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konrad adenauer
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Episodes (18)
Besondere Beziehung: Deutschland und Israel | Dr. Michael Borchard
W-011: Der Bundeskanzler Kurt Georg Kiesinger (1904-1988), mit Prof. Dr. Philipp Gassert
Wie haben Sie seit 1954 alle Bundeskanzler und Päpste vor Ihre Linse bekommen, Herr Slominski? 118
Episode 31
60 Jahre Élysée-Vertrag | Dr. Konrad Adenauer
Folge 35 - 60 Jahre Élysée: Adenauers Dolmetscher blickt hinter die Kulissen
Schmelztiegel Balkan: Die Wahl in Bosnien-Herzegowina | Dr. Karsten Dümmel
T-002: Die Europäische Gemeinschaft für Kohle und Stahl (1952), mit Prof. Dr. Michael Gehler
Chorweiler
„Die Panikmache vor der Immobilienblase halte ich für ziemlich großen Unsinn“
Erststimme #42: Jan Asjoma
« L’Europe des patries » : le grand dessein de Charles de Gaulle
Aujourd’hui à peu près tout le monde aime citer ou même se réclamer en politique du général de Gaulle. C’est de bon ton pour se donner à la fois une once de respectabilité et pour rechercher une adhésion facile. Curieusement, les plus nombreux à s’en réclamer se trouvent souvent parmi ceux qui ont succédé à ses plus farouches adversaires, au centre, à gauche, mais aussi à droite de l’échiquier politique, notamment ceux qui militent ouvertement pour une VIe République en appelant de leurs vœux le retour au « régime des partis ». Il y en a même qui n’hésitent pas dire
qu’ils « savent ce que le général aurait fait » dans tel ou tel cas… Comme me le disait un jour son fils, l’amiral Philippe de Gaulle : « S’il est très difficile de prédire ce que le général de Gaulle aurait fait dans telle ou telle circonstance, par contre, on peut, sans se tromper, être certain de ce qu’il n’aurait pas fait ».
De 1958 à 1969, le général de Gaulle a redressé le pays, l’a doté d’institutions solides pour qu’elles soient après lui à l’épreuve du temps. De son œuvre de rénovation nationale, on retiendra en particulier qu’il a mis un terme à la guerre d’Algérie, transformé son armée de gros bataillons pour créer une force de dissuasion nucléaire crédible. Il a redressé l’économie, rétabli sa monnaie et lancé des grands projets pour moderniser et réindustrialiser le pays dont il transformera l’agriculture sans oublier sa langue et sa culture, prévoyant même de prendre une part à la grande aventure spatiale. Les hommes qui l’entouraient étaient pour la plupart issus de la guerre et de la Résistance.
De Gaulle a rendu leur fierté à nos concitoyens, au premier rang desquels les soldats
de cette « armée » qui l’a fidèlement soutenu, fiers de partager « une certaine idée de la France ». Une France qui, en dix ans, a su renouer avec les heures glorieuses de son passé.
C’était l’époque des bâtisseurs !
Nombre de Français aimeraient aujourd’hui « changer l’image » de notre pays devenu le mauvais élève de la classe européenne, un modèle d’endettement. Beaucoup de jeunes en particulier – c’est réconfortant –, rêvent de « renouer » avec cette époque de
notre histoire contemporaine, lassés qu’ils sont de vivre au jour le jour une déconstruction permanente et d’assister impuissants au rabaissement de l’image
de la France dans le monde.
Entendre une voix comme celle du général de Gaulle est alors une occasion de se rappeler que cette époque n’est pas si lointaine…
Dans l’émission que la Voix du Béarn diffuse aujourd’hui, nous allons entendre de nouveau cette voix. Avec un premier extrait de son allocution, le 22 janvier 1963, lorsque le général s’est adressé à la Nation après avoir signé avec le Chancelier Konrad Adenauer le « Traité d’amitié et de coopération » plus connu sous le nom de « Traité de
l’Élysée ».[1] Et puis un deuxième extrait, en allemand, c’est le « discours à la jeunesse allemande », prononcé le 9 septembre 1962 dans la cour du château de Ludwibsburg (Bade-Wurtemberg) devant plus de 300.000 personnes.
Ce traité scellant la réconciliation constitue « un acte fondateur » qui restera un modèle et ne l’oublions pas, une grande réussite qui honore la diplomatie française. D’où l’idée, aujourd’hui, de rendre hommage à un de nos diplomates pour qui ce traité est resté, sa vie durant, un objet de fierté, même si celui-ci a été amputé plus tard par « un préambule » imposé par Washington lors de sa ratification au Bundestag, le vidant en grande partie de sa substance. Il s’agit de Pierre Maillard.
Mon ami Michel Anfrol qui avait suivi pour l’ORTF les voyages officiels du général de Gaulle, me l’avait présenté lors d’un dîner-débat organisé au siège de l’Association des Français libres – 59, rue Vergniaud dans le 13ème à Paris. Un homme exceptionnel avec
lequel il travaillait à la Fondation Charles de Gaulle. Le général avait choisi en 1959 ce jeune diplomate, agrégé d’allemand, pour en faire son conseiller diplomatique, fonctions qu’il a exercées jusqu’en 1964 avant de devenir Secrétaire général de la défense nationale (SGDN).
A l’actif de ce conseiller diplomatique, notamment, la préparation côté français de ce traité, et avoir été le « professeur » d’allemand du général en traduisant le texte de son
intervention à Ludwigsburg et s’assurer de son accent.
Qui mieux que Pierre Maillard qui fut un de ses proches collaborateurs à l’Élysée, pouvait évoquer la vision européenne du général de Gaulle ?
L’ambassadeur Maillard nous a quitté en 2018 – à 102 ans – je vous propose de l’écouter. Il m’avait invité en 2010 chez lui à Boulogne-Billancourt pour parler également de ce traité et de la « vision de l’Allemagne » du général de Gaulle. Des extraits de cet enregistrement avaient été diffusés dans l’excellente revue Défense [1]. Entendre sa voix est une occasion de revenir sur la vision européenne du général. Il détaille les structures de cette Europe, ses contours, mais aussi sa vocation. « Une aire de civilisation, de démocratie.» Une page d’histoire qu’avec jean-Michel Poulot, nous souhaitions partager.
Joël-François Dumont
[1] Voir : La relation franco-allemande à l’épreuve du temps et France-Allemagne
: le grand dessein » in Numéro 144 de Défense, daté de Mars-avril 2010.
[2] Revue bimestrielle des Auditeurs de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale.
La CDU tourne la page Merkel
Angela Merkel, il y a encore quelques semaines, récoltait 80% d’opinions favorables. Comment expliquer que son parti, la CDU, lors de son 34e congrès, le 22 janvier 2022, ait élu avec 95% des suffrages Friedrich Merz, celui qu’elle désignait depuis 2005
comme son « ennemi intime » ?
En quelques heures, samedi, tout ce qui pouvait rappeler l’ère Merkel a été gommé. La presse, unanime, parle de « rupture avec l’ère Merkel ». La Frankfurter Allgemeine Zeitung constate que « l’ensemble du bureau fédéral a été rénové ». Il est urgent de « rénover le parti et de réparer la relation avec la CSU. »
Le parti est tellement « laminé » comme l’écrit la Berliner Zeitung que c’est peut-être là « que réside sa chance, les choses ne pouvant qu’évoluer dans le bon sens ». Pour le Handelsblatt, « Merz est la dernière cartouche ». Un homme que la Tageszeitung situe
« aux antipodes d’Angela Merkel », ce que confirme la Süddeutsche Zeitung qui précise que la « rupture avec l’ère Merkel est nette ». On comprend aisément pourquoi Angela Merkel a refusé de devenir présidente d’honneur de ce parti qu’elle a dirigé pendant 18 ans. Dans ce désastre électoral, sa responsabilité est immense. Die Welt y voit « une rupture consommée ». Il était « logique », dans de telles circonstances, qu’elle s’isole d’un parti dans lequel elle aurait pu s’investir « un minimum syndical » au cours de ces 18 années ! Ce 34e Congrès de la CDU, un 22 janvier, fera date dans l’histoire d’un des grands partis fondateurs de la République fédérale d’Allemagne.
La Voix du Béarn dans sa série d’émissions hebdomadaire produite par Jean-Michel Poulot, « les Français parlent aux Français du bout du monde », a demandé à Joël-François Dumont, son correspondant à Berlin, de dresser un bilan de l’action d’Angela Merkel qui, pendant 16 années, aura été chancelière fédérale d’Allemagne.