alpilles

On s'ensauvage ! Nous proposons ici de prendre la notion du sauvage à rebours, en retournant le stigmate de la violence et de la destruction humaine, en allant vers le hors-normes, l'informel, l'indiscipliné, vers les espaces autres, animaux, végétaux et mythologiques pour entrer dans une forme de pensée sauvage, pour rappeler les célèbres travaux fondateurs de Claude Lévi-Strauss. La pensée sauvage n'est pas - je cite : « la pensée des sauvages ni celle d'une humanité primitive ou archaique mais la pensée à l'état sauvage distincte de la pensée cultivée ou domestiquée en vue d'obtenir un rendement »... Nous cheminerons donc comme les pensées sauvages persistent au milieu du monde productif... Si "les sauvages veulent la multiplication du multiple", nous dit Pierre Clastres, et bien Ethno-Vibro fait aussi un pas de côté en cherchant dans la multiplicité des regards et en fouillant dans la pluridisciplinarité cette fois du côté du théâtre : deux émissions, deux invités, deux regards ethnographiques et documentaires sur la réalité d'un ensauvagement contemporain, décolonial et poétique, désiré et suscité...Premier épisode : il y a trois semaines, j'ai eu la chance d'assister à la représentation de "Le Sauvage" de et avec Jérôme Gallician, marseillais, carnavalier, et archiviste désinvolte. Il nous raconte, seul en scène, l'histoire de Paul Blancher, connu sous le nom du Sauvage, un homme qui témoigne de son siècle, à travers l’expérience coloniale et la violence qui la fonde. Musiques : Hyperculte, Mauresca, Sages comme des Sauvages