lucile peytavin

Le constat est alarmant: La violence augmente et son coût aussi. Comment gagner le combat pour une société plus sûre où chacun trouve sa place ? Lucile Peytavin est partie de chiffres, de faits. Elle nous explique les origines des comportements asociaux masculins et les solutions à mettre en place. Together we are stronger!

C'est les vacances, mais dans cet épisode, point de lecture légère ou frivole. Avec notre invitée Sara, nous avons lu l'essai de Lucile Peytavin, Le Coût de la Virilité, ou "ce que la France économiserait si les hommes se comportaient comme les femmes". 

Sommes-nous matheuses ? Les comptes seront-ils bons ?

Le point presse sera consacré à Sport et Vie.

En bref, nous parlerons de :

• Marina de Carlos Ruiz Zafón 
• et de Notre façon d'être adulte fait-elle sens et envie pour les jeunes ? de Thomas d'Ansembourg

Charlotte nous présente sa PAL pour les vacances.

Et enfin, une reco' podcast : Le Bémol

Une très bonne écoute à tous·tes.  

le 31-03-2021 

Actualités : FDFA lance #incestehandicap  , Convention d’Istanbul droits des femmes expulses de Turquie, Un texte minimal adopte a l’ONU sur la condition de la femme) , Le cout des violences masculines , les femmes et les filles face à la Justice et pièges du consentement par Catherine le Magueresse, l’échec de la loi “PBL Billon “ à protéger les mineur es des violences sexuelles. 

1. Cout des violences Masculines par Lucile Peytavin   

L'autrice, Lucile Peytavin  , pointe d'abord notre aveuglement. En dehors des cercles féministes, la société (les médias et les politiques en particulier) ne pense jamais les violences en considérant le genre et la virilité. La plupart des féministes sont d'accord sur un point: leur vrai sujet, ce ne sont pas les femmes, ce sont les hommes. Ou plus exactement les masculinités. Un livre a eu la bonne idée de tirer cette idée jusqu'au bout: Le coût de la virilité. Une chose est sûre : les hommes sont responsables de la majorité des comportements asociaux et le « gouffre statistique » qui existe entre les hommes et les femmes à ce sujet est ignoré…. Rien que sur le budget de la Justice (9 Mds€), les comportements masculins mobilisent, chaque année, 7 milliards… Le coût de la virilité estimé dans les services de santé ? 2,3 milliards par an. Dans le même temps, quel est le coût de la prise en charge physique et/ou psychologique d’une éventuelle victime ?

2 Les femmes et les filles face à la Justice et les pièges du consentement par catherine le magueresse  . avec des extraits audios du MasterClass OLF. Dans un état de droit la justice est censée être la voie de protection et de réparation des victimes. Pourtant on constate que les agresseurs sexuels bénéficient d'une impunité quasi totale. Culture du viol qui imprègne le système judiciaire français, classements sans suite sans enquête, déqualification massive des crimes de viol en délits, absence d'un seuil d'âge pour les mineur.e.s victimes de violences sexuelles.... Réflexions et éclairages grâce à Catherine Le Magueresse, Doctoresse en droit et ancienne présidente de l'Association Européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail. 

• Céder n’est pas consentir “ catherine le magueresse   Autrice “Les pièges du Consentement” En faisant un historique de l’évolution du code pénal et de la jurisprudence, elle démontre en effet qu’en réalité, « La présomption de consentement est une fiction légale et culturelle qui dispense celui qui initie un contact sexuel de s’assurer du consentement effectif – voire du désir- de l’autre » (p.50).  Pour que le viol soit condamné, la condition n’est pas que la victime ait dit non. Il faut encore que le viol soit caractérisé par la violence, la menace, la contrainte ou la surprise (VCMS), laissés à l’interprétation des magistrat·es(2). Elle nous fait ainsi réaliser que le droit, malgré des tentatives d’amélioration dans les dernières décennies, condamne en réalité d’autant moins les agresseurs qu’ils s’en sont pris à une personne vulnérable. « Les personnes les plus fragiles (…) les plus susceptibles de « céder » sont dès lors les moins protégées, car contre elles, l’agresseur n’a pas besoin d’user de VCMS, il lui suffit d’exploiter leur vulnérabilité » (p88).
• “Protéger les mineur.es des crimes et délits sexuels et de l’inceste”. Le gouvernement avait annoncé un interdit clair : les majeurs ne pourraient plus « avoir » une activité sexuelle avec une personne mineure de moins de 15 ans (ou de moins de 18 ans en cas d'inceste). Nous y avons cru. Et nous sommes trahi·es: le texte en cours de discussion parlementaire maintient le droit des agresseurs. Appel aux sénateurs et sénatrices. Laure Ignace, juriste et Catherine Le Magueresse, juriste

Références

• Convention d’Istanbul : les droits de femmes expulsés de Turquie ici
• Un texte a minima adopté à l’ONU sur la condition de la femme ici
• Lucile Peytavin, 6/3/21 Combien coûtent les hommes ? Par Titiou Lecoq ICI
• Masterclass de Catherine Le Magueresse sur le thème "Les femmes et les filles face à la justice" ! ICI
• Les pièges du consentement ICI Par Sandrine Goldschmidt -4 mars 2021
• Catherine Le Magueresse Protéger les mineur·es des crimes et délits sexuels et de l’inceste [1] 

Historienne spécialiste du travail des femmes dans l’artisanat et le commerce, Lucile Peytavin publie en mars 2021 son premier essai Le coût de la virilité. Dans cet ouvrage, elle se demande ce que la France économiserait si les hommes se comportaient comme les femmes. Selon les chiffres des ministères de la Justice et de l’Intérieur, les individus masculins seraient responsables de la grande majorité des faits de délinquance et de criminalité dans notre société. L’historienne s’interroge alors sur l’origine de cette différence et livre ses constats à Celles qui Osent…  

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