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    Vous avez dit pionniers ? Les Bradley ou le destin hors norme d’un couple d’agents littéraires. Avec Laurence Cossu-Beaumont

    frMay 23, 2023
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    Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    Vous êtes-vous déjà demandé comment nous sont parvenus les plus grands textes américains dans la période de l'entre-deux-guerres ? Savez-vous pourquoi le roman noir américain a connu un vif succès en France à partir de 1945 ? Et qui a œuvré à la diffusion de la littérature française aux États-Unis ?

    Ils ont créé la première agence littéraire en France ; ce sont William et Jenny Bradley. Leurs noms ne sont pas familiers, et pourtant, ils ont fait connaître les plus grands auteurs à partir des années 20. Du côté français, on peut citer : Clemenceau, Cendrars, Colette, Gide, Malraux, Sartre et Camus. Et du côté américain : Dreiser, Hemingway, Faulkner, Stein, Dos Passos, Chandler et Baldwin.

    Le sens des mots invite aujourd’hui Laurence Cossu-Beaumont à parler de son livre, Deux agents littéraires dans le siècle américain. William et Jenny Bradley, passeurs culturels transatlantiques .

    Ce livre nous plonge dans l’histoire intime d’un couple franco-américain, mais aussi dans l’histoire littéraire, du livre et de l’édition, et surtout dans l’histoire avec un grand H ! Dans son ouvrage, Laurence Cossu-Beaumont nous emmène à la rencontre des acteurs du monde du livre, au cœur des sociabilités mondaines. Des salons de l’île Saint-Louis aux villégiatures de la Côte d’Azur, jusqu’aux rives américaines vers lesquelles les paquebots transportaient livres, lettres et voyageurs.

    Elle a choisi de nous en parler en trois mots : mariage, traversées et siècle américain. 

    Laurence Cossu-Beaumont est professeure à l’université de la Sorbonne Nouvelle, en histoire et culture des États-Unis. Son travail se situe au croisement des études africaines-américaines, de l’histoire du livre  et des échanges culturels transatlantiques  en France et aux États-Unis aux XIXe et XXe siècles.

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    De la mauvaise graine, vraiment ? Fernand Deligny et l’histoire de l’enfance en marge. Avec Michaël Pouteyo

    De la mauvaise graine, vraiment ? Fernand Deligny et l’histoire de l’enfance en marge. Avec Michaël Pouteyo

    Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon

    Ils sont soixante-quinze, et quatre-vingts, et cent à courir nus dans la gouttière, à démonter les serrures, à cavalcader dans les escaliers, à déclouer les planchers pour y faire des cachettes, à chier dans le lit du voisin, à casser quinze assiettes d’un coup, à pisser dans les marmites de nouilles, à boucher les lavabos avec des morceaux de couvertures, à jeter les copains tout habillés dans l’eau du bassin, à aller voir les copains dans les maisons d’éducation voisines pour les décider à s’évader et à venir avec eux au centre « où on n’est pas emmerdé ».

     

    C’est ainsi que Fernand Deligny décrivait en 1947 dans son livre Les vagabonds efficaces, les enfants auxquels il avait affaire au Centre d’observation et de triage de Lille. Mais de quels enfants parlait-il exactement ? Orphelins, arriérés et prétendus irrécupérables, autistes mutiques ou gravement psychotiques, enfants placés sous main de justice, délinquants caractériels, enfants inadaptés ?


    Deligny, l’instituteur inclassable, l’éducateur singulier, le conteur, poète et écrivain n’aura de cesse de travailler avec des enfants en marge, non pas tant pour les aider à rentrer dans le rang ou à s’adapter, mais pour construire avec eux des conditions d’existence propices, en dehors de l’institution.

     

    Aujourd’hui nous recevons Michaël Pouteyo, docteur en philosophie, formateur en travail social, et éducateur spécialisé, pour parler de son livre Fernand Deligny, enfant et institution. Pour une histoire de l'enfance en marge. Dans cette enquête philosophique Michaël Pouteyo nous livre la pensée et l’action, la langue et la grammaire, de cette grande figure de l’éducation spécialisée : Fernand Deligny.

     

    Michaël Pouteyo a choisi de nous parler de ce livre en trois mots : marge, institution et enfant.


    Cet ouvrage, Fernand Deligny, enfant et institution. Pour une histoire de l’enfance en marge de Michaël Pouteyo, est disponible en version papier sur le site d’ENS Éditions et dans toutes les bonnes librairies. Il est également disponible en version numérique sur la plateforme OpenEdition Books, dans la collection « La croisée des chemins ».


    Michaël Pouteyo est docteur en philosophie et formateur en travail social, chercheur associé à l’IHRIM ENS Lyon, UMR 5317. Ses travaux portent sur les idéologies qui entourent l’enfance en marge, la philosophie de l’éducation, l’histoire du travail social et son développement institutionnel.

    En route pour les Balkans ? Avec Jean-Arnault Dérens

    En route pour les Balkans ? Avec Jean-Arnault Dérens

    Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon

    Les Balkans, souvent présentés comme « complexes », constituent une véritable mosaïque de cultures, de langues, de religions et de paysages. De Vienne, haut lieu des diasporas balkaniques, jusqu'à Bihać, aux portes de l'Union européenne que les migrants tentent de franchir, une longue route serpente entre montagnes et vallées, villes chargées d’histoires et pays souvent en crise.

     

    Alors que les pays de la région attendent une intégration européenne promise depuis 2003, les nuages s'amoncellent à nouveau. Corruption, clientélisme, dérive autoritaire des dirigeants, conflits non réglés en Bosnie-Herzégovine comme au Kosovo. Cette région voisine serait-elle le miroir grossissant de toutes les tensions géopolitiques de notre continent ?

     

    Pourquoi les Balkans ont-ils toujours mauvaise presse ? Pourquoi sont-ils perçus comme une zone d’instabilité, de désordre et de mauvaise gouvernance ? Ce carrefour composite, est-il seulement un « cul-de-sac » ?  N’est-il pas aussi un espace riche de passages, de rencontres et de transitions ?

     

    Qui mieux que Jean-Arnault Dérens, historien et journaliste, grand spécialiste de la région, co-rédacteur en chef du média en ligne le Courrier des Balkans, pour nous aider à répondre à ces questions.

     

    Il vient justement nous en parler, avec sa casquette de co-directeur de l’ouvrage Balkans, qui paraît dans la collection « Odyssée, villes-portraits », magnifiquement illustré par l’artiste paysagiste Julien Rodriguez.

     

    Jean-Arnault Dérens a choisi de nous parler de ce livre en trois mots : périphérie, exode et patrimoine.


    Cet ouvrage, Balkans, sous la direction de Jean-Arnault Dérens et Benoît Goffin, est disponible en version papier sur le site d’ENS Éditions et dans toutes les bonnes librairies. Il est publié dans la collection « Odyssée, villes-portraits », qui propose des parcours originaux et sensibles, entre géographie subjective et littérature de voyage, pour comprendre et décrypter les espaces intimement.


    Jean-Arnault Dérens, historien et journaliste français, spécialiste des Balkans, co-rédacteur en chef du Courrier des Balkans, a longtemps vécu dans les pays de l’ancienne Yougoslavie et partage aujourd’hui son temps entre les Balkans et la Bretagne. Collaborateur régulier de nombreux médias et revues francophones (Mediapart, Le Monde Diplomatique, La Libre Belgique, Etvdes, etc), il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’Europe du Sud-Est, et co-dirige notamment l’ouvrage Balkans (ENS Éditions, 2024).

    Au commencement était la répétition ? Avec Emmanuelle Prak-Derrington

    Au commencement était la répétition ? Avec Emmanuelle Prak-Derrington

    Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon

    Les battements du cœur, les jours de la semaine, le cycle des saisons, et tous ces petits gestes qui font notre quotidien… Notre vie est faite de répétitions. Mais qu’en est-il de la répétition dans le langage ?

    L’institution scolaire nous a inculqués qu’il fallait la proscrire comme un défaut de style. Ce livre s’attache au contraire à l’appréhender de manière positive. Qu’est-ce qui change quand des sons, des mots, des phrases sont dits plusieurs fois ? En quoi la parole sert-elle autre chose que la transmission d’informations ? Pourquoi la répétition est-elle utilisée dans les pratiques poétiques, politiques, religieuses et magiques ? Pourquoi nous fait-elle entrer dans le régime de l’« évocation » ? La répétition traverse ainsi tous les genres de discours, des slogans aux jeux de mots, des prières religieuses aux formules performatives… Comment en rendre compte ?

    Aujourd’hui nous parlons de l’ouvrage de la linguiste germaniste Emmanuelle Prak-Derrington, Magies de la répétition dont l’apport et l’originalité consiste à présenter pour la première fois une définition unitaire de la répétition dans le langage. Dans cette étude riche et foisonnante, préfacée par Claude Hagège, Emmanuelle Prak-Derrington mobilise ainsi des disciplines telles que la psychanalyse, la psychologie de la perception, mais aussi la philosophie ou l’anthropologie pour mettre au jour la magie de la répétition.

    Emmanuelle Prak-Derrington a choisi de nous parler de son livre en 3 mots : répétition, figure et magie.

    Emmanuelle Prak-Derrington est agrégée d’allemand et maîtresse de conférences (HDR) à l’ENS de Lyon. Elle enseigne la linguistique et la stylistique allemandes.

    La langue dans tous ses États ? Éléments d’une sociolinguistique critique. Avec Monica Heller

    La langue dans tous ses États ? Éléments d’une sociolinguistique critique. Avec Monica Heller

    Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    La production et la reproduction des inégalités et des différences est une question classique en sciences sociales. L’apport de la sociolinguistique est de montrer comment et pourquoi cette fabrique des inégalités se joue aussi sur le terrain des langues et du langage. Pour mieux comprendre la mise en œuvre de ces processus aujourd’hui mais aussi par le passé, il est donc nécessaire d’engager une exploration du vécu des acteurs sociaux dans tous les aspects de leur vie. Et d’engager aussi ce qu’on pourrait appeler une approche véritablement ethnographique.


    Monica Heller, linguiste et anthropologue canadienne a initié et développé cette approche dans l’univers qui est le sien : la société canadienne. Qu’en est-il de la politique étatique en matière de langue au Québec ? Qu’est-ce que cela veut dire, de ne parler que français à la maison, à l’école, et au travail ? Est-ce qu’agir sur la langue est une voie vers le pouvoir ou le changement social ? Qui, au Canada, invente et fait circuler le discours de la nation, et avec quelles conséquences ?


    L’ouvrage dont nous parlons aujourd’hui, Éléments d’une sociolinguistique critique, dont nous proposons ici une réédition, pose les bases de ce concept. Il s’appuie pour ce faire sur une ethnographie de longue durée sur l’évolution des discours, des pratiques et des idéologies du Canada francophone.


    Avec sa publication originale en 2002, ce livre a ouvert tout un champ de recherche et est vite devenu une référence essentielle et un outil important de formation. Cette deuxième édition comprend le texte original et plusieurs nouveaux éléments inédits, dont la préface de l’auteure qui met à jour ses réflexions et ses recherches depuis vingt ans.


    Dans ce nouvel épisode du sens des mots, nous recevons Monica Heller, pour nous parler de son livre en 3 mots : inégalités, sociolinguistique et ethnographie.


    Professeure émérite à l’université de Toronto, Monica Heller est spécialisée dans les domaines de la sociolinguistique et de l’anthropologie linguistique. Ses recherches portent sur les idéologies de la langue et de la nation, surtout au Canada francophone.

    Quoi de neuf à Baker Street ? Dégénérescence et création dans la littérature britannique du 19e. Avec Nathalie Saudo-Welby

    Quoi de neuf à Baker Street ? Dégénérescence et création dans la littérature britannique du 19e. Avec Nathalie Saudo-Welby

    Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    À la fin du XIXe siècle, l’Europe est hantée par une peur du déclin qui s’est exprimée en termes de dégénérescence. En Grande-Bretagne certains penseurs alertent leurs contemporains sur la déchéance physique et morale de la nation. Il y aurait même des livres dangereux et empoisonnés qui auraient contribué à entretenir cette atmosphère délétère. De nombreuses fictions de la période dite « fin-de-siècle » et du début du XXe siècle ont reflété les anxiétés de l’époque, d’une façon qui pourrait également en avoir attisé les craintes. Certains best-sellers et leurs héros, Jekyll, Hyde, Dracula, Dorian Gray, Sherlock Holmes et Jack l’éventreur, sont encore bien connus de nous aujourd’hui.


    Que recouvre exactement le concept de dégénérescence ? Comment cette théorie s’est-elle développée ? Comment la fiction a-t-elle participé à la construction de la dégénérescence ? Quelles formes ont pris les idées de morbidité et de monstruosité dans le roman britannique à cette période ? Et enfin, comment la dégénérescence se transforme-t-elle en création ?


    L’ouvrage dont il est question aujourd’hui, Jack and Jekyll. La dégénérescence en Grande-Bretagne 1880-1914, se situe au croisement des recherches en civilisation et en littérature britanniques.


    Dans ce nouvel épisode du sens des mots, nous recevons Nathalie Saudo-Welby, pour nous parler de son ouvrage en 3 mots : dégénérescence, normes, et gothique.


    Ancienne élève de l’ENS de Fontenay-Saint-Cloud et agrégée d’anglais, Nathalie Saudo-Welby est professeure à l’université de Picardie. Spécialiste d’histoire des idées et de littérature victorienne et édouardienne, elle est l’auteure d’un ouvrage sur le roman féministe victorien et édouardien (Le courage de déplaire, Classiques Garnier, 2019) et de nombreux articles consacrés à la fiction des années 1880-1914 et aux arts visuels.

    Le combat pour le droit à l'avortement s'est-il achevé avec la loi Veil ? « Une autre histoire » des MLAC. Avec Lucile Ruault

    Le combat pour le droit à l'avortement s'est-il achevé avec la loi Veil ? « Une autre histoire » des MLAC. Avec Lucile Ruault

    Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon

    En 1973, l’IVG est illégale en France. Les femmes avortent en subissant l’angoisse de la clandestinité, et parfois au péril de leur vie. Des médecins et des militantes non-médecins se battent alors pour légaliser l’avortement et en limiter les risques pour les femmes. Un puissant mouvement social se met alors en marche pour l’accès libre à l’avortement. Le MLAC, Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception, en constitua le fer de lance. Des médecins, étudiants, militantes du Planning familial, du MLF et du GIS (Groupe Information Santé), mais aussi des femmes n’ayant jamais milité jusqu’alors vont se regrouper. Ces hommes, ces femmes proposeront un accompagnement inédit, basé sur l'apprentissage et la transmission des gestes abortifs avec un mot d’ordre central : lutter contre l’hégémonie du savoir médical. Ces individus d’horizons divers militeront ensemble pour que l'avortement soit exercé à la simple demande de la femme et remboursé par la sécurité sociale, en tant qu'acte médical. En 1975, la loi Veil est votée, l’avortement est dépénalisé dans les seules conditions prévues par la loi : il ne peut être pratiqué que par des médecins, à l’hôpital.

    Aujourd’hui nous parlons du livre de la sociologue Lucile Ruault, Le spéculum, la canule et le miroir. Avorter au MLAC, une histoire entre féminisme et médecine publié dans la collection perspectives genre. Un livre qui retrace la sociohistoire des mouvements pour l’avortement de 1972 à 1984. L’originalité de cet ouvrage est de se pencher sur les MLAC « dissidents », en particulier ceux d’Aix en Provence, de Lille, de Lyon et de Paris Place des Fêtes, ces derniers ayant poursuivi la pratique de l’avortement entre femmes après la loi Veil en 75. Lucile Ruault œuvre ainsi à élaborer « une autre histoire » de l’avortement et des MLAC.

    Quels furent ces parcours militants ? Pourquoi le combat pour le droit à l'avortement ne s'est-il pas terminé avec la loi Veil ? Quelle pratique abortive inventer entre médecins et profanes ? Qui former ? Pourquoi l’avortement doit-il être pris en charge par les femmes ? Les MLAC dissidents peuvent-ils être qualifiés de féministes ?

    Lucile Ruault a choisi de nous parler de son livre en 3 mots : démédicalisation, utopie et expériences.

    Lucile Ruault est chargée de recherche CNRS en sociologie politique, au Centre de recherche médecine, sciences, santé et société (Cermes3), et membre du comité de rédaction de la revue Nouvelles Questions Féministes. Ses travaux portent sur le travail procréatif et les savoirs hétérodoxes en santé.

    Technophile ou technophobe ? Simondon et Derrida, pour penser la relation entre humain et technique. Avec Anne Alombert

    Technophile ou technophobe ? Simondon et Derrida, pour penser la relation entre humain et technique. Avec Anne Alombert

    Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    Aujourd’hui, les technologies numériques et l’intelligence artificielle sont partout : smartphones, objets connectés, voitures autonomes… Ce nouveau milieu technique donne lieu à des réactions souvent très polarisées : les uns ne jurant que par les progrès technologiques alors que les autres rejettent ces mêmes nouvelles technologies jugées déshumanisantes.

    Mais n’y a-t-il pas un problème à penser les choses de façon aussi radicale ? Avec d’un côté les transhumanistes, qui attribuent des propriétés humaines aux machines (en parlant de machines pensantes, de machines intelligentes ou de machines conscientes), et d’un autre côté, une tradition philosophique qui oppose culture et technique, ou pensée et technique.

    Mais finalement, est-ce qu’on ne s’empêche pas, avec des positions aussi polarisées, de penser cette relation entre les humains et leur milieux techniques ? Comment penser cette relation hors des oppositions métaphysiques ?

    Si Anne Alombert convoque aujourd’hui les pensées de deux philosophes français du « moment philosophique » des années 60, Derrida et Simondon, c’est précisément pour sortir de cette alternative.

    Pourquoi est-il nécessaire de transformer la relation entre philosophie et sciences ? Comment se transforme-t-elle dans les œuvres de Jacques Derrida et Gilbert Simondon ? C’est l’une des questions au cœur de ce livre.

    Ce livre s’inscrit donc dans ce que le philosophe Frédéric Worms décrit comme une « histoire relationnelle de la philosophie ». C’est-à-dire un livre qui s’intéresse finalement moins à des auteurs, des écoles, ou des courants déterminés. Et qui ne cherche pas non plus à établir des comparaisons, ou identifier des ressemblances et des différences entre Simondon et Derrida. Un livre enfin qui offre au lecteur d’aujourd’hui des ressources importantes pour appréhender notre actualité et qui ouvre de nouvelles perspectives d’avenir.

    Le sens des mots invite aujourd’hui Anne Alombert à nous parler de son livre, Penser l’humain et la technique. Derrida et Simondon après la métaphysique.

    Elle a choisi de nous en parler en trois mots : métaphysique, humain et technique.

    Anne Alombert est maîtresse de conférences en philosophie contemporaine à l’université Paris 8. Ses recherches portent sur la question des rapports entre vie, technique et esprit dans l’histoire de la philosophie, ainsi que sur les enjeux anthropologiques des transformations technologiques contemporaines, notamment à partir des travaux de Jacques Derrida, Gilbert Simondon et Bernard Stiegler. Elle est co-autrice de l’ouvrage Bifurquer (2020), autrice du livre Schizophrénie numérique (2023) et membre du Conseil national du numérique.

    La fabrique de l'art contemporain en Inde : où se cachent les œuvres ? Avec Christine Ithurbide

    La fabrique de l'art contemporain en Inde : où se cachent les œuvres ? Avec Christine Ithurbide

    Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    Comment Bombay, devenue Mumbai, s’affirme aujourd’hui comme la capitale du marché de l’art contemporain indien ? Comment l’art contemporain s’est-il développé sur ce territoire ? Quels sont les ressorts de cette industrie, certes plus discrète que celle du Bollywood, mais tout aussi globalisée ? Et enfin, quels sont les acteurs et les lieux qui ont participé à l’essor de l’art contemporain et de son marché à Mumbai ?


    Cet ouvrage, Mumbai hors cadre, est une invitation à découvrir – ou redécouvrir – l'une des plus grandes métropoles d’Asie, à partir d’un objet d’étude original : l’art contemporain. Christine Ithurbide nous propose une plongée captivante dans ce monde : ses galeries internationales, ses espaces de production, ses réseaux de travailleurs, ses univers souterrains.


    Elle nous entraîne dans une géographie de l’art contemporain complexe et méconnue qui met en lumière de multiples réseaux d’ateliers et de travailleurs invisibles, installés dans les quartiers industriels où les œuvres sont fabriquées, dans une logique de pouvoirs et de castes toujours persistante.

    Telle Joyce décrivant les Gens de Dublin, Christine Ithurbide a su pénétrer le cœur de Mumbai et nous amène à repenser la géographie de l’art comme une géographie du pouvoir.

    Le sens des mots invite aujourd’hui Christine Ithurbide, auteure de Mumbai hors cadre. Une géographie de l'art contemporain en Inde.

    Elle a choisi de nous parler de son livre en trois notions : art contemporain indien, territoire et travailleurs.


    Christine Ithurbide est chargée de recherche CNRS à Passages, Bordeaux (UMR 5319). Diplômée en géographie et en histoire de l’art, ses recherches portent sur les reconfigurations sociales et spatiales des industries culturelles en Inde dans le contexte de la mondialisation et du déploiement des technologies numériques. Elle a été consultante pour l’Unesco de New Delhi, en charge d’un rapport sur les politiques artistiques en Inde, et co-auteure avec Tejshree Savara du Legal Handbook for the Artist Community in India (2020). 

    Artistes femmes, « voler dans les plumes du patriarcat » ? Avec Mathilde Provansal

    Artistes femmes, « voler dans les plumes du patriarcat » ? Avec Mathilde Provansal

    Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    Pourquoi n'y a-t-il pas eu de grands artistes femmes ? c’est le titre que la grande historienne de l’art américaine Linda Nochlin avait donné à son essai en 1971. Elle y affirmait alors à l’époque « l’histoire de l’art féministe est là pour semer la zizanie, remettre en question et voler dans les plumes du patriarcat ».

    C’est un fait. Les femmes sont mal représentées dans le monde des arts. Entre 2015 et 2020, une exposition monographique sur cinq au Centre Pompidou était consacrée à une artiste femme. Dans les expositions, les collections publiques et privées, et sur le marché de l'art contemporain, les femmes peinent, encore, à émerger. Elles sont pourtant majoritaires dans les écoles d'art et presque la moitié des artistes sont des femmes. Mais alors, comment expliquer ce paradoxe ? Les artistes femmes seraient-elles moins talentueuses que les hommes ? Leur travail de moins bonne qualité ?

    Cet ouvrage de sociologie, fondé sur une enquête d’envergure, propose un éclairage inédit sur les inégalités de genre dans les carrières artistiques en s'intéressant aux parcours des diplômées d’une prestigieuse école des beaux-arts française. Du recrutement dans l’école à l’exposition en galerie, en passant par la formation artistique et la construction d’un réseau professionnel, cet ouvrage rend compte des mécanismes défavorables aux carrières artistiques féminines et saisit les ressorts qui permettent de réussir malgré tout.

    Le Sens des mots invite aujourd’hui Mathilde Provansal à parler de son livre, Artistes mais femmes. Une enquête sociologique dans l'art contemporain.

    Cet ouvrage a reçu le Prix de thèse “Valois – jeunes chercheuses et chercheurs” du Ministère de la culture, et le prix de l'Observatoire national de la vie étudiante.

    Mathilde Provansal a choisi de nous parler de son livre en 3 mots : visibilité, école, et carrière.

    Mathilde Provansal est normalienne et docteure en sociologie. Elle a réalisé sa thèse de doctorat, dont est tiré cet ouvrage, à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction de Marie Buscatto. Elle poursuit ses recherches sur les inégalités liées au genre dans les arts et enseigne à l’université LMU de Munich.

    La santé, une affaire de biologie ou de société ? Avec Sinem Gunes, Justine Vincent et Laurine Thizy

    La santé, une affaire de biologie ou de société ? Avec Sinem Gunes, Justine Vincent et Laurine Thizy

    Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
    La dépression tire-t-elle son origine d’un déséquilibre en sérotonine ? Le coup de foudre amoureux serait-il le résultat d’une compatibilité phéromonale particulière ? L’allaitement maternel est-il la stricte condition du lien affectif mère-enfant ? Des variations génétiques peuvent-elles être tenues responsables de l’échec scolaire ?

    Les neurosciences et la génétique ont connu un véritable essor lors de ces trente dernières années. Avec leur diffusion, tant scientifique que médiatique, s’impose désormais une tendance à « biologiser le social » c’est-à-dire, à importer des grilles d’analyses et d’action inspirées de la biologie ou puisées au sein des sciences du vivant dans un nombre grandissant d’univers.  En particulier lorsqu’il s’agit d’intervenir sur notre santé ou notre bien-être.

    Le Sens des mots invite Sinem Gunes, Justine Vincent et Laurine Thizy à parler de l'ouvrage collectif Biologisations. Les usages sociaux de l'argument biologique en santé , qu’elles ont codirigé avec Irem Nihan Balci. Un ouvrage, publié par ENS Éditions dans la collection Sociétés,
    espaces, temps.
     

    Elles ont choisi de nous en parler en 3 mots : santé, biologisation et pouvoir.

    Cet ouvrage fait suite au colloque international « Biologiser les faits sociaux. La “biologie” comme justification des discours et des pratiques », organisé à l’ENS de Lyon les 22 et 23 novembre 2018 par le laboratoire junior franco-turc Corps Ordonnés. Ce laboratoire junior réunit de jeunes chercheur·es en sciences sociales français·es et turc·ques autour de questionnements sur la façon dont les institutions disciplinent les corps. Il a été fondé en 2016 par un partenariat étudiant entre Galatasaray Üniversitesi d’Istanbul (GSÜ) et l’ENS de Lyon.

    Ont contribué à ce volume :
    Camille Bajeux, Irem Nihan Balci, Maëlys Bar, Abigail Bourguignon, Marlène Bouvet, Léa Delmaire, Pascal Ducournau, Marie Gomes, Sinem Gunes, Béatrice Jacques, Aurore Koechlin, Sébastien Lemerle, Dominique Memmi, Laurine Thizy, Justine Vincent.