"Opérer dans un monde aux ressources finies" avec Esther Finidori

Vous savez comment ça se passe : quand on se prépare à recevoir un invité, et bien on fait des recherches sur Internet. Lorsque j’ai tapé le nom de notre invité sur mon clavier, mon moteur de recherche m’a affiché sans détour : « Xavier Piechaczyk : homme d’affaires ». Il s’avère que cette description est un peu réductrice, notre invité étant ni plus, ni moins qu’une figure emblématique dans le monde de l'énergie en France. Il est aujourd’hui à la tête du Réseau de Transport d'Électricité, RTE, il joue un rôle clé dans la transition énergétique du pays. Depuis ses années sur les bancs de Sciences Po et des Ponts et Chaussées, sa carrière impressionnante l'a mené du Ministère de l'Environnement aux conseils des plus hautes instances de l'État français. Aujourd'hui, il est avec nous pour parler d’enjeux énergétiques contemporains, d'innovation dans le secteur électrique, et d’industrie circulaire, thème phare de cette émission. Très heureux de l'accueillir en studio avec nous aujourd’hui, aux côtés de Grégory Richa, co-fondateur de Circular4Good et Directeur associé au sein d'OPEO.

Pour ce septième épisode, nous avons le privilège d'accueillir une invitée dont le parcours est un modèle d'engagement envers une industrie plus durable. On comprend, lorsque l’on s’intéresse de plus près à son parcours et à ses interventions publiques, que sa vision des industries manufacturières a été influencée par une carrière pluridisciplinaire, colorée de diversité. Elle dépeint l’industrie comme un écosystème interconnecté, où préservation du vivant et réussite des entreprises doivent apprendre à cohabiter, à être complémentaires. La conscience écologique et l'engagement envers la transition environnementale ont été des fils conducteurs depuis le début de sa carrière. De son rôle de consultante chez Carbone 4 à sa direction stratégique de Schneider Electric, Esther Finidori a insufflé son expertise dans la transformation des entreprises vers la décarbonation et l'adaptation au changement climatique. Comment les entreprises peuvent-elles s’adapter et opérer dans un monde aux ressources finies ? Comment peuvent-elles répondre à la magnitude de l’urgence climatique dont on parle tant ? Notre invitée a accepté aujourd’hui de répondre à ces questions cruciales, sous le spectre de l’industrie circulaire, thème de cette émission, aux côtés d'Aurélien Gohier et Grégory Richa, co-fondateurs du mouvement Circular4Good.

Si la description du parcours entrepreneurial d’Emery Jacquillat tenait en une question, elle serait la suivante : « Et si on réécrivait (en profondeur) la mission de l’entreprise ? ». Il a commencé sa vie d’entrepreneur en 1995, et vendait de la literie sur Internet, avant même que Google ne naisse. Autant vous dire que l’innovation sous toutes ses formes, ça ne lui fait pas peur. Une grosse dizaine d’années passent, pleines de péripéties entrepreneuriales comme vous pouvez l’imaginer, et en 2008 il vient aux oreilles de notre invité que la CAMIF va mal. La CAMIF ? Cette coopérative née en 1947 qui avait pour but d’aider les instituteurs à se rééquiper à l’après-guerre. Emery quitte Paris pour Niort sans sourciller, avec sa famille, et rejoint la CAMIF en 2009. La suite appartient à l’histoire. Dans cet épisode, nous parlons d’économie circulaire, d’entreprise à mission, d’environnement, de modèles économiques alternatifs, d’innovation (dans sa dimension la plus noble, nda), de nos modes de consommation, de qualité, de made in France, et moult. Mais surtout, nous parlerons d’entrepreneuriat. Parce qu’Emery est avant tout un entrepreneur hors-pair, visionnaire, engagé. Pourquoi l’industrie circulaire est le seul modèle viable ? Comment l’implémenter dans nos entreprises et en éviter les écueils ? Réponses dans vos oreilles. 

Le regard de notre invité sur l'industrie n'a pas d'équivalent. Selon elle, l'industrie est un lieu où l'on va « régénérer nos modèles de vie, à travers une oeuvre collective ». Bien au-delà des récits technocentrés, du totalisme binaire qui véhicule l'idée qu'il n'y aurait qu'un seul moyen de vivre bien, de vivre mieux, accordé avec l'ensemble du vivant. Il est important que nous vous prévenions : si vous allez au bout de cette écoute, vous terminerez en effervescence cérébrale totale. Vous serez galvanisé.e, et à la fois un peu épuisé.e. Agréablement épuisé.e. Nous sommes heureux de recevoir sur le podcast Circular4Good Anne Asensio, WW Vice-president design experience chez Dassault Systèmes, membre du board de la WDO, la World Design Organization, membre des CDL, les leaders du design circulaire à la fondation MacArthur. Alors, quel rapport entre le design industriel et l'industrie circulaire ? 

Le rôle du directeur du développement durable, c’est de dire des choses que personne n’a envie d’entendre. Et faire ce job dans l’industrie, c’est quelque chose. Pourquoi ? Parce que quand votre job c’est de remettre en cause les modèles productifs qui guident l’industrie depuis Mathusalem, les murs du château de cartes tremblent à chaque fois que vous entrez dans la pièce. « Prendre le relais des scientifiques que l’on écoute trop peu, faire émerger une prise de conscience, donner envie aux directions de mettre en place de nouvelles approches » : c’est avec lucidité et une pointe de sobriéte que notre invité résume le rôle qu’il occupe depuis 16 ans au sein d’un groupe qui emploie aujourd’hui près de 200 000 collaboratrices et collaborateurs.

Aujourd’hui nous sommes très heureux d’accueillir sur Circular4Good Fabrice Bonnifet, Directeur du Développement Durable & Qualité Sécurité et Environnement du groupe Bouygues. Bonne écoute !

En 2020, après 20 ans passés dans l'entreprise, notre invité va voir la DRH de Michelin pour lui demander un congé sabbatique. Pas pour aller faire du surf en Australie, pas pour faire le premier tour de France en monocycle électrique ni pour lancer sa gamme de NFT. Certainement pas. Nous n’avons pas tous les détails de ce qu’il s’est passé pendant ces deux courtes années. Ce que l'on sait, par contre, c’est qu’en 2022, il remet à Emmanuel Macron les 150 feuilles de route de sa convention des entreprises pour le climat. La CEC, comme on l'appelle, c'est 150 entreprises mobilisées pour sauver l'humanité. Nous sommes heureux d'accueillir pour cet épisode Eric Duverger, fondateur du mouvement. Bonne écoute !
 

Aujourd’hui on vous parle d’un échec. Un échec qui illustre merveilleusement bien l’importance de redonner la place qu’elle mérite à notre industrie. Kippit, première marque d’électroménager française 100 % réparable, a échoué parce qu’elle n’a pas pu s’industrialiser sur notre territoire, faute des compétences nécessaires disponibles en local. On en parle avec Kareen Maya Lévy, fondatrice de Kippit et entrepreneuse en reconversion, convaincue que nous devons bâtir de nouveaux modèles, viables, pérennes, multi-locaux et circulaires. Dans cet épisode, nous parlons d'électroménager responsable, d'industrie circulaire, de durabilité. Une vision nouvelle de la conception, de la fabrication et de la consommation, portée avec force par Kareen, comme une lumière dans la nuit, qui donne volontiers envie aux autres d'entreprendre pour impacter positivement notre société.

Quand on parle d'entreprises qui parviennent à allier compétitivité, respect de l'environnement et engagement social, on a parfois l'impression que ce combo idéal est l'apanage de quelques entreprises visionnaires. Des entreprises qui seraient un peu à la marge finalement. Pour ce premier épisode de #Circular4Good, nous voulions un invité qui nous aide à déconstruire tout ça. Et c'est ce qu'est venu faire Christian Bruere, Président de Mob-ion, qui n'est pas, mais alors pas du tout impressionné par la concurrence asiatique et américaine sur le marché de la mobilité électrique. Son slogan, qui en dit (très) long : "C'est moins cher parce que c'est français." En route pour quarante minutes d'épisode vers la #PérennitéProgrammée, bonne écoute !

#Circular4Good est un mouvement qui promeut l’industrie circulaire non seulement comme un modèle économiquement pérenne, adapté aux problèmes opérationnels actuels, mais également comme un nouveau modèle de société, reconnecté au vivant et aux limites planétaires. Pour ne pas manquer une miette des actualités du mouvement, rendez-vous sur circular4good.substack.com.