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Le métier de conseillère et conseiller pédagogique est en émergence et ses contours ne sont pas encore bien définis. Pourtant, depuis la crise sanitaire, il a gagné en visibilité et en importance dans l'enseignement supérieur. Avec Florian Meyer, Professeur agrégé au département de pédagogie de l'Université de Sherbrooke (CA) spécialiste des technologies éducatives est l'invité de Pédagoscope. 

Les espaces jouent un rôle essentiel dans nos vies en tant que lieux de centration et de concentration. L'adage "Il y a un lieu pour chaque chose et chaque chose pour un lieu" résume parfaitement l'importance de trouver des environnements qui correspondent à nos besoins et préférences. Chacun de nous est unique, avec des préférences spécifiques en ce qui concerne les endroits où nous nous sentons à l'aise et où nous pouvons nous concentrer efficacement.

Certaines personnes trouvent leur inspiration et leur concentration au milieu de l'effervescence d'un café. L'ambiance animée, le bourdonnement constant de conversations en arrière-plan et l'odeur du café fraîchement moulu peuvent créer un environnement stimulant propice à la créativité et à la productivité. Pour ces individus, le café devient un lieu de centration, un endroit où ils peuvent se plonger dans leur travail ou leur réflexion.

D'autres préfèrent l'isolement total pour se concentrer. Ils ont besoin de calme et d'absence totale de distractions pour donner le meilleur d'eux-mêmes. Ces personnes cherchent souvent des espaces isolés, comme une chambre silencieuse à la maison ou un bureau fermé, où elles peuvent se plonger profondément dans leurs tâches sans être interrompues.

Enfin, il y a ceux qui sont attirés par des lieux symboliques ou inhabituels. Par exemple, une église reconvertie en bibliothèque offre un cadre unique qui peut inspirer la réflexion et la créativité. Ces espaces ont une atmosphère spéciale et chargée d'histoire, ce qui peut aider les individus à se connecter plus profondément à leurs pensées et à leurs activités.

Il est crucial de comprendre nos propres préférences en matière d'espaces, car cela peut avoir un impact significatif sur notre bien-être et notre productivité. En identifiant les lieux qui nous conviennent le mieux pour différentes activités, nous pouvons maximiser notre efficacité et notre plaisir dans ce que nous faisons. Les espaces ne sont pas seulement des endroits physiques, ce sont des extensions de notre esprit et de notre personnalité, et en les choisissant judicieusement, nous pouvons exploiter tout leur potentiel pour atteindre nos objectifs. Avec le Porfesseur Didier Paquelin de l'Université de Laval au Canada.

Didier Paquelin est professeur titulaire de la Chaire de leadership en enseignement sur la pédagogie de l’enseignement supérieur.

Il conduit depuis une trentaine d’années des études et des recherches
sur la transformation des pratiques d’enseignement et d’apprentissage
en contexte numérique.

Ses travaux portent sur l’analyse de la complexité des processus
d’appropriation des dispositifs numériques pour la formation et
l’apprentissage, dans les contextes formels et non formels, en présence
et à distance. Ses recherches actuelles sont centrées sur l’engagement,
la persévérance et la réussite des étudiants, et tout particulièrement
au premier cycle, que les cours soient proposés en présence, à distance
ou en mode hybride.

Ces travaux interrogent l’utilisation des analytiques d’apprentissage
ainsi que l’évolution du design spatial en lien avec les technologies
numériques. Expert, durant 6 ans, auprès du ministère français de
l'enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, il a
développé une analyse des dimensions institutionnelles engagées dans la
transformation durable des pratiques d’enseignement et d’apprentissage
en contexte numérique. 

L’intelligence artificielle (IA) a la capacité de relever certains des
plus grands défis qui se posent dans l’enseignement supérieur et de
développer des pratiques d’enseignement et d’apprentissage innovantes.
Ces avancées technologiques rapides impliquent inévitablement de
nombreux risques défis et limites. L’éducation à l’intelligence
artificielle est cruciale pour permettre aux apprenants d’aujourd’hui de
développer les compétences d’adaptation à l’IA de demain. Avec Florian Meyer, Professeur agrégé au département de pédagogie de l’Université de Sherbrooke (CA) spécialiste des technologies éducatives est l’invité de Pédagoscope. 

Jacques Tardif , professeur émérite en éducation à l'Université de Sherbrooke, Canada, est l’auteur d’une démarche qui permet de décliner les compétences dans le cadre d’un référentiel de compétences. Il se définit lui-même comme un professeur préoccupé par l'influence des enseignants du supérieur sur leurs étudiants, il est l'auteur de nombreux modèles pédagogiques innovants comme l'enseignement stratégique (1992) et l'approche par compétences (1999). 

 Le conseil pédagogique dans le monde de l'enseignement supérieur est un art complexe et délicat qui s'exerce dans un milieu ne privilégiant pas nécessairement le questionnement pédagogique. En effet, s’il a toujours été clair qu’un enseignant du supérieur devait avoir une 

compétence disciplinaire et scientifique avérée, l’expertise en enseignement a  longtemps
été supposée comme allant de soi ou superflue.  

Mais le contexte évolue… Depuis plusieurs années maintenant, les institutions valorisent
de façon croissante l’enseignement, et de plus en plus d'institutions recourent à des conseillères et des conseillers pédagogiques pour soutenir le développement pédagogique des enseignants.  

 Comme beaucoup d'enseignants du supérieur, Marc Laperouzza, pensait être être
un enseignant ‘naturel’ mais lorsqu'il débute une formation de trois jours sur
la pédagogie à l’UNIL en 2012 avec feu Denis Berthiaume, il se rend vite compte
qu'il a encore beaucoup à apprendre. Marc Laperrouza s’est dit que d’autres enseignant·e·s
pourraient aussi beaucoup apprécier cet apport. Il s’est donc associé au
neuropsychologue Jacques Lanarès, ancien vice-recteur de l’UNIL, et à Emmanuel
Sylvestre, directeur du Centre de soutien à l'enseignement de l’UNIL pour écrire un ouvrage visuel et facile d'accès, sorte de boîte à outils de l'enseignat du supérieur, intitulé le design pédagogique.

 Cet épisode continue à à explorer le monde fascinant de
l'intelligence artificielle en compagnie de ChatGPT, un modèle de langage créé
par OpenAI. Depuis sa création, ChatGPT a suscité beaucoup de curiosité et
d'interrogations chez les enseignants du supérieur qui se demandent comment faire
face aux usages des étudiantes et comment utiliser cette technologie dans leurs
cours. Dans cet épisode, nous allons examiner les avantages et les limites de
ChatGPT, ainsi que les questions éthiques et pédagogiques qu'il soulève en
compagnie du professeur Nicolas Perrin, de la haute école pédagogique du canton
de vaud en Suisse.. Nous allons également explorer quelques exemples concrets
de l'utilisation de ChatGPT en classe et discuter des stratégies pour intégrer
cette technologie de manière efficace et responsable.   

Le développement professionnel des enseignantes et des enseignants du supérieur.  Leur emploi du temps est très rempli, la charge de travail conséquente et pourtant, certains professeurs, comme notre invitée de ce jour, Séverine Schusselé Filliettaz investissent beaucoup de
temps dans leur développement professionnel. Séverine, titulaire d'un phd en sciences de la vie,  enseigne Systèmes de santé, éthique et interprofessionnalité dans une haute
école de santé en Suisse depuis 2021.  

 La psychopédagogie du bien-être est un champ disciplinaire récent en sciences de l'éducation qui combine des aspects de la psychologie positive et de la pédagogie pour promouvoir le bien-être émotionnel, physique et mental des actrices et des acteurs du monde éducatif. Cette nouvelle science s'intéresse à la manière dont l'enseignement et l'apprentissage peuvent être conçus pour améliorer la santé mentale et physique, ainsi que pour favoriser
l'épanouissement et la réussite non seulement des étudiant.es mais également des enseignant.es. 

Nancy Goyette Professeure et chercheuse en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à
trois-rivières a déjà été l'invitée de Pédagoscope pour parler de psychopédagogie du bien-être, vous retrouverez cet épisode sur le site de Pedagoscope.ch.  

 Les dernières recherches en sciences de l'éducation et
sciences du numérique permettent de comprendre les liens entre l'intelligence
artificielle (IA) en éducation, y compris leurs risques et les enjeux qui sont
liés. En lien avec l'éducation à l'esprit critique, elles nous montrent comment
l'IA peut être pensée pour mieux apprendre, pour comprendre l'apprentissage
humain lui-même, et enfin comme objet d'enseignement, pour maîtriser de manière
éclairée ces outils devenus quotidiens.  

 La classe inversée est une approche d'enseignement qui a été popularisée ces
dernières années, avec l'avènement de nouvelles technologies de l'information
et de la communication. Cette approche pédagogique consiste à inverser le rôle
traditionnel de l'enseignant et de l'étudiant dans le processus
d'apprentissage. En effet, dans une classe inversée, les étudiants sont amenés
à étudier des contenus théoriques chez eux, à l'aide de supports variés tels
que des vidéos, des articles, des podcasts, etc., avant de venir en classe pour
mettre en pratique ce qu'ils ont appris. Il s'agit en quelque sorte
d'externaliser une partie de la matière afin d'optimiser le temps en présentiel
avec les étudiant.es  

 L’intérêt du grand public pour l’intelligence
artificielle a franchi un nouveau palier depuis la mise à disposition de
ChatGPT, agent conversationnel en ligne qui répond avec pertinence et surtout
avec beaucoup de connaissances à toute questions imaginable. La technologie derrière ce chatbot est-elle
révolutionnaire pour autant ? Il s’agit surtout de la combinaison judicieuse de
deux axes de recherche : les modèles de langage, vastes réseaux de neurones
entraînés à compléter une suite de mots donnée, donc potentiellement aussi une
question ou le début d’un article encyclopédique, et les modèles de dialogue,
entraînés à imiter les interactions entre humains. Mais il ne fait aucun doute que l’échelle
exceptionnellement grande du modèle, qui reflète l’expertise de ses créateurs à
faire fonctionner de tels systèmes sur plusieurs centaines de processeurs à la
fois, est la source de certaines propriétés émergentes qui lui permettent de
générer des réponses bien structurées, incluant parfois des raisonnements
logiques. Ainsi, par rapport à une
simple recherche sur Internet de documents contenant la solution à notre
problème (inspiration pour un plan de cours, questions de test, ou code source
à écrire), ChatGPT combine ces sources et les personnalise selon la question
posée. Certes, son réseau de neurones
géant ne permet pas de retenir la source des informations qu’il restitue, mais
des efforts sont en cours pour ajouter de telles indications via un système
parallèle. Ainsi, l’usage
potentiellement révolutionnaire de cette technologie viendrait en complément
des moteurs de recherche actuels, par la génération d’une synthèse de plusieurs
sources vérifiables. Un autre usage
prometteur est la créativité artificielle, pour qui la citation des sources et
le raisonnement quantitatif ne sont pas primordiales : de telles applications
existent déjà pour la génération d’images simples (logos ou illustrations), et
pourraient voir bientôt le jour dans le domaine des textes.  

 La recherche scientifique a fait de grandes avancées sur l’identification et
le développement des habiletés mentales favorisant la performance comme par
exemple lors d'examens. 

Motivation, capacités à faire face aux situations difficiles, stratégies
cognitives ou émotionnelles de régulation de la pression sont quelques uns des
nombreux aspects psychologiques pouvant avoir un impact positif ou négatif sur
la performance. Mais comment aider les personnes souffrant d'émotions négatives
parasites à développer les caractéristiques mentales déterminantes dans
l'optimisation de la performance qu'elle soit physique ou intellectuelle.  

 Voilà trois ans que Pedagoscope existe, parti de rien, sans
un sou mais avec beaucoup de motivation et d'énergie, ce podcast pédagogique
voué à décortiquer enseignement et apprentissage atteint bientôt les 50 milles
téléchargements, un téléchargement est comptabilisé lorsqu'il y a au moins deux
minutes d'écoute…près de 120 épisodes, plus de 50 invités et des thématiques
aussi diverses que spécialisées…. 

En cette période de l'Avent, j'ai décidé de me faire plaisir
et de reprendre quelques morceaux choisis pour un épisode spécial que je fais
non seulement pour moi mais également pour vous, chères auditrices et chers
auditeurs en guise de cadeau de Noël…. 

Pour commencer, Marcel Lebrun qui raconte ce qu'il appelle
les Cendrillons scolaires…Puis David Martin qui pensait ne pas être fait pour
les études et qui a commencé par être maçon, puis a ensuite créé son entreprise
dans laquelle il devait faire appel à un ingénieur, et il s'est dit qu'il
voulait devenir ingénieur lui-même pour pouvoir assurer la construction d'un
bâtiment, il est devenu ingénieur et aujourd'hui il enseigne dans cette même
école…quel parcours inspirant. 

Il y a aussi ce professeur en restauration d'art, Valentin
Boissonas, qui a trouvé une vraie momie pour enseigner, il y a surtout
l'hommage que Pédagoscope rend à Denis Berthiaume, grand pédagogue qui nous a quittés
cette année.. Et puis les fidèles comme Lolita Loureiro qui a donné un
témoignage au sujet d'une rencontre pédagogique marquante. Finalement, un bref
extrait de l'épisode le plus écouté de Pédagoscope, près de 1000
téléchargements avec le Professeur Emmanuel Sander sur les neurosciences en
éducation.   

La crise sanitaire a forcé un développement salutaire des compétences numériques pour formaliser les enseignements supérieurs en modes synchrone en l'occurrence à distance en temps réel  et asynchrone soit en différé. Les actrices et les acteurs de l'enseignement supérieur devront peut-être faire face à une crise énergétique encore plus complexe puisque d'éventuelles coupures de courant empêcheraient les diffusions synchrones. Dans ce contexte incertain, il est intéressant d'investiguer la forme d'enseignement agile HYFLEX qui combine les trois modalités d'un enseignement en présence et à distance en temps réel et d'un enseignement différé soit en asynchrone. Pour en parler, le Dr. Nicole Perrin de la Haute Ecole pédagogique de Lausanne en Suisse, spécialiste de la question qui pratique un enseignement HYFLEX auprès de ses étudiantes et étudiants.

 Dans cet épisode, Pédagoscope,le podcast de l'enseignement supérieur s'intéresse à l'approche par compétences et surtout sa mise en oeuvre et ses limites. Pour en parler qui d'autre que Jacques TARDIF, professeur émérite en éducation à l'Université de Sherbrooke, Canada qui le premier a posé le cadre d'un enseignement par compétences il y a une vingtaine d'années déjà. Mais de quoi parle-t-on au juste ? L’approche par compétences est un mode d’organisation d’une formation qui consiste à placer les compétences (et pas
uniquement les savoirs et les connaissances) au coeur des dispositifs d’enseignement-apprentissage. Cette approche permet de restructurer un programme existant ou de créer un nouveau programme de formation de façon à l’orienter vers les compétences que les
étudiants vont effectivement développer dans leur parcours. Pour les formations à visée professionnelle notamment, les compétences ciblées se trouvent alors clairement identifiées. 

 Lorsque l'on commence à étudier dans une haute école, on est parfois surpris de voir que ce qui fonctionnait avant ne fonctionne plus aussi bien, voire pas du tout… certaines stratégies d'apprentissage  perdent leur efficacité. Si de plus un facteur
extérieur vient perturber l'assiduité et la régularité au travail tout peut basculer du mauvais côté…
il faut souvent un certain temps pour comprendre pourquoi on échoue, qu'est-ce
qu'on doit changer dans notre manière d'étudier pour que le travail fourni soit
vraiment utile durablement à l'apprentissage et comment mettre en place les
bonnes stratégies pour réussir.. Dans cet épisode, Antoine, étudiant en
géomatique avec une orientation en construction et infrastructure nous raconte
son histoire et comment une mauvaise décision a eu un impact négatif dans ses
études. 

Dans le contexte de l’enseignement supérieur où foisonnent de plus en plus
de sollicitations visuelles, comme par exemple les vidéos
d’apprentissage, le podcasting offre une alternative pertinente pour
varier les supports de diffusion. La création de capsules audio pour son
enseignement nécessite peu d’investissement en matériel et en
formation. Ce format de diffusion à la fois agile et dans l’ère du temps
est de plus en plus prisé par les utilisateurs, notamment par le fait
que l’écoute est possible dans une multiplicité de contextes. Nul besoin d’être un professionnel de l’antenne pour se lancer dans le podcasting pédagogique. dans cet épisode, neuf enseignantes et enseignants du supérieur de la HES-SO
expliquent leur motivation à se lancer dans le podcasting pour
augmenter l’expérience d’apprentissage de leurs étudiantes et étudiants.

 Mener la transition vers une économie et une société décarbonée et résiliente est un défi qui concerne tous les secteurs de la société. Cela suppose de former tous les étudiants et étudiantes aux enjeux socio-écologiques, bien que de manière différenciée, dans toutes les disciplines. L’ingénieur, parce qu’il se situe historiquement à la croisée d’objectifs sociétaux et de contingences matérielles, estdéterminant dans la transition socio-écologique.  

Pour en discuter, Pédagoscope donne la parole à Damien Amichaud. Damien pilote le
projet de transformation des écoles d’ingénieurs au Shift Project. Ingénieur
diplômé de l’Ecole des Mines de Douai et titulaire d’un Master à l’Université Lyon
3 en Éthique, Écologie et Développement Durable, il est convaincu que la
génération de jeunes ingénieur.e.s jouera un rôle fondamental dans la
transition écologique, il interroge le rôle de l’ingénieur pour la société.