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    Episodes (100)

    Pos. Report #81 avec Antoine Carpentier, Luke Berry et Matthieu Perraut

    Pos. Report #81 avec Antoine Carpentier, Luke Berry et Matthieu Perraut

    Ce 81e épisode est consacré à la Drheam Cup, qui fête cette année sa quatrième édition, et plus particulièrement à la classe qui, avec plus de 35 bateaux, sera la plus représentée le dimanche 17 juillet sur la ligne de départ, la Class40, en compagnie de trois marins qui vont participer à la course, Antoine Carpentier, skipper de Redman, Luke Berry, qui a mis à l’eau le 1er juin son nouveau Mach 40.5, Lamotte-Module Création, et Matthieu Perraut, 3e de la dernière Normandy Channel Race à bord de son plan Raison, Inter Invest.


    Nos invités commencent par présenter leurs projets et bateaux respectifs, avec un Mach 40.4 signé Sam Manuard et mis à l’eau il y a presque deux ans pour Antoine Carpentier, un bateau “aux formes très tendues” assez inconfortable quand il y a de la mer mais qui a prouvé son potentiel, puisque le skipper, associé à Pablo Santurde, a notamment remporté la dernière Transat Jacques Vabre. Luke Berry, qui disposait précédemment d’un Mach 40.3 dont il avait modifié l’étrave l’année dernière, a, lui, souhaité continuer avec le tandem Sam Manuard/JPS Production, mais, plutôt que d’acquérir le dernier exemplaire des Mach 40.4, il les a convaincus d’en faire évoluer le design, avec une carène plus “rockée” pour mieux passer dans la mer et un cockpit protégé sur les côtés par des parois latérales.

    Quant à Matthieu Perraut, il commence par raconter comment il a décidé de changer de vie, passant du métier d’architecte (pas naval) à celui de coureur au large, avec une participation à la Mini Transat 2019 puis ce projet de Class40 qu’il a mis deux ans à monter, avec, à la clé un bateau neuf et un partenaire, Inter Invest. Lui a d’abord fait le choix du chantier, JPS, avant d’opter pour un plan David Raison, “plus polyvalent et peut-être plus facile à faire marcher.” Ce qu’il a prouvé en terminant en mai troisième de la Normandy Channel Race, “un résultat au-delà de ce que j'imaginais."


    Nos trois invités évoquent ensuite le parcours de la Drheam-Cup, proche de celui du Fastnet ou de la Normandy Channel Race, et leurs objectifs. Plus que la qualification pour la Route du Rhum “pas centrale” à ses yeux, Mathieu Perraut, qui n’a plus navigué en solo depuis sa Mini Transat, vient “valider les aménagements à bord”, en particulier d’ergonomie, le skipper d’Inter Invest insistant notamment sur l’aspect sécurité sur des bateaux de plus en plus violents. Ce que confirme Antoine Carpentier : “Depuis un ou deux ans, il n’y a pas une course où quelqu’un ne s’est pas blessé.”


    Pour Luke Berry, qui n’a plus couru en solitaire depuis la Route du Rhum 2018 - tout comme Antoine Carpentier, les deux hommes ayant respectivement terminé 6e et 7e -, l’objectif est de continuer à découvrir son bateau et de se remettre “dans une phase où on passe du temps en mer et où on a des galères !”

    Tous estiment que le plateau est de plus en plus relevé en Class40, Matthieu Perraut expliquant : “Je suis hyper impressionné et fier de me retrouver avec des coureurs que je suis depuis plusieurs années.” Les marins parlent également de leurs objectifs respectifs sur la Route du Rhum-Destination Guadeloupe avant de se projeter sur la suite : Antoine Carpentier tente toujours de monter un projet en Imoca pour The Ocean Race, Luke Berry, qui a encore deux ans de contrat après 2022 avec ses partenaires, a pour ambition à plus long terme de courir le Vendée Globe 2028, Matthieu Perraut, qui courra en 2023 la Transat Jacques Vabre n’a “pas d’objectif précis”, en dehors de vivre de son métier de marin.


    Pos. Report prend ses quartiers estivaux et sera de retour le mardi 16 août pour la Solitaire du Figaro ! 


    Diffusé le 12 juillet 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #80 avec Amélie Riou et Emile Amoros

    Pos. Report #80 avec Amélie Riou et Emile Amoros

    Ce 80e épisode est consacré à la voile olympique et plus particulièrement aux championnats d’Europe de 49er et de 49er FX qui, en même temps que ceux de Nacra 17, débutent ce mardi 5 juillet à Aarhus, au Danemark, jusqu’à dimanche. Nos deux invités y participent, la première, Amélie Riou, en 49er FX aux côtés de Lara Granier, le second, Emile Amoros, en 49er avec Lucas Rual.

    Ils commencent par raconter leurs parcours respectifs : Amélie Riou a débuté par le Laser Radial avant de passer en Nacra 17 et de décider, pour l’olympiade menant aux Jeux de Paris 2024, de se lancer en 49er FX, tandis qu’Emile Amoros, après avoir débuté la voile à Pornic puis fait un sport étude à La Baule, a été champion du monde jeune de 29er en 2013 avec Lucas Rual, avant de se lancer en 49er, discipline dans laquelle ils sont parvenus à se qualifier pour les Jeux de Tokyo, terminés à la 15e place. “Ce n’est clairement pas le résultat qu’on voulait faire, mais ça nous a vraiment donné envie d’y retourner.”


    Tous les deux équipiers, ils expliquent ensuite les spécificités du support (le FX, support féminin, est un peu moins toilé que le 49er), dériveur skiff “hyper instable avec une dimension technique vraiment importante” selon Amélie Riou, Emile Amoros ajoutant, pour appuyer ces propos : “Sur la Medal Race des JO de Pékin, tous les concurrents ont dessalé !” A bord, les fonctionnements peuvent différer, Amélie Riou a ainsi souhaité prendre en charge une partie de la tactique, au près, tandis qu'Emile Amoros se concentre plus sur le fait de "faire avancer le bateau".


    La Bretonne, qui ne fait pas partie de l’équipe de France - le duo aujourd’hui sélectionné est celui formé par Charline Picon et Sarah Steyaert -, mais du groupe France, explique les critères et ce que cela implique, notamment moins d’aides de la part de la FFVoile, une saison complète revenant à environ 60 000 euros. Elle évoque ensuite la sélection interne, estimant : “Il ne faut pas se tromper de combat, plus on a de la concurrence et de l'émulation, meilleure ça nous rendra, l’ambiance est très respectueuse entre nous, même si on sait qu’à l’approche des objectifs, tout le monde se renferme un peu.” Pour Emile Amoros, la concurrence avec les duos Erwan Fischer/Clément Pequin et Kévin Fischer/Yann Jauvin se passe très bien, parce qu’ils se connaissent depuis plus de dix ans et “parce qu’on a la volonté d’utiliser le collectif pour monter notre niveau.”


    Nos invités parlent de leurs objectifs sur ces championnats d’Europe, véritable répétition avant les Mondiaux d’Halifax fin août, d’autant que tous les meilleurs, même non Européens, seront là, et de la concurrence, qui, tant chez les filles que chez les garçons, est particulièrement relevée, avec notamment les stars que sont les Brésiliennes Martine Grael/Kahena Kunze ou les Néo-Zélandais Peter Burling/Blair Tuke. Ils évoquent également le plan d’eau danois, avec beaucoup de vent annoncé pour les trois premiers jours de compétition, donc des régates physiquement engagées, mais également celui des prochains Jeux, à Marseille, où Emile Amoros passe le maximum de temps quand il n’est pas en régate, soit environ 80 jours par an, Amélie Riou s’étant quant à elle installée sur place.


    Cette dernière finit par raconter son expérience au sein de l’équipe française de SailGP, avec une première navigation l’an dernier au cours de laquelle elle a eu l’impression “d’être dans un manège”, confiant se sentir “vraiment épanouie dans ce double projet.” “Ça donne envie”, commente Emile Amoros qui, à terme, se verrait bien tenter sa chance en SailGP ou sur un projet de Coupe de l’America. 


    Diffusé le 5 juillet 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #78 avec Benjamin Schwartz et Corentin Horeau

    Pos. Report #78 avec Benjamin Schwartz et Corentin Horeau

    Ce 78e épisode revient sur la troisième édition de la Sardinha Cup qui s’est terminée dimanche par la victoire de Maël Garnier et Pierre Leboucher (Ageas-Team Baie de Saint-Brieuc), avec deux invités qui y ont participé, Benjamin Schwartz, co-skipper de Gaston Morvan sur Région Bretagne-CMB Espoir), le duo ayant remporté la deuxième étape (6e au général), et Corentin Horeau (Mutuelle Bleue), 11e au classement final.


    Les deux marins commencent par revenir sur la deuxième étape entre le Portugal et la Vendée marquée par une situation météo particulièrement incertaine et orageuse dans le golfe de Gascogne, conduisant les skippers, qui ne disposent plus d’infos météo une fois en mer, à jouer la carte du bord rapprochant. “C’était une étape bizarre, on ne savait pas où donner, je n'ai jamais vu autant d’orages, c’était même un peu angoissant”, commente Corentin Horeau. Qui, avec son co-skipper Julien Villion, que ce soit à l’aller vers Figueira da Foz ou au retour, a beaucoup osé d’un point de vue stratégique, sans doute trop, reconnaît-il.


    Cette absence d’infos météo, renforcée par le fait que, contrairement à une Solitaire du Figaro, les marins ne reçoivent pas de bulletins météo ni de classements de la part de la direction de course, ne plaît que modérément à Benjamin Schwartz, parce que “ça apporte un côté un peu aléatoire qui enlève une partie de la stratégie météo que je trouve intéressante”. Il parle ensuite de Gaston Morvan, qu’il a appris à découvrir sur cette course : “Ce qui m’a impressionné chez lui, c’est sa linéarité d’émotions à bord du bateau, il arrive à les réguler, ce qui est une vraie force quand tu fais du solo, parce que ça permet de ne pas perdre d’énergie et de rester concentré sur la course.”

    Corentin Horeau évoque de son côté le vainqueur Maël Garnier, 21 ans, qu’il a connu en Waszp : “Ce qui est admirable chez lui, c’est que comme il n’est pas dans une filière comme Macif et Bretagne CMB, il arrive en plus à gérer son projet lui-même”, le skipper de Mutuelle Bleue soulignant également “l’apport énorme” de Pierre Leboucher dans cette victoire. Il confie au passage "avoir pas mal bossé pour identifier les points faibles et les points forts” de ses concurrents en vue de la Solitaire, dont le favori, selon lui, sera Tom Laperche, qui est de “la caste des Cammas et autres Lagravière.” Ce qui n’empêche pas Corentin Horeau d’afficher ses ambitions : “Mon rêve depuis que je suis tout petit, c’est d’aller chercher cette Solitaire.”

    Nos deux invités parlent enfin de leurs autres projets, Sails of Change (ex Spindrift) pour Benjamin Schwartz - “Mes meilleurs souvenirs de navigation à date sont sur ce bateau”, explique-t-il - avec une nouvelle tentative sur le Trophée Jules Verne en vue à partir d’octobre prochain, Sodebo Ultim 3 pour Corentin Horeau qui a à peine eu le temps de rentrer de la Sardinha qu’il est de nouveau sur l’eau ce mardi, “avec une nouvelle paire de foils à tester.” 


    Diffusé le 21 juin 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #77 avec Christian Dumard et Tanguy Leglatin

    Pos. Report #77 avec Christian Dumard et Tanguy Leglatin

    Ce 77e épisode de Pos. Report est dédié à la météo, la tactique et la stratégie, puisque nous analysons en compagnie de nos invités les courses en cours : Vendée Arctique-Les Sables d'Olonne, Sardinha Cup et Mini Fastnet. Pour y voir clair, nous avons demandé à Christian Dumard, spécialiste du routage et de la météo, en charge notamment de la Vendée Arctique-Les Sables d'Olonne ainsi que de nombreux coureurs du pôle de Lorient, et à l'entraîneur lorientais Tanguy Leglatin, d'éclairer nos lanternes. 


    Pour ce qui est de la Vendée Arctique, la flotte, ce mardi midi, était en pleine traversée de dorsale avec des stratégies différentes : au sud de la flotte pour les Imoca à foils et plus au nord pour les bateaux à dérives, Charlie Dalin menant les premiers, les seconds étant emmenés par Benjamin Ferré. Les prochaines heures s'annoncent tout aussi stratégiques, avec un passage de front au programme demain. : "Une journée très tactique, souligne Christian Dumard, il faudra bien estimer sa vitesse, pour ne pas tomber dans les calmes qui suivent le passage de front." La suite s'annonce variée, avec de nouveau une dorsale à traverser.


    Côté Sardinha Cup, c'est, là aussi, une journée complexe qui s'annonce au départ de Figueira Da Foz, avec pas mal d'orages au programme, peu de vent dans la première partie de course, un peu de brouillard, puis une traversée du Golfe de Gascogne vers Saint-Gilles Croix de Vie qui s'annonce piégeuse. "Une partie aléatoire, avec pas de schéma écrit, pas de grib, ce sera à ceux qui comprennent le mieux les systèmes", résume Tanguy Leglatin.

    Enfin, les coureurs du Mini Fastnet, qui ont quitté Douarnenez dimanche, sont partis pour une longue course, marquée par des conditions très légères, avec une dorsale à traverser, peut-être, à l'aller, comme au retour ! "Ils ne seront pas là pour la fête du vendredi soir, ça va être encore plus long que prévu", s'amuse Tanguy Leglatin. "Vu l'incertitude, il faut privilégier la route directe", juge Christian Dumard, d'autant qu'en plus de cette incertitude, s'ajoutent le peu d'informations dont disposent les minis en course.


    En bonus, Christian Dumard et Tanguy Leglatin évoquent la grande course du Mondial Class40, partie cet après-midi de La Rochelle pour virer une bouée devant Les Sables d'Olonne, avant un retour par Rochebonne.

    Toutes ces courses sont évidemment à suivre sur notre page Direct Courses ! 


    Diffusé le 14 juin 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #76 avec Thomas Ruyant, Romain Attanasio et Benjamin Ferré

    Pos. Report #76 avec Thomas Ruyant, Romain Attanasio et Benjamin Ferré

    Ce 76e épisode de Pos. Report est consacré à la Vendée Arctique-Les Sables d'Olonne, dont le départ sera donné dimanche 12 juin à 17h depuis le port de départ et d'arrivée du Vendée Globe. Nos invités sont trois concurrents parmi les 25 inscrits à cette course en solitaire réservée aux Imoca : Thomas Ruyant, Romain Attanasio et Benjamin Ferré.


    Nous commençons cet épisode par l'évocation de la grande parade des skippers du Vendée Globe, qui s'est déroulée vendredi dernier : un moment sympa, avec "un monde fou", comme toujours aux Sables d'Olonne, et un moyen aussi de se retrouver entre coureurs du Vendée plus d'un an après l'arrivée, Benjamin Ferré, bizuth en Imoca, l'ayant suivi depuis... son balcon !


    Place, ensuite à l'analyse de la première épreuve Imoca de la saison, la Guyader Bermudes 1000 Race : confirmation que les costauds, comme Jérémie Beyou, Thomas Ruyant - "déçu" de son abandon mais "dans le match" - et Charlie Dalin sont au rendez-vous de ce début de saison, Thomas Ruyant confiant que le skipper d'Apivia s'annonçait difficile à prendre dans les courses avec des phases de transition. Et confirmation, côté Benjamin Ferré, qui n'avait pas navigué en solo depuis sa dernière Mini Transat en 2019, qu'il prenait beaucoup de plaisir à découvrir l'Imoca, cornaqué par Jean Le Cam. Quant à Romain Attanasio, accaparé par des opérations de RP entre Angleterre et Portugal, il n'a pas couru mais a beaucoup navigué sur bateau pendant un mois.

    Nos invités évoquent ensuite le parcours très particulier de cette Vendée Arctique, avec cette route plein Nord ou presque, le tour de l'Islande, avec le Groënland à proximité. Tous s'accordent à dire que l'épreuve, longue de 3 500 milles, s'annonce plus dure que la Route du Rhum, censée être le point d'orgue de l'année - "la Vendée Artcique est le très gros morceau de la saison", selon Thomas Ruyant, Romain Attanasio rappelant que, contrairement aux habitudes, "les marins seront traversés par les systèmes météo".


    De quoi rendre prudent Benjamin Ferré - bien content de ne pas avoir de foils ! -, qui a pour objectif principal de terminer l'épreuve, de "naviguer à mon niveau" et de poursuivre son apprentissage en Imoca, ses deux aînés s'attendant à une course très physique, avec beaucoup de changements de voiles...  Thomas Ruyant, depuis qu'il a gagné la Transat Jacques Vabre, vise désormais le podium et en particulier sa plus haute marche : "On ne va pas se mentir, je veux finir, mais devant". Romain, lui, garde en tête les milles à accumuler et la nécessité de ramener le bateau de contrées particulièrement peu hospitalières en cas de soucis. Quant à Benjamin Ferré, s'il est concerné lui aussi par la course aux milles, il cherche à ne pas trop y penser, participant à toutes les courses du circuit Imoca d'ici le départ du Vendée Globe.


    Nos trois invités concluent cet échange par un point sur l'évolution de leurs projets : un bateau neuf - plan Koch-Finot/Conq - mis à l'eau début 2023 pour Thomas Ruyant ; des évolutions en cours de réflexion côté Romain Attanasio, qui continue la prise en main de l'ex Malizia ; de la fiabilisation avant toute chose et pas de foils pour l'ex SMA de Benjamin Ferré.


    Diffusé le 7 juin 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #75 avec Denis Hugues, Julie Simon et Caroline Boule

    Pos. Report #75 avec Denis Hugues, Julie Simon et Caroline Boule

    Ce 75e épisode est consacré au circuit Mini 6.50, à deux jours du départ de Douarnenez du Trophée Marie-Agnès Péron en solitaire, qui sera suivi, dix jours plus tard, le 12 juin, du Mini Fastnet, aller-retour de 600 milles, cette fois en double, entre cette même ville de Douarnenez et le Fastnet. Nos invités sont le directeur de course de ces deux épreuves, Denis Hugues, et deux navigatrices qui seront au départ du Trophée Marie-Agnès Péron, la première en série, Julie Simon, la seconde en proto, Caroline Boule, cette dernière venant de mettre à l’eau un nouveau proto signé Sam Manuard, Nicomatic.


    Denis Hugues commence par évoquer cette édition 2022 du Trophée Marie-Agnès Péron qui se présente bien avec 82 solitaires au départ, tandis que Julie Simon et Caroline Boule racontent leurs parcours respectifs : la première, analyste financière, s’est lancée sur le circuit Mini en 2020 avec dans le viseur la Mini Transat 2021 dont elle a pris la 33e place en série sur le 963 Dynamips, Maxi 650 ; la seconde, âgée de 24 ans, a vécu jusqu’à ses 18 ans en Pologne, où elle s’est initiée à la voile légère, avant de suivre des études d’ingénieure à Londres, puis d’arriver il y a deux ans en France, où elle effectue une thèse à l’école Polytechnique. Elle s’est d’abord tournée vers le Moth à foil, avant, grâce au soutien de son sponsor, Nicomatic, de se lancer sur un projet Mini en proto, avec à la clé un nouveau plan Manuard, construit en quatre mois et demi et mis à l’eau le 13 mai dernier, et la Mini Transat 2023 pour objectif.


    Si Julie Simon explique avoir choisi de naviguer en série parce que surtout attirée par la confrontation directe avec des bateaux proches en performance, Caroline Boule, de par son profil d’ingénieure, s’est tournée vers le proto, participant à la conception, avec l’architecte et Benoît Marie, mais également à la construction de son Mini. Un bateau sur lequel l’aérodynamisme a été particulièrement travaillé, et qui, entre plans porteurs sur les safrans et foils prochainement installés, qu’elle annonce différents de ce qui s’est déjà vu, a pour ambition de “voler vraiment au large.” Ce qui rend sceptique Denis Hugues, pas encore convaincu par la pertinence des foils sur des bateaux aussi petits.

    Julie Simon se montre quant à elle très satisfaite de son Maxi 650 maintenant que ses problèmes de jeunesse sont derrière lui : “Il est plutôt confortable, mouille peu et il y a plein d’allures où on peut mettre le pilote et il marche très bien, il est vraiment abouti.” Un bateau qu’elle avait acheté d’occasion 114 000 euros TTC il y a deux ans et qu’elle revendra plus cher en septembre, tant la demande est forte ! Encore loin du prix d’un proto qui, aujourd’hui, selon Denis Hugues, dépasse les 300 000 euros.


    Les deux navigatrices finissent par évoquer leurs ambitions sur le Trophée Marie-Agnès Péron, un sprint de 220 milles et d’un peu plus de 24 heures, puis leur participation au Mini Fastnet, avec Benoît Marie pour Caroline Boule, Hugo Picard pour Julie Simon qui reste cependant encore sur liste d’attente.


    Diffusé le 31 mai 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #74 avec Alain Daoulas, Christophe Gaumont et Pierre Leboucher

    Pos. Report #74 avec Alain Daoulas, Christophe Gaumont et Pierre Leboucher

    Ce 74e épisode est consacré à la 21e édition du Grand Prix de l’Ecole Navale (GPEN) qui se déroule du 26 au 28 mai entre Brest et la presqu’île de Crozon. Nos invités : celui qui en a longtemps été le commissaire général et reste encore très impliqué dans l’organisation, Alain Daoulas, le directeur de course Christophe Gaumont et Pierre Leboucher, qui va participer au GPEN sur une série nouvellement acceptée, les Waszp.

    Alain Daoulas commence par raconter comment est né, en 2001, le Grand Prix de l’Ecole Navale, tourné dès l’origine vers la monotypie et qui a vécu en deux décennies plusieurs tournants, avec l’accueil des premiers sportboats dès 2003, la “jolie aventure” des J80, support de formation choisi par la Marine Nationale, le label de championnat de France des monotypes habitables reçu en 2010, l’arrivée des Diam 24 od… Si, en cette année de relance - l’édition 2020 n’a pas eu lieu, celle de 2021 n’a concerné que les supports individuels -, plus d’une centaine de bateaux sont attendus, ils ont été jusqu’à 225 au milieu des années 2010. Avec une volonté de la part des organisateurs de “s’ouvrir aux nouvelles pratiques, notamment individuelles”, d’où l’accueil, l’an dernier, des windsurfers et wing foils, cette année des Waszp.

    Christophe Gaumont, qui fait partie de l’équipe d’organisation depuis 2010, d’abord en tant qu’arbitre, puis en qualité de directeur de course, revient lui aussi sur l’évolution de l’épreuve et sur sa singularité, celle de se disputer sur quatre sites différents, de Lanvéoc, où est installée l’Ecole Navale, à Brest, en passant par Crozon-Morgat et Roscanvel. D’où une équipe de direction de course mobile, capable de passer d’un site à l’autre par voie maritime ou terrestre. Et une organisation qui est de son côté répartie sur les quatre sites, assurée par de nombreux bénévoles issus des clubs de la rade et des villes partenaires, mais aussi des élèves de l’Ecole Navale.


    Pierre Leboucher revient sur ses précédentes participations en Diam 24, qui lui ont laissé de bons souvenirs sur un plan d’eau protégé, donc adapté à la glisse, le Nantais explique ensuite les caractéristiques du Waszp, dériveur à foils qui rencontre un grand succès à travers le monde (environ 1 400 exemplaires vendus), notamment en raison de son prix (13 000 euros), plus accessible que celui de son “grand frère”, le Moth à foil (de 40 à 50 000 euros). Environ 200 concurrents sont ainsi attendus sur le prochain Mondial en Italie, ils seront 25 sur le Grand Prix de l’Ecole Navale, avec des niveaux et des âges assez disparates.


    “C’est un support complémentaire pour beaucoup de coureurs au large”, précise Christophe Gaumont à propos du Waszp, le directeur de course du Grand Prix de l’Ecole Navale se montrant par ailleurs attentif à d’autres séries volantes que pourrait accueillir à terme l’épreuve, comme les GC32, les ETF26 ou les 69F.


    Pour finir, Pierre Leboucher évoque ses autres navigations actuelles, à bord de Sail of Change, l’ex Spindrift 2 de Yann Guichard, avec un objectif de Trophée Jules Verne à la fin de l’année, mais également en Figaro aux côtés de Maël Garnier sur la Sardinha Cup. Il parle aussi de la fin de son partenariat en 2021 avec Guyot Environnement, désormais sponsor de Benjamin Dutreux, et de son envie de s’aligner sur le prochain Vendée Globe, projet sur lequel il travaille en ce moment. 


    Diffusé le 24 mai 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #73 avec Bertrand Favre, Loïck Peyron et Sébastien Col

    Pos. Report #73 avec Bertrand Favre, Loïck Peyron et Sébastien Col

    Ce 73e épisode est consacré à la deuxième saison du TF35 Trophy, qui s’ouvre cette semaine sur le lac Léman avec la Realstone Cup for Léman Hope. Nos trois invités sont l’organisateur du circuit, le Suisse Bertrand Favre, et deux marins français qui participent au circuit cette saison, Loïck Peyron, tacticien au sein de l’équipage tricolore de Team SailFever, et Sébastien Col, qui fait partie de l’équipe suisse de Realteam Sailing.


    Bertrand Favre commence par expliquer pourquoi le circuit lémanique est passé du D35 au TF35, doté de foils, il y a deux ans : “Le D35 arrivait en fin de cycle après quinze ans de bons et loyaux services, il y avait la volonté de renouveler la plateforme et de rendre accessible le foil aux propriétaires”, explique le class manager. Qui ajoute que le cahier des charges du TF35 était de “voler tôt et au près” et d’avoir un bateau “moins typé lac”, l’objectif de l’organisateur étant que le circuit sorte des frontières suisses et que le bateau puisse naviguer sur des plans d’eau maritimes.

    Loïck Peyron et Sébastien Col, qui ont participé à la première saison du TF35 Trophy l’an dernier, font part de leurs impressions, le Baulois commentant notamment : “Le bateau répond parfaitement au cahier des charges, c’est génial de voler sur un miroir”. Sébastien Col loue de son côté “la capacité du TF35 à bien voler au près” avant d’expliquer que le catamaran est particulièrement physique car très toilé. D’où, selon Bertrand Favre, des formats de régates courts (1,2 mille, 20-25 minutes), sur les épreuves de type Grand Prix, à raison de quatre manches par jour.


    Les deux marins présentent ensuite leurs équipes respectives : Team SailFever, celle de Loïck Peyron, est la seule menée par un propriétaire français, Frédéric Jousset, composée par ailleurs de Valentin Sipan, Devan Le Bihan, Arnaud Jarlegan, mais également de marins Suisses : Yvan Ravussin et son fils Matthieu, Lauranne Mettraux. Realteam Sailing, l’équipe de Sébastien Col, est quant à elle menée par un armateur suisse, Esteban Garcia, avec un skipper également helvète, Jérôme Clerc, et plusieurs marins français : Gurvan Bontemps, Benjamin Amiot, François Morvan.


    Bertrand Favre explique pourquoi le D35 d’abord puis le TF35 ont toujours attiré des marins français, entre “une voile suisse très peu professionnalisée au début du D35 donc un manque d’équipiers, et la concordance de la fin du circuit Orma”, qui a d’ailleurs poussé certains sponsors de l’époque, comme Foncia ou Banque Populaire, à s’intéresser au circuit. Il dresse ensuite le profil type des propriétaires de TF35, “des passionnés de voile et de vitesse qui aiment le côté extrême, la plupart barreurs de leur bateau”, ce qui n’est pas obligatoire sur le TF35 Trophy.

    Interrogé sur ses autres navigations prévues cette année, Loïck Peyron répond qu’il continue à naviguer en MOD70, avec PowerPlay en début d’année, et désormais avec un nouveau projet aux côtés du Français Erik Maris, fondateur de l’équipe Zoulou, qui vient justement d’arrêter le TF35 pour acheter lui aussi un MOD 70. Quant à Bertrand Favre, il évoque l’autre circuit de propriétaires dont il s’occupe, la 44Cup, courue à bord des RC44, monocoques monotypes qui, en quinze ans, n’ont cessé d’être optimisés, d’où leur longévité.

    Loïck Peyron commente pour finir le litige qui oppose l’équipe de François Gabart à la classe Ultim 32/23 à propos de la conformité du trimaran SVR Lazartigue aux règles de jauge, évoquant “un très mauvais message envoyé au grand public.” 


    Diffusé le 17 mai 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #71 avec Charlie Dalin, Alan Roura et Nicolas Lunven

    Pos. Report #71 avec Charlie Dalin, Alan Roura et Nicolas Lunven

    Ce 71e épisode est consacré à la Guyader Bermudes 1000 Race, première course de la saison Imoca qui s’élance le dimanche 8 mai de Brest, à laquelle 24 solitaires prendront part. Dont nos trois invités, Charlie Dalin, skipper d’Apivia, Alan Roura, qui va étrenner son nouveau 60 pieds, Hublot, l’ex Hugo Boss d’Alex Thomson, et Nicolas Lunven, qui remplace au pied levé Clarisse Crémer, en attente d’un heureux événement, à bord de Banque Populaire, l’ancien Groupe Apicil de Damien Seguin, aujourd’hui propriété de Tanguy Le Turquais.

    Nicolas Lunven commence par raconter les circonstances de ce remplacement, le choix de Banque Populaire s’étant assez naturellement porté sur lui, dans la mesure où il avait intégré l’équipe pour épauler Armel Le Cléac’h sur son Ultim Banque Populaire XI pour les courses en équipage de la saison et sur la préparation météo de la Route du Rhum. Il a eu trois semaines pour prendre en main un bateau forcément plus facile d’accès qu’un foiler de dernière génération. Charlie Dalin et Alan Roura expliquent quant à eux comment ils ont préparé la Guyader Bermudes 1000 Race. Le Suisse revient par ailleurs sur son choix de racheter Hugo Boss à Alex Thomson plutôt que de faire construire un bateau neuf et sur ses premières semaines de navigation à bord d’un Imoca qu’il juge certes “assez extrême, très typé Vendée Globe, large et portant”, mais aussi “facile à faire aller vite et fiable.”

    Pour Charlie Dalin, le dernier hiver aura été “studieux” entre modifications pour continuer à optimiser Apivia 1, notamment sur le plan de voilure, et la conception puis le lancement de la construction d’Apivia 2, plan Verdier construit chez CDK sous la maîtrise d’œuvre de MerConcept. Ce dernier sera-t-il très différent du premier ? Le Havrais reste assez discret sur la question, même s’il explique : “La conception est différente car on a beaucoup plus de connaissances sur le sujet et je sais ce qu’est le Vendée Globe.”

    Nos trois invités détaillent ensuite leurs objectifs sur la Guyader Bermudes 1000 Race, Nicolas Lunven espère se mêler “à la belle bagarre” entre les bateaux à dérives, Charlie Dalin ne cache pas ses objectifs de victoire sur une épreuve qu’il apparente à “une étape de Solitaire du Figaro”. Doté d’un bateau performant et d’un budget plus conséquent qu’auparavant, “autour de 2 millions d’euros” annuels, Alan Roura reconnaît qu’il a “franchi un cap” et espère sur cette course de rentrée “être au contact des bateaux de même génération”, même si le parcours et les conditions, plus propices à la polyvalence, ne devraient pas forcément être favorables à Hublot.


    Le skipper Suisse et Charlie Dalin évoquent ensuite les nouveaux bateaux attendus cette année, qu’ils ont hâte de voir naviguer. “Je pense qu’il y aura des différences assez importantes, notamment au niveau des formes de carènes, plus que des foils”, indique le deuxième du dernier Vendée Globe qui, pour Apivia 2 (mis à l’eau au printemps 2023), évoque des gains de performance pouvant aller jusqu'à six jours dans certaines conditions par rapport à son actuel Imoca à l’échelle d’un Vendée Globe. Un Vendée Globe auquel Nicolas Lunven espère encore participer en 2024, le double vainqueur de la Solitaire cherchant actuellement des partenaires pour l’accompagner. 


    Diffusé le 3 mai 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #70 avec Alexandre Ozon, Jean-Pierre Kelbert et Marcel Dutreux

    Pos. Report #70 avec Alexandre Ozon, Jean-Pierre Kelbert et Marcel Dutreux

    Ce 70e épisode de Pos. Report est consacré à la Cap Martinique, dont le départ sera donné dimanche prochain en baie de Quiberon. Pour évoquer cette transat de 3 800 milles entre La Trinité et la Martinique réservée aux IRC entre 30 et 40 pieds, nous recevons trois coureurs : Alexandre Ozon, double vainqueur de la Transquadra, Jean-Pierre Kelbert, patron du chantier JPK, qui s'alignent tous les deux en solo (15 inscrits), et Marcel Dutreux, CEO d'Eole Performance, spécialisé dans la préparation des bateaux de course, en particulier ceux de son frère Benjamin Dutreux, qui lui, court en double (25 bateaux) avec Tristan De Witte.


    Nous commençons par discuter de la comparaison naturelle de la Cap Martinique avec la Transquadra : Alexandre Ozon, qui l'a gagnée en février, et Jean-Pierre Kelbert, 2e en 2018, insistent sur le format différent, sans escale, de cette nouvelle épreuve, et sur le plaisir qu'ils vont avoir à batailler avec leurs copains habituels (8 coureurs ont participé à la dernière Transquadra), tous étant déjà inscrits à la course avant son report l'an dernier pour cause de Covid. Marcel Dutreux explique de son côté l'envie de passer "de l'autre côté de l'écran" après avoir passé tant de temps à préparer les bateaux des autres.


    Vient ensuite un gros chapitre technique : les deux coureurs solos dévoilent leur organisation technique en termes de voile (4 spis pour tout le monde), d'énergie (pile à combustible pour deux d'entre eux), gestion des pilotes... Jean-Pierre Kelbert soulignant au passage la solidité des IRC, plus lourds et plus costauds que les autres supports des transats, mais aussi leur caractère plus engagé au portant sous spi : "Je suis fataliste, un moment il faut passer sous pilote et aller dormir !" résume Alexandre Ozon.


    Côté préparation, tous sont amateurs avec des boulots prenants : "Il faut jongler avec les emplois du temps de tout le monde", rappelle Marcel Dutreux, tout comme Alexandre Ozon et Jean-Pierre Kelbert, qui mettent en avant boulot, famille, copains... Un autre avantage de la Cap Martinique est de partir un mois "seulement", ce qui va bien à Jean-Pierre Kelbert et Marcel Dutreux. Parmi eux, seul Alexandre Ozon est intégré à un collectif de coureurs à La Rochelle, même s'il s'est peu entraîné, depuis la Transquadra, les bateaux étant revenus par cargo voilà un mois seulement.


    Nous terminons cet épisode en évoquant les causes portées par nos trois invités, puisque chaque concurrent doit en défendre une : le Trophée Estuaire Rose pour Alexandre Ozon ; la SNSM pour Jean-Pierre Kelbert ; les Entreprises du patrimoine vivant et Les Enfants du Mékong pour Marcel Dutreux.


    Diffusé le 26 avril 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Pos. Report #69 avec Didier Ravon, Jacques Guyader et Stéfan L’Hermitte

    Pos. Report #69 avec Didier Ravon, Jacques Guyader et Stéfan L’Hermitte

    Pour ce 69e épisode de Pos. Report, retour du club de la presse avec beaucoup d’actualité à commenter en compagnie de trois journalistes spécialisés, Didier Ravon, qui collabore, entre autres avec Voiles & Voiliers et Libération, Jacques Guyader, de Ouest-France, et Stéfan L’Hermitte, grand reporter pour L'Équipe.


    Les deux premiers commencent par raconter comment ils ont vécu la 44e édition du Spi Ouest-France, qui a eu lieu lors du week-end de Pâques, avec beaucoup de soleil, peu de vent, mais de bons moments sur l’eau et à terre. Jacques Guyader a notamment apprécié de revoir quelques IRC « vintage », Didier Ravon les régates en Open 5.70, série qui attire les jeunes, notamment féminines.


    Nous évoquons ensuite les 1 000 Milles des Sables, qui a réuni Ocean Fifty (victoire de Sam Goodchild) et Class40 (succès de Corentin Douguet), l’occasion de souligner le dynamisme de la Class40. Un dynamisme qui concerne également l’Imoca. Stéfan L’Hermitte raconte ainsi une rencontre par hasard avec un sponsor de Louis Duc qui lui a fait part de son enthousiasme, malgré un projet sans grands moyens, pour le circuit et le Vendée Globe.


    Cet enthousiasme est partagé par nombre de partenaires, comme le confirme le nombre record d’inscrits sur la Route du Rhum 2022 – 138 -, ce qui va obliger les trois journalistes à faire des choix éditoriaux, d’où des discussions parfois animées au sein des rédactions. Nous ouvrons ensuite un chapitre consacré au litige qui oppose l’équipe de François Gabart à la classe Ultim 32/23, un conflit jugé « dommageable » par nos trois invités, d’autant que la situation semble aujourd’hui bloquée.


    Le tour de l’actualité se poursuit avec la Coupe de l’America, dont la 37e édition se disputera à Barcelone, avec sans doute un défi français, à propos duquel Didier Ravon donne quelques informations, la Semaine olympique française de Hyères qui débute le 23 avril, et la Solo Maître CoQ, qui marque le coup d’envoi de la saison de Figaro. 


    Diffusé le 19 avril 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Pos. Report #68 avec Achille Nebout, Elodie Bonafous et Laurent Bourguès

    Pos. Report #68 avec Achille Nebout, Elodie Bonafous et Laurent Bourguès

    Ce 68e épisode de Pos. Report est consacré à la classe Figaro Beneteau, au moment où s’apprête à débuter la première épreuve du championnat de France Elite de course au large, la Solo Maître CoQ. Nos trois invités vont en prendre le départ depuis Les Sables d’Olonne : Achille Nebout, skipper de Primeo Energie-Amarris, Elodie Bonafous, qui porte cette saison les couleurs de Quéguiner, et Laurent Bourguès, qui débute quant à lui en Figaro 3. 


    Tous commencent par raconter comment ils ont préparé cette saison, entre Port-la-Forêt, pour Elodie Bonafous, et Lorient, pour Achille Nebout et Laurent Bourguès qui, sous la houlette de Bertrand Pacé, ont notamment eu le droit à des séances de match-racing en J80 ! « C’est un regard nouveau et ça permet de se concentrer sur plein de domaines qu’on ne travaille pas forcément, comme le départ et le premier bord jusqu’à la bouée de dégagement », explique Achille Nebout, Laurent Bourguès estimant que c’est aussi le moyen de renforcer « la cohésion de groupe. »


    Ce dernier raconte ensuite comment, après sept années au sein de TR Racing, l’équipe Imoca de Thomas Ruyant, en tant que boat-captain puis comme directeur technique, il a décidé de se relancer en Figaro, lui qui avait eu une première courte expérience en 2011, sans toutefois disputer la Solitaire, faute de budget. Son objectif est de « redémarrer un projet » et, à plus long terme, se lancer sur le circuit Ocean Fifty avec un bateau neuf. Pour Achille Nebout, cette saison sera sa quatrième sur le circuit – « La Solitaire est la course qui m’a fait rêver enfant, c’est vraiment mon Graal », commente-t-il. De son côté Elodie Bonafous explique comment, après avoir été la première lauréate du Challenge Bretagne CMB Océane, elle a été choisie par le groupe Quéguiner pour succéder en Figaro à Tanguy Le Turquais.


    Tous évoquent leur programme de la saison, avec l’objectif principal, selon Elodie Bonafous, « d’arriver frais et avec beaucoup d’envie sur la Solitaire », et un plateau qui, cette année, s’annonce ouvert, notamment en raison du départ de quelques têtes d’affiche, comme Pierre Quiroga, Xavier Macaire, Alexis Loison, Corentin Douguet ou Martin Le Pape. « Il y a l’opportunité de bien faire pour les skippers qui sont là depuis quelques années », estime Achille Nebout, qui, parmi les favoris de la saison, cite Tom Laperche, Corentin Horeau, les skippers Macif (Erwan Le Draoulec et Loïs Berrehar), Tom Dolan, mais aussi Elodie Bonafous.

    Du côté des bizuths sur la Solitaire, même s’il ne souhaite pas uniquement se focaliser sur cette catégorie, Laurent Bourguès cite Guillaume Pirouelle, Basile Bourgnon, Chloé Le Bars, Jörg Riechers, Davy Beaudart comme concurrents potentiels. Nos trois invités évoquent ensuite le parcours de la Solitaire, les difficultés de la classe Figaro à attirer de nouveaux entrants, en raison notamment d’une « image un peu trop élitiste » selon Laurent Bourguès, et leur avenir. Achille Nebout se verrait bien passer en Class40 dès l’année prochaine, Elodie Bonafous veut aller au bout de son projet de trois ans avec Queguiner, avant de se projeter sur « un cycle de Vendée Globe. »



    Diffusé le 12 avril 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #67 avec Amélie Grassi, Axel Tréhin et Nicolas d'Estais

    Pos. Report #67 avec Amélie Grassi, Axel Tréhin et Nicolas d'Estais

    Ce 67e épisode de Pos. Report est consacré à la Class40, à quelques jours de la première course de la saison, les 1000 Milles des Sables, à laquelle participent 17 solitaires en 40 pieds (et 5 en Ocean Fifty). Dont nos trois invités : Amélie Grassi (La Boulangère Bio), Axel Tréhin (Project Rescue Ocean) et Nicolas d’Estais (HappyVore).


    Tous trois commencent par raconter comment ils ont préparé leur saison, :Amélie Grassi et Axel Tréhin sont partis s’entraîner ensemble à Cascais pour y trouver de meilleures conditions de large, tandis que Nicolas d’Estais s’est préparé avec le groupe de Lorient. Un groupe, qui, cette année, va partager quelques sessions avec ceux, nouvellement constitués, de La Trinité-sur-Mer et de Port-la-Forêt.


    Les trois marins évoquent ensuite leurs bateaux respectifs, et les choix architecturaux qu’ils ont faits, en faveur d’un Max 40 signé David Raison pour Amélie Grassi et Axel Tréhin, d’un plan VPLP pour Nicolas d’Estais. Ce dernier souhaitait, comme les deux premiers, une "carène roquée tolérante à l’état de la mer", mais également un "scow un peu raisonnable" typé pour le VMG, que ce soit au près ou au portant, le skipper d’HappyVore s’étant par ailleurs particulièrement concentré sur l’ergonomie.


    Tous tirent le bilan de la dernière Transat Jacques Vabre, avant d’évoquer les 1000 Milles des Sables, qui sera leur première course en solitaire en Class40 et s’annonce visiblement assez ventée, au point que le départ vendredi est incertain. "J’ai hâte de me situer, mon objectif sera d’être super à l’aise sur la manipulation du bateau", confie Amélie Grassi.


    Un mois plus tard, les trois anciens ministes se retrouveront au départ de la CIC Normandy Channel Race en double et révèlent leurs co-skippers respectifs : Anne-Claire Le Berre pour Amélie Grassi, Frédéric Denis pour Axel Tréhin, Tanguy Leglatin pour Nicolas d’Estais qui évoque "cinq jours de cours particuliers" avec son coach lorientais.


    Nous poursuivons en parlant du dynamisme d’une Class40 qui, selon Amélie Grassi, "permet d’accéder à de grandes courses à des coûts maîtrisés", pour finir par évoquer celui de la Classe Mini, dont la skipper de La Boulangère Bio a accepté de prendre la présidence cette année pour lui rendre ce qu’elle lui a apporté. 


    Diffusé le 5 avril 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #66 avec Philippe Mourniac, Benjamin Bonnaud et Aloïse Retornaz

    Pos. Report #66 avec Philippe Mourniac, Benjamin Bonnaud et Aloïse Retornaz

    Ce 66e épisode de Pos. Report est consacré à la voile olympique, avant le premier grand rendez-vous de la saison, le Trofeo Princesa Sofia à Palma (1er-9 avril), épreuve comptant pour les World Cup Series qui réunira toutes les disciplines olympiques des Jeux de Paris 2024. Nos invités sont le directeur de l’équipe de France, Philippe Mourniac, Benjamin Bonnaud, nouvel entraîneur de l’équipe de France de Nacra 17, et Aloïse Retornaz, médaillée de bronze en 470 lors des Jeux de Tokyo, qui repart sur une préparation olympique, cette fois en équipage mixte, avec Kevin Peponnet.


    Philippe Mourniac commence par raconter pourquoi, après avoir été entraîneur, notamment en 470, il a accepté, après Tokyo, le poste d’entraîneur de l’équipe de France, en remplacement de Guillaume Chiellino, promu directeur technique national. Un « choix difficile » à faire, car plus éloigné du terrain, mais grandement motivé par la perspective des Jeux à domicile. Il explique ensuite son rôle, qui, après une période de débrief des JO de Tokyo, a consisté notamment à construire l’équipe de France pour 2022 et le staff, remanié en partie.


    Ancien coach des 49er FX, Benjamin Bonnaud est ainsi  passé en Nacra 17 : « J’avais envie de voir ce que je valais dans une autre série », commente-t-il. Aloïse Retornaz a, quant à elle, conservé son entraîneur, Gildas Philippe, ce qui était à ses yeux important, dans la mesure où il y avait déjà beaucoup de changement avec le passage du 470 au format mixte. La médaillée de bronze olympique raconte comment elle a structuré son nouveau projet, avec Kevin Peponnet, Philippe Mourniac détaille quant à lui comment a été sélectionnée l’équipe de France 2022, avec priorité donnée aux sortants de Tokyo, et même, pour 2023, aux médaillés olympiques et mondiaux.


    A côté de cette équipe, existe un groupe France, constitué d’athlètes « très proches de l’équipe de France mais qui n’ont pas encore performé au niveau international » et de jeunes « qui peuvent avoir une carte à jouer et sont positionnés pour la suite », à savoir les Jeux de 2028 et de 2032. Aloïse Retornaz explique ensuite comment elle vit la concurrence interne, avec notamment sa coéquipière lors de la précédente olympiade, Camille Lecointre, qui fait désormais équipe avec Jérémie Mion. Une concurrence également très forte en Nacra 17 - Quentin Delapierre/Manon Audinet, Billy Besson/Noa Ancian et Tim Mourniac/Lou Berthomieu font partie de l’équipe de France – d’où la nécessité, selon Benjamin Bonnaud, de fixer des règles précises de fonctionnement.

    Après avoir expliqué comment se passerait le processus de sélection en vue des Jeux de Paris 2024, Philippe Mourniac évoque le rendez-vous de Palma qu’il considère comme « une rentrée des classes », une rentrée attendue sans objectif sportif particulier par Aloïse Retornaz, qui a eu peu de temps pour se préparer, mais avec une certaine hâte, car « ce sera la première épreuve mixte avec tout le plateau olympique. » 


    Diffusé le 29 mars 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #65 avec Eric Bellion et Armel Tripon

    Pos. Report #65 avec Eric Bellion et Armel Tripon

    Dans ce 65e épisode, nous poursuivons notre tour d’horizon des projets en vue du Vendée Globe 2024, avec deux marins qui ont la ferme intention d’être au départ de la dixième édition, dans un peu plus de deux ans et demi : le premier a terminé 9e et premier bizuth en 2016, il s’agit d’Eric Bellion ; le second, Armel Tripon, a pris la 11e place du dernier Vendée Globe sur L’Occitane.


    Eric Bellion commence par raconter les circonstances qui l’ont amené à se relancer sur une campagne de Vendée Globe alors qu’à l’origine, il n’avait pas l’intention de remettre ça, de nouveau touché par le virus en assistant aux Sables d’Olonne au départ de la neuvième édition. Armel Tripon explique quant à lui qu’il a tellement aimé sa première expérience qu’il ne se voyait pas ne pas la prolonger, malgré le retrait de son ancien partenaire, L’Occitane, mais avec cette fois la volonté de se battre aux avant-postes.


    Le Nantais détaille ensuite son projet, développé avec le Technocentre d’Airbus, d'un bateau neuf fabriqué dans les moules de celui de Boris Herrmann, à partir de chutes de composites et de carbone déclassé, estimant qu’il devrait permettre de diviser par deux les émissions de CO2 par rapport à une construction « classique. » Un projet pour lequel il cherche encore des partenaires – pour un budget annuel de 2 millions d’euros -, l’objectif étant de lancer le chantier d’ici juin.

    Eric Bellion développe à son tour les grandes lignes de sa campagne, qui passe par la création d’un « collectif Vendée Globe 2024 », basé sur un travail collaboratif permettant à plusieurs marins d’unir leurs forces et de mutualiser les coûts (de l’ordre de 1,5 million d’euros annuel par projet). Une première construction d’un « scow à dérives droites » a ainsi été lancée pour une livraison en mai 2023, le skipper de Comme un seul homme espère enchaîner derrière avec quatre autres bateaux identiques, tous pour le prochain Vendée Globe !


    En attendant son Imoca neuf, il va louer Hubert, celui de Jean Le Cam, afin de participer à toutes les courses du circuit cette saison, histoire de se familiariser de nouveau avec la navigation en 60 pieds, mais aussi d’engranger le maximum de milles, un critère qui pourrait être décisif pour départager les candidats au Vendée Globe s’ils étaient plus de 40.

    Armel Tripon, qui ne sera pas sur le circuit Imoca en 2022, ne se montre guère inquiet sur le sujet de la course aux milles, il confirme qu’il sera en revanche bien présent sur le circuit Ocean Fifty à bord de Les P'tits Doudous, avec, dans le viseur, le Pro Sailing Tour et la Route du Rhum. 


    Diffusé le 22 mars 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno 

    Pos. Report #64 avec Estelle Graveleau, Yann Eliès et Basile Bourgnon

    Pos. Report #64 avec Estelle Graveleau, Yann Eliès et Basile Bourgnon

    Le 64e épisode de Pos. Report se penche sur la classe Figaro Beneteau au moment où s’ouvre la saison 2022 avec une nouvelle épreuve, la « course académie », qui se tient du 16 au 20 mars à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.


    Les invités sont la directrice du Team Vendée Formation, organisateur de l’événement, Estelle Graveleau, celui qui étrennera sur cette épreuve ses galons de directeur de course, Yann Eliès, et Basile Bourgnon, qui disputera sa première course en Figaro à la barre d’Edenred.

    Estelle Graveleau commence par raconter la genèse et le concept de la « course académie », née du constat qu’il « est indispensable d’aider les nouveaux entrants sur le circuit Figaro ». L’événement sera donc à la fois une épreuve à part entière, avec un côtier jeudi puis une étape de 300 milles, mais aussi l’occasion d’échanges avec les inscrits, pour la plupart débutants, autour de thèmes comme la gestion de projet, la jauge et ses contrôles, la communication…


    9 bateaux sont inscrits, avec quelques « anciens » pour encadrer les jeunes, comme Benjamin Dutreux et Pierre Leboucher, et bien sûr Yann Eliès qui leur prodiguera quelques conseils, tout en débutant lui-même dans le rôle de directeur de course. « Je me suis dit que c’est quelque chose qui pourrait me plaire, que j’avais la légitimité du navigant », explique le triple vainqueur de la Solitaire.


    Basile Bourgnon explique de son côté qu’il vient « faire ses gammes en solitaire », lui, qui, après deux années « hyper riches » sur le circuit Mini 6.50, a décidé avec Edenred de se lancer pour trois saisons en Figaro, « une nouvelle école primordiale en termes d’apprentissage. » Le fils de Laurent Bourgnon fait partie des quelques nouveaux dans une classe qui connaît cependant, reconnaissent Estelle Graveleau et Yann Eliès, une certaine « désaffection » qu’ils expliquent par plusieurs raisons : circuit et bateau très exigeants, concurrence d’autres supports (IRC, Class40…), refus du CIO d’intégrer l’épreuve de course au large double mixte aux Jeux de Paris 2024… « Mais le nombre de bizuths n’a jamais été aussi élevé, tout comme la participation féminine et étrangère », positive Yann Eliès.


    Estelle Graveleau évoque ensuite la troisième édition de la Sardinha Cup, également organisée par le Team Vendée Formation, qui aura lieu en juin avec un aller-retour au Portugal. Yann Eliès raconte de son côté comment il explore « un maximum de pistes » de reconversion, entre direction de course, coaching (il suit actuellement des cours pour passer son diplôme d’entraîneuir), tout en continuant à naviguer cette saison en Ocean Fifty aux côtés d’Erwan Le Roux, dont il sera le skipper remplaçant sur la Route du Rhum.


    Le Vendée Globe ? « Je n’y pense pas du tout en ce moment », ajoute le Briochin. Tout le contraire de Basile Bourgnon qui, depuis qu’il est parti assister « sur un coup de tête » à l’arrivée de Clarisse Crémer sur la dernière édition, s’est dit : « Pourquoi pas moi ? » 


    Diffusé le 15 mars 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno 

    Pos. Report #63 avec Mathilde Geron et Sophie Faguet

    Pos. Report #63 avec Mathilde Geron et Sophie Faguet

    Le 63e épisode de Pos. Report s’intéresse au parcours de deux navigatrices qui étaient sur l’eau le week-end dernier : la première, Mathilde Geron, a participé à la Women’s Cup à Pornichet, la seconde, Sophie Faguet, à une épreuve qualificative pour le championnat de France open de match-racing à Cherbourg.

    Mathilde Geron raconte comment s’est passée la 12e édition de la Women’s Cup, épreuve 100% féminine qui a rassemblé 28 équipages et 140 navigatrices sur des J80 tirés au sort, avec à l’arrivée pour son équipage une troisième place. Sophie Faguet, qui a plusieurs fois participé à la Women’s Cup, dont l’année dernière aux côtés de Mathilde Géron, loue « l’esprit bon enfant » d’un rendez-vous qui rencontre « un réel succès », au point que d’autres épreuves 100% féminines ont lieu dans l’année, ce qui a donné lieu à la naissance d’un circuit sous l’égide de la Fédération française de voile.


    La Normande revient sur son week-end à Cherbourg, avec une deuxième place pour l’équipage de Match in Pink by Normandy Elite Team mené par Pauline Courtois lors de l’épreuve de qualification du bassin Manche pour le championnat de France open de match-racing. Un résultat synonyme de qualification pour ce championnat de France qui aura lieu du 23 au 27 mars, toujours à Cherbourg. Sophie Faguet poursuit en évoquant ses entraînements en double à Lorient avec Jonas Gerckens, le duo défendant depuis deux ans les couleurs de la Belgique sur le nouveau circuit de course au large double mixte, avec dans le viseur le championnat d’Europe et le championnat du monde.


    Mathilde Geron raconte de son côté comment, depuis quelques années, elle s’est familiarisée avec le multicoque, entre le Diam 24 (deux saisons avec La Boulangère), l’équipe française de SailGP – avec laquelle elle va s’entraîner en mars en Waszp et en GC32 – et l’Ocean Fifty Leyton, sur lequel elle a navigué en 2021 dans le cadre du Magenta Project, qui vise à rendre la voile de compétition davantage accessible aux femmes. « J’ai adoré le bateau, c’est un gros Diam avec plus d’efforts dans les bouts », confie-t-elle. Cette expérience lui a valu d’intégrer cette année l’équipage d’Erwan Le Roux sur l’Ocean Fifty Koesio.


    Sophie Faguet parle de ses ambitions en Figaro 3, notamment celle de trouver des partenaires pour participer en 2023 à la Transat en double, les deux navigatrices finissant par évoquer un projet commun qui sera dévoilé en avril. 


    Diffusé le 8 mars 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno 

    Pos. Report #62 avec Camille El Bèze et Tim Mourniac

    Pos. Report #62 avec Camille El Bèze et Tim Mourniac

    Ce 62e épisode est consacré au Centre d'Entraînement Méditerranée (CEM) de La Grande Motte, avec celle qui en est aujourd’hui la directrice administrative, en charge de la communication et des projets, Camille El Bèze, et avec un des membres de l’équipe de France de Nacra 17 qui s’y entraîne, Tim Mourniac.


    Camille El Bèze commence par raconter la genèse du CEM, né d’une demande des figaristes méditerranéens, Kito de Pavant en tête, de s’entraîner « à domicile ». La structure de La Grande Motte s’est ensuite peu à peu tournée vers la voile légère, particulièrement à foils, qui est aujourd’hui son véritable cœur d’activité, puisqu’elle est labellisée pôle Espoir Nacra 15 et, depuis 2018, pôle France Nacra 17 et kitefoil.


    Tim Mourniac revient sur son parcours, lui qui est « né dans une famille de voileux » - son père Jean-Christophe et son oncle Philippe, aujourd’hui directeur de l’équipe de France, ont aussi fait de la voile olympique – et s’est pris de passion pour la voile via l’Optimist, dans lequel il a « croché dedans ». Au point qu’il dit de ces cinq années d’Optimist : « C’est une des plus belles expériences de ma vie. »


    Il a ensuite navigué sur de nombreux supports différents, intégrant notamment la filière Team France Jeunes, avant de se lancer en Nacra 17 en 2017-2018 avec en tête les Jeux de Paris 2024 : « Je me suis dit que je regretterais toute ma vie de ne pas avoir tenté ma chance. » Le projet débute avec Amélie Riou, mais est interrompu faute de moyens financiers. Il se poursuit pendant deux années avec Noa Ancian, mais la blessure de son équipière, l’automne dernier, le conduit à s’associer lors des Mondiaux à Oman à Lou Berthomieu, avec laquelle « ça a très vite matché sportivement et humainement » (ils finissent 4e), d’où le choix, difficile, de continuer avec elle pour l’olympiade.


    Camille El Bèze explique ensuite comment se prépare l’équipe de France de Nacra 17, entraînée par l’ancien spécialiste de 470 Benjamin Bonnaud et composée également, entre autres, de Quentin Delapierre et Manon Audinet, de Billy Besson et Noa Ancian et de Franck Cammas qui cherche une équipière. De son côté, Tim Mourniac évoque le contexte de « coo-pétition », qui nécessite à la fois « de partager pour faire grandir le collectif, mais aussi de garder certaines choses qui feront la différence le jour J », en l’occurrence celui de la sélection finale pour l’unique place olympique à Marseille.

    Nous poursuivons cet épisode en parlant de budget : Camille El Bèze évoque celui du CEM, assuré « à 95% par des subventions publiques », Tim Mourniac estime quant à lui qu’une préparation olympique ambitieuse en Nacra 17 nécessite 100 000 euros par an, mix entre les aides fédérales et les partenaires privés. Pour finir, la directrice administrative du CEM explique que le centre, s’il est désormais tourné vers la voile olympique, va accompagner des jeunes souhaitant disputer la prochaine Mini Transat et réfléchit à organiser des entraînements pour des skippers de Class40, demandeurs. 


    Diffusé le 1er mars 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno 

    Pos. Report #61 avec Thomas Gaveriaux et Yoann Richomme

    Pos. Report #61 avec Thomas Gaveriaux et Yoann Richomme

    Ce 61e épisode, consacré à la classe Imoca, reçoit Thomas Gaveriaux, directeur général de TR Racing, la structure de Thomas Ruyant, et Yoann Richomme, nouveau skipper Paprec Arkéa, qui ont pour point commun d’avoir lancé avec leurs équipes respectives la construction d’un Imoca conçu par Antoine Koch et le cabinet Finot-Conq.


    Thomas Gaveriaux commence par expliquer ce choix d’architectes, avec la volonté, d’une part, de poursuivre une collaboration entamée sur la précédente campagne de Vendée Globe avec Antoine Koch, d'autre part, de s’ouvrir à d’autres compétences, en l’occurrence celles de David de Prémorel et de Pascal Conq, qui ont apporté les ressources supplémentaires du cabinet Finot-Conq. Quant à Yoann Richomme, il met en avant sa proximité avec Erwan Gourdon, architecte naval pour le cabinet, qu’il a côtoyé pendant ses études à Southampton, et une première collaboration appréciée avec l’équipe de Pascal Conq sur le projet Apicil avec Damien Seguin.


    Nos deux invités expliquent que si la tendance des nouveaux Imoca de génération Vendée Globe 2024 converge vers une étrave spatulée pour mieux passer dans la mer, les carènes devraient être assez différentes selon les architectes, tout comme les formes de foils, ces derniers restant un enjeu important, tant dans la conception que dans la construction des appendices, qui dure de 5 à 7 mois.

    Yoann Richomme détaille ensuite comment il a constitué son équipe avec Romain Ménard, le directeur général, rejoint notamment par Simon Troel (ex Corum) et Gautier Lévisse (ex Banque Populaire), une équipe qui, à terme, devrait être composée de 12 permanents. Celle de TR Racing s’est quant à elle "beaucoup étoffée" entre 2020 et 2022, passant, selon Thomas Gaveriaux, de 10-12 à 18-20, pour répondre aux besoins liés à la construction du nouveau bateau, mais également à la saison 2022 sur l’actuel LinkedOut. Le directeur général de TR Racing ajoute que le choix du successeur de Thomas Ruyant en 2023 à la barre du plan Verdier (qui sera loué) pour le Vendée Globe 2024 est dans sa phase finale, les deux projets devant partager locaux et développements.

    Nos deux invités finissent par évoquer le programme de l’année 2022, avec un objectif de Route du Rhum en Class40 (il est le tenant) pour Yoann Richomme qui, après "presque deux ans à ne pas avoir navigué du tout", éprouve le besoin de se confronter à la concurrence avant la mise à l’eau de son futur Imoca (début 2023). Le choix de la Class40 s’est imposé, car plus facile à mettre en œuvre, son plan Lombard, construit chez Lalou Multi, sera mis à l’eau en juillet prochain. Quant à Thomas Ruyant, il courra la Bermudes 1000 Race, la New York Vendée Les Sables d’Olonne, le Défi Azimut avant le Rhum 2022, qui sera sa dernière course sur son actuel LinkedOut. 


    Diffusé le 22 février 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno 

    Pos. Report #60 avec Benoit Marie et Eric Péron

    Pos. Report #60 avec Benoit Marie et Eric Péron

    Ce 60e épisode de Pos. Report est consacré à la classe Ocean Fifty avec deux invités qui, cette année, s’aligneront sur le Pro Sailing Tour : le premier, Benoît Marie, y a déjà participé en partie l’an dernier avec Armel Tripon à la tête du projet The Arch, le second, Eric Péron, va y faire ses débuts cette année et s’apprête à mettre à l’eau son bateau, French Touch Oceans Club, à Port-la-Forêt.

    Benoît Marie commence par raconter comment s’est monté l’an dernier son projet, avec une envie de faire de l’Ocean Fifty qui remonte à sa victoire sur la Mini Transat en 2013 et l’a conduit à se rapprocher de Damien Grimont (entre autres organisateur de The Bridge en 2017 et de The Arch à horizon 2023) pour l’aider à trouver des sponsors. Après l’arrêt de son partenariat avec L’Occitane à l’issue du Vendée Globe 2020, Armel Tripon est venu se greffer au projet, ce qui a permis à Benoît Marie, novice sur le support, d’accélérer son apprentissage auprès de celui qui avait remporté la Route du Rhum 2018 en Multi50 (l’ancien nom des Ocean Fifty).


    Malgré un démâtage lors de l’ultime épreuve du Pro Sailing Tour l’an dernier, les deux marins ont réussi à prendre le départ en novembre de la Transat Jacques Vabre sur leur bateau rebaptisé Les Ptis Doudous, avec une cinquième place à la clé.

    Eric Péron explique quant à lui que son projet d’Ocean Fifty a débuté avant même le lancement du Pro Sailing Tour, qu’il a vu arriver comme « une cerise sur le gâteau », le figariste ayant alors jeté son dévolu sur l’ancien Prince de Bretagne de Lionel Lemonchois (vainqueur de la Route du Rhum 2010) qui a été l’objet d’un gros chantier de transformation, avec notamment l’installation de foils et d’un safran de coque centrale, un changement de mât et de nombreux aménagements ergonomiques.


    Il estime le budget d’une saison en Ocean Fifty « entre 500 000 et 700 000 euros selon ce qu’on met dedans », assumé à 30% par son club de partenaires, French Touch Oceans Club, le reste étant pris en charge pour 2022 par un partenaire-titre qui sera dévoilé en avril.


    Les deux skippers finissent par évoquer leurs programmes respectifs en 2022 avec une mise à l’eau imminente pour le bateau d’Eric Péron, suivie de navigations-tests pour valider les modifications puis d’entraînement avant le départ pour Toulon, où sera donné en mai le départ du Pro Sailing Tour ; Les Ptis Doudous sortira quant à lui de son chantier d’hiver en mars, avant de mettre également le cap vers la Méditerranée, Benoît Marie annonçant que c’est Armel Tripon qui mènera l’Ocean Fifty sur la Route du Rhum. 


    Diffusé le 15 février 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil

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