La Tête Dans Le Guidon

Il n'entrait pas dans les cases. Il était en échec scolaire comme on dit. A moins que cela n'ait été l'inverse, le système scolaire était en échec avec lui. Chez lui, Stéphane bricolait, inventait, imaginait et créait. Un conseiller d'orientation lui permet de faire un pont entre ce qu'il est et le monde du travail, le monde tout court : il sera architecte d'objet. Il a une révélation à la vue d'une sculpture, cube noir avec un outil rouge, et trouve un sens à sa vie. Adieu notes désastreuses et complexes (enfin, presque). Stéphane assume sa singularité à l'instar du poisson qui ne sait pas grimper aux arbres, déployant son imagination et son sens critique pour créer des objets utiles, durables et désirables. 

C'est l'histoire d'un rebond et d'une réorientation professionnelle. Alors qu'elle construisait son parcours professionnel dans le monde de la Culture, Cécile REBOUL a fait un virage à 180° en devenant professeur de yoga. Quand son métier est devenu intenable pour elle en raison d'un changement de Direction accompagné d'un mode managérial immature, sa pratique régulière du yoga a été sa planche de salut. Comment ce qui était une activité de loisir, une activité secondaire par rapport à son métier mais essentielle pour elle, est devenue son activité principale? Le travail est loin de n'être qu'une activité rémunérée. Il s'effectue dans chacun de nos gestes pour progresser, rassembler, faire pour soi et pour d'autres.
En mettant le yoga au coeur de sa vie, Cécile s'est rassemblée. Son tapis a deux dimensions: territoire physique pour exercer son corps et point d'appui de l'esprit pour rayonner hors du tapis.  Aujourd'hui réunis dans leur perception du monde, son corps et son mental ne font qu'un. 

L'été dernier, j'ai voulu tenter une expérience professionnelle. J'ai toujours rêvé de pouvoir m'échapper de mon quotidien professionnel et d'exercer un autre métier, le temps de quelques semaines. Je pense à certains amis détenteurs du BE Moniteur de ski, qui viennent renflouer les effectifs des écoles de ski le temps des vacances scolaires. Ils quittent leur métier habituel, changent d'univers et de routine, avant de reprendre le cours de leur vie. Cette alternance de rythme, très différente de celle proposée par les vacances, me plait.
J'ai eu l'opportunité de faire cette coupure en rejoignant une petite équipe, tenir un refuge en montagne.
J'étais dans la Nature, du matin au soir, ravie et avide de vivre à un autre rythme .
Mais l'environnement ne fait pas le travail et mon expérience a tourné court...

Apprendre son métier n'est pas une mince affaire. Cet apprentissage repose sur un dialogue continu entre le travail répété chaque jour, l'affinement de ses compétences, et la variable émotionnelle qui nous traverse au quotidien. C'est l'histoire que nous raconte Gabriel Nallet, notaire, chargé d'établir des contrats incontestables, s'apercevant, au fil du temps, qu'il a en charge la mémoire de notre époque. La philosophe Simone Weil, qui s'est faire une temps mécanicienne, a mis en lumière la "discipline de l'attention", l'attention du geste. Le parcours de Gabriel nous adresse une autre attention. Sa discipline de l'attention, tournée vers l'autre, relève plus d'une sensibilité à l'autre, voire à lui-même. Son savoir-faire se distingue par cette alchimie du Faire et de l'Être. 

Il n'entrait pas dans les cases. Il était en échec scolaire comme on dit. A moins que cela n'ait été l'inverse, le système scolaire était en échec avec lui. Chez lui, Stéphane bricolait, inventait, imaginait et créait. Un conseiller d'orientation lui permet de faire un pont entre ce qu'il est et le monde du travail, le monde tout court : il sera architecte d'objet. Il a une révélation à la vue d'une sculpture, cube noir avec un outil rouge, et trouve un sens à sa vie. Adieu notes désastreuses et complexes (enfin, presque). Stéphane assume sa singularité à l'instar du poisson qui ne sait pas grimper aux arbres, déployant son imagination et son sens critique pour créer des objets utiles, durables et désirables. 

C'est l'histoire d'un rebond et d'une réorientation professionnelle. Alors qu'elle construisait son parcours professionnel dans le monde de la Culture, Cécile REBOUL a fait un virage à 180° en devenant professeur de yoga. Quand son métier est devenu intenable pour elle en raison d'un changement de Direction accompagné d'un mode managérial immature, sa pratique régulière du yoga a été sa planche de salut. Comment ce qui était une activité de loisir, une activité secondaire par rapport à son métier mais essentielle pour elle, est devenue son activité principale? Le travail est loin de n'être qu'une activité rémunérée. Il s'effectue dans chacun de nos gestes pour progresser, rassembler, faire pour soi et pour d'autres.
En mettant le yoga au coeur de sa vie, Cécile s'est rassemblée. Son tapis a deux dimensions: territoire physique pour exercer son corps et point d'appui de l'esprit pour rayonner hors du tapis.  Aujourd'hui réunis dans leur perception du monde, son corps et son mental ne font qu'un. 

Il est une voix animée par deux passions: l'humain et le maritime. Et la verve des gens du Sud ;-) Olivier Lajous a été marin de l'Etat pendant près de 40 ans, matelot à ses débuts, amiral en clôture de ce beau parcours.
Curieux, altruiste, il se sert de toutes ses  expériences pour transmettre ce qu'il a compris et ce qu'il a appris des êtres humains en naviguant avec eux, en commandant des navires de combat, en participant à la résolution de conflits armés, en devenant par la suite, directeur de la Communication puis directeur des Ressources humaines de la Marine Nationale. Les doutes, la peur, les émotions ont ponctué sa soif d'aventure. Et par-dessus tout, l'aventure humaine.
Avec sympathie, amour et humour, il transpose l'enseignement de son vécu au management en gardant en ligne de mire les valeurs humaines et une communication fertile en milieu professionnel. 

Olivier Lajous est l'auteur des ouvrages suivants: « L’Art de diriger? », "L'Art du temps" et "L'Art de l'équilibre".

La posture des corps n'a pas, a peu de secrets pour lui. Spécialisé en Rééducation posturale générale, excellent en la matière, reconnu de ses pairs, Christophe Nicollet est un kinésithérapeute extraordinaire. Son travail est sa vie, sa vie est son travail. Il affine au quotidien sa compréhension des corps et sa connaissance de la mécanique anatomique pour le bienfait de ses patients. Là est son utilité. Il nous en parle en toute humilité dans cet épisode.

"Je suis un chercheur pratique. Il me faut comprendre pour pouvoir bâtir, agir en conséquence, faire les choses avec sens. J'étudie donc, tout le temps et quel plaisir ! J'expérimente. Je formalise des méthodes."
D'une curiosité insatiable, ancré dans la réalité, Marc Halévy est un physicien de la complexité et un philosophe de la spiritualité. Obsédé par les questions Pourquoi et Pour Quoi, il élabore des théories, modèles et méthodes pour les processus complexes. Sans n'être qu'un penseur, il les applique aux systèmes socioéconomiques humains, notamment dans le cadre de ses activités de prospectiviste. 

Il se présente comme un tisserand de la compréhension du Devenir, tricotant les fils de la systémique*, de la noétique** et de la mystique***.

* La systémique aborde tout problème comme un ensemble d'éléments en relations mutuelles.Elle étudiela complexité et la physique des processus.
** La noétique applique la physique des processus à l'évolution du monde humain. Elle permet aujourd'hui d'aborder toutes les facettes socioéconomiques à ce que nous vivons, le passage de l'économie industrielle à l'économie de l'immatériel.
*** Par la mystique, se pose la question du "sens", de l'intention sous-jacente. Cette question nous connecte à la spiritualité et la mystique en particulier, au-delà de la philosophie et la métaphysique.

La voix douce et posée, Tim énonce son aspiration à vivre et travailler sereinement dans son atelier, lieu de vie. Y aspirer est une chose,  s'y atteler en est une autre. Son secret réside dans son approche relationnelle. Technicien piano, il nous raconte comment il est venu à ce métier, ce qui l'a accroché, comment il joue sur la gamme de ses savoirs entre mécanique, engagement corporel et sensibilité.
Et au-delà de son métier, il nous partage une grande constante de la vie professionnelle, commune et universelle: un lien professionnel de qualité, combinaison de respect et de considération, sublime l'exercice de tout métier.

Quelle pêche dans cet épisode! Femme de conviction, l'optimisme confiant chevillé au corps, Isabelle Deprez s'insurge devant le galvaudage du travail, du manque de respect du travail et les gâchis humains orchestrés par un manque général d'humanité.
Conférencière, auteur et coach, elle porte un regard mi-amusé mi-agacé sur le monde du travail. En nous confiant ce qui la fait avancer et ce en quoi elle croit, elle nous donne des clés pour vivre notre travail avec appétit et s'emparer de notre potentiel. 

L'émotion met en mouvement. Celle de ses clients comble le chef Stéphane Froidevaux. La tête dans les étoiles et bien ancré dans le terroir, il traduit, sublime et combine les saveurs pour parler au coeur de ses clients. Son métier de chef cuisinier nécessite un travail exigeant, rigoureux et, en même temps, de la légèreté pour être à l'écoute des clients, de ses envies et laisser libre cours à son imagination. Le chef du Fantin-Latour nous emmène dans un voyage savoureux, des coulisses à la dégustation en bouche.

Formateur de profession, Cédric Angelier est passé de salarié de son entreprise à associé. Qu'à cela ne tienne, il conserve sa casquette de formateur et se spécialise dans l'ingénierie de formation. Son public est constitué d'adultes en exercice professionnel. Pour être plus efficient, il approfondit son savoir: les courants d'apprentissage, les leviers de motivation actionnés pour apprendre n'ont bientôt plus de secret pour lui. A ses yeux, la transmission de connaissances est réussie quand, en se mettant à la portée de ses interlocuteurs, il a réussi à se faire comprendre, à les intéresser et à leur faire intégrer dans leur pratique professionnelle ce qu'ils ont appris . La boucle est ainsi bouclée. Son devoir accompli.

Jeanne aime le mouvement, celui du corps comme celui des idées. En parlant de son métier, elle fait un lien très pertinent et très juste entre un sport qu'elle pratique, l'escalade, et son métier de facilitatrice. Comment en est-elle venue à rencontrer ce métier récent à partir de ses études de géographie? Quel lien fait-elle entre cet abandon mental qu'on appelle le lâcher-prise et l'escalade d'une paroi? Quel regard porte-t-elle sur sa transmission d'information et de méthodologie à ses clients? L'apprentissage est à double ressort et le travail est un élan nous dit-elle. Le mouvement, toujours.

La quarantaine dynamique et la tête sur les épaules, Anne NOUVEL dirige, depuis plus de 10 ans, l'entreprise familiale FIC installée dans l'Hérault. Après s'être fait les dents dans une grande banque et avoir quitté la France, Anne est revenue dans sa région natale reprendre le flambeau paternel. Derrière le sourire de cette sportive se dissimule un goût aigu pour la discipline, une aptitude à décider et diriger qu'elle assume avec simplicité tout en cultivant sa sensibilité à l'autre. Très actuel, le portrait de cette femme libre et indépendante qui mène sa vie entre satisfactions professionnelles et projets personnels est également très stimulant.

Explorateur des montagnes du monde, photographe, guide de haute-montagne, professeur à l'ENSA (Ecole Nationale de Ski et d'Alpinisme située à Chamonix), Jean ANNEQUIN a créé son métier à sa mesure. Sur le terrain puis avec sa plume, il partage ce qu'il perçoit, ce qu'il sait, ce qu'il renifle, ce qui l'alerte et ce qui l'émeut. Avec gloutonnerie, avec gourmandise, branché sur sa boussole interne, il embrasse la vie, les évènements et les rencontres. En nous confiant son écoute intérieure, Jean nous connecte à notre perception fine de notre environnement et nous rappelle que nous sommes notre indicateur essentiel pour nous-même. Ouvrons nos oreilles! Orientons-les aussi vers l'intérieur de nous.

Pionnière dans son milieu, CRS, Marion Poitevin est la première femme secouriste en haute-montagne en France. Rêvant d'exercer en milieu naturel, frondeuse et téméraire, Marion tente l'examen probatoire pour devenir guide de haute-montagne. Elle le loupe une première fois et cet échec opère comme une révélation: c'est en montagne qu'elle veut évoluer et exercer son métier. Déterminée, elle prépare à nouveau l'examen et le réussit.
C'est le point de départ de ses choix professionnels qui la mènent du Groupe Militaire de Haute-Montagne (GMHM), service d'élite, puis, passant de l'armée à la police, au Secours en Montagne. Marion ouvre la voie à de nouvelles recrues féminines. Par son enthousiasme, ses convictions, ses étonnements et ses agaceries aussi, dans une conversation fraîche et dynamique, elle livre sa vision de son métier et ses envies.

Philippe PLANTIER est un autodidacte. Grimpeur de haut-niveau dans sa jeunesse, il s'installe dans le sud de la France et crée son activité professionnelle après un accident au poignet. TGH, Travaux de Grande Hauteur, est né. Dans cette interview, Philippe retrace son parcours et partage des valeurs fortes qui l'ont guidé dans sa vie: investissement, bon sens et exemplarité.