bains-douches

C’est avec Jean-Luc, un agent, que nous saisissons la place des bains-douches dans les parcours de l’habiter. Jean-Luc comme tous les autres agents tend l’oreille à certaines histoires des usagers et il nous raconte la solidarité qu’il insuffle au quotidien dans son travail d’accueil.

Thérèse travaille aux bains-douches depuis 2014. Elle est investie à nos côtés et cuisine pendant nos événements. Elle contribue aussi au projet d’atelier savon que nous portons dans le quartier, avec les étudiants de l’ISARA, les jardiniers de l’Oasis de Gerland et des habitants. Expérience qu’elle confronte à celle de son cousin, qui a une entreprise de fabrication de cosmétiques en Côte d’Ivoire.

Nous avons rencontré Mohamed après sa douche, à l’intérieur du bâtiment, dans le lieu partagé des lavabos. Interpellé par la carte postale des bains-douches qui nous accompagne en permanence lors de nos Campements sonores, Mohamed a accepté de nous en dire plus sur lui, son parcours et le lieu dans lequel nous l’enregistrons.

Au printemps 2019, en fin de journée, Jean-Guillaume rentrait dans les bains-douches. Utilisateur occasionnel, mais surtout défenseur des services publics, il nous parle d’eau, de lien social, de cité, de la ville en somme.

Aujourd’hui, c’est avec Marie-Ange, une agente, que nous partons à la rencontre des bains-douches. Et plus précisément de ceux disparus qui existaient rue Flesselles, dans les pentes de la Croix-Rousse. L’occasion de voyager dans le passé et d’entrevoir l’avenir d’éventuels futurs bains-douches.

Aujourd’hui, nous sommes avec Ruben qui est un Travailleur détaché de 39 ans et qui est arrivé à Lyon un mois avant notre rencontre (en 2018). Il est charcutier et une épicerie de luxe l'emploi dans le 6e arrondissement de Lyon. Ruben est aussi photographe et journaliste et il nous propose de tourner les images de son hyper-mobilité, entre le camion qui lui sert de maison et les bains-douches. C'est un voyageur qui a choisi ce mode de vie, "après avoir essayé la vie de famille" nous dit-il. Il est possible de voir sur le site de LALCA, le film dont vous allez entendre la bande-son.VO English doublé en Français.

Aujourd’hui, nous parlons anglais avec Lucky, en exil depuis 2 ans lors de notre rencontre. Lucky vient tout juste d’arriver à Lyon quand nous le rencontrons. Il doit trouver des endroits où dormir, où manger, où recharger son téléphone pour rester connecté, où pouvoir se sentir protéger… Les bains-douches sont un des lieux qui lui permettent, pour un moment, de se poser, de se retrouver lui-même et de se sentir un peu comme chez lui.VO English doublé en Français.

Extrait d'une polyphonie citadine dans le cadre de LABOMOBILE

Générique des Récits de vi(ll)es collectés aux bains-douches Délessert, derniers bains publics de la métropole de Lyon.

Aujourd’hui nous rencontrons Mélanie, prénom modifié à la demande de cette jeune femme qui se définit comme une aventurière sans omettre les difficultés de l’aventure. Mélanie nous a montré son sac qui ne la quitte jamais, et dans son sac, surtout des drapeaux. Les drapeaux des pays où elle se rend, comme étendard d’un avenir sans frontière ou comme vestige d’un monde qui nous divise encore.

Nous rencontrons Bob devant les bains-douches. Il est de Guinée-Conakry. Il précise qu'il a du quitter son pays pour des raisons confidentielles... Juste avant de se quitter, Bob nous remercie et nous confie : “le micro c'est un beau métier… Une société sans communication, ça ne marche pas… il faut continuer” ! Mot d’ordre : nous continuerons à faire entendre ces voix !

Lorsque nous le rencontrons, Radouane est à la rue depuis près d’un an. Il nous raconte que l’expérience de la rue l’a sorti de la dépression. Il nous parle surtout de ses filles, qu'il a voulu protéger. Il nous montre leur photo et nous raconte leur parcours. Il en est fier, il va devenir grand-père !

Tigran travaille en tant qu'agent dans les derniers bains-douches de Lyon, devant lesquels LALCA pose depuis 2018 ses Campements Sonores.

Aujourd’hui, nous grimpons chez Rachid, au 4e étage. Lorsque nous le rencontrons, c’est le moment où l’ensemble de nos préjugés sur les bains-douches s’effondrent. En effet, aux bains-douches, on y vient se laver mais pas que… et les raisons d’y venir sont aussi nombreuses que les individus qui y viennent. Nous grimpons chez Rachid donc car il habite un logement dans la cité juste au-dessus des bains-douches.

Mamadou est en errance continuelle depuis qu’il a quitté le Mali en 2017. Il raconte que parfois, il n’a pas pu se laver pendant plusieurs semaines. Heureusement, depuis 2 mois, il a commencé une formation à Grange Blanche, ainsi tous les jours de la semaine pendant sa pause du midi, il peut venir se laver aux bains-douches de Gerland. Pour Mamadou, se laver, c’est la santé et la possibilité de créer des relations avec les gens.

Aujourd’hui, nous laissons la parole à Corentin, rencontré plusieurs fois pendant le premier de nos Campements Sonores en 2018. Tous les jours, Corentin arrivait peu avant la fermeture des bains-douches. Un jour, nous sommes partis à sa rencontre. C’est bien volontiers qu’il a accepté de nous raconter son histoire. A la différence de nombreuses personnes que nous rencontrons, Corentin a choisi une vie à côté, en voiture, il a choisi une forme de liberté !

Aujourd’hui, nous écoutons Camara. Avril 2019, Camara vient à nous, sourire aux lèvres, nous passons beaucoup de temps ensemble. Il accepte d’ailleurs d’être à nos côtés pour le plateau-radio que nous installons devant les bains-douches quelques jours après et qui donnent la parole aux usagers. L’eau c’est Yé, nous dit-il. La douche Mofan, ou Maradé, même si Maradé c’est l’endroit où on se lave, donc ça peut aussi être la baignoire. Camara a fui son pays et traversée la mer, alors quand nous parlons d’habiter (Loudé en Sousssou) il nous parle surtout d’horizon.