guerre d'algérie

Rencontre avec Mathieu Belezi à l'occasion de la parution de "Moi, le glorieux", roman de la démesure coloniale et de la folie occidentale en Algérie. De livre en livre, L'écrivain réveille la mémoire complètement occultée de 150 ans d'une histoire peu reluisante.
"Moi, le Glorieux" est un roman qui ne laisse pas indemne le lecteur, c'est aussi une belle revanche pour son auteur. Ce texte passé quelque peu inaperçu en 2011 est republié ici dans une nouvelle version par une jeune maison d'édition Le Tripode qui a relancé la carrière de Mathieu Belezi.

Il y a  bien 40 ans Leïla Sebbar a fait son entrée sur la scène littéraire avec Fatima ou Les Algériennes au square, très vite suivi par Shéradzade, 17 ans, brune, frisée, les yeux verts, le premier tome de la trilogie Shéradzade. Depuis ses débuts d’écrivaine Leïla Sebbar a exploré toutes les formes littéraires, elle a créée une œuvre vaste. Étant la fille d’une mère francaise et d’un père algérien elle explore des thèmes qui se sont imposés à elle : notamment la migration et l’exil, l’histoire coloniale algérienne, la déchirure entre deux pays et deux cultures, la recherche de sa propre voix et le refus de transmission de la langue arabe par son père. Que l’écriture soit une nécessité pour elle – alimentée par le désir de se comprendre soi-même et autrui, notre présent comme le passé – me paraît évident. Le 24 octobre 2023 Leïla Sebbar fût l’invitée du Frankreichzentrum de la Freie Universität Berlin - représentée par Ulrike Schneider, professeure à l'Institut de philologie romane, et Marie Jacquier, collaboratrice scientifique.   La rencontre-débat était prévue pour une série de manifestations organisées en 2022 à l'occasion du 60e anniversaire des accords d'Evian par le réseau des centres universitaires de France et de la francophonie sur le thème "60 ans après la guerre d'Algérie : se souvenir, faire face, se réconcilier". Pour des raisons personnelles, l'entretien avec Leïla Sebbar n'a pu avoir lieu qu'en octobre 2023. J’avais la chance de l’animer. Leïla Sebbar a lu deux extraits de son livre autobiographique Je ne parle pas la langue de mon père. Livres de Leïla Sebbar (un choix) :

• Lettre à mon père, Bleu autour, 2021
• Je ne parle pas la langue de mon père suivi de L’arabe comme un chant secret et Sur la colline, une koubba, aquarelles de Sébastien Pignon, Bleu autour, 2021
• Sous le viaduc – une histoire d’amour, Bleu autour, 2018
• L’orient est rouge, Elyzad, 2017
• Parle mon, fils, parle à ta mère, Stock, 1984, réédité sous le titre Parle à ta mère, Elyzad, 2016
• Dans la chambre, Bleu autour, 2019
• Une femme à sa fenêtre, nouvelles du grand livre du monde (dessins de Sébastien Pignon), Al Manar-Alain Gorius, 2010
• Le ravin de la femme sauvage, Thierry Magnier, 2007
• Mes Algéries en France, Bleu autour, 2004
• La Seine était rouge. Paris, octobre 1961, Thierry Magnier,1999
• La jeune fille au balcon, 1996
• Le fou de Shérazade, Stock 1991,
• Les carnets de Shérazade, Stock 1985
• Shérazade, 17 ans, brune, frisée, les yeux verts, Stock, 1982 ; Bleu autour 2010
• Fatma ou les Algériennes au square, Stock 1981, Elyzad 2010

Corinne Cendres est enseignante d’histoire-géographie au collège de la Providence à Montpellier. Depuis 10 ans, cette passionnée d’histoire militaire anime des classes de défense au sein de son établissement. Son objectif quand elle s’est lancée ? Faire découvrir l’histoire militaire de la France à ses élèves et les placer dans une démarche citoyenne. Cérémonies commémoratives, recherches dans les archives nationales, visites d’unités militaires, voyages mémoriels ou ravivage de la flamme du Soldat inconnu : autant de découvertes qui permettent aux élèves d’ancrer l’histoire dans une réalité perceptible. Et pour Corinne, transmettre la mémoire, c’est former les citoyens de demain.

• Mémoire et citoyenneté, une sélection de ressources sur la plateforme Les valeurs de la République, Réseau Canopé.
• Classes de défense et de sécurité globales, présentation du dispositif sur le site éduscol.

Ces épisodes Extra classe sur le travail de mémoire peuvent vous intéresser :

• Lieux de mémoire, plus qu'un voyage - Parlons pratiques ! #31 (du 25 octobre 2023).
• Une autre façon d’enseigner la guerre d’Algérie - Les Énergies scolaires #70 (du 23 novembre 2022).
• L'audiovisuel au service du collectif - Les Énergies scolaires #19 (du 1er septembre 2021).

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Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.
Émission préparée et réalisée par : Floriane Le Maître
Directrice de publication : Marie-Caroline Missir
Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance
Mixage : Myriam Naciri
Secrétariat de rédaction : Quentin Ganteil
Voix additionnelle : Magali Devance
Contactez-nous sur : contact@reseau-canope.fr
© Réseau Canopé, 2023

🇫🇷Il y a parfois des débats qui tournent en boucle à la télévision, dans les médias ; des débats creux mais récurrents en France.

Celui sur le voile est l’un d’eux. Alors pour étouffer les voix ignorantes, ce débat franco-français a besoin qu’on le remette dans un contexte pour comprendre l’hystérie qui agite nos médias et notre classe politique. Car ce qui se joue aujourd’hui ne peut être lu sans ce contexte précis. Le débat du voile en France s’inscrit dans une historicité du voile, dans celle du colonialisme. Il prend ses racines en Algérie française et devient un “problème” une fois que la guerre d’Indépendance éclate. C’est cet héritage colonialiste qui est réactivé aujourd’hui sur nos plateaux. 

L’obsession du voile est-elle une fabrication coloniale ?

👉 Pour répondre à cette question, Donia ISMAIL rencontré Nacira Guénif,  sociologue et anthropologue, autrice de l'essai Des beurettes paru en 2003 et professeure à l’unviersité Paris VIII.

📧 Pour nous envoyer des questions, écrivez-nous à allo213podcast@gmail.com ou par dm sur Instagram, @allo213podcast.

Bonne écoute ✨

CRÉDITS:

Allô 213 est un podcast original indépendant. Créatrice, réalisatrice et monteuse : Donia Ismail.

ARCHIVES:

- Julien Odul au Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté

- "Hijab dans le foot: Marleix interpelle Borne"

- Marine Le Pen sur LCI 

- Edward Saïd, pionnier du postcolonialisme , France Culture 

- Quand la France dévoilait de force des musulmanes en Algérie, Le Monde 

- Toussaint Rouge en Algérie  - Archive INA

- EMSI aide à l'émancipation des musulmans 

- Femmes dans la guerre d'Algérie, portrait de deux combattantes de l'ombre, BFMTV 

- Les porteuses de feu de la bataille d'Alger, Canal Algérie 

- Kassaman, hymne de l'Algérie 

Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
Comment des mémoires traumatiques multiples, ancrées dans différentes guerres et devenues concurrentes, peuvent se retrouver dans un récit commun ? Comment réconcilier la mémoire et l'histoire ? Marc André trouve une réponse dans l'histoire de Montluc, une prison marquée par les violences du XXe siècle et les compétitions mémorielles du XXIe siècle. Le sens des mots donne la parole à Marc André à l'occasion de la parution de son ouvrage Une prison pour mémoire. Montluc, de 1944 à nos jours . En nous immergeant dans cet espace où les ombres dialoguent, ce livre nous permet de saisir l’ensemble des événements, des pratiques et tout simplement des vies qui ont convergé et fait de Montluc une prison pour mémoire. Marc André nous parle de son livre en trois mots : prison, mémoire et solidarités.

Marc André est maître de conférences en histoire contemporaine à l'université de Rouen-Normandie et chercheur au GRHis (groupe de recherche en histoire). Il est également l'auteur de Femmes dévoilées. Des Algériennes en France à l'heure de la décolonisation (ENS Éditions, 2016).

L’émir Abd el-Kader meurt à Damas en 1883. Sa dépouille est ensuite rapatriée en Algérie où les rares traces qu’il a laissées sont à l’abandon. En France, son nom est absent des paysages urbains. Autant de symptômes d’une laborieuse écriture de l’histoire coloniale.  

« Dans le sillage d’Abd el-Kader » 

Une série documentaire de Marine Vlahovic en 5 épisodes,
proposée par le Mucem – musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée.

Ecriture, prise de son, montage et réalisation : Marine Vlahovic
Mixage : Marine Sahabi.
Musique originale : Mehdi Haddab
Production : Urban Prod   

 Si l’image de l’émir Abd el-Kader est exploitée en France et en Algérie, elle n’est pas célébrée dans la culture populaire. La chanson “Abd el-Kader ya bouallem” traîne dans nos oreilles depuis les années 1990 mais ce succès raï rend hommage à un homonyme.  

« Dans le sillage d’Abd el-Kader » 

  

Une série documentaire de Marine Vlahovic en 5 épisodes,
proposée par le Mucem – musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée.

Ecriture, prise de son, montage et réalisation : Marine Vlahovic
Mixage : Marine Sahabi.
Musique originale : Mehdi Haddab
Production : Urban Prod   

La vie de l’émir Abd el-Kader est marquée par la spiritualité et la recherche de l’autre. Homme de lettres et maître soufi, il est aussi le sauveteur des chrétiens de Damas et l’un des rares initiés musulmans à la franc-maçonnerie.

« Dans le sillage d’Abd el-Kader » 

Une série documentaire de Marine Vlahovic en 5 épisodes,
proposée par le Mucem – musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée.

Ecriture, prise de son, montage et réalisation : Marine Vlahovic
Mixage : Marine Sahabi.
Musique originale : Mehdi Haddab
Production : Urban Prod  

La reddition de l’émir Abd el-Kader en 1847 signe le début d’une longue errance autour de la Méditerranée. Il fut incarcéré dans l’Hexagone avant de rejoindre Bursa puis Damas. En Algérie et en France, comment vit-on aujourd’hui l’exil, choisi ou subi ?   

« Dans le sillage d’Abd el-Kader » 

Une série documentaire de Marine Vlahovic en 5 épisodes,
proposée par le Mucem – musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée.

Ecriture, prise de son, montage et réalisation : Marine Vlahovic
Mixage : Marine Sahabi.
Musique originale : Mehdi Haddab
Production : Urban Prod