La crise de la modernité est depuis longtemps sortie des ouvrages de philosophie pour occuper l'actualité : crise migratoire, crise environnementale, etc.
Des problèmes majeurs qui semblent pourtant indépassables notamment du fait d'une volonté paradoxale à rechercher des solutions au sein de cette modernité dont le réductionnisme confine structurellement à la crise.
Dans cette discussion à la fois enjouée et d'une rare profondeur, Marc Maesschalck* explique qu'il n'est absolument pas exclu que des propositions formulées par les peuples africains, autochtones d'Amérique ou encore d'Asie soient pertinentes.
Il plaide alors pour la décolonisation du rapport au savoir issu de ces contextes.
Une réflexion décoloniale qu'il étend aussi aux contextes "marginaux" des pays dits occidentaux dont les apports sont historiquement et a priori rejetés dans le champ de la déraison.
* Marc Maesschalck est, entre autres, professeur de diverses branches de la philosophie à l'Université catholique de Louvain en Belgique.
