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    Yaël Braun Pivet - 04 mars 2024

    frMarch 04, 2024
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    About this Episode

    Ce lundi 4 mars, les 925 députés et sénateurs doivent se retrouver au château de Versailles pour inscrire le droit à l’IVG (interruption volontaire de grossesse) dans la Constitution. Y a-t-il encore un doute sur l’issue de ce vote ? « Je n’ai pas de doute sur le résultat au Congrès. Il n’y a pas de suspense mais le moment est crucial », affirme Yaël Braun Pivet, invitée des 4 Vérités, ce lundi 4 mars, sur France 2. Sauf coup de théâtre, le Congrès devrait ainsi valider la dernière étape du long processus de cette révision réclamée de longue date par la gauche et promise par le président de la République. Dans un entretien accordé à La Tribune, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a déclaré que le vote au Sénat comme le « moment le plus marquant » depuis son arrivée place Vendôme en juillet 2020. Un « instant suspendu », a-t-il expliqué, durant lequel il a été pris par « le vertige de l’historien ». « La France est la patrie des droits de l’Homme. Aujourd’hui, nous allons inscrire un autre droit fondamental dans notre constitution. Nous serons les premiers dans le monde à le faire. C’est un moment important pour les femmes de notre pays mais aussi celles du monde entier », explique la présidente de l’Assemblée Nationale au micro de Thomas Sotto. « On inscrit le droit à l’IVG dans notre texte le plus fondamental, celui qui est le plus difficile à modifier ». Cet après-midi, Yaël Braun Pivet présidera le Congrès de Versailles, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste, et sera chargée d’annoncer les résultats. « Je penserai à toutes les femmes dans le monde qui se battent pour leurs droits fondamentaux et qui meurent aujourd’hui », souligne-elle, annonçant qu’elle invitera cette semaine 25 présidentes de parlements du monde entier. « Les femmes en politique ont un rôle particulier à jouer, une responsabilité particulière à assumer ». 

    Arc républicain : « géométrie variable » ? 

    Néanmoins, cette liberté garantie ne règle pas tout. En 15 ans, 130 centres où l’on pratique les IVG ont fermé leurs portes. Le vrai défi aujourd’hui : l’accès. « On agit, on renforce la possibilité pour les femmes d’accéder à l’IVG », assure Yaël Braun Pivet. « Il faut que les droits soient des droits réels, mais la réelle garantie des droits, c’est leur effectivité, c'est-à-dire la capacité pour chaque femme de notre pays à avoir accès, partout sur le territoire, à l’interruption volontaire de grossesse ». 

    Il y a quelques semaines, lors de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, le chef de l’Etat avait considéré que certaines figures politiques insoumises et du Rassemblement national ne faisaient pas partie de l’Arc Républicain. « Ceux qui siègent en Congrès aujourd’hui représentent le peuple français, ils sont élus par les Français (…). Ce qui est sûr, c'est que j’ai des adversaires politiques, qui ne partagent pas mes valeurs, qui souhaitent transformer les institutions et donc s’attaquer à l’essence de la République ». 

    Recent Episodes from Les 4 Vérités

    Débat sur la fin de vie : Jordan Bardella est l’invité du 12 mars 2024

    Débat sur la fin de vie : Jordan Bardella est l’invité du 12 mars 2024

    Emmanuel Macron a dévoilé ce lundi 11 mars 2024 son projet de loi sur la fin de vie. Dans le texte, point de mention des termes « euthanasie » ou « suicide assisté », mais l’instauration d’une « aide à mourir » qui ressemble fortement à une euthanasie ou un suicide assisté, mais sans en porter le nom. Un fameux « modèle français de fin de vie », donc on se demande bien la particularité française, mais qui prévoit que des patients atteints d’une maladie incurable avec un pronostic vital engagé ayant encore un discernement plein pourront demander à être « aidés afin de mourir ». Le texte insiste également sur l’élargissement de l’accès à des soins palliatifs dans tout le pays, pour soulager les patients. Invité sur le plateau des 4 vérités, Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, indique qu’il est attaché à « créer un équilibre entre l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie, qui est précisément la culture du palliatif ». Il se montre globalement favorable à un débat sur la fin de vie, qui prouve selon lui que « la mort dans l’indignité existe », mais que c’est un débat qu’il faut « prendre avec des pincettes » car les réponses se trouvent dans la sensibilité et les cultures religieuses de chacun. 

    Le jeune homme politique rappelle que 21 départements en France n’ont pas d’unités de soins palliatifs dans leur établissements médicaux, et que sur les 300 000 personnes qui devraient avoir un lit en palliatif, un tiers n’y a pas accès. Une situation que déplore le député européen d’extrême droite : « je pense que la loi n’est pas suffisamment appliquée aujourd’hui, et qu’avant de passer à un nouveau texte qui est un inconnu juridique et peut faire peur au corps médical, il faut d’abord appliquer la loi existante en approfondissant les structures palliatives ». Il précise qu’il n’y aura pas de ligne claire de son parti sur ce sujet de société, car il est partisan du « débat », estime qu’il s’agit d’un sujet « dépassant les clivages partisans » et veut que chaque député de sa famille politique vote en pleine « liberté de conscience » à l’Assemblée nationale.

    Le Rassemblement national et l’Europe 

    Autre sujet à « prendre avec des pincettes » pour l’invité de Télématin, autre débat sur le plateau : celui de l’engagement français dans la guerre en Ukraine. Alors que le Parlement est amené à se prononcer sur l’accord bilatéral entre la France et le pays d’Europe de l’Est sur les journées du 12 et 13 mars 2024, Jordan Bardella affirme que son parti « s'abstiendra » de soutenir la proposition présidentielle. Il réaffirme que la position de principe du RN est de « soutenir l’Ukraine d’une part, éviter l’escalade d’autre part », juge que les annonces d’Emmanuel Macron depuis quelques jours, notamment à propos d’un possible envoi de troupes françaises au sol, est à la fois « irresponsable » et « dangereux » pour les Français. En risquant peut-être de voir l’extrême droite encore attaquée pour sa proximité avec Poutine, le conseiller européen reprécise qu’il ne souhaite pas entrer en guerre avec la Russie car c’est une puissance nucléaire. Plus précisément, Jordan Bardella entrevoit deux lignes rouges dans ces accord bilatéraux : une possible intégration de l’Ukraine à l’Union Européenne, à laquelle il s’oppose fortement car cela non seulement fragiliserait le continent mais pourrait accroître le risque d’escalade du conflit, et le principe de dissuasion active entre les signataires, qu’il estime « dangereux ». 

    Une question de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne qui taraude la tête de liste du RN aux élections européennes à venir. Si Renaissance a, selon lui, décidé de faire campagne pour ces élections sur la thématique de l'escalade face à la Russie, son propre projet se concentre sur le « quotidien des français » et les questions liées au pouvoir d’achat, à la sécurité, l’immigration, la santé. Un projet français qui doit être défendu contre Bruxelles ; les décisions européennes ayant selon Jordan Bardella un impact direct au sein de nos frontières : l’homme politique rappelle que la facture d’électricité est directement liée au marché européen, que le pacte vert à mené à la crise des agriculteurs, et que le pacte migratoire imposerait selon lui une distribution d’immigrés dans les communes françaises… Il veut « opposer le bilan de la macronie et le projet que porte le Rassemblement national » et exhorte les électeurs à se prononcer en juin prochain, car les européennes sont pour lui « les seules élections où on peut stopper le Président ». 

    « 8 mars » les dérapages de la manif féministe - Laurent Nuñez est l'invité du 11 mars 2024

    « 8 mars » les dérapages de la manif féministe - Laurent Nuñez est l'invité du 11 mars 2024

    Ce vendredi 8 mars 2024, plusieurs manifestations féministes ont été organisées à Paris pour la journée internationale du droit des femmes. Et parmi les slogans scandés durant ces grandes marches, certains ont scandalisé l’opinion publique. « Le kérosène ce n’est pas pour les avions, c’est pour brûler les flics et les fachos » pouvait-on entendre. Des propos d’une extrême violence fermement sanctionnés par le ministre de l’Intérieur. En effet, Gérald Darmanin ne compte pas en rester là et a annoncé sur Twitter qu’il porterait plainte. De même que le Préfet de Police : « Ce sont des réactions indignes. Ce sont des propos inqualifiables et intolérables […] ce sont des menaces de mort. Nous sommes très satisfaits que le ministre saisisse la justice et les investigations vont être menées pour retrouver les auteurs de ces propos » félicite Laurent Nuñez, invité des 4 vérités ce lundi 11 mars 2024. Ce dernier constate « une vraie haine des flics » propagée par un groupe minoritaire en marge de ces manifestations censées faire entendre la voix des femmes. Pour le Préfet de Police de Paris, il s’agit très probablement de « la mouvance d’ultra gauche » qui est selon lui « partisane du désordre ». Que risquent ces manifestants anti-flics ? « Ils sont susceptibles d’être poursuivis » explique notre invité avant de rappeler un autre fait d’une extrême gravité lors de l’événement féministe. En effet, les forces de l’ordre ont été contraint d’exfiltrer de la manifestation le collectif « Nous Vivrons » qui lutte contre l'antisémitisme et marchait au nom des femmes victimes du Hamas lors de l'attaque du 7 octobre 2023. Victime d'insultes et de violences physiques de la part des pro-palestiniens,  ce collectif dénonce aujourd’hui ce qu’il considère comme un « pogrom de juives » dans les colonnes de Marianne. Un nouveau dérapage que condamne sévèrement Laurent Nuñez : « C’est intolérable […] j’ai saisi la justice et nous avons déjà identifié les auteurs » affirme notre invité. 


    Paris 2024 : la multiplication des risques 


    Entre les manifestations et le travail du quotidien, les troupes de Laurent Nuñez sont très sollicitées sur le terrain. En effet, les forces de l’ordre exercent à flux tendu et cela ne risque pas d’aller en s’arrangeant avec l’ouverture imminente des Jeux Olympiques 2024. Malgré une multiplication des risques face à un événement d’une telle ampleur, le Préfet de Police de Paris observe un réel engouement pour l’organisation des jeux dans les rangs des policiers et des gendarmes. Hors cérémonie d’ouverture, plus de 35 000 policiers seront mobilisés tous les jours en région parisienne, appuyés par des agents de sécurité. Si les inquiétudes concernant le recrutement d’un tel dispositif sont modérées, elles sont nettement plus palpables concernant le criblage qui consiste à vérifier le parcours des volontaires et des agents de sécurité. « Un million, c’est le chiffre qu’a rappelé le ministre. Nous sommes dans les temps. Il y a un service national des enquêtes administratives qui a été créé qui regroupe plus de 200 personnes et qui va effectivement procéder à des enquêtes administratives de l’ensemble des personnes qui vont de près ou de loin être associées à l’organisation des jeux » rassure le Préfet. 

    Sur le volet de la menace terroriste, une question persiste : est-ce un événement à risque de ce point de vue ? Selon Laurent Nuñez, il n’y a pas de « menace caractérisée ». En revanche, « Il y a toujours cette menace prégnante d’individus endogènes, cette menace inspirée de groupes islamiques. La menace terroriste est toujours à très haut niveau et on craint de plus en plus cette menace inspirée » nuance notre invité qui ne souhaite pas remuer les incidents du 13-Novembre. Et d’ajouter : « Il y a une montée en puissance de la menace projetée parce que les groupes terroristes l’envisagent mais ils n’en ont pas forcément les moyens » explique-t-il avant de saluer le travail d’orfèvre qu’effectue le service des renseignements pour déjouer les attaques et déceler les groupes terroristes. 


    Le retour d'Olivier Dussopt, invité des 4 vérités samedi 9 mars 2024

    Le retour d'Olivier Dussopt, invité des 4 vérités samedi 9 mars 2024

    Première interview pour Olivier Dussopt, député de l’Ardèche et secrétaire général exécutif de Renaissance, ce samedi 9 mars 2023 dans les 4 vérités, après qu’il ait quitté le Gouvernement en janvier 2024 à la suite du remaniement. L’homme politique raconte s’être trouvé « dans un entre-deux » après de ce départ, avec d’un côté la fin de ses fonctions ministérielles au ministère du Travail, et de l’autre le retour à l’Assemblée. Trente jours de « repos, de coupure, du bilan », indique-t-il aussi.

    Celui qui était issu de l’aile gauche du camp présidentiel assure être heureux de retrouver son siège de député de l’Ardèche, qu’il occupe depuis 2016. « Pas de nostalgie », jure-t-il quant à son ancien rôle. 

    Actuellement, la mission du numéro deux du parti Renaissance est de lancer la campagne européenne, dont les élections auront lieu du 6 juin au 9 juin 2024. Il en sera le maître d'œuvre, avec comme tête d’affiche Valérie Hayer. Mais les sondages ne sont pour le moment pas très bons. Les instituts indiquent une intention de moins de 20% pour le parti. Selon ces différentes enquêtes d’opinion, Jordan Bardella caracole quant à lui autour de 30% d’intentions. Olivier Dussopt énonce la qualité de la tête de liste de Renaissance : celle d’être une élue locale, en Mayenne précisément. Une caractéristique d'ancrage territorial qu’elle est la seule à présenter. Le calendrier de campagne débutera « bientôt ».

    La France se trouve-t-elle déjà dans un « après Macron » ?

    À tort ou à raison, le groupe Renaissance incarne une Europe qui contraint plutôt qu’une Europe qui protège, comme en ont témoigné les directives venues de Bruxelles après la crise des agriculteurs. L’ancien député socialiste parle d’une Europe « qui a des complexités et qui paraît parfois trop technocratique ». Confirmant les dires du président de la République, Olivier Dussopt estime qu’il faut « simplifier de manière drastique » certaines normes. Mais il vante aussi plusieurs qualités de l’Europe, comme celle d’un soutien mutuel entre pays, qui a notamment permis à la France d’emprunter de l’argent pendant la crise Covid. 

    Lors d’une conférence de soutien à l’Ukraine réunissant 21 chefs d’États, Emmanuel Macron n’a pas exclu d’envoyer des troupes occidentales sur le front en Ukraine. Pour le benjamin de l'Assemblée nationale pendant la XIIIᵉ législature, ce discours a eu le mérite d’être mâtiné de sincérité. « Il faut dire les choses telles qu’elles sont. » 

    Un meeting aura lieu à Lille ce samedi 9 février 2024. S’y trouveront tous les successeurs potentiels de l’actuel président de la République, d’Édouard Philippe à Gérald Darmanin, en passant par Bruno Le Maire et Gabriel Attal. Ne se trouve-t-on pas déjà dans un « après-Macron » ? Olivier Dussopt ne le pense pas et rappelle que ceux qui veulent succéder au chef de l’État doivent s’en tenir à trois priorités : « l’unité, la réussite du quinquennat et le dépassement ».

    Le parquet a fait appel après la relaxe prononcée  pour l’ex ministre du Travail, contre qui étaient requis dix mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende après une affaire de soupçon de favoritisme. Olivier Dussopt considère qu’il n’a « pas à commenter les décisions de parquet » mais entend bien plaider sa cause avec « les mêmes explications, celles qui ont convaincu le tribunal ». 

    Droits des femmes : les progrès et les retards - Marylise Léon est l’invitée du 8 mars 2024

    Droits des femmes : les progrès et les retards - Marylise Léon est l’invitée du 8 mars 2024

    Ce vendredi 8 mars marque la journée internationale du droit des femmes. Une date symbolique dont Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, compte se servir pour faire entendre la voix des femmes. Cette dernière appelle à la mobilisation pour l’égalité salariale qui est encore loin d’être acquise. En attendant, elle tient à souligner une petite victoire concernant l’interruption volontaire de grossesse. La bataille engagée par Simone Veil en 1975 n’aura pas été vaine et entre enfin dans la Constitution. Une première mondiale après des mois de consensus autour de cette réforme. Sur le plateau des 4 vérités, Marylise Léon salue ce vote historique au congrès : « C’est un message extrêmement fort adressé aux femmes en France d’un droit de disposer de leur corps. Et puis c’est un message au monde entier. Je pense que c’est extrêmement important ». 

    Sur son site, la secrétaire générale de la CFDT dénonce ouvertement ce qu’elle considère encore comme « une dérive sexiste dans la société française ». Et ce nouveau progrès social est encore loin de mettre à terre toutes les inégalités entre les hommes et les femmes. « C’est important d’avoir conscience que le féminisme c’est un combat qu’il faut mener dans les entreprises et dans la vie de tous les jours parce qu’on peut avoir des reculs. On constate qu’il y a toujours autant de difficultés pour les femmes d’accéder à des postes à responsabilités. Les écarts salariaux demeurent encore importants […] on a toujours un écart de salaire de 24% entre les hommes et les femmes. Des écarts que rien ne justifient si ce n’est qu’il y a une différence de genre entre deux personnes ce qui est intolérable » alerte notre invitée. 

    Sur la question du sexisme, le Haut comité à l’égalité a produit un rapport en 2024. Et le constat est édifiant : un homme sur cinq entre 25 et 34 ans considère normal qu’à poste égal, un homme gagne plus qu’une femme. Pour la syndicaliste, il faut avant tout faire évoluer les mentalités et effacer les stéréotypes. C’est donc pour cette raison que Marylise Léon va, pour la première fois, manifester et appeler à la grève pour cette journée du 8 mars. « Nous le faisons en 2024 parce qu’il y a des éléments à travailler avec le gouvernement, avec les employeurs et que c’est une année exceptionnelle » explique-t-elle avant d’inviter les Français à se joindre à l’une des 200 manifestations prévues sur tout le territoire. À sa place sur le plateau de Télématin, la ministre du Travail, Catherine Vautrin, défendait quant à elle le bilan de l’index égalité salariale. Ce dispositif mis à en place à l’initiative de son prédécesseur, Muriel Pénicaud, permet sur le papier de faire progresser l’égalité salariale au sein des entreprises « en mesurant de manière objective les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes tout en mettant en évidence leurs axes de progression ». Trois quart des entreprises se sont prêtées au jeu tandis que le Haut comité de l’égalité reste très mitigé sur les résultats. « On peut largement mieux faire. Cet index a permis de mettre en lumière l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes. C’est un thermomètre. Il est insuffisant. C’est loin de couvrir l’ensemble des entreprises. Et il n’y a pas eu de sanctions. Ce n’est pas assez contraignant de notre point de vue » fustige Marylise Léon qui appelle le gouvernement à simplifier l’index, à imposer une transparence sur les salaires des unes et des autres et à mettre en place de vraies sanctions. Et pour encourager la transparence salariale et comparer les salaires à poste égal, une directive européenne a été votée en juillet 2023. Mesure progressiste qui sera transposée au plus tard en 2026. « 2024 c’est l’année où il faut le faire. On va revoir l’index, il faut que la transposition de la directive européenne se fasse cette année dans le même cadre » insiste notre invitée pour que les entreprises fassent la lumière sur les salaires de tous les collaborateurs. 


    Assurance-chômage : les attentes syndicales 


    Ce jeudi 7 mars 2024, Catherine Vautrin a affirmé que la question de l’assurance-chômage n’était pas sur la table. Or, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, veut reprendre la main sur ce dossier épineux, jugeant que la durée d’indemnisation de 18 mois maximum est trop longue. Une déclaration qui a suscité l’indignation des syndicats à l’instar de la CFDT. « Il y a un flottement clair dans le gouvernement. Ce n’est pas aux chômeurs d'en faire les frais. Il y a une discussion actuellement sur l’emploi des seniors et dans la droite ligne d’une négociation qui s’est faite en 2023 sur l’assurance-chômage. J’ai un message extrêmement clair au gouvernement : laissez nous négocier, laissez nous terminer et arrêtez de taper sur les chômeurs en considérant que c’est en durcissant encore une fois les droits que les personnes retourneront plus vite à l’emploi » argue la secrétaire générale de la CFDT qui déplore la politique budgétaire du ministère de l’Économie. 

    La fameuse prime Macron pour le partage de la valeur a touché quelques six millions de salariés en 2023 et 520 000 entreprises qui la versent. Pour aller encore plus loin pour soutenir le pouvoir d’achat des Français, certains syndicats appellent le gouvernement à l’intégrer au salaire puisque cette prime n’est pas calculée dans la future retraite des salariés concernés. « Cette prime n’a pas fait l’objet de cotisation sociale donc c’est un manque à gagner pour notre système de protection sociale » rappelle notre invitée.   

    Meilleure prise en compte de l’endométriose : Catherine Vautrin est l’invitée du 7 mars 2024

    Meilleure prise en compte de l’endométriose : Catherine Vautrin est l’invitée du 7 mars 2024

    Lundi 4 mars 2024, la France est devenue le premier pays du monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l’interruption volontaire de grossesse, après une approbation très large du Parlement. Pourtant, dans les faits, certains freins existent toujours, et l’accès à l’IVG reste limité dans certains départements, faute de disponibilité de médecins. Pour apporter des réponses concrètes à ce problème, Catherine Vautrin ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités et invitée des 4 vérités, propose des points importants : la capacité d’exercer l’IVG instrumentalisée pour les sages femmes à partir de fin mars et la revalorisation de l’acte  pour les médecins, notamment. Ils n’étaient jusqu’alors que 3% à pratiquer l’IVG. 

    La clause de conscience, droit reconnu à certains professionnels de ne pas accomplir un acte pour des enjeux éthiques, est une clause à laquelle la ministre ne « touchera pas ». En revanche, en élargissant le nombre de médecins qui pourront pratiquer l’IVG, elle dit offrir une « réponse » à cet enjeu. 

    Selon l’Inserm, une femme sur dix souffre d’endométriose, soit 2 millions en France. Pourtant, le sujet est encore largement tabou, notamment en entreprise. Pour une meilleure prise en compte, la femme d’État parle de l’existence de tests salivaires fiables testés il y a peu dans une entreprise dans Landes et mis en avant par la Haute autorité de Santé. Ils permettent d’effectuer facilement le diagnostic et seraient une vraie révolution sanitaire. L’expérimentation doit se poursuivre jusqu'à la fin de l’année sur un ratio de 3000 femmes. L’objectif est de mettre dès 2025 ce test à la disposition des femmes de façon remboursée. En parallèle, l’État prévoit aussi de distribuer une information aux entreprises pour expliquer cette pathologie, ainsi que de mener une campagne d’information sur le sujet.

    L’inégalité persistante entre les salaires des hommes et des femmes

    Le jeudi 8 mars marquera, comme tous les ans, la journée Internationale des droits des femmes. Il existe toujours aujourd’hui 23% d’écart entre les salaires des femmes et des hommes. En 2019, un index a été créé par le Gouvernement afin de corriger les inégalités. Catherine Vautrin parle de 77% des entreprises qui ont adopté cet index. Mais il reste, concède-t-elle, « à avancer sur l’inégalité salariale », notamment chez les cadres dirigeants. Elle parle, en 2023, des 827 contrôles qui ont généré des sanctions à cause de manquements sur plusieurs années de suite. 

    L’État prévoit-il de réduire les indemnités des demandeurs d’emploi ? Celle qui est aussi ministre du Travail parle d’une volonté de « retrouver la capacité à produire ». Pour autant, la question de la baisse de l’indemnité chômage n’est pas, assure-t-elle, sur la table en ce moment. Le sujet qui importe avant tout les ministres est celui des 60-64 ans, pour lesquels il faut « travailler l’employabilité ». 

    Quand le projet sur la fin de vie arrivera-t-il devant le Parlement ? La femme politique parle d’un « sujet important » sur lequel le président de la République Emmanuel Macron s’exprimera dans les jours qui viennent. 

    Paris 2024 : Aurélien Pradié est l’invité du 6 mars 2024

    Paris 2024 : Aurélien Pradié est l’invité du 6 mars 2024

     J-144. Il ne reste plus que quelques mois avant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, qui se tiendra le vendredi 26 juillet, à Paris. À cette occasion, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé hier son plan de sécurité pour l’organisation de l’événement. Il a notamment annoncé une jauge de 320 000 spectateurs pour la cérémonie d’ouverture, dont quelques 220 000 places gratuites, distribuées directement par le gouvernement à un public « plus social », selon le Ministre. Nous sommes loin des 600 000 personnes originellement annoncées par l’ancien maire de Tourcoing, ce que déplore Aurélien Pradié sur le plateau de Télématin. Il se dit pourtant « très fier » que son pays accueille les Jeux Olympiques, mais prévient d’un risque « d’entre soi ». Les 220 000 places gratuites ? Une « cooptation » du gouvernement, selon le député du Lot. Précautionneux, il annonce : « attention à ne pas gâcher la fête » ; répète que « la fête populaire doit rester populaire ». 

    Très critique face au travail effectué par le gouvernement d’Emmanuel Macron pour l’organisation des Jeux, l’élu Républicain souligne les nombreuses « zones d’ombre » dans cette organisation. Favorable à une commission d’enquête sur l’organisation de l’événement sportif, il indique être « un partisan des Jeux Olympiques » mais que « la tâche est trop rude, l’impréparation si grande, que nous devons aujourd’hui enquêter sur les conditions financières et sécuritaires ». 

    Aurélien Pradié entre également dans le débat à propos de la croix des Invalides remplacée par une flèche sur l’affiche officielle des Jeux Olympiques, avouant trouver « terrible » que la France n’assume pas son histoire, déplorant l’absence des couleurs du drapeau sur l’illustration. La croix romaine n’est à son sens pas un signe religieux, mais historique. Il insiste que « ce qui fait la force singulière de la France, c’est d’affirmer son histoire » et que « le jour où nous cesserons d’avoir honte de notre pays, peut-être qu’il rayonnera à nouveau, y compris dans le monde  ». Dépité, il estime que l’affiche officielle représente une image qui ne « ressemble pas du tout à notre pays ». 

    Budget, Ukraine et européennes 

    Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé mi-février un plan à 10 milliards d’euros sur les dépenses de l’État, pour atteindre les ambitions budgétaires et ramener le déficit public à 4,4% d’ici la fin de l’année. Questionné à ce propos par Guillaume Daret, le député des Républicains rétorque : où était Bruno Le Maire depuis toutes ces années ? Il estime que ce dernier est responsable de l’état actuel des finances, que la dette se creuse depuis des années, bien avant le Covid. « Notre pays s’est habitué à une forme d’irresponsabilité économique », selon lui. Il ajoute que « la dépense publique est aujourd’hui un élément fondamental de la reconstruction de notre pays », mais défend de faire des économies en taxant les classes moyennes, qui, pour lui, « font vivre et construisent le pays ». 

    Emmanuel Macron recevra aujourd’hui, mercredi 6 mars 2024, ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande à l’Élysée, pour discuter du cas de l’Ukraine. Pour Aurélien Pradié, les propos du Président, en tant que chef des armées, sur le possible envoi de troupes françaises au sol dans le Donbass, doivent être respectés : « Il y a des temps polémiques et des temps pour le respect de la parole présidentielle », dit-il. Ne voulant pas remettre en cause la parole d’Emmanuel Macron, estimant le sujet de la guerre « beaucoup trop sérieux pour polémiquer », il considère ses annonces comme de simples « maladresses ». En visible accord avec le gouvernement sur ce sujet, il entrevoit un « esprit de défaite » chez les Français, alors qu’il faudrait, au contraire, qu’ils comprennent que « ce qui se joue en Ukraine est un grand enjeu dans ce qui se joue dans le monde entier » et que la France doit « aller au bout de ses convictions », « ne pas être hypocrite » ni « inconsciente ». 

    Autre et dernier sujet évoqué sur le plateau des 4 vérités ce matin : les européennes. Alors que François-Xavier Bellamy, la tête de liste des Républicain, est estimé à 8% des intentions de votes, Aurélien Pradié explique qu’il faut, selon lui, « reconstruire la droite ». Une reconstruction qu’il estime possible seulement si son parti propose des « idées nouvelles » et redevient « populaire ». Il affirme son soutien, par loyauté, à sa tête de liste, et espère que ce dernier aura une ligne claire affichant la croyance de la droite en la souveraineté de la Nation et son attachement à l’Europe.

    Constitutionalisation de l'IVG : Manuel Bompard est l'invité du 5 mars 2024

    Constitutionalisation de l'IVG : Manuel Bompard est l'invité du 5 mars 2024

     Le lundi 4 mars 2024 pourra être inscrit dans l’histoire française de la lutte des droits des femmes. À la suite de dates marquantes comme le 21 avril 1944, jour où les femmes obtiennent le droit de vote et de présentation à une élection, ou encore le 17 janvier 1975, avec la loi Veil qui dépénalise l’avortement, l’inscription définitive de l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) dans la Constitution hier pose une pierre de plus à l’édifice du militantisme féministe français. Une mesure profondément sociale qui rafraîchit un gouvernement macroniste penchant de plus en plus vers des mesures droitistes voire extrême-droitistes dans sa définition de l’identité française et sa politique économique. 

    Invité sur le plateau des 4 vérités, Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise, se réjouit de cette avancée. Il décrit la veille comme « une journée historique » et « l’aboutissement d’un long combat », et profite de l’occasion pour rappeler les nombreuses femmes qui ont travaillé depuis des années à l’inscription de l’IVG dans la Constitution. Il cite notamment Mathilde Panot, Mélanie Vogel et Laurence Cohen, dans une tentative de lutter contre ce qu’il considère être de l’invisibilisation des femmes exercée par le Premier ministre Gabriel Attal. Il indique à ce sujet avoir trouvé « mesquin et sectaire d’invisibiliser volontairement un certain nombre de figures qui ont contribué à ce droit », et rappelle dans la foulée que cette inscription de l’IVG dans la Constitution était déjà proposée dans le programme de Jean-Luc Mélenchon pour les présidentielles de 2012. 

    Une mesure centrale du programme de l’extrême-gauche représentée, entre autres, par les Insoumis, que Manuel Bompard entend bien continuer de défendre. Au micro de Guillaume Daret, il s’avoue favorable à la suppression de la clause de conscience des médecins inscrite dans la loi Veil, leur permettant de refuser certains actes médicaux, notamment l’avortement. Il rappelle qu’une femme sur quatre est obligée de changer de département pour avoir recours à l’IVG par manque de médecins, et que « la bataille continuer pour faire en sorte que le droit à l’IVG soit effectif ». Il précise également vouloir continuer ce qu’il qualifie de « bataille » à l’échelle européenne, pour que la France ne soit plus le seul pays au monde à avoir inscrit ce droit fondamental des femmes dans sa Constitution. 

    Insoumis et macronisme 

    Questionné au sujet du débat lancé à l’Assemblée Nationale par le groupe Horizon qui propose de taxer la « fast-fashion » jusqu’à 10 euros par article produit, dans le but de lutter contre la crise environnementale et humaine générée par l’industrie du textile, le député Insoumis explique l’intention lui « semble bonne ». Il critique notamment le « bilan environnemental désastreux » de l’industrie du textile, qui émet 10% des émissions mondiales de gaz à effets de serre, ainsi que « l’absence de respect des droits des travailleurs ». Il ne s’empêche pas pour autant de tacler le gouvernement, qu’il juge « hypocrite » à ce sujet, soulignant le travail de « sabotage » exercé selon lui par Emmanuel Macron dans la bataille européenne pour le devoir de vigilance des conditions de travail des entreprises.  

    Malgré des tensions qui semblent toujours à leur paroxysme entre LFI et Renaissance, Manuel Bompard sera l’invité de l’Élysée dans la semaine, pour discuter, avec les représentants des autres partis représentés à l’Assemblée Nationale, de la question de la guerre en Ukraine. Il trouve « regrettable » d’être invité à discuter après que le Président ait annoncé des mesures bombes dans le conflit en Europe de l’Est, notamment au sujet de l’envoi de troupes au sol. À l’inverse, il préférerait que la France opte pour une voie davantage diplomatique, et éviter qu’elle ne devienne une co-belligérante du conflit. Il indique urgent selon lui « d’ouvrir la voie diplomatique entre l’Ukraine et la Russie pour obtenir le plus rapidement possible un accord de paix garantissant une sécurité mutuelle ». Des négociations avec la Russie qui, pour Manuel Bompard, ne riment pas avec céder aux exigences de Poutine, qu’il estime s’être « rendu coupable de violations de droits humaines qui sont inacceptables ». 

    Yaël Braun Pivet - 04 mars 2024

    Yaël Braun Pivet - 04 mars 2024

    Ce lundi 4 mars, les 925 députés et sénateurs doivent se retrouver au château de Versailles pour inscrire le droit à l’IVG (interruption volontaire de grossesse) dans la Constitution. Y a-t-il encore un doute sur l’issue de ce vote ? « Je n’ai pas de doute sur le résultat au Congrès. Il n’y a pas de suspense mais le moment est crucial », affirme Yaël Braun Pivet, invitée des 4 Vérités, ce lundi 4 mars, sur France 2. Sauf coup de théâtre, le Congrès devrait ainsi valider la dernière étape du long processus de cette révision réclamée de longue date par la gauche et promise par le président de la République. Dans un entretien accordé à La Tribune, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a déclaré que le vote au Sénat comme le « moment le plus marquant » depuis son arrivée place Vendôme en juillet 2020. Un « instant suspendu », a-t-il expliqué, durant lequel il a été pris par « le vertige de l’historien ». « La France est la patrie des droits de l’Homme. Aujourd’hui, nous allons inscrire un autre droit fondamental dans notre constitution. Nous serons les premiers dans le monde à le faire. C’est un moment important pour les femmes de notre pays mais aussi celles du monde entier », explique la présidente de l’Assemblée Nationale au micro de Thomas Sotto. « On inscrit le droit à l’IVG dans notre texte le plus fondamental, celui qui est le plus difficile à modifier ». Cet après-midi, Yaël Braun Pivet présidera le Congrès de Versailles, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste, et sera chargée d’annoncer les résultats. « Je penserai à toutes les femmes dans le monde qui se battent pour leurs droits fondamentaux et qui meurent aujourd’hui », souligne-elle, annonçant qu’elle invitera cette semaine 25 présidentes de parlements du monde entier. « Les femmes en politique ont un rôle particulier à jouer, une responsabilité particulière à assumer ». 

    Arc républicain : « géométrie variable » ? 

    Néanmoins, cette liberté garantie ne règle pas tout. En 15 ans, 130 centres où l’on pratique les IVG ont fermé leurs portes. Le vrai défi aujourd’hui : l’accès. « On agit, on renforce la possibilité pour les femmes d’accéder à l’IVG », assure Yaël Braun Pivet. « Il faut que les droits soient des droits réels, mais la réelle garantie des droits, c’est leur effectivité, c'est-à-dire la capacité pour chaque femme de notre pays à avoir accès, partout sur le territoire, à l’interruption volontaire de grossesse ». 

    Il y a quelques semaines, lors de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, le chef de l’Etat avait considéré que certaines figures politiques insoumises et du Rassemblement national ne faisaient pas partie de l’Arc Républicain. « Ceux qui siègent en Congrès aujourd’hui représentent le peuple français, ils sont élus par les Français (…). Ce qui est sûr, c'est que j’ai des adversaires politiques, qui ne partagent pas mes valeurs, qui souhaitent transformer les institutions et donc s’attaquer à l’essence de la République ». 

    Fadila Khattabi - 1er mars 2024

    Fadila Khattabi - 1er mars 2024

    Du nouveau dans les EHPAD… 600 000 de nos aînés en situation de dépendance occupent les 7500 établissements répartis en France, dans des conditions parfois critiques. Pour améliorer la fin de vie des personnes âgées, le gouvernement a décidé de réagir. Ainsi, un nouveau droit leur sera octroyé annonce Fadila Khattabi ce vendredi 1er mars : « Elles pourront désormais amener avec elles quand elles se rendent en Ehpad, leur animal de compagnie. Ça c’est véritablement bénéfique pour elles » soutient la ministre déléguée chargée des personnes âgées et des personnes handicapées. Cette nouvelle mesure soumise par plusieurs députés entrera officiellement en vigueur avec la faveur du gouvernement et des directeurs d’Ehpad. Si ce dispositif semble envisageable dans les établissements publics qui représentent la moitié des Ehpad sur le territoire français, il reste néanmoins difficilement applicable dans les établissements privés. Pourront-ils conserver leur libre arbitre et contourner la loi grâce au règlement intérieur ? Fadila Khattabi demeure intraitable sur cette question : « C’est une obligation. C’est un droit opposable et les Ehpad privés devront accepter l’animal de compagnie des personnes ». Néanmoins, quelques incertitudes pèsent du côté du personnel. Alors que l’on déplore depuis de nombreuses années une pénurie des aides-soignants qui gangrène le système, le personnel sera-t-il prêt et formé pour accueillir ces nouveaux petits pensionnaires ? En effet, certains voient déjà rouge compte tenu de la surcharge de travail. Mais la ministre déléguée chargée des personnes âgées se veut rassurante : « Il y aura de la formation, de la pédagogie et aussi une nouvelle réorganisation dans le cadre du travail mais le personnel est tout à fait ouvert » affirme notre invitée. Chiens, chats, poissons rouges ou encore canaris pourront donc normalement intégrer au printemps les Ehpad pour éviter que les personnes âgées placées perdent leurs repères. Si ce geste est louable pour le bien-être de nos aînés, une question persiste : qu’advient-il des animaux en cas de décès du propriétaire ? Le gouvernement peaufine actuellement le décret pour verrouiller les derniers réglages et statuer sur les situations un peu particulières. 


    Ehpad : priorité aux contrôles 


    Il y a quelques années, Victor Castanet avait mené une enquête édifiante dont il avait révélé les coulisses dans « Les Fossoyeurs ». Un récit choc qui levait le voile sur les maltraitances infligées à nos aînés et la politique budgétaire désastreuse des établissements prêts à faire l’impasse sur le strict minimum. Et deux ans après, le scandale Orpea est encore dans toutes les mémoires. Si les Ehpad ont dû rectifier le tir pour améliorer les conditions de vie de leurs pensionnaires, ont-ils vraiment regagné la confiance des Français ? « La crise sanitaire a compliqué un petit peu les choses mais aujourd’hui les professionnels sont fortement mobilisés et l’État s’est mobilisé pour faire des contrôles donc 7500 Ehpad, 50% ont été contrôlés » affirme notre invitée. Pourtant, de nombreux signalements ont été recensés et certains établissements continuent d’être épinglés comme à Bordeaux. Au bord du précipice, les établissements publics manquent cruellement de moyens notamment face à la hausse du prix de l’électricité, du chauffage et des denrées alimentaires, ce qui les contraint de se mutualiser pour éviter la faillite. « Nous avons déjà fait en sorte que les établissements publics puissent bénéficier du bouclier tarifaire concernant l’énergie. Ça n’est pas rien. On vient de créer un fond d’urgence de 100 millions d’euros pour accompagner effectivement les Ehpad en difficulté » martèle Fadila Khattabi.  

    Jeudi 29 février 2024, Emmanuel Macron a inauguré le village olympique en Seine-Saint-Denis. Village qui deviendra en 2025, un lieu d’habitation ouvert à tous y compris aux personnes handicapées. « Ce village permettra à 6000 personnes dépendantes, en situation de handicap, d’accéder à ces logements dans la mesure où ils sont tous accessibles » félicite la ministre déléguée chargée des personnes handicapées. 

    Le point noir tant redouté des JO 2024 demeure les transports en Île-de-France avec notamment des problèmes d’accessibilité. En effet, il existe encore des stations qui ne sont pas équipées pour accueillir les personnes à mobilité réduite. « Il y a 430 millions d’euros pour accompagner la mise en accessibilité des transports. Tous les sites olympiques seront accessibles à 100% » rappelle notre invitée. 

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