Épisode 14 - Histoires courtes #1
Les contes bretons sont souvent liés à la mort ! Au-delà du légendaire Ankou, la mort et tout ce qu’elle comporte en elle de terrifiant, de glaciale, de soudain et d'inconnu s’invite dans ces histoires de la tradition orale, presque comme une plante sauvage dans un jardin. Enraciné dans la culture bretonne, la mort est souvent montrée comme une menace que les superstitions tentent de contrôler. Face à elle, on se retrouve très vite en position de proie. Lorsqu’elle nous a vu, plus rien ne sert de courir, plus rien ne sert de se cacher ! Il fallait juste éviter que son regard ne vienne se porter sur nous. Ce mois-ci, j’ai décidé de m’intéresser à deux contes qui traitent ce sujet avec des tons un peu différents. La manière de traiter la mort sera donc différente, mais toutefois, ils se rejoignent à travers une certaine leçon sur les perceptions que l’on peut avoir d’un événement. J’ai décidé de ne pas les réécrire. La première raison est qu’en ce moment, et sans doute durant tout l’été, j’ai pas mal de travail. Et donc un peu moins de temps à consacrer à de l’écriture. La seconde raison, c’est que j’ai aussi voulu vous faire profiter de leurs textes originaux. Enfin, originaux, les contes Bretons où d’ailleurs, vivent et évolué d’une bouche à l’autre. Néanmoins, Anatole Le Braz, qui a récolté les deux contes qui vont suivre, a voulu préserver la pureté de ces histoires qu’on lui a raconté. Et ce, bien qu’il ait dû les traduire du Breton au Français. Je me suis alors dit que c’était une bonne idée si moi aussi, je tentais de préserver cette pureté. Ainsi, ces histoires sont celles d’un homme qui suit un mystérieux prêtre dans la nuit, et celle d’une blague qui tourne mal. Mais je ne vous en dis pas plus, les contes eux-mêmes, s’en chargeront. Musique :Sarabande de Georg Friedrich Haendel et interprété par Joël CumminsDevil's Organ de Jimena Contreras