Cinquième Journée, Neuvième Nouvelle

Madame Nonna de Pulci doit à sa répartie d'avoir fait taire l'évêque de Florence, auteur d'une plaisanterie très déplacée à son égard.

Cisti, boulanger, réussit par un seul mot à faire prendre conscience à messire Geri Spina du caractère irréfléchi de sa requête.

Un chevalier propose à madame Oretta de lui faire paraître, tel un bon cheval, les lieues courtes, en lui racontant une nouvelle. Mais le narrateur se révélant de piètre qualité, la dame lui demande de la laisser mettre pied à terre.

La sixième journée du Décaméron commence, placée sous le gouvernement d'Elissa. On y devise de ceux qui, étant provoqués, réagirent par un mot plaisant ou bien, par une prompte réplique ou leur esprit d'à-propos, évitèrent dommage, danger ou honte.

La cinquième Journée du Décaméron s'achève, sur une chanson de Dioneo. Références musicales : chanson de Lorenzo di Firenze (mort en 1372), Sento d'amor la fiamma - interprétée par Marc Mauillon, Songline, itinéraire monodique, Label Le Petit festival, 2016- interprétée par Henri Agnel · Michael Nick · Henri Tournier · Djamchid Chemirani · Idriss Agnel : Istanpitta (Danses florentines du Trecento), Alpha, 2017

Pietro di Vinciolo va dîner en ville ; sa femme fait venir un garçon, mais Pietro retourne à la maison et elle cache le jeune homme sous une cage à poules. Pietro raconte qu'Ercolano, chez lequel il dînait, a trouvé chez lui un jeune homme introduit par son épouse. La femme de Pietro blâme celle d'Ercolano. Par malheur, un âne écrase de son sabot les doigts de celui qui était caché sous la cage à poules, le garçon pousse un cri, Pietro accourt, le trouve, comprend que sa femme le trompe. A la fin, il reste en paix avec elle, du fait même de sa propre débauche.

Federigo degli Alberighi aime et n'est pas aimé ; il se ruine en dépenses de courtoisie et il lui reste seulement un faucon, qu'à défaut d'autre chose il offre pour repas à sa dame venue en visite chez lui. Apprenant cela, elle change d'avis, le prend pour mari et le fait riche à nouveau.

Nastagio degli Onesti, pour l'amour d'une Traversari, dilapide ses biens sans être payé de retour. A la prière de sa famille, il se retire à Chiassi et il y voit une jeune femme pourchassée et tuée par un cavalier, puis dévorée par deux chiens. Il invite à un repas ses parents et amis ainsi que sa bien-aimée. Celle-ci assiste au martyre de la même jeune femme et, dans la crainte de subir un traitement semblable, elle prend Nastagio pour mari.

Teodoro, amoureux de Violante, fille de messire Amerigo, son maître, la séduit et est condamné à être pendu. Alors qu'il est conduit au gibet sous les coups de fouet, il est reconnu par son père, puis libéré, et il épouse Violante. Chanson de la fin : Ousge Goukas (chanson traditionnelle arménienne), par le Collectif Medz Bazar

Gianni de Procida est surpris avec une jeune file qu'il aimait et qui avait été donnée au roi Frédéric. Il est lié à un poteau pour être brûlé vif avec elle. Reconnu par Ruggieri de Loria, il est sauvé, puis il épouse la jeune fille.