FOC : la radio

"Les races laborieuses ont grand peine à supporter l’oisiveté: ce fut un coup de maître de l’instinct anglais de sanctifier le dimanche dans les masses et de le leur rendre si ennuyeux que l’Anglais aspire inconsciemment à son travail de la semaine."

Fredo Nietzsche, Par-delà le bien et le mal (1886)

Mère de tous les vices selon Victor Hugo ou de toutes les vertus selon Sénèque, l’art de pas en toucher une suscite bien des émois et des passions. 

En ce début d’année, plutôt que de suivre les fameuses "bonnes résolutions" à l’espérance de vie encore plus courte que le temps de jeu d’Eden Hazard au Real, on se met les doigts de pied en éventail et on tente le tout pour le tout: presque ne rien dire, presque ne rien faire. Tout un art...Réussirons-nous..?

Crédit photo: La Méridienne, Vincent Van Gogh. Source: Wikipédia

Plusieurs BD ont été brûlées au Canada dans un rite de « purification par le feu », dont la BD Tintin au Congo. Faut-il brûler des livres? Ou aller cracher sur la tombe de leur auteur, comme le personnage de Vernon Sullivan? Ce mois-ci, le Football Olympic Club se penche sur la BD célèbre la plus controversée -et pas qu’au Canada. 

Le philosophe en vogue Alexandre Jollien a beau s’exclamer que « c’est le bordel, mais y a pas de problèmes », du côté du F.O.C, on n’est plus trop sûr. On aimerait bien avoir, comme dans l'excellent Retour à la Terre de Manu Larcenet, le vieux sage des bois pour nous conseiller. Une seule certitude, outre l'impermanence des choses de la Vie, la musique adoucit les moeurs et on ne s'en privera pas. 

source image: capture d'écran d'une parodie de Tintin; Tintin au Congo à poil

En football, la saison (comprenez l'année footballistique) recommence en août. Les transferts (comprenez les nouveaux joueurs) ont été réalisés pour renforcer l'effectif. 

Ontologiquement lié au football, le FOC commence donc sa nouvealla saison et alignera une équipe renforcée de nouveaux talents.

Des anciens manquent à l'appel. Mais bientôt, peut-être seront-ils éclipsés...

Image : Photo officielle de l'équipe nationale italienne pour l'Euro 2020 de football qui s'est tenu en juin 2021. (La Gazzetta dello Sport)

En ce mois de juillet hivernal, retrouvons la chaleur du foyer.

Fumons une bûche et allumons une peite pipe.

Petites histoires, en attendant que l'hiver passe, que le soleil soleilloie et que le ciel bleuoie...

Le vaccin tue-t-il vraiment plus que la cigarette? Certains croient mais ne savent pas… 

Récemment, des chercheurs en médecine et odontologie ont découvert un moyen d’accroitre l’oxygénation chez certains mammifères en faisant un lavement un peu spécial du fondement. Traduction: en cas d’insuffisance respiratoire, respirer par le troufignon. Par ailleurs, un célèbre cycliste affirmait que se mettre en danseuse permettait de « faire respirer un peu le cul ». Sans doute un scientifique.

Entre respiration anale et droit à la santé, radio FOC débattra de la meilleure façon de mettre fin à ce p…. de confinement et réfléchira s’il faut opter pour la résilience ou l’abstinence en ces temps de syndémie, comme dirait notre chère Barbara (la philosophe, pas la chanteuse).

La Boum des débats se fera comme toujours à bride abattue -sans pour autant se cambrer- et ceci, bien sûr, dans la bonne humeur la plus totale.

Chris nous narre l’histoire de « Big Jack », frère de Sir Bobby et Anglais devenu héros chez un pays rival. 

Lazare s’insurge contre l’influence de l’exécutif sur le législatif en Belgique depuis le début de la crise. 

Bruno met la punkette Julie Ruin en avant et dénigre le cyclisme (mais pas n’importe lequel) tandis que le suave Mirco arbitre les débats. 

Tout ça dans l’allégresse la plus totale et quelques bruits de chips mâchées avec application. 

Une émission rythmée comme d’habitude pas les rires tonitruants du Sieur Goût-Lit-Os et orchestrée avec brio par le Béjart de la régie, Gauthier M. 

Crédit photo:  ©Buena Vista Pictures/Courtesy Everett Collection

Les membres du FOC ne sont pas que des monstres assoiffés de bières et de foot.

Ils peuvent à l'occasion se révéler cultivés, raffinés et même charmants à la conversation.

En matière de cinéma, en tout cas.

Photo : Robert De Niro dans "Goodfellas" (1990). 

Parce que le FOC sait aussi être doux...

Maradona est mort. Il se permet de faire une passe à Paolo Rossi quelques jours plus tard.

On se rappelle de ces joueurs de foot et d'autres, et comment on les voyait, à chaque âge.

On se rappelle de l'époque où on les voyait comme des adultes.

On se rappelle de l'époque où on a compris qu'on ne ferait jamais carrière, vu qu'ils avaient notre âge.

On se rappelle de l'époque où on a vu leurs fils commencer à jouer.

On voit même des gars arriver dont les pères ont notre âge... voire moins ! 

La mort d'un footballeur, à partir d'un certain âge, ce n'est plus "un peu de notre jeunesse qui s'en va". C'est aussi la Mort qui se rapproche.

Mais c'est aussi le moment de se demander si on n'est pas tout simplement en train de devenir un vieux con ! 

Photo : Diego Maradona et Paolo Rossi pour le match Italie-Argentine, lors de la Coupe du Monde 1982. 

Non, le plongeon n'est pas dévolu qu'au gardien de football. Le plongeon fait partie des disciplines olympiques.

On voit tous le gros plongeoir, celui tout en haut, presque près du toit de la piscine. Certains disent qu'il est révélateur de notre personnalité, notre courage, ce genre de truc. Il est certes révélateur de ceux qui sautent... mais aussi de ceux qui observent.

Et c'est là que Axel Danielson et Maximilien Van Aertryck, les 2 réalisateurs suédois du court-métrage "PLONGEONS" (2016), entrent en scène.

Contre leur gré ?

Illustration : Scène du court métrage "Plongeons" (2016), disponible sur ARTE.TV

Le 25 juin 1982 a eu lieu, à Gijon (Espagne), le match de football RFA - Autriche. 

Cette partie sera surnommée le « match de la honte », il est connu en Allemagne comme le « Nichtangriffspakt von Gijón » (le pacte de non agression de Gijón) ou « Schande von Gijón » (la honte de Gijón).

Son résultat a en effet été mis en cause : certains observateurs ont dénoncé un accord passé entre les 2 équipes pour pouvoir toutes deux se qualifier pour le second tour de la Coupe du monde au détriment de l'équipe d'Algérie.

Des supporteurs algériens présents dans les tribunes brûleront des pesetas afin de signifier que le match a été acheté, tandis que de nombreux spectateurs espagnols agiteront des mouchoirs blancs, geste traditionnel de protestation dans les stades du pays et adresseront aux joueurs des deux équipes des cris de « fuera » qui signifie « dehors ». Un supporter algérien tentera même d'entrer sur le terrain (mais en sera empêché par la Garde civile espagnole).

Y a-t-il eu accord explicite entre les joueurs ? 
Certes, le score de 1-0 arrangeait les 2 équipes.
Mais l'honneur, bordel ?!?

Photo : Supporters algériens assistant au match et brûlant des pesetas en guise de protestation (@dpa)

"Une équipe de foot est-elle un assemblage autoritaire de footballeurs libres (d'exprimer leur talent) ou bien un assemblage libre de joueurs dont on contraint individuellement la liberté ?" demandait le beau-frère de Nietsche.

Pelé aurait répondu qu'il suffisait de lui donner le ballon.

Maradona que "Dieu allait lui venir en aide, putain !"

George Best n'aurait pas venir au match, trop occupé avec Miss Monde (à moins que ce ne soit Miss Univers... ou les deux).

Plus modeste, le FOC tentera de répondre en invoquant Karen Stenner, professeur en psychologie politique, et spécialiste (?) de l'autoritarisme et des personnalités (politiques) autoritaires.

Illustration : En mars 2013, Giorgos Katidis, attaquant de l’AEK (club d'Athènes), adresse un salut nazi aux supporters de son club pour célébrer son but. La Fédération grecque suspend à vie le joueur de sélection nationale. (photo AP)

En 1928, des numéros apparaissent pour la première fois sur des maillots de foot, afin de permettre aux spectateurs de plus facilement reconnaitre les joueurs.

En 1933, lors du match Everton-Manchester City, la première équipe porte les numéros de 1 à 11 tandis que leurs opposants se voient attribués les numéros de 12 à 22.

Définitivement adoptés en 1939 par la fédération anglaise, les numéros vont de 1 à 11 pour les deux équipes et sont distribués selon le poste et selon un système devenu référent : le gardien porte ainsi le numéro 1, le défenseur droit le 2, les défenseurs centraux le 4 et le 5, le défenseur gauche le 3, etc jusqu'au buteur supposé qui porte le numéro 9.

Mais déjà à la Coupe du Monde 1954, il est demandé à ce que les numéros soient attribués à un même et seul joueur durant toute la durée de l'événement.

Ainsi disparaitra petit-à-petit la correspondance ener le numéro et le poste occupé sur le terrain.

S'ouvre alors l’ère des numéros personnels que nous connaissons aujourd'hui et qui a contaminé quasi tous les sports.

L'individualisation est devenue telle qu'un maillot associé à un sportif célèbre du club peut être "retiré"  et ne peut donc plus être attribué à un autre joueur. Le numéro est désormais utilisé comme un aspect marketing important par les clubs, notamment dans les ventes de maillots,

Bien sûr, nous pouvons y voir un symbole d'une société qui galope vers son individualisation.
Mais nous pouvons aussi voir autre chose : une dissociation entre le rôle normalement assigné à un individu de par le numéro qu'il porte, que les gens veulent donc lui voir occuper et son vrai rôle sur le terrain.
 

Le VAR, ça veut dire Video Assistant Referee. En football de "haut niveau", c'est un dispositif vidéo qui permet à des arbitres assistants vidéo (en anglais Video Assistant Referees ou VAR) d'intervenir dans certaines situations d'arbitrage.

Ce système ne fait qu'entériner un phénomène que les caméras des chaînes de télévision avaient enclenché : le quadrillage du terrain et donc la surveillance de tous les faits de jeu.

Dans notre société aussi, le jeu est quadrillé. Les caméras urbaines ?
Oui, éventuellement. 
Mais ça va au-delà : les ingénieurs de Facebook Google, Amazon et j'en passe, quadrillent notre vie, en recoupent les modes & tendances et tentent de contrôler nos comportements et en orienter les futurs, toujours aux même fins mercantiles dont les écrans de nos ordinateurs sont le reflet.

Un aboutissement du marketing fusionnant avec les neurosciences et les IA ?

Pas encore sortis, on déguste, mix de Chris.

(illustration : Bibi Pace)

C'est la guerre, on passe de la musique, mix de Bruno.

Du stade du coin, délabré. Du stade comme temple... ou chapelle.

Et donc du foot comme "dernière représentation sacrée de notre temps".

Pierre : "Un tout ne peut être que relatif car généré à une époque donnée. Donc, est-il tout comme il le prétend ?"

Fred : "Ca se boit ?" 

Gauthier : "C'est maintenant que je dois sortir un propos pseudo-machiste ?"

Antoine : "Si on ne re-situe pas le débat dans un cadre communautaire belge, on passe à côté de quelque chose"

Lazare : "Non, je crois qu'on doit reprendre le pouvoir dans un cadre local"

Bruno : "Les mots... Les mots. Les MOTS ! ... Mais d'abord, un peu de musique"

Chris : "J'ai la bouffe !"

Mirco : "Je crois que vous avez tous un petit peu raison, mais..."

Le schadenfreude  signifie littéralement "joie [du] dommage" et peut se traduire par la joie "malsaine" ou "maligne" éprouvée en regardant le malheur d'autrui.

En football, il n’est pas un seul supporter qui ne se soit moqué d'un joueur adverse commettant une boulette monumentale. 

Plus généralement, on se moque souvent des footballeurs et de leur manque supposé de culture, de leur manière de parler, de leurs dépenses souvent vues comme ridicules ou de leur coupe de cheveux parfois approximative. 

Plutôt que de nous servir de ces engeances pour nous sentir supérieurs, demandons-nous, pour une fois de qui, nous FOCiens, nous sommes les cons !!

Bruno : "Se tuer n’est-ce pas ressusciter ?"

Antoine : "Droit & devoirs ou le retour d’un enfer pavé de bonnes intentions"

Gauthier : "Attitude de refus et d'hostilité devant une autorité, une contrainte"

Fred : "C’est tous des salauds. Vive l’anarchie !'

Chris : "Quelques histoire drôles autour du kick & rush et son évolution artistique"

Pierre : "Vous-ai-je déjà parlé d’Emile Durkheim ?"

Mirco :  "Eh la benzina ogni giorno costa sempre di più. E la lira cede e precipita giù. Svalutation, svalutation"

Lazare : "Pour une fois, une fois seulement être beau et con à la fois…"