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    podcast de création

    Explore "podcast de création" with insightful episodes like "Le Nouvel Agenda de Madame // Episode 1", "L’heure du thé 10 / Retour sur le montage /", "L’heure du thé 8 / Marie-Avril Berthet /", "L’heure du thé 7 / Kayije Kagame /" and "L’heure du thé 6 / Jérémie Gindre, Dorothée Thébert et Filippo Filliger /" from podcasts like ""Pura Vida", "L'Heure du Thé", "L'Heure du Thé", "L'Heure du Thé" and "L'Heure du Thé"" and more!

    Episodes (12)

    Le Nouvel Agenda de Madame // Episode 1

    Le Nouvel Agenda de Madame // Episode 1

    Carla Demierre rend visite à sa voisine Georgette. C’est aussi sa grand-mère. Elle est née à la Tour-de-Trême, commune de Bulle, canton de Fribourg. Elle est arrivée à Genève au début des années 1950. Aujourd’hui elle a 91 ans. Elle vit seule dans un grand appartement. 

    Georgette rappelle souvent que son histoire touche à sa fin, son corps n’en a plus pour longtemps. Un an ou deux, cinq ans peut-être ? Elle va bientôt partir, on doit se faire à cette idée. 

    Georgette pourra dire « j’ai bien vécu » mais aussi « j’ai bien écrit ». Elle tient son journal dans des agendas. Elle écrit tous les jours depuis 1953. Elle note tout pour ne pas oublier mais aussi pour faire de la place dans sa tête. Mais si elle a écrit pour avoir de l’espace, les cahiers ont fini par encombrer ses armoires.

    67 journaux intimes, autant d’agendas annuels, plusieurs cahiers remplis uniquement de dates, de grands inventaires consacrés à la nourriture avalée (repas de fête, soirées mondaines), une correspondance amoureuse brûlée mais des petits billets et pense-bête encore éparpillés partout dans son appartement. 

    Georgette a fait passer sa vie de vécue à écrite aussi sûrement qu’elle a transformé des centaines de pommes crues en pommes cuites.

    Carla aimerait écrire l’histoire de Georgette à partir de ses carnets. Georgette trouve l’idée super mais à condition que ce soit un texte de fiction. Elle ne veut pas que le livre raconte sa vie à elle mais celle d’une femme comme elle. Une personne née dans la Suisse des années 30. Une fille de la campagne qui a la folie des agendas et des stylos. Une femme qui depuis plus de soixante ans décrit avec patience ce qui semble aller de soi. 

    Pour Carla c’est la première étape de travail, enregistrer la voix de Georgette et la faire parler de ses carnets. 

    Avec le soutien de la Fondation Jan Michalski

    L’heure du thé 10 / Retour sur le montage /

    L’heure du thé 10 / Retour sur le montage /

     Pour le dixième et dernier épisode de cette saison, je retourne le micro vers moi pour une lecture-collage où je parle d’écriture et de montage. Cet objet sonore est l’archive fabriquée après-coup d’une lecture donnée au printemps dernier. C’était au mois de mars 2021. J’étais invitée par le département cinéma de la Head-Genève pour parler de « faire du montage en littérature ». Le contexte était celui du colloque international Editing Arts Montage en Mouvement qui se tenait sur ZOOM, nouvelle planète récemment découverte.
    La pratique du montage en littérature est au cœur de mes réflexions depuis quelques années. Entre 2019 et 2021, j’ai mené un travail de recherche sur cette question à l’Université du Québec à Montréal. Le podcast L’Heure du thé, né pendant cette période, m’a permis de mettre en pratique mes réflexions à travers le montage sonore et un travail d’écriture à partir de voix enregistrées. Il m’a donc semblé tout naturel de rediffuser cette archive en guise de dernier épisode de cette première saison de L’Heure du thé.
    Dans cet épisode, on se concentre sur ce que font les mains de la monteuse-écrivaine qui transcrit des paroles, tresse des fils, traçe des lignes, raccorde des fragments et surveille les points de colle. 

    L’heure du thé 8 / Marie-Avril Berthet /

    L’heure du thé 8 / Marie-Avril Berthet /

    En avril, j’ai tendu un fil entre Leeds et Genève pour interviewer Marie-Avril Berthet. Chercheuse en géographie de la nuit, elle termine en ce moment la rédaction d’une thèse sur la fête. Éminemment politique, son projet de recherche naît à une époque où à Genève de nombreux lieux de fête sont menacés de fermeture à cause d’une nouvelle loi sur les débits de boissons. L’enquête de terrain terminée, la phase de rédaction coïncide avec le début de la pandémie qui parce qu’elle l’interdit politise à nouveau la fête et sa dimension de pratique culturelle, révélant préjugés, idées reçues et ignorance à son sujet.

    Dans ce podcast en deux épisodes, L’Heure du thé explore les liens réflexo-physico-spatio-temporels entre écrire et faire la fête, à travers la parole d’une chercheuse et ses reflets dans une collection de descriptions, récits, souvenirs. Marie-Avril Berthet nous raconte comment elle a recueilli la parole des oiseaux de nuits. Elle nous parle du travail de transcription, de ses méthodes d’écriture, des questions éthiques qu’elle a dû résoudre, du problème de la subjectivité et de la transformation de toute cette matière en savoir sur la ville, la nuit, la fête. Écrire à propos d’une pratique culturelle éteinte, déplacée, reconfigurée par la crise que nous traversons, perturbe et aiguise en même temps, la réflexion de la chercheuse. Et sur la face B de ce podcast, on écoute des histoires et on prête attention aux détails : improvisation, chant, danse, transpiration, anniversaire, sueur, moyens de transports, hasard, bruit, manque, chaussures, sandwich, feux d’artifices, neige, etc.

    L’heure du thé 7 / Kayije Kagame /

    L’heure du thé 7 / Kayije Kagame /

     En décembre Kayije Kagame est venue prendre le thé chez moi. On a bavardé devant une infusion de menthe (ou peut-être une tisane d’ortie ?), on s’est échangé des livres, on a évoqué des maladies, on a parlé du travail, de nos projets et de nos incertitudes.

    Et puis tournée en direction de mon enregistreur zoom posé en équilibre sur une pile de livres, Kayije m’a raconté sa rencontre avec l’actrice Grace Seri et comment elles ont inventé ensemble leur propre écriture.
    Dans ce podcast il sera question d’amitié, de faire avec ce qu’on est et avec ce qui arrive, d’enregistrer et transcrire de la parole, de montage et de collage, de l’invention et de la fabrication d’une chambre à soi. 

    L’heure du thé 6 / Jérémie Gindre, Dorothée Thébert et Filippo Filliger /

    L’heure du thé 6 / Jérémie Gindre, Dorothée Thébert et Filippo Filliger /

    Le dimanche 15 novembre 2020 le Grütli était fermé au public. L’Heure du thé fut déplacée à l’heure du brunch, et j’ai retrouvé Dorothée Thébert, Filippo Filliger et Jérémie Gindre pour une lecture, une conférence & une conversation.

    On a parlé de valises vides et livres brûlés, fouille archéologique et chantier de roman, tas de terre et urne remplie d’épices, expédition et méditation, ruines et maquettes, amour et effondrement.
    On a évoqué Caligula, Donald, (mais pas) Petzi, Fellini, Montag, Diane/Artémis et abuelita.

    On a transformé la salle de spectacle en studio de radio, et on a parlé dans les micros.
    Aucune dramaturgie, pour laisser de la place à la mélancolie qui était là aussi.

    L’heure du thé 5 / Jérémie Gindre, Dorothée Thébert et Filippo Filliger /

    L’heure du thé 5 / Jérémie Gindre, Dorothée Thébert et Filippo Filliger /

    Le dimanche 15 novembre 2020 le Grütli était fermé au public. L’Heure du thé fut déplacée à l’heure du brunch, et j’ai retrouvé Dorothée Thébert, Filippo Filliger et Jérémie Gindre pour une lecture, une conférence & une conversation.

    On a parlé de valises vides et livres brûlés, fouille archéologique et chantier de roman, tas de terre et urne remplie d’épices, expédition et méditation, ruines et maquettes, amour et effondrement.
    On a évoqué Caligula, Donald, (mais pas) Petzi, Fellini, Montag, Diane/Artémis et abuelita.

    On a transformé la salle de spectacle en studio de radio, et on a parlé dans les micros.
    Aucune dramaturgie, pour laisser de la place à la mélancolie qui était là aussi.

    L’heure du thé 4 / Jérémie Gindre, Dorothée Thébert et Filippo Filliger /

    L’heure du thé 4 / Jérémie Gindre, Dorothée Thébert et Filippo Filliger /

    Le dimanche 15 novembre 2020 le Grütli était fermé au public. L’Heure du thé fut déplacée à l’heure du brunch, et j’ai retrouvé Dorothée Thébert, Filippo Filliger et Jérémie Gindre pour une lecture, une conférence & une conversation.

    On a parlé de valises vides et livres brûlés, fouille archéologique et chantier de roman, tas de terre et urne remplie d’épices, expédition et méditation, ruines et maquettes, amour et effondrement.
    On a évoqué Caligula, Donald, (mais pas) Petzi, Fellini, Montag, Diane/Artémis et abuelita.

    On a transformé la salle de spectacle en studio de radio, et on a parlé dans les micros.
    Aucune dramaturgie, pour laisser de la place à la mélancolie qui était là aussi.

    L’heure du thé 3 / Célia Houdart /

    L’heure du thé 3 / Célia Houdart /

    Le dimanche 27 septembre 2020, Fabienne Radi et Célia Houdart sont venues au Grütli pour parler de leur pratique d’écriture et raconter un projet en cours. Elles ont décrit dans le détail, avec méthode, sens de l’humour, léger flou, zones de brouillage et une grande délicatesse, le travail de l’écriture. Devant un thé rooibos et un terrible rouleau à la cannelle, on a regardé tous ensemble dans le cœur de la machine. Et on a pris le temps d’examiner chaque pièce, détail, point de colle, fragment, lisière de couture.

    Ce podcast, issu d’une conversation croisée, est un focus sur l’atelier de Célia Houdart.

    Où l’on parle de : chercher le flou, reconstituer des faits, regarder des photographies, raconter l’histoire d’un ami, à l’affût du point de vue, un film d’Ettore Scola, les parents, se faire tirer le portrait, Richard Avedon, Andy Warhol, Valérie Solanas, l’image inversée sur le verre dépoli, travailler au café, un bouledogue lacéré, l’iconoclasme, tirer des fils, mener l’enquête, écouter quelqu’un parler, prendre des notes.

    L’heure du thé 2 / Fabienne Radi /

    L’heure du thé 2 / Fabienne Radi /

    Le dimanche 27 septembre 2020, Fabienne Radi et Célia Houdart sont venues au Grütli pour parler de leur pratique d’écriture et raconter un projet en cours. Elles ont décrit dans le détail, avec méthode, sens de l’humour, léger flou, zones de brouillage et une grande délicatesse, le travail de l’écriture. Devant un thé rooibos et un terrible rouleau à la cannelle, on a regardé tous ensemble dans le cœur de la machine. Et on a pris le temps d’examiner chaque pièce, détail, point de colle, fragment, lisière de couture.

    Ce podcast, issu d’une conversation croisée, est un focus sur l’atelier de Fabienne Radi.

    Où l’on parle de : Nina Childress, les années 1980, la peinture, le punk, le monde de l’art, des histoires de famille, rat des villes/rat des champs, le genre biographique, la contrainte et la commande en écriture, quand le personnage est votre amie, retranscrire une voix enregistrée, good writing/bad writing ?, écrire vite, tresser des voix pour raconter, où couper/que rajouter, et quand l’état d’esprit est « faire avec ».

    L’heure du thé 1 / Manon Krüttli et Céline Nidegger /

    L’heure du thé 1 / Manon Krüttli et Céline Nidegger /

    Le 18 août 2020, je rencontre Manon Krüttli et Céline Nidegger pour parler de l’écriture de Généalogie Léger, une création qu’elles s’apprêtent à montrer au Grütli en septembre dans le cadre du festival de la Bâtie. Il fait beau et chaud ce jour-là et nous laissons la fenêtre ouverte. Dans la pièce d’à côté s’est réunie l’équipe du théâtre dont les voix et les rires, se mêlent aux bruits de la rue pour hanter doucement notre conversation. 

    Je me souviens de la table de travail en désordre, des grands rouleaux de papier, des documents affichés aux murs, de l’évocation du diagramme de patate, d’un sachet de fruits secs et d’un livre violet. Mes questions ne sont pas nécessairement dans l’ordre. Je dis ça en tournant les pages de mon cahier. J’avais noté des questions reliées par des flèches suggérant un ordre indéchiffrable après coup. Qu’est-ce qui vous a conduit à envisager ce livre comme un terrain de fouilles archéologiques ? Qu’avez- vous trouvé dans les interstices du livre de Nathalie Léger ? Si une chose en amène toujours une autre, comment se passe le montage ? Décrivez-moi votre projet de n’importe quelle manière, la première qui vous vient à l’esprit ? C’est quoi l’histoire au fond ? Et le trouble qui vous pousse à enquêter, comment est-il et qu’est-ce qu’il vous fait exactement ? Une fois que vous avez lu Supplément à la vie de Barbara Loden, vous ne vous séparez plus du livre, le texte vous travaille, quelque chose dans cette histoire vous happe, comprenez-vous maintenant de quoi il s’agissait ? 

    Je voulais connaître les matériaux de leur enquête et comprendre comment après avoir déplié les faits, désossé toute l’histoire et littéralement démonté le livre pour en examiner la structure dans ses moindres recoins, elles s’étaient mises à écrire pour le plateau.

    L’heure du thé 9 / Marie-Avril Berthet /

    L’heure du thé 9 / Marie-Avril Berthet /

    En avril, j’ai tendu un fil entre Leeds et Genève pour interviewer Marie-Avril Berthet. Chercheuse en géographie de la nuit, elle termine en ce moment la rédaction d’une thèse sur la fête. Éminemment politique, son projet de recherche naît à une époque où à Genève de nombreux lieux de fête sont menacés de fermeture à cause d’une nouvelle loi sur les débits de boissons. L’enquête de terrain terminée, la phase de rédaction coïncide avec le début de la pandémie qui parce qu’elle l’interdit politise à nouveau la fête et sa dimension de pratique culturelle, révélant préjugés, idées reçues et ignorance à son sujet.

    Dans ce podcast en deux épisodes, L’Heure du thé explore les liens réflexo-physico-spatio-temporels entre écrire et faire la fête, à travers la parole d’une chercheuse et ses reflets dans une collection de descriptions, récits, souvenirs. Marie-Avril Berthet nous raconte comment elle a recueilli la parole des oiseaux de nuits. Elle nous parle du travail de transcription, de ses méthodes d’écriture, des questions éthiques qu’elle a dû résoudre, du problème de la subjectivité et de la transformation de toute cette matière en savoir sur la ville, la nuit, la fête. Écrire à propos d’une pratique culturelle éteinte, déplacée, reconfigurée par la crise que nous traversons, perturbe et aiguise en même temps, la réflexion de la chercheuse. Et sur la face B de ce podcast, on écoute des histoires et on prête attention aux détails : improvisation, chant, danse, transpiration, anniversaire, sueur, moyens de transports, hasard, bruit, manque, chaussures, sandwich, feux d’artifices, neige, etc.

    Comment s'en sortir sans sortir ? #11. Antenne

    Comment s'en sortir sans sortir ? #11. Antenne

    De nouveaux formats sonores sortent du confinement. Retrouvez les dix épisodes de la création du réalisateur  Emmanuel Moreira « Comment s’en sortir sans sortir ?». Un journal politique du confinement.

    Emmanuel Moreira est réalisateur. Il est le créateur de la revue en ligne laviemanifeste.com et du journal papier Hector.


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