Des mille et des cents

Il y a 100 ans naissait à Paris, le 13 février 1924 Jean-Jacques Servan Schreiber. Celui qui fut qualifié de turlupin, ou de Kennedillon fut un visionnaire qui s’attacha toute sa vie à dire la réalité et à proposer des solutions. Que ce soit dans la presse ou la politique. Créateur de l’Express en 1953, il soutient Pierre Mendès France. Pendant la guerre d’Algérie, il dénonce la torture. Quand il se lance directement dans la politique, il privilégie les accords sur les idées pour mieux agir plutôt que les ententes politiciennes. Il se bat pour une véritable décentralisation par le pouvoir régional et prévoit dès la fin des années 70 l’ère du numérique…

Nous sommes en 1823, il y a 200 ans, et le Mémorial de Sainte Hélène paraît : le Mémorial de Saint Hélène ? C’est le journal d’exil de Napoléon sur l’île de Sainte Hélène. Toute une aventure, depuis son écriture jusqu’aux différentes éditions, et sans conteste, un grand succès éditorial : publié par Emmanuel de Las Cases, secrétaire de Napoléon, présenté comme le compte rendu de ses conversations avec l’Empereur, le Mémorial de Sainte Hélène est le best-seller du 19ème siècle qui fait de l’impérial exilé un héros universel.  Mais voilà qu’en 2005, le manuscrit originel est retrouvé et publié aux éditions Perrin en 2017. Alors, quelles différences entre le manuscrit originel et les versions éditées au 19ème siècle ? Et pourquoi ces différences voulues par Emmanuel de Las Cases ? En ce 200ème anniversaire de la première parution du Mémorial, la Fondation Napoléon organise un colloque qui remet le Mémorial à l’honneur.

Une grande cantatrice grecque naquit voici 100 ans, le 2 décembre 1923 à New York aux États-Unis. Elle devint celle qui fut couramment appelée "La Callas" après la seconde guerre mondiale. Ses plus grands rôles resteront Norma et Tosca

Il y a 100 ans, le 10 mars 1923, paraît Le Diable au corps, écrit par Raymond Radiguet. L’éditeur Bernard Grasset organise le lancement de façon spectaculaire : une bande annonce dans les actualités cinématographiques présente l’auteur signant son livre avec une voix off « le premier livre d’un romancier de 17 ans ». Les critiques littéraires ricanent, mais les écrivains ne s’y trompent pas : les plumes de l’époque félicitent Raymond Radiguet, le jeune auteur. Le public suit et 100 000 exemplaires sont vendus en trois mois.

Et il y a 100 ans, le 12 décembre 1923, Raymond Radiguet meurt, emporté par une typhoïde mal diagnostiquée.

Qui donc était ce météore des lettres ?