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    Explore "maquis" with insightful episodes like "« Grand Monsieur », le 10e opus de Rohff x PABLO DE BOOBA", "BLOQUÉ SUR FESSEBOOK: ECOUTER SON INSTINCT = J'AI ÉCHAPPÉ À L'EMPOISONNEMENT D'UN TONTON CHOCO", "Les tondues d'Albi", "Episode 159 - Space Terrorist Casual (S7 : E4)" and "La Jeep, le véhicule de la liberté - 1er épisode" from podcasts like ""Cancelled Culture TODAY", "Cancelled Culture TODAY", "Histoire 2 - Le passé au crible", "V'Ger Please!" and "Le Souffle de l'Histoire"" and more!

    Episodes (19)

    Les tondues d'Albi

    Les tondues d'Albi

    Direction 1944 pour ce 2ème épisode. Le 26 août de cette année là, Albi était libérée de l'occupation nazie depuis une semaine tout pile. Alors que l'ambiance était encore à la fête, des hommes décident de punir publiquement 9 femmes. Ils vont les tondre pour avoir collaboré avec les nazis. C'est leur histoire que nous vous racontons dans la 1ère partie de cet épisode. En 2nde partie, une sociologue, Claudine Sagaert, nous apportera son éclairage sur cette pratique d'humiliation.

    La Jeep, le véhicule de la liberté - 1er épisode

    La Jeep, le véhicule de la liberté - 1er épisode

    📟  🎬  Texte, réalisation, musiques Armel Joubert des Ouches  

    Adaptation musicale de "James Bond" et "Le jour le plus long" 

    Armel Joubert des Ouches / Stephan Cayre

    La célèbre petite voiture militaire couleur olive est sortie en 1941 des usines Ford aux Etats Unis. On l'a retrouve ensuite non seulement sur les plages normandes, les plages du débarquement, mais, partout à travers le monde. Et bien c'est de ce véhicule de légende dont nous parlons à travers 2 épisodes de l'émission "le Souffle de l'Histoire ". La Jeep, ce petit concentré de 600 kilos, 600 kilos de mécanique, mais surtout 600 kilos de génie ! Pour accompagner, au travers de 2 épisodes que consacrent Armel Joubert des Ouches et Romain Clément à cette extraordinaire voiture, un passionné et restaurateur de Jeep, Ghislain Hardier. Cet homme là à restauré et reconstruit des centaines de jeep. Gérard Van Caengem, un passionné des inventions militaires.

    L'histoire ?

    Le gouvernement US lance un appel d'offre aux constructeurs automobiles de son pays. Avec cette condition : il leur donne 6 semaines pour présenter un véhicule ! Mais quel est donc le cahier des charges ? Il faut  réaliser un véhicule en rectangle, 4 roues motrices, pare-brise démontable ou amovible, des feux longue portée mais ce n'est pas tout ! Le véhicule doit avoir une garde au sol suffisamment haute pour  passer à peu près n'importe. La garde au sol, c'est la distance qui existe entre le sol et le point le plus bas de la voiture, le châssis. Dernières choses, ce 4 roues motrices doit être capable de transporter 4 personnes, de fixer une mitrailleuse, et de monter à 90 km/h en vitesse de pointe. 

    Aujourd'hui cela peut paraître banal, mais à l'époque réaliser un tel engin dans des délais aussi courts on parle de quelques semaines, cela tient véritablement de la prouesse. Le premier constructeur à répondre, 49 jours seulement après le début de l'appel d'offre, c'est American Bantam, une petite société automobile. Mais, Bantam doit revoir sa copie, par ailleurs, on se rend compte assez vite que l'entreprise ne dispose pas d'assez grande capacité de fabrication. Catastrophe pour Bantam mais on lui confiera tout de même la fabrication des remorques. On se tourne alors vers Willys puis vers Ford. Même si Ford va se tailler la plus grosse part du gâteau, ll y aura tout de même partage du marché entre les 2 constructeurs. Les ingénieurs vont travailler comme des fous, faire marcher les p'tites grises et parvenir à fabriquer...  un engin incroyable. Au final, c'est presque un légo ! Quand les premières jeep arrivent en Angleterre puis en Normandie, en 1944, elles arrivent... dans des caisses en bois !   

    BANDE ANNONCE JEEP, LE VEHICULE de la LIBERTE

    BANDE ANNONCE JEEP, LE VEHICULE de la LIBERTE

    JEEP, LE VEHICULE de la LIBERTE !  

    Qui n'a jamais vu une jeep ! Je parle de la célèbre petite voiture militaire couleur olive, sortie en 1941 des usines Ford aux Etats Unis et que l'on a retrouvé, ensuite non seulement sur les plages normandes, les plages du débarquement, mais, partout à travers le monde ? Et bien c'est de ce véhicule de légende dont nous allons parlé très bientôt dans le Souffle de l'Histoire ! La Jeep, ce petit concentré de 600 kilos, 600 kilos de mécanique, mais surtout 600 kilos de génie ! Pour nous accompagner au travers de 2 épisodes que nous consacrons à cette extraordinaire voiture, nous allons fais appel à un fou passionné de Jeep, Ghislain. Cet homme là à restauré et reconstruit des centaines de jeep. Vous entendrez aussi Gérard Van Caenegem, un amoureux de tout ce qui touche aux inventions militaires.  Alors, je vous dis, à très vite dans le souffle de l'histoire pour évoquer la Jeep, le véhicule de la liberté !  
     

    L'épopée des reporters de guerre en Indochine. Episode 2

    L'épopée des reporters de guerre en Indochine. Episode 2

      

    L’épopée des Reporters de Guerre en Indochine en Indochine

    Ils s’appelaient Lucien Bodard, Jean Lartéguy, Max Clos, Jacques Chancel, ils étaient  correspondants de l’AFP, Pierre Norgeu, François Gall, envoyés spéciaux comme Max Olivier-Lacamp du Figaro, Robert Capa, René Vital, Serge Bromberger, Henri Amouroux hommes de lettre comme Paul Bonnecarrère, Graham Greene, Jean Hougron…

    soldats de l’images, comme  Pierre Schoendorffer, Raoul Coutard (qui deviendra l’un des chef opérateur emblématique de la Nouvelle Vague) 

    Il y avait parmi eux des photographes comme 

    Pierre Ferrari 

    Willy Rizzo .

    Nous allons plonger avec ces reporters de guerre dans les rizières, naviguer sur les eaux troubles du Mékong, survoler à bord de vieux Dakota des zones de combats, arpenter les rues de Saïgon, ou de CHolon, la ville chinoise qui jouxte Saïgon, avec ses dancings, ses taxi-girls, et ses fumeries d’Opium. 

    Retrouver ces correspondants de guerre pour le rituel de l’apéritif, un verre de whisky-soda en main, en terrasse du Continental Saïgon tenu par des corses, les Franchini, partager leurs conversations autour de la « guerre heureuse », tantôt des heures sombres de la guerre d’Indochine, du scandale de la Piastre, des Bourgeois qui s’engraissent et des combattants qui souffrent, qui doutent.

    Ils ont couvert le choc de la RC4, la terrible débâcle de l’évacuation de Cao Bang, puis l’espoir, avec l’année de Lattre. Le roi Jean que Lucien Bodard décrira si bien.

    Espoir de courte durée, marqué par cette double tragédie. La mort de Bernard de Lattre tué  à Nan Binh, le fils unique du général de Lattre, qui s’éteindra lui aussi quelques mois plus tard.

    Ils vont vivre aux côtés du corps expéditionnaire, compter les exploits, et les doutes des légionnaires du BEP, ou d’autres unités mythiques...

    Croiser des artilleurs, des marins, des coloniaux, des paras. Cogny, Navarre, Bigeard, Carpentier, des figures comme le capitaine Mattei (qui inspirera Paul Bonnecarrère dans “Par le Sang Versé”), le colonel Belleux du Sdece, de sacrées gueules de soldats comme l’adjudant Vandenberghe, colosse avec ses hommes en noir, qui a tout compris de la guérilla, et mènes des opérations commandos contre les positions Viets,.

    Leurs récits- contournant souvent la censure- vont fasciner, on trouvera des descriptions impressionnistes et des portraits savoureux comme celui de Miss SusanTravers, ancienne chauffeur du général Koenig, et adjudant de la légion, seule femme à être jamais entrée à la légion.

    Ils vont être les témoins de cette guerre lointaine, et de la tragédie du Camp retranché de Dien Bien Phu, qui tombe le 7 mai 1954 à 17h30…

    Voici l’épopée des reporters de Guerre en Indochine Episode 2.

    Le maquis du Vercors- Episode 3

    Le maquis du Vercors- Episode 3

    MAQUIS DU VERCORS 

    📟Romain Clément / 🎬 Joubert des Ouches

    Compositions musicales originales Tous droits réservés

    Ils étaient 4 000, étudiants, lycéens, militaires de carrière,

    curés, gendarmes. Il y avait parmi eux des juifs, des tirailleurs sénégalais, des hommes de toutes convictions politiques…

    Ils avaient fait du Vercors le plus important maquis de France.

    Le Vercors grâce à eux avait même en pleine occupation rétabli la République, fondé une île de liberté. 

    Le drapeau de la France y flottait librement, jusqu’à ce que le haut-commandement allemand décide de faire du Vercors un exemple.

    Le 21 juillet 1944, les troupes allemandes lancent l’opération Bettina. Leur objectif: anéantir le maquis, traumatiser, violenter la population, puis raser, brûler toutes les fermes, afin d’empêcher le maquis de renaître de ses cendres.

    Maquisards, civils, femmes, enfants, même les bêtes seront les victimes d’un déferlement de violence. Les Allemands vont choisir au Vercors l’anéantissement par la barbarie.

    Vassieux, La Chapelle en Vercors, Valchevrière… Des villages martyrs qui portent encore aujourd’hui les stigmates de cette épopée tragique du Vercors.

    ….

    Si le Vercors est entré dans l’histoire, c’est parce qu’il fut le plus important maquis de France. 4000 jeunes gens répartis sur une surface immense, et le Vercors doit jouer un rôle majeur, un rôle stratégique en particulier dès qu’un débarquement en Provence aura lieu.

    De Gaulle évoquera même l’hypothèse d’un débarquement 100% français dans le secteur…

    Ce qui explique ce statut de plus grand maquis de France remonte au début de la guerre.

    La situation géographie a attiré au Vercors des catégories de jeunes très diverses.

    Les prémices de la résistance naissent à Villars de Lans, dans la partie nord du Vercors. A l’époque c’est une destination touristique huppée prisée, et plusieurs établissements privés parisiens délaissent la capitale pour venir s’y installer, profitant des installations hôtelières nombreuses pour loger les élèves.

    Des juifs et des réfugiés sont aussi venus s’y établir…

    Un courant grenoblois animé par le maire de l’époque Léon Martin entre aussi en contact avec eux

    L’embryon de mouvements résistants en Vercors voit donc progressivement le jour dès 1941.

    Il est vite renforcé par l’afflux massif dès 1942 de réfractaires.

    De toute la France arrivent des jeunes hommes qui ont refusé le Service du Travail Obligatoire. Le fameux STO institué par Vichy et qui oblige les jeunes hommes âgés entre 18 et 21 ans à partir en Allemagne travailler au profit du Reich.

    Ce sont ces jeunes hommes qui vont former les premiers camps de maquisards.

    La vie au maquis, ce sont des hébergements de fortune, été comme hiver, trouver les rares sources d’eau de ce massif karstique, effectuer de nombreuses corvées, dont celles éreintantes et pourtant quotidiennes du ravitaillement.

    Il y a aussi la formation, l’instruction militaire. Elle est dispensée par des militaires de carrière. Fusils, armes de poings, grenades, il faut pour les jeunes souvent tout apprendre.

    S’il y a de plus en plus de jeunes à rejoindre le maquis, c’est aussi parce que la guerre connaît un tournant, et pour la première fois depuis l’humiliation de la défaite, les Français se rendent compte que le cours de la guerre est en train de changer, et que l’armée réputée invincible du Reich montre des signes de faiblesses.

    Ce qui a changé, c’est El Alamein, le débarquement allié en Afrique du Nord du 8 novembre 1942, Stalingrad et la terrible retraite de la Wehrmacht, ou encore Guadalcanal dans le Pacifique.

    L’enthousiasme et l’espoir d’une revanche renaissent. Le régime de Vichy est unanimement rejeté. Au Vercors, ce sont 9 camps qui voient le jour comme à la ferme d’Ambel ou à Autrans et s’organisent.

    La population se montre souvent favorable à l’émergence de ces mouvements de résistance.

    Les curés de villages comme Fernand Gagnol à Vassieux, Johannes Vincent à Corrençon -dans leurs homélies et bientôt dans leurs actes- vont soutenir les maquis, encourageant les hommes à refuser le STO.

    Des gendarmes comme ceux de La Chapelle En Vercors, pourtant soumis à l’autorité de Vichy, renseignent les réfractaires, sur les mouvements et les positions des unités allemandes.

    Hôteliers, cafetiers pratiquent souvent une « neutralité bienveillante » .

    Ces camps de fortune improvisés, quasi spontanés vont progressivement se structurer, s’organiser, se militariser.

    Le Vercors va même commencer à intéresser Londres et les alliés, dès lors qu’un minutieux plan stratégique est établi, faisant du plateau une base vitale de la résistance.

    ….

    Ce plan stratégique est initié par un architecte de formation également pionnier de l’alpinisme, Pierre Dalloz et par un écrivain, Jean Prévost.

    Il porte le nom de « plan Montagnard », car il vise à faire du Vercors, une forteresse, une base armée capable de soutenir les alliés au moment du débarquement en Provence… débarquement que toute la France attend!

    Ce plan prévoit des caches d’armes, et l’identification de terrains de parachutages, afin de recevoir du matériel mais aussi des renforts.

    En janvier 1943, un journaliste lyonnais, Yves Farge remet l’ébauche de ce plan montagnard à 2 éminences de la France Libre, Jean Moulin et le général Délestraint, chef de l’armée secrète qui emporte le plan à Londres.

    Un mois plus tard, en février 1943, comme une reconnaissance et un encouragement, la BBC diffuse le message suivant :

    « Les Montagnards doivent continuer à gravir les cimes ».

    Au Vercors, ces strophes sonnent comme une validation du plan Montagnard… 

    Encouragé, Dalloz rassemble autour de son projet plusieurs militaires de carrières qui ont rejoint la résistance. Plusieurs d’entre eux connaissent bien la montagne et ont servi dans les troupes alpines.

    C’est le cas du commandant Marcel Pourchier et du lieutenant Alain Le Ray.

    En avril 1943, le général Délestraint -en personne- effectue une visite en Vercors.

    Il inspecte le terrain, en compagnie de Dalloz et en prévision de prochaines opérations.

    A cet instant, le Vercors est vu pour les uns comme un bastion de la France libérée, pour les autres -comme un foyer de renaissance de l’armée française.

    Mais cette illusion est de courte durée. Une vague d’arrestation au printemps 1943 décime des responsables locaux de la résistance, et met fin à l’euphorie.

    ………………………………….. FIN EPISODE 1

    Jean Moulin et le général Délestraint sont arrêtés. Tout comme Le maire de Grenoble, des membres de la famille Huillier et des réseaux de Villars de Lans sont faits prisonniers.  Yves Farge et Pierre Dalloz se savent menacés et quittent la région.

    Le plan Vercors est mis en sommeil. Tout le plateau craint pour sa survie

    Le Vercors, après quelques semaines de silence, se réorganise sous l’impulsion d’un commandant militaire, Alain Le Ray et d’un chef civil, Eugène Chavant.

    Pour survivre, le Vercors se militarise, de jeunes chefs commandent les camps de maquisards, comme les lieutenants Costa de Beauregard.

    En cet été 1943  il y a près de 400 volontaires au maquis.

    Ils se tiennent prêts à enclencher le plan Montagnard et à entrer en action dès qu’un débarquement allié aura lieu dans le sud de la France.

    « tenir quelques jours en bastion avancé, le temps de permettre à des effectifs aéroportés de s’y consolider, puis lancer l’action libératrice en tâche d’huile autour du Vercors ».

    La mise en sommeil du Vercors est bien terminée,

    Un premier parachutage massif est d’ailleurs organisé par Londres le 13 novembre 1943.

    Le sentiment que le débarquement allié est proche attire aussi dès février- mars 1944, de nouvelles vagues de volontaires.

    Mais, le Vercors- tenu relativement à l’abri de la répression, voit son existence menacée.

    D’abord, après une occupation italienne réputée plus souple, c’est désormais la Wehrmacht qui occupe la région, en particulier la 157ème Division alpine de réserve commandée par le général Pflaum,

    En janvier 1944 des combats éclatent aux Grands Boulets. Plusieurs automitrailleuses allemandes affrontent les maquisards, qui doivent prendre la fuite.

    Quelques jours plus tard, le 18 mars 1944 les Allemands détruisent le PC tuant 6 maquisards.

    En ce printemps 1944, un vent mauvais souffle sur le Vercors, fragilisé par cette série d’accrochages. La forteresse a montré ses limites.

    Pourtant, des parachutages de 70 et 75 containers ont lieu à Vassieux, laissant penser que Londres mise toujours sur le Vercors, et sur son fameux plan Montagnard. Mais les chefs du maquis s’inquiètent.

    Le chef civil Eugène Chavant se rend en voyage à Alger, les 24 et 25 mai pour mettre au clair la situation.

    Dès son retour le 7 juin, l’enthousiasme renaît. A Alger, il a été promis à Chavant 4000 parachutistes. C’est Jacques Soustelle qui le lui aurait promis, le chef même des services secrets français.

    Le Vercors reprend espoir, d’autant que cette bonne nouvelle coïncide avec une autre source d’immense espoir, le débarquement de Normandie qui vient d’avoir lieu. Les alliés sont enfin, après 5 ans de guerre, sur le sol français... et le Reich commence à perdre du terrain.

    Le débarquement a mobilisé toute la résistance locale ; les sabotages se multiplient et les réseaux de recrutement voient le nombre de candidats  grimper en flèche. De la Drôme, de l’isère, de la Provence, des milliers de jeunes gens affluent.

    Un afflux que le nouveau chef militaire du Vercors, François Huet n’avait pas prévu. Ces volontaires montent à pieds, ou en autobus, mais avec souvent peu de discrétion, et ces mouvements intriguent et commencent à alerter les Allemands.

    A Londres, le général Koenig qui coordonne les actions de résistance, s’inquiète lui aussi et demande le 10 juin de « freiner au maximum l’action de la guérilla ».

    Mais il est déjà trop tard pour faire machine arrière. L’effervescence patriotique a eu raison de la discrétion. Plus question de faire repartir dans les plaines les nouveaux venus.

    Les jeunes recrues sont accueillies dans les camps et formés par les officiers et sous-officiers qui les commandent.

    Désormais, 3500 soldats plus ou moins aguerris et armés constituent les effectifs du Vercors.

    Pour les armer, les nourrir, deux importants parachutages vont avoir lieu les 13 juin à Méaudre, le 15 à Vassieux, 36 appareils larguant plus de 432 containers.

    Mais de Grenoble, l’état-major du général Pflaum décide d’aller tester le dispositif militaire des maquisards.

    Il lance deux opérations de reconnaissance  les 13 et 15 juin à Saint-Nizier, qui sont toutes les deux repoussées par les maquisards. Les hommes du lieutenant Chabal s’illustrent particulièrement.

    Suit après ces 2 accrochages, une période de répit, un îlot de liberté unique, mais très provisoire.

    ….

    Début juillet, le Vercors rétablit la République, et procède comme si la zone avait été libérée.

    Les soldats français défilent en tenue, et rétablissent l’armée française, pourtant dissoute 2 ans plus tôt.

    Il y a des cérémonies militaires, des bals festifs.

    Un préfet est nommé, Eugène Chavant dirige le comité de libération nationale du Vercors.

    Des cérémonies comme celles du 14 juillet, ont même lieu avec le concours de la population,

    C’est la libération avant l’heure, les élus portent fièrement leurs écharpes, Chasseurs alpins, tirailleurs sénégalais, toutes les unités militaires arborent leurs plus belles tenues.

    L’euphorie est à son sommet -lorsqu’a lieu à Vassieux- un nouveau parachutage massif, 72 avions larguant 864 containers.

    Mais ce souffle de liberté va brutalement s’arrêter.

    Le 21 juillet 1944, l’état-major allemand lance son offensive contre cette zone libre du Vercors.

    Cette opération porte un nom de code : Bettina. Elle est décidée le 8 juillet. Elle va devenir l’un des symboles de la répression, de la barbarie, dont le Reich fut capable.

    Ce qui motive les Allemands à agir, c’est d’abord, de répondre à ce qu’ils considèrent comme une provocation.

    Mais le Vercors est aussi plus que jamais un secteur stratégique, et la montée massive de jeunes gens ne fait qu’accroître pour eux l’urgence d’agir.

    10 000 hommes de la 157ème Division du général Pflaum se chargent de mettre en application le plan. Avec des chasseurs alpins, des artilleurs, et des escadrilles de la Luftwaffe.

    D’autres groupes sont chargés de verrouiller en contrebas les accès au plateau.

    Les panzer du Kampfsgruppe Zabel sont chargés de tenir la région de Die.

    Enfin un assaut aéroporté est planifié. 200 hommes atterriront à Vassieux à bord de planeurs. Il s’agit d’un commando spécial appartenant à la Luftwaffe.

    Une troupe d’élite spécialement constituée pour briser le maquis en son cœur, et se livrer ensuite dans une répression sans scrupule.

    Ce groupe baptisé KG200 est commandé par l’un des jeunes officiers les plus décorés du Reich. Un héros de guerre, qui a reçu les honneurs à plusieurs reprises, des mains du Führer.

    Le 14 juillet, alors que le Vercors célèbre sa liberté, le commandant Friedrich Schäfer et ses hommes arrivent à Lyon, dans le plus grand secret.

    C’est le général Niehoff qui leur révèle le contenu de la mission. Aux côtés du jeune officier, un certain Werner Knab, responsable du SIPO SD, chef notamment de Klaus Barbie, connu comme « le boucher de Lyon ». Werner Knab prendra place lui aussi avec ce commando très spécial à bord des planeurs.

    ………………………..;;

          FIN EPISODE 2

    De leurs côtés, les résistants savent que l’assaut se prépare, mais ils ne savent ni où ni quand il aura lieu.

    Huet concentre ses effectifs sur l’axe le plus vulnérable de son dispositif : entre Lans et Corrençon…

    Le 21 juillet à l’aube les chasseurs alpins de la 157ème Division  attaquent au col du croix Perrin et font une percée à Villars de lans qui est tenue dès le soir.

    Seul un verrou résiste, celui du lieutenant Chabal au-dessus de Valchevrière.

    Mais là où l’assaut va être encore plus spectaculaire, c’est à Vassieux.

    A 9 heures, surprise totale, 22 planeurs DFS 230 partis de Bron se posent au nord de Vassieux, et autour des villages de La Mûre et du Château.

    Les 200 paras se répartissent entre le centre du village, et celui de la Mûre.

    2 planeurs sont détruits, les combats sont d’une violence indescriptible.

    Immédiatement les paras s’en prennent aux civils, femmes, enfants, vieillards.

    Le soir, les résistants provoquent une contre-attaque qui échoue, mais les Allemands sont sur leurs gardes. Ils sont encerclés et ont peu de réserves en munitions.

    D’autant que les orages empêchent les renforts de se poser.

    La nuit est terrible.

    Le 23 juillet 1944, 20 planeurs, les fameux renforts se posent à Vassieux. A leur bord, des soldats d’une redoutable férocité, des Ost Truppen, recrutés parmi les prisonniers soviétiques et originaires d’Asie Centrale. Ils viennent avec des munitions, de l’artillerie.

    Le Vercors est en mauvaise posture, d’autant que la situation n’est guère meilleure sur les autres fronts.

    A Valchevrière, malgré une intense résistance, les hommes du lieutenant Chabal cèdent... la plupart sont tués.

    Le village est incendié.

    Dans la soirée, Huet donne l’ordre de dispersion.

    Chaque unité doit quitter sa position et se réfugier là où elle le pourra, en particulier dans les forêts.

    Le bilan de ces journées fait état de 840 tués, 639 résistants et 201 civils.

    Côté allemand, 65 tués, 18 disparus et 133 blessés.

    50 % des tués le sont non pas au combat mais peu après leur capture ou par le biais des exactions.

    Les Allemands se livrent à une chasse à l’homme sans scrupule, qui n’épargne personne, ni les hommes en âge de combattre ni les femmes, ni même les enfants.

    A Vassieux, 72 habitants perdent la vie. L’épuration se traduit par des crimes d’une cruauté que l’imagination a dû mal encore aujourd’hui à se représenter.

    Les blessés sont eux aussi exécutés, comme dans la fameuse grotte de la Luire…

    C’est pour ces atrocités que le Vercors est aussi entré dans la légende noire des exactions du Reich. Longtemps, habitants, historiens ont cherché à comprendre qui avait procédé à ces basses œuvres, et pourquoi.

    Le 27 juillet, soit 4 jours après la fin des combats, Pflaum ordonne de ratisser le Vercors et d’incendier les maisons, le bétail…

    Les villages de Vassieux et de La Chapelle sont détruits à 97 et 95%

    Le Vercors doit pour la liberté qu’elle avait un temps retrouvé, payer le prix fort.

    Ces maquisards survivants vont après des semaines de survie, reprendre le combat.

    Beaucoup participeront aux libérations de Grenoble ou de Lyon.

    Le bataillon du Vercors défilera même réuni, en premier dans les rues de la capitale des Gaules, place Bellecour.

    Quelques mois après l’horreur, la population aidée par l’état et beaucoup par le don suisse reconstruit les villages martyrs…

    Mais une question lancinante ne quitte pas les survivants. Le Vercors a-t-il été trahi. Pourquoi les parachutistes prévus par Soustelle ne sont jamais arrivés ?

    Le maquis du Vercors - Episode 2

    Le maquis du Vercors - Episode 2

      MAQUIS DU VERCORS - Episode 2

    📟Romain Clément / 🎬 Joubert des Ouches

    Compositions musicales originales Tous droits réservésIls étaient 4 000, étudiants, lycéens, militaires de carrière,

    curés, gendarmes. Il y avait parmi eux des juifs, des tirailleurs sénégalais, des hommes de toutes convictions politiques…

    Ils avaient fait du Vercors le plus important maquis de France.

    Le Vercors grâce à eux avait même en pleine occupation rétabli la République, fondé une île de liberté. 

    Le drapeau de la France y flottait librement, jusqu’à ce que le haut-commandement allemand décide de faire du Vercors un exemple.

    Le 21 juillet 1944, les troupes allemandes lancent l’opération Bettina. Leur objectif: anéantir le maquis, traumatiser, violenter la population, puis raser, brûler toutes les fermes, afin d’empêcher le maquis de renaître de ses cendres.

    Maquisards, civils, femmes, enfants, même les bêtes seront les victimes d’un déferlement de violence. Les Allemands vont choisir au Vercors l’anéantissement par la barbarie.

    Vassieux, La Chapelle en Vercors, Valchevrière… Des villages martyrs qui portent encore aujourd’hui les stigmates de cette épopée tragique du Vercors.

    ….

    Si le Vercors est entré dans l’histoire, c’est parce qu’il fut le plus important maquis de France. 4000 jeunes gens répartis sur une surface immense, et le Vercors doit jouer un rôle majeur, un rôle stratégique en particulier dès qu’un débarquement en Provence aura lieu.

    De Gaulle évoquera même l’hypothèse d’un débarquement 100% français dans le secteur…

    Ce qui explique ce statut de plus grand maquis de France remonte au début de la guerre.

    La situation géographie a attiré au Vercors des catégories de jeunes très diverses.

    Les prémices de la résistance naissent à Villars de Lans, dans la partie nord du Vercors. A l’époque c’est une destination touristique huppée prisée, et plusieurs établissements privés parisiens délaissent la capitale pour venir s’y installer, profitant des installations hôtelières nombreuses pour loger les élèves.

    Des juifs et des réfugiés sont aussi venus s’y établir…

    Un courant grenoblois animé par le maire de l’époque Léon Martin entre aussi en contact avec eux

    L’embryon de mouvements résistants en Vercors voit donc progressivement le jour dès 1941.

    Il est vite renforcé par l’afflux massif dès 1942 de réfractaires.

    De toute la France arrivent des jeunes hommes qui ont refusé le Service du Travail Obligatoire. Le fameux STO institué par Vichy et qui oblige les jeunes hommes âgés entre 18 et 21 ans à partir en Allemagne travailler au profit du Reich.

    Ce sont ces jeunes hommes qui vont former les premiers camps de maquisards.

    La vie au maquis, ce sont des hébergements de fortune, été comme hiver, trouver les rares sources d’eau de ce massif karstique, effectuer de nombreuses corvées, dont celles éreintantes et pourtant quotidiennes du ravitaillement.

    Il y a aussi la formation, l’instruction militaire. Elle est dispensée par des militaires de carrière. Fusils, armes de poings, grenades, il faut pour les jeunes souvent tout apprendre.

    S’il y a de plus en plus de jeunes à rejoindre le maquis, c’est aussi parce que la guerre connaît un tournant, et pour la première fois depuis l’humiliation de la défaite, les Français se rendent compte que le cours de la guerre est en train de changer, et que l’armée réputée invincible du Reich montre des signes de faiblesses.

    Ce qui a changé, c’est El Alamein, le débarquement allié en Afrique du Nord du 8 novembre 1942, Stalingrad et la terrible retraite de la Wehrmacht, ou encore Guadalcanal dans le Pacifique.

    L’enthousiasme et l’espoir d’une revanche renaissent. Le régime de Vichy est unanimement rejeté. Au Vercors, ce sont 9 camps qui voient le jour comme à la ferme d’Ambel ou à Autrans et s’organisent.

    La population se montre souvent favorable à l’émergence de ces mouvements de résistance.

    Les curés de villages comme Fernand Gagnol à Vassieux, Johannes Vincent à Corrençon -dans leurs homélies et bientôt dans leurs actes- vont soutenir les maquis, encourageant les hommes à refuser le STO.

    Des gendarmes comme ceux de La Chapelle En Vercors, pourtant soumis à l’autorité de Vichy, renseignent les réfractaires, sur les mouvements et les positions des unités allemandes.

    Hôteliers, cafetiers pratiquent souvent une « neutralité bienveillante » .

    Ces camps de fortune improvisés, quasi spontanés vont progressivement se structurer, s’organiser, se militariser.

    Le Vercors va même commencer à intéresser Londres et les alliés, dès lors qu’un minutieux plan stratégique est établi, faisant du plateau une base vitale de la résistance.

    ….

    Ce plan stratégique est initié par un architecte de formation également pionnier de l’alpinisme, Pierre Dalloz et par un écrivain, Jean Prévost.

    Il porte le nom de « plan Montagnard », car il vise à faire du Vercors, une forteresse, une base armée capable de soutenir les alliés au moment du débarquement en Provence… débarquement que toute la France attend!

    Ce plan prévoit des caches d’armes, et l’identification de terrains de parachutages, afin de recevoir du matériel mais aussi des renforts.

    En janvier 1943, un journaliste lyonnais, Yves Farge remet l’ébauche de ce plan montagnard à 2 éminences de la France Libre, Jean Moulin et le général Délestraint, chef de l’armée secrète qui emporte le plan à Londres.

    Un mois plus tard, en février 1943, comme une reconnaissance et un encouragement, la BBC diffuse le message suivant :

    « Les Montagnards doivent continuer à gravir les cimes ».

    Au Vercors, ces strophes sonnent comme une validation du plan Montagnard… 

    Encouragé, Dalloz rassemble autour de son projet plusieurs militaires de carrières qui ont rejoint la résistance. Plusieurs d’entre eux connaissent bien la montagne et ont servi dans les troupes alpines.

    C’est le cas du commandant Marcel Pourchier et du lieutenant Alain Le Ray.

    En avril 1943, le général Délestraint -en personne- effectue une visite en Vercors.

    Il inspecte le terrain, en compagnie de Dalloz et en prévision de prochaines opérations.

    A cet instant, le Vercors est vu pour les uns comme un bastion de la France libérée, pour les autres -comme un foyer de renaissance de l’armée française.

    Mais cette illusion est de courte durée. Une vague d’arrestation au printemps 1943 décime des responsables locaux de la résistance, et met fin à l’euphorie.

    ………………………………….. FIN EPISODE 1

    Jean Moulin et le général Délestraint sont arrêtés. Tout comme Le maire de Grenoble, des membres de la famille Huillier et des réseaux de Villars de Lans sont faits prisonniers.  Yves Farge et Pierre Dalloz se savent menacés et quittent la région.

    Le plan Vercors est mis en sommeil. Tout le plateau craint pour sa survie

    Le Vercors, après quelques semaines de silence, se réorganise sous l’impulsion d’un commandant militaire, Alain Le Ray et d’un chef civil, Eugène Chavant.

    Pour survivre, le Vercors se militarise, de jeunes chefs commandent les camps de maquisards, comme les lieutenants Costa de Beauregard.

    En cet été 1943  il y a près de 400 volontaires au maquis.

    Ils se tiennent prêts à enclencher le plan Montagnard et à entrer en action dès qu’un débarquement allié aura lieu dans le sud de la France.

    « tenir quelques jours en bastion avancé, le temps de permettre à des effectifs aéroportés de s’y consolider, puis lancer l’action libératrice en tâche d’huile autour du Vercors ».

    La mise en sommeil du Vercors est bien terminée,

    Un premier parachutage massif est d’ailleurs organisé par Londres le 13 novembre 1943.

    Le sentiment que le débarquement allié est proche attire aussi dès février- mars 1944, de nouvelles vagues de volontaires.

    Mais, le Vercors- tenu relativement à l’abri de la répression, voit son existence menacée.

    D’abord, après une occupation italienne réputée plus souple, c’est désormais la Wehrmacht qui occupe la région, en particulier la 157ème Division alpine de réserve commandée par le général Pflaum,

    En janvier 1944 des combats éclatent aux Grands Boulets. Plusieurs automitrailleuses allemandes affrontent les maquisards, qui doivent prendre la fuite.

    Quelques jours plus tard, le 18 mars 1944 les Allemands détruisent le PC tuant 6 maquisards.

    En ce printemps 1944, un vent mauvais souffle sur le Vercors, fragilisé par cette série d’accrochages. La forteresse a montré ses limites.

    Pourtant, des parachutages de 70 et 75 containers ont lieu à Vassieux, laissant penser que Londres mise toujours sur le Vercors, et sur son fameux plan Montagnard. Mais les chefs du maquis s’inquiètent.

    Le chef civil Eugène Chavant se rend en voyage à Alger, les 24 et 25 mai pour mettre au clair la situation.

    Dès son retour le 7 juin, l’enthousiasme renaît. A Alger, il a été promis à Chavant 4000 parachutistes. C’est Jacques Soustelle qui le lui aurait promis, le chef même des services secrets français.

    Le Vercors reprend espoir, d’autant que cette bonne nouvelle coïncide avec une autre source d’immense espoir, le débarquement de Normandie qui vient d’avoir lieu. Les alliés sont enfin, après 5 ans de guerre, sur le sol français... et le Reich commence à perdre du terrain.

    Le débarquement a mobilisé toute la résistance locale ; les sabotages se multiplient et les réseaux de recrutement voient le nombre de candidats  grimper en flèche. De la Drôme, de l’isère, de la Provence, des milliers de jeunes gens affluent.

    Un afflux que le nouveau chef militaire du Vercors, François Huet n’avait pas prévu. Ces volontaires montent à pieds, ou en autobus, mais avec souvent peu de discrétion, et ces mouvements intriguent et commencent à alerter les Allemands.

    A Londres, le général Koenig qui coordonne les actions de résistance, s’inquiète lui aussi et demande le 10 juin de « freiner au maximum l’action de la guérilla ».

    Mais il est déjà trop tard pour faire machine arrière. L’effervescence patriotique a eu raison de la discrétion. Plus question de faire repartir dans les plaines les nouveaux venus.

    Les jeunes recrues sont accueillies dans les camps et formés par les officiers et sous-officiers qui les commandent.

    Désormais, 3500 soldats plus ou moins aguerris et armés constituent les effectifs du Vercors.

    Pour les armer, les nourrir, deux importants parachutages vont avoir lieu les 13 juin à Méaudre, le 15 à Vassieux, 36 appareils larguant plus de 432 containers.

    Mais de Grenoble, l’état-major du général Pflaum décide d’aller tester le dispositif militaire des maquisards.

    Il lance deux opérations de reconnaissance  les 13 et 15 juin à Saint-Nizier, qui sont toutes les deux repoussées par les maquisards. Les hommes du lieutenant Chabal s’illustrent particulièrement.

    Suit après ces 2 accrochages, une période de répit, un îlot de liberté unique, mais très provisoire.

    ….

    Début juillet, le Vercors rétablit la République, et procède comme si la zone avait été libérée.

    Les soldats français défilent en tenue, et rétablissent l’armée française, pourtant dissoute 2 ans plus tôt.

    Il y a des cérémonies militaires, des bals festifs.

    Un préfet est nommé, Eugène Chavant dirige le comité de libération nationale du Vercors.

    Des cérémonies comme celles du 14 juillet, ont même lieu avec le concours de la population,

    C’est la libération avant l’heure, les élus portent fièrement leurs écharpes, Chasseurs alpins, tirailleurs sénégalais, toutes les unités militaires arborent leurs plus belles tenues.

    L’euphorie est à son sommet -lorsqu’a lieu à Vassieux- un nouveau parachutage massif, 72 avions larguant 864 containers.

    Mais ce souffle de liberté va brutalement s’arrêter.

    Le 21 juillet 1944, l’état-major allemand lance son offensive contre cette zone libre du Vercors.

    Cette opération porte un nom de code : Bettina. Elle est décidée le 8 juillet. Elle va devenir l’un des symboles de la répression, de la barbarie, dont le Reich fut capable.

    Ce qui motive les Allemands à agir, c’est d’abord, de répondre à ce qu’ils considèrent comme une provocation.

    Mais le Vercors est aussi plus que jamais un secteur stratégique, et la montée massive de jeunes gens ne fait qu’accroître pour eux l’urgence d’agir.

    10 000 hommes de la 157ème Division du général Pflaum se chargent de mettre en application le plan. Avec des chasseurs alpins, des artilleurs, et des escadrilles de la Luftwaffe.

    D’autres groupes sont chargés de verrouiller en contrebas les accès au plateau.

    Les panzer du Kampfsgruppe Zabel sont chargés de tenir la région de Die.

    Enfin un assaut aéroporté est planifié. 200 hommes atterriront à Vassieux à bord de planeurs. Il s’agit d’un commando spécial appartenant à la Luftwaffe.

    Une troupe d’élite spécialement constituée pour briser le maquis en son cœur, et se livrer ensuite dans une répression sans scrupule.

    Ce groupe baptisé KG200 est commandé par l’un des jeunes officiers les plus décorés du Reich. Un héros de guerre, qui a reçu les honneurs à plusieurs reprises, des mains du Führer.

    Le 14 juillet, alors que le Vercors célèbre sa liberté, le commandant Friedrich Schäfer et ses hommes arrivent à Lyon, dans le plus grand secret.

    C’est le général Niehoff qui leur révèle le contenu de la mission. Aux côtés du jeune officier, un certain Werner Knab, responsable du SIPO SD, chef notamment de Klaus Barbie, connu comme « le boucher de Lyon ». Werner Knab prendra place lui aussi avec ce commando très spécial à bord des planeurs.

    ………………………..;;

          FIN EPISODE 2

    De leurs côtés, les résistants savent que l’assaut se prépare, mais ils ne savent ni où ni quand il aura lieu.

    Huet concentre ses effectifs sur l’axe le plus vulnérable de son dispositif : entre Lans et Corrençon…

    Le 21 juillet à l’aube les chasseurs alpins de la 157ème Division  attaquent au col du croix Perrin et font une percée à Villars de lans qui est tenue dès le soir.

    Seul un verrou résiste, celui du lieutenant Chabal au-dessus de Valchevrière.

    Mais là où l’assaut va être encore plus spectaculaire, c’est à Vassieux.

    A 9 heures, surprise totale, 22 planeurs DFS 230 partis de Bron se posent au nord de Vassieux, et autour des villages de La Mûre et du Château.

    Les 200 paras se répartissent entre le centre du village, et celui de la Mûre.

    2 planeurs sont détruits, les combats sont d’une violence indescriptible.

    Immédiatement les paras s’en prennent aux civils, femmes, enfants, vieillards.

    Le soir, les résistants provoquent une contre-attaque qui échoue, mais les Allemands sont sur leurs gardes. Ils sont encerclés et ont peu de réserves en munitions.

    D’autant que les orages empêchent les renforts de se poser.

    La nuit est terrible.

    Le 23 juillet 1944, 20 planeurs, les fameux renforts se posent à Vassieux. A leur bord, des soldats d’une redoutable férocité, des Ost Truppen, recrutés parmi les prisonniers soviétiques et originaires d’Asie Centrale. Ils viennent avec des munitions, de l’artillerie.

    Le Vercors est en mauvaise posture, d’autant que la situation n’est guère meilleure sur les autres fronts.

    A Valchevrière, malgré une intense résistance, les hommes du lieutenant Chabal cèdent... la plupart sont tués.

    Le village est incendié.

    Dans la soirée, Huet donne l’ordre de dispersion.

    Chaque unité doit quitter sa position et se réfugier là où elle le pourra, en particulier dans les forêts.

    Le bilan de ces journées fait état de 840 tués, 639 résistants et 201 civils.

    Côté allemand, 65 tués, 18 disparus et 133 blessés.

    50 % des tués le sont non pas au combat mais peu après leur capture ou par le biais des exactions.

    Les Allemands se livrent à une chasse à l’homme sans scrupule, qui n’épargne personne, ni les hommes en âge de combattre ni les femmes, ni même les enfants.

    A Vassieux, 72 habitants perdent la vie. L’épuration se traduit par des crimes d’une cruauté que l’imagination a dû mal encore aujourd’hui à se représenter.

    Les blessés sont eux aussi exécutés, comme dans la fameuse grotte de la Luire…

    C’est pour ces atrocités que le Vercors est aussi entré dans la légende noire des exactions du Reich. Longtemps, habitants, historiens ont cherché à comprendre qui avait procédé à ces basses œuvres, et pourquoi.

    Le 27 juillet, soit 4 jours après la fin des combats, Pflaum ordonne de ratisser le Vercors et d’incendier les maisons, le bétail…

    Les villages de Vassieux et de La Chapelle sont détruits à 97 et 95%

    Le Vercors doit pour la liberté qu’elle avait un temps retrouvé, payer le prix fort.

    Ces maquisards survivants vont après des semaines de survie, reprendre le combat.

    Beaucoup participeront aux libérations de Grenoble ou de Lyon.

    Le bataillon du Vercors défilera même réuni, en premier dans les rues de la capitale des Gaules, place Bellecour.

    Quelques mois après l’horreur, la population aidée par l’état et beaucoup par le don suisse reconstruit les villages martyrs…

    Mais une question lancinante ne quitte pas les survivants. Le Vercors a-t-il été trahi. Pourquoi les parachutistes prévus par Soustelle ne sont jamais arrivés ?

    Le maquis du Vercors - Episode 1

    Le maquis du Vercors - Episode 1

      MAQUIS DU VERCORS TEASER

    📟Romain Clément / 🎬 Joubert des Ouches

    Compositions musicales originales Tous droits réservés

    Ils étaient 4 000, étudiants, lycéens, militaires de carrière,

    curés, gendarmes. Il y avait parmi eux des juifs, des tirailleurs sénégalais, des hommes de toutes convictions politiques…

    Ils avaient fait du Vercors le plus important maquis de France.

    Le Vercors grâce à eux avait même en pleine occupation rétabli la République, fondé une île de liberté. 

    Le drapeau de la France y flottait librement, jusqu’à ce que le haut-commandement allemand décide de faire du Vercors un exemple.

    Le 21 juillet 1944, les troupes allemandes lancent l’opération Bettina. Leur objectif: anéantir le maquis, traumatiser, violenter la population, puis raser, brûler toutes les fermes, afin d’empêcher le maquis de renaître de ses cendres.

    Maquisards, civils, femmes, enfants, même les bêtes seront les victimes d’un déferlement de violence. Les Allemands vont choisir au Vercors l’anéantissement par la barbarie.

    Vassieux, La Chapelle en Vercors, Valchevrière… Des villages martyrs qui portent encore aujourd’hui les stigmates de cette épopée tragique du Vercors.

    ….

    Si le Vercors est entré dans l’histoire, c’est parce qu’il fut le plus important maquis de France. 4000 jeunes gens répartis sur une surface immense, et le Vercors doit jouer un rôle majeur, un rôle stratégique en particulier dès qu’un débarquement en Provence aura lieu.

    De Gaulle évoquera même l’hypothèse d’un débarquement 100% français dans le secteur…

    Ce qui explique ce statut de plus grand maquis de France remonte au début de la guerre.

    La situation géographie a attiré au Vercors des catégories de jeunes très diverses.

    Les prémices de la résistance naissent à Villars de Lans, dans la partie nord du Vercors. A l’époque c’est une destination touristique huppée prisée, et plusieurs établissements privés parisiens délaissent la capitale pour venir s’y installer, profitant des installations hôtelières nombreuses pour loger les élèves.

    Des juifs et des réfugiés sont aussi venus s’y établir…

    Un courant grenoblois animé par le maire de l’époque Léon Martin entre aussi en contact avec eux

    L’embryon de mouvements résistants en Vercors voit donc progressivement le jour dès 1941.

    Il est vite renforcé par l’afflux massif dès 1942 de réfractaires.

    De toute la France arrivent des jeunes hommes qui ont refusé le Service du Travail Obligatoire. Le fameux STO institué par Vichy et qui oblige les jeunes hommes âgés entre 18 et 21 ans à partir en Allemagne travailler au profit du Reich.

    Ce sont ces jeunes hommes qui vont former les premiers camps de maquisards.

    La vie au maquis, ce sont des hébergements de fortune, été comme hiver, trouver les rares sources d’eau de ce massif karstique, effectuer de nombreuses corvées, dont celles éreintantes et pourtant quotidiennes du ravitaillement.

    Il y a aussi la formation, l’instruction militaire. Elle est dispensée par des militaires de carrière. Fusils, armes de poings, grenades, il faut pour les jeunes souvent tout apprendre.

    S’il y a de plus en plus de jeunes à rejoindre le maquis, c’est aussi parce que la guerre connaît un tournant, et pour la première fois depuis l’humiliation de la défaite, les Français se rendent compte que le cours de la guerre est en train de changer, et que l’armée réputée invincible du Reich montre des signes de faiblesses.

    Ce qui a changé, c’est El Alamein, le débarquement allié en Afrique du Nord du 8 novembre 1942, Stalingrad et la terrible retraite de la Wehrmacht, ou encore Guadalcanal dans le Pacifique.

    L’enthousiasme et l’espoir d’une revanche renaissent. Le régime de Vichy est unanimement rejeté. Au Vercors, ce sont 9 camps qui voient le jour comme à la ferme d’Ambel ou à Autrans et s’organisent.

    La population se montre souvent favorable à l’émergence de ces mouvements de résistance.

    Les curés de villages comme Fernand Gagnol à Vassieux, Johannes Vincent à Corrençon -dans leurs homélies et bientôt dans leurs actes- vont soutenir les maquis, encourageant les hommes à refuser le STO.

    Des gendarmes comme ceux de La Chapelle En Vercors, pourtant soumis à l’autorité de Vichy, renseignent les réfractaires, sur les mouvements et les positions des unités allemandes.

    Hôteliers, cafetiers pratiquent souvent une « neutralité bienveillante » .

    Ces camps de fortune improvisés, quasi spontanés vont progressivement se structurer, s’organiser, se militariser.

    Le Vercors va même commencer à intéresser Londres et les alliés, dès lors qu’un minutieux plan stratégique est établi, faisant du plateau une base vitale de la résistance.

    ….

    Ce plan stratégique est initié par un architecte de formation également pionnier de l’alpinisme, Pierre Dalloz et par un écrivain, Jean Prévost.

    Il porte le nom de « plan Montagnard », car il vise à faire du Vercors, une forteresse, une base armée capable de soutenir les alliés au moment du débarquement en Provence… débarquement que toute la France attend!

    Ce plan prévoit des caches d’armes, et l’identification de terrains de parachutages, afin de recevoir du matériel mais aussi des renforts.

    En janvier 1943, un journaliste lyonnais, Yves Farge remet l’ébauche de ce plan montagnard à 2 éminences de la France Libre, Jean Moulin et le général Délestraint, chef de l’armée secrète qui emporte le plan à Londres.

    Un mois plus tard, en février 1943, comme une reconnaissance et un encouragement, la BBC diffuse le message suivant :

    « Les Montagnards doivent continuer à gravir les cimes ».

    Au Vercors, ces strophes sonnent comme une validation du plan Montagnard… 

    Encouragé, Dalloz rassemble autour de son projet plusieurs militaires de carrières qui ont rejoint la résistance. Plusieurs d’entre eux connaissent bien la montagne et ont servi dans les troupes alpines.

    C’est le cas du commandant Marcel Pourchier et du lieutenant Alain Le Ray.

    En avril 1943, le général Délestraint -en personne- effectue une visite en Vercors.

    Il inspecte le terrain, en compagnie de Dalloz et en prévision de prochaines opérations.

    A cet instant, le Vercors est vu pour les uns comme un bastion de la France libérée, pour les autres -comme un foyer de renaissance de l’armée française.

    Mais cette illusion est de courte durée. Une vague d’arrestation au printemps 1943 décime des responsables locaux de la résistance, et met fin à l’euphorie.

    ………………………………….. FIN EPISODE 1

    Jean Moulin et le général Délestraint sont arrêtés. Tout comme Le maire de Grenoble, des membres de la famille Huillier et des réseaux de Villars de Lans sont faits prisonniers.  Yves Farge et Pierre Dalloz se savent menacés et quittent la région.

    Le plan Vercors est mis en sommeil. Tout le plateau craint pour sa survie

    Le Vercors, après quelques semaines de silence, se réorganise sous l’impulsion d’un commandant militaire, Alain Le Ray et d’un chef civil, Eugène Chavant.

    Pour survivre, le Vercors se militarise, de jeunes chefs commandent les camps de maquisards, comme les lieutenants Costa de Beauregard.

    En cet été 1943  il y a près de 400 volontaires au maquis.

    Ils se tiennent prêts à enclencher le plan Montagnard et à entrer en action dès qu’un débarquement allié aura lieu dans le sud de la France.

    « tenir quelques jours en bastion avancé, le temps de permettre à des effectifs aéroportés de s’y consolider, puis lancer l’action libératrice en tâche d’huile autour du Vercors ».

    La mise en sommeil du Vercors est bien terminée,

    Un premier parachutage massif est d’ailleurs organisé par Londres le 13 novembre 1943.

    Le sentiment que le débarquement allié est proche attire aussi dès février- mars 1944, de nouvelles vagues de volontaires.

    Mais, le Vercors- tenu relativement à l’abri de la répression, voit son existence menacée.

    D’abord, après une occupation italienne réputée plus souple, c’est désormais la Wehrmacht qui occupe la région, en particulier la 157ème Division alpine de réserve commandée par le général Pflaum,

    En janvier 1944 des combats éclatent aux Grands Boulets. Plusieurs automitrailleuses allemandes affrontent les maquisards, qui doivent prendre la fuite.

    Quelques jours plus tard, le 18 mars 1944 les Allemands détruisent le PC tuant 6 maquisards.

    En ce printemps 1944, un vent mauvais souffle sur le Vercors, fragilisé par cette série d’accrochages. La forteresse a montré ses limites.

    Pourtant, des parachutages de 70 et 75 containers ont lieu à Vassieux, laissant penser que Londres mise toujours sur le Vercors, et sur son fameux plan Montagnard. Mais les chefs du maquis s’inquiètent.

    Le chef civil Eugène Chavant se rend en voyage à Alger, les 24 et 25 mai pour mettre au clair la situation.

    Dès son retour le 7 juin, l’enthousiasme renaît. A Alger, il a été promis à Chavant 4000 parachutistes. C’est Jacques Soustelle qui le lui aurait promis, le chef même des services secrets français.

    Le Vercors reprend espoir, d’autant que cette bonne nouvelle coïncide avec une autre source d’immense espoir, le débarquement de Normandie qui vient d’avoir lieu. Les alliés sont enfin, après 5 ans de guerre, sur le sol français... et le Reich commence à perdre du terrain.

    Le débarquement a mobilisé toute la résistance locale ; les sabotages se multiplient et les réseaux de recrutement voient le nombre de candidats  grimper en flèche. De la Drôme, de l’isère, de la Provence, des milliers de jeunes gens affluent.

    Un afflux que le nouveau chef militaire du Vercors, François Huet n’avait pas prévu. Ces volontaires montent à pieds, ou en autobus, mais avec souvent peu de discrétion, et ces mouvements intriguent et commencent à alerter les Allemands.

    A Londres, le général Koenig qui coordonne les actions de résistance, s’inquiète lui aussi et demande le 10 juin de « freiner au maximum l’action de la guérilla ».

    Mais il est déjà trop tard pour faire machine arrière. L’effervescence patriotique a eu raison de la discrétion. Plus question de faire repartir dans les plaines les nouveaux venus.

    Les jeunes recrues sont accueillies dans les camps et formés par les officiers et sous-officiers qui les commandent.

    Désormais, 3500 soldats plus ou moins aguerris et armés constituent les effectifs du Vercors.

    Pour les armer, les nourrir, deux importants parachutages vont avoir lieu les 13 juin à Méaudre, le 15 à Vassieux, 36 appareils larguant plus de 432 containers.

    Mais de Grenoble, l’état-major du général Pflaum décide d’aller tester le dispositif militaire des maquisards.

    Il lance deux opérations de reconnaissance  les 13 et 15 juin à Saint-Nizier, qui sont toutes les deux repoussées par les maquisards. Les hommes du lieutenant Chabal s’illustrent particulièrement.

    Suit après ces 2 accrochages, une période de répit, un îlot de liberté unique, mais très provisoire.

    ….

    Début juillet, le Vercors rétablit la République, et procède comme si la zone avait été libérée.

    Les soldats français défilent en tenue, et rétablissent l’armée française, pourtant dissoute 2 ans plus tôt.

    Il y a des cérémonies militaires, des bals festifs.

    Un préfet est nommé, Eugène Chavant dirige le comité de libération nationale du Vercors.

    Des cérémonies comme celles du 14 juillet, ont même lieu avec le concours de la population,

    C’est la libération avant l’heure, les élus portent fièrement leurs écharpes, Chasseurs alpins, tirailleurs sénégalais, toutes les unités militaires arborent leurs plus belles tenues.

    L’euphorie est à son sommet -lorsqu’a lieu à Vassieux- un nouveau parachutage massif, 72 avions larguant 864 containers.

    Mais ce souffle de liberté va brutalement s’arrêter.

    Le 21 juillet 1944, l’état-major allemand lance son offensive contre cette zone libre du Vercors.

    Cette opération porte un nom de code : Bettina. Elle est décidée le 8 juillet. Elle va devenir l’un des symboles de la répression, de la barbarie, dont le Reich fut capable.

    Ce qui motive les Allemands à agir, c’est d’abord, de répondre à ce qu’ils considèrent comme une provocation.

    Mais le Vercors est aussi plus que jamais un secteur stratégique, et la montée massive de jeunes gens ne fait qu’accroître pour eux l’urgence d’agir.

    10 000 hommes de la 157ème Division du général Pflaum se chargent de mettre en application le plan. Avec des chasseurs alpins, des artilleurs, et des escadrilles de la Luftwaffe.

    D’autres groupes sont chargés de verrouiller en contrebas les accès au plateau.

    Les panzer du Kampfsgruppe Zabel sont chargés de tenir la région de Die.

    Enfin un assaut aéroporté est planifié. 200 hommes atterriront à Vassieux à bord de planeurs. Il s’agit d’un commando spécial appartenant à la Luftwaffe.

    Une troupe d’élite spécialement constituée pour briser le maquis en son cœur, et se livrer ensuite dans une répression sans scrupule.

    Ce groupe baptisé KG200 est commandé par l’un des jeunes officiers les plus décorés du Reich. Un héros de guerre, qui a reçu les honneurs à plusieurs reprises, des mains du Führer.

    Le 14 juillet, alors que le Vercors célèbre sa liberté, le commandant Friedrich Schäfer et ses hommes arrivent à Lyon, dans le plus grand secret.

    C’est le général Niehoff qui leur révèle le contenu de la mission. Aux côtés du jeune officier, un certain Werner Knab, responsable du SIPO SD, chef notamment de Klaus Barbie, connu comme « le boucher de Lyon ». Werner Knab prendra place lui aussi avec ce commando très spécial à bord des planeurs.

    ………………………..;;

          FIN EPISODE 2

    De leurs côtés, les résistants savent que l’assaut se prépare, mais ils ne savent ni où ni quand il aura lieu.

    Huet concentre ses effectifs sur l’axe le plus vulnérable de son dispositif : entre Lans et Corrençon…

    Le 21 juillet à l’aube les chasseurs alpins de la 157ème Division  attaquent au col du croix Perrin et font une percée à Villars de lans qui est tenue dès le soir.

    Seul un verrou résiste, celui du lieutenant Chabal au-dessus de Valchevrière.

    Mais là où l’assaut va être encore plus spectaculaire, c’est à Vassieux.

    A 9 heures, surprise totale, 22 planeurs DFS 230 partis de Bron se posent au nord de Vassieux, et autour des villages de La Mûre et du Château.

    Les 200 paras se répartissent entre le centre du village, et celui de la Mûre.

    2 planeurs sont détruits, les combats sont d’une violence indescriptible.

    Immédiatement les paras s’en prennent aux civils, femmes, enfants, vieillards.

    Le soir, les résistants provoquent une contre-attaque qui échoue, mais les Allemands sont sur leurs gardes. Ils sont encerclés et ont peu de réserves en munitions.

    D’autant que les orages empêchent les renforts de se poser.

    La nuit est terrible.

    Le 23 juillet 1944, 20 planeurs, les fameux renforts se posent à Vassieux. A leur bord, des soldats d’une redoutable férocité, des Ost Truppen, recrutés parmi les prisonniers soviétiques et originaires d’Asie Centrale. Ils viennent avec des munitions, de l’artillerie.

    Le Vercors est en mauvaise posture, d’autant que la situation n’est guère meilleure sur les autres fronts.

    A Valchevrière, malgré une intense résistance, les hommes du lieutenant Chabal cèdent... la plupart sont tués.

    Le village est incendié.

    Dans la soirée, Huet donne l’ordre de dispersion.

    Chaque unité doit quitter sa position et se réfugier là où elle le pourra, en particulier dans les forêts.

    Le bilan de ces journées fait état de 840 tués, 639 résistants et 201 civils.

    Côté allemand, 65 tués, 18 disparus et 133 blessés.

    50 % des tués le sont non pas au combat mais peu après leur capture ou par le biais des exactions.

    Les Allemands se livrent à une chasse à l’homme sans scrupule, qui n’épargne personne, ni les hommes en âge de combattre ni les femmes, ni même les enfants.

    A Vassieux, 72 habitants perdent la vie. L’épuration se traduit par des crimes d’une cruauté que l’imagination a dû mal encore aujourd’hui à se représenter.

    Les blessés sont eux aussi exécutés, comme dans la fameuse grotte de la Luire…

    C’est pour ces atrocités que le Vercors est aussi entré dans la légende noire des exactions du Reich. Longtemps, habitants, historiens ont cherché à comprendre qui avait procédé à ces basses œuvres, et pourquoi.

    Le 27 juillet, soit 4 jours après la fin des combats, Pflaum ordonne de ratisser le Vercors et d’incendier les maisons, le bétail…

    Les villages de Vassieux et de La Chapelle sont détruits à 97 et 95%

    Le Vercors doit pour la liberté qu’elle avait un temps retrouvé, payer le prix fort.

    Ces maquisards survivants vont après des semaines de survie, reprendre le combat.

    Beaucoup participeront aux libérations de Grenoble ou de Lyon.

    Le bataillon du Vercors défilera même réuni, en premier dans les rues de la capitale des Gaules, place Bellecour.

    Quelques mois après l’horreur, la population aidée par l’état et beaucoup par le don suisse reconstruit les villages martyrs…

    Mais une question lancinante ne quitte pas les survivants. Le Vercors a-t-il été trahi. Pourquoi les parachutistes prévus par Soustelle ne sont jamais arrivés ?

    BANDE ANNONCE LA GUERRE D'INDOCHINE

    BANDE ANNONCE LA GUERRE D'INDOCHINE

     L’épopée des Reporters de Guerre en Indochine 

    🎬 Romain Clément / Armel Joubert des Ouches

    📟 Réalisation et musiques originales 


    Ils s’appelaient Lucien Bodard, Jean Lartéguy, Max Clos,, Jacques Chancel, ils étaient  correspondants de l’AFP, Pierre Norgeu, François Gall, envoyés spéciaux comme Max Olivier-Lacamp du Figaro, Robert Capa, René Vital, Serge Bromberger, Henri Amouroux hommes de lettre comme Paul Bonnecarrère, Graham Greene, Jean Hougron… soldats de l’images, comme  Pierre Schoendorffer, Raoul Coutard (qui deviendra l’un des chef opérateur emblématique de la Nouvelle Vague)  Il y avait parmi eux des photographes comme  Pierre Ferrari, Willy Rizzo .

    Nous allons plonger avec ces reporters de guerre dans les rizières, naviguer sur les eaux troubles du Mékong, survoler à bord de vieux Dakota des zones de combats, arpenter les rues de Saïgon, ou de CHolon, la ville chinoise qui jouxte Saïgon, avec ses dancings, ses taxi-girls, et ses fumeries d’Opium.  Retrouver ces correspondants de guerre pour le rituel de l’apéritif, un verre de whisky-soda en main, en terrasse du Continental Saïgon tenu par des corses, les Franchini, partager leurs conversations autour de la « guerre heureuse », tantôt des heures sombres de la guerre d’Indochine, du scandale de la Piastre, des Bourgeois qui s’engraissent et des combattants qui souffrent, qui doutent. Ils ont couvert le choc de la RC4, la terrible débâcle de l’évacuation de Cao Bang, puis l’espoir, avec l’année de Lattre. Le roi Jean que Lucien Bodard décrira si bien. Espoir de courte durée, marqué par cette double tragédie. La mort de Bernard de Lattre tué  à Nin Binh, le fils unique du général de Lattre, qui s’éteindra lui aussi quelques mois plus tard.

    Ils vont vivre aux côtés du corps expéditionnaire, compter les exploits, et les doutes des légionnaires du BEP, ou d’autres unités mythiques... Croiser des artilleurs, des marins, des coloniaux, des paras. Cogny, Navarre, Bigeard, Carpentier, des figures comme le capitaine Mattei (qui inspirera Paul Bonnecarrère dans “Par le Sang Versé”), le colonel Belleux du Sdece, de sacrées gueules de soldats comme l’adjudant Vandenberghe, colosse avec ses hommes en noir, qui a tout compris de la guérilla, et mènes des opérations commandos contre les positions Viets,. Leurs récits- contournant souvent la censure- vont fasciner, on trouvera des descriptions impressionnistes et des portraits savoureux comme celui de Miss SusanTravers, ancienne chauffeur du général Koenig, et adjudant de la légion, seule femme à être jamais entrée à la légion. Ils vont être les témoins de cette guerre lointaine, et de la tragédie du Camp retranché de Dien Bien Phu, qui tombe le 7 mai 1954 à 17h30… 

    L’épopée des reporters de Guerre en Indochine, C'est bientôt dans le Souffle de l’Histoire.
       

    80: The Pros and the Khans

    80: The Pros and the Khans

    Deep Space Nine Season 5 - Essential Trek Philosophy.  

    When people think of ethics in Star Trek, they often think primarily of ethical dilemmas, such as balancing the greater good of one group of people with the greater good of another group of people, or juxtaposing the rights of particular individuals with the common good. But season 5 of Star Trek: Deep Space Nine takes a different approach to its exploration of ethics, using dramatic situations to explore not merely ethical dilemmas, but also ethically praiseworthy or blameworthy character traits of various Starfleet and non-Starfleet characters.  


    In this episode of Meta Treks, hosts Mike Morrison and Zachary Fruhling compare their choices for Essential Trek Philosophy from season 5 of Star Trek: Deep Space Nine. From the virtuous character traits of loyalty and fortitude in "The Ascent" to the ethics of genetic engineering in "Dr. Bashir, I Presume?", season 5 of Deep Space Nineuses conflict with the Dominion, the Klingons, and the Maquis, to explore the ethical status of various character traits while under pressure, and in a state of political and military conflict.  


    Chapters 
    Intro and Initial Thoughts on DS9 Season 5 (00:01:20) 
    Children of Time (00:09:26) 
    ...Nor the Battle to the Strong (00:14:27) 
    Let He Who Is Without Sin (00:28:41) 
    The Ascent (00:39:10) 
    The Ship (00:44:29) 
    The Begotten (00:53:41) 
    Dr. Bashir, I Presume? (01:00:05) 
    Honorable Mentions (01:16:38) 
    Recap and Final Thoughts (01:21:18) 
    Closing (01:24:50)  

    Hosts 
    Mike Morrison and Zachary Fruhling  

    Production 
    Mike Morrison (Editor) Zachary Fruhling (Producer) C Bryan Jones (Executive Producer) Matthew Rushing (Executive Producer) Ken Tripp (Executive Producer) Patrick Devlin (Associate Producer) Kay Shaw (Associate Producer) Mark Walker (Associate Producer) Norman C. Lao (Associate Producer) Richard Marquez (Production Manager) Brandon-Shea Mutala (Patreon Manager)

    8: Not Futile

    8: Not Futile

    The French Resistance and Star Trek’s Maquis.

    In the mid-1990s, when the writers of Star Trek were dreaming up a new terrorist splinter group that would threaten the Federation’s delicate treaty with Cardassia, they turned to the history books to choose a name for the controversial organization. The term maquis, a Corsican word meaning hilly brushland, had originally been adopted by French Resistance fighters who fled to the hills to escape the Nazis. From the relative safety of their rustic bases, these maquis plotted raids against their German overlords, like latter-day Robin Hoods hiding from the Sherrif of Nottingham.

    In this episode of Primitive Culture, hosts Tony Black and Duncan Barrett consider legacies of the French Resistance in the Star Trek universe, focusing in particular on the presentation of the Bajoran Resistance and the Maquis, who planned their raids on Cardassian strongholds from secret bases in the caves and hills of rural provinces. What is it about these rebels of World War II that proved so irresistible to Star Trek’s writers half a century later? And what exactly does such rebellion represent in the supposedly utopian future of the Federation?

    Chapters
    Intro (00:00:00)
    “The Killing Game” (00:04:05)
    Resistance vs. Collaboration (00:09:15)
    Charles De Gaulle and Bajoran Resistance Cells (00:13:38)
    Provisional Governments and the Challenges of Post-war Reconstruction (00:19:48)
    Heroes, Terrorists, and Collaborators (00:26:48)
    The Maquis and Les Misérables (00:32:57)
    Voyager’s Maquis (00:44:21)
    Authority and Authoritarianism (00:52:32)
    Moral Ambiguity in Deep Space Nine (01:00:59)
    The Cardassian Resistance (01:05:52)
    Final Thoughts (01:18:52)

    Hosts
    Tony Black and Duncan Barrett

    Production
    Tony Black (Editor) C Bryan Jones (Executive Producer) Matthew Rushing (Executive Producer) Ken Tripp (Executive Producer) Norman C. Lao (Associate Producer) Amy Nelson (Associate Producer) Richard Marquez (Production Manager) Brandon-Shea Mutala (Patreon Manager)

    200: Pon Farr Night at the Playboy Mansion

    200: Pon Farr Night at the Playboy Mansion

    "Caretaker" and Celebrating 200 Episodes.  

    In this episode of To The Journey, we're taking it back to the Badlands where it all began! Trek.fm patron and To The Journey associate producer Bruce Lish joins hosts Suzanne Williamson, Zachary Fruhling, and Kay Shaw to discuss Voyager's pilot episode, "Caretaker," and to celebrate To The Journey's 200th episode!  

    Chapters 
    Intro (00:00:00) 
    Welcoming Bruce Lish (00:01:51) 
    Dentistry in Star Trek - The Sonicare Shower (00:04:12) 
    Initial Thoughts on "Caretaker" (00:07:31) 
    Casting, Character Relationships, and Conflict (00:12:53) 
    Holoprogram Mods (00:19:52) 
    What Was Most Successful? Least Successful? (00:21:02) 
    Gilligan's Island in Space (00:23:41) 
    The U.S.S. Voyager Filming Model and Going Digital (00:29:15) 
    Crossovers and Passing the Torch (00:33:27) 
    The Progenitors Revisited (00:37:17) 
    Villains and Antagonists (00:41:29) 
    Loungewear and Leather (00:44:20) 
    Harry Kim's Enthusiasm (00:49:06) 
    Unfair Janeway Criticism (00:50:50) 
    Kazon Cultural Development (01:02:46) 
    Bruce's Contact Information (01:10:32) 
    Closing (01:11:32)  

    Hosts 
    Suzanne Williamson, Zachary Fruhling, and Kay Shaw  

    Guest 
    Bruce Lish  

    Production 
    Kay Shaw (Editor) Suzanne Williamson (Producer) Zachary Fruhling (Producer) C. Bryan Jones (Executive Producer) Matthew Rushing (Executive Producer) Kenneth Tripp (Executive Producer) Bruce Lish (Associate Producer) Joo Kim (Associate Producer) Norman Lao (Associate Producer) Richard Marquez (Production Manager) Brandon-Shea Mutala (Patreon Manager)

    To The Journey 133: Go Set a Voyager

    To The Journey 133: Go Set a Voyager

    "Worst Case Scenario" Commentary. 

    If you could go back to the start of Voyager's mission and join the crew, would you sign on as a Starfleet officer or a member of the Maquis? Would you lead in a mutiny or fight back? The crew played around with this idea when they uncovered a holonovel Tuvok created at the start of Voyager's journey home as a way of preparing for such a scenario. Now, three years later, the holonovel is less of a preparation for a real situation and more of an entertaining story for the crew. Naturally, in the midst of all the fun, the crew hits some bumps along the way thanks to Seska, the Bajoran-turned-Cardassian spy who defected to the Kazon. In this episode of To The Journey, Tristan Riddell and guest host Phillip Gilfus from Earl Grey dress into their Maquis garb and deliver a commentary on "Worst Case Scenario." Queue up the episode and follow along with the action or listen to the commentary on its own -- it's entertaining either way!

     

    Host

    Tristan Riddell

     

    Guest Host

    Phillip Gilfus

     

    Editor

    Tristan Riddell

     

    Producer

    Charlynn Schmiedt

     

    Executive Producers

    Norman C. Lao, Matthew Rushing, and C. Bryan Jones

     

    Associate Producers

    Kenneth Trip , Jamie Duce and Aaron Harvey

     

    Production Manager

    Richard Marquez

     

    Content Manager

    Will Nguyen

     

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    A Special Release Featuring Sandrine Leccia

    A Special Release Featuring Sandrine Leccia

    Sandrine Leccia is the wife of winemaker Yves Leccia. The pair work together at the Yves Leccia winery, located on the French island of Corsica.

    In this short discussion Sandrine talks about the prominent grape varieties of Corsica, the wines they make, and how to pair those with food.

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