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    Episodes (3)

    Pierre Berbizier, une légende vivante au pays du rugby

    Pierre Berbizier, une légende vivante au pays du rugby

    Plus qu’un joueur d’exception, Pierre Berbizier est devenu une véritable légende au pays du rugby avec 56 sélections internationales. 56 « capes » où il portera le maillot de l'équipe de France, 13 fois en tant que capitaine. Deux grands Chelems dans le Tournoi des Cinq Nations (en 1981 et en 1987). Champion de France cadets à 17 ans avec Lannemezan en 1975 contre le RC Toulon. En 1988, il est champion de France Sénior contre Tarbes et devient capitaine de l’équipe de France. 

    Originaire de Saint-Gaudens en Haute-Garonne, Pierre Berbizier voit le jour en 1958 dans une famille de rugbymen chevronnés.  

    Son père René sera trois-quarts centre à Mazamet avant de devenir entraîneur à Bègles dans l’équipe de Lucien Mias. Son grand-père est lui aussi un fervent adepte du ballon ovale. Le jeune Pierre comme son frère Philippe n’auront qu’à suivre l’exemple familial… Ce qui ne l’empêche pas de devenir à 14 ans ceinture marron de judo. Un sport qui lui
    apportera beaucoup. Face à l’adversaire, on apprend à jauger l’autre et à imaginer la parade la plus adaptée.  

    Cela n’empêche pas Pierre de suivre de bonnes études avant de les compléter en Angleterre – à Oxford dans le prestigieux St Andrew’s College – et à l’Université de Cape Town en Afrique du sud. Ce qui lui permettra de se familiariser avec la langue et la mentalité de ceux qu’il affrontera sur les plus prestigieux stades du monde.  

    Pierre Berbizier commence sa carrière de rugbyman junior au CA Lannemezan où il est formé au poste de demi de mêlée. Un poste pour lequel son grand-père l’imaginait déjà en raison des qualités assez rares qu’il avait détectées : une « intelligence du jeu » précoce, un sens inné de la décision, une capacité d’analyse du jeu adverse en première mi-temps qui servira à l’emporter dans le seconde. Une « vision du jeu »
    comme le résume si bien son ami Christian Paris, « servie par une capacité d’accélération aussi célèbre que celle du Gallois Gareth Edwards »…
    Il sera sénior au FC Lourdes puis au SU Agen avant de rejoindre l’équipe de France. 

    Deux hommes compteront particulièrement dans la longue carrière de Pierre Berbizier : Robert Bru, son professeur à l’université Paul-Sabatier de Toulouse, section sport, où il a
    appris à « théoriser la pratique » et à « comprendre le rôle » et Jacques Fouroux, un meneur d’hommes qui l’amènera au haut niveau.  

    L’homme, Pierre Berbizier, est à la fois chaleureux et attachant, ce qui ne l’empêche pas de dire ce qu’il pense. Avec un mépris mal dissimulé pour les intrigues de palais et les magouilles. Le rugby aujourd’hui est malheureusement très différent de celui que nous avons connu il y a encore 20 ans. Il y a ceux qui ont une ligne de conduite et qui s’y
    tiennent et d’autres qui préfèrent la « politique », les deux faisant rarement bon ménage. 

    Pierre Berbizier parle peu. Son propos est d’autant plus intéressant. Sur la Voix du Béarn, face à deux fans du rugby Jean-Michel Poulot et Christian Paris, il évoque ce que fut sa vie de rugbyman. L’homme est resté un symbole du rugby français pour les meilleurs joueurs britanniques, sud-africains ou néo-zélandais. Pour les Français, il est resté le symbole d’une époque. Et les Italiens la semaine prochaine l’ont convié samedi dernier à assister au match Italie-Nouvelle-Zélande avec les All Black en souvenir de ses deux ans passés à refonder l’équipe d’Italie (2007-2009). 

    Joël-François Dumont

    (Émission diffusée également en Pologne par Radio Hexagone)  

    Les Français du bout du monde face au « temps qui perd de l’épaisseur » …

    Les Français du bout du monde face au « temps qui perd de l’épaisseur » …

    En partant à la découverte de ces « Français du bout du monde » au cours de nos émissions diffusées chaque semaine par la Voix du Béarn et relayées en Pologne par Radio Hexagone, on peut être sûr de rencontrer des compatriotes de qualité. Il y en a qui suscitent même une certaine admiration de la part de nos auditeurs pour avoir si bien réussi leur intégration dans un autre pays d’accueil, chose qui est « tout sauf évidente »...  

    Chaque peuple, chaque pays a son histoire collective, sa langue, ses coutumes, ses traditions. Depuis une quarantaine d’années dans les pays qui ont la chance de vivre en
    démocratie, on a le sentiment de partager une même « communauté de destin ». Mais une communauté demande des bâtisseurs, des guides pour fédérer des individus au cœur d’équipes (qui gagnent) : le sport collectif s’avère souvent être un des meilleurs exemples pour y parvenir. 

    Curieusement, depuis dix, quinze ans, le temps semble s’être accéléré du fait d’Internet. La révolution numérique, les smartphones et les réseaux sociaux ont accentué cette perception.
    L’instantanéité générant une obligation d’immédiateté, le « temps perd de l’épaisseur ». Ces nouvelles technologies ont envahi notre vie au quotidien créant un nouveau rapport au temps.  

    Il y a au moins un bon côté, cela permet aux « expats » d’avoir le sentiment d’être reliés
    en permanence à leur pays d’origine, à leurs parents, à leurs amis. Sans oublier ceux dont ils partagent le quotidien. Il est clair que la communication instantanée, la « dictature du temps réel » qui régissent désormais nos économies sont en train de changer sournoisement nos modes de vie, de pensée et d’action. Parmi ceux qui ont vu venir ces évolutions, citons Nicole Aubert.[1] Elle a raison quand elle dit que « notre
    culture temporelle est en train de changer radicalement ». 

    On les appelle des « expatriés »… alors que la plupart ont leur patrie chevillée au cœur. Vivre loin de son pays, de sa famille, de ses amis, devoir changer une partie de ses habitudes pour s’adapter au quotidien et réussir sa vie dans un pays étranger, accompagner des compatriotes à trouver un emploi, un logement, certains s’y emploient avec succès. Sans renier pour autant leur culture ! Plus de 3.500.000 d’expats sont inscrits dans nos ambassades ! 

    Longtemps ignorés en France – on a pu le constater une fois de plus avec cette pandémie –  c’est un fait – à l’exception notable du Sénat qui ne les considère pas comme des « Français de deuxième catégorie » et qui, traditionnellement, défend leurs intérêts, seul certains grands groupes français ont vraiment compris l’intérêt d’avoir de tels relais à l’étranger pour mieux les aider à pénétrer des marchés difficiles et  promouvoir ce « Made in France » qui s’avère, dans bien des cas, de qualité. 

    Avant la COVID comme l’avait rappelé Serge Bosca lors d’une précédente émission, « les distances aussi s’étaient raccourcies avec les avancées technologiques et les lignes
    Low-cost… Les Expats vont devoir encore plus s’intégrer et se soutenir si nous
    sommes amenés à nouveau à vivre de tels confinements (Kick-down). L’intégration
    permettant de connaître les organes des pays où ils vivent. Le soutien pour aider nos compatriotes jeunes, arrivés ou moins bien intégrés, est devenu essentiel ». Leur donner une chance pour avoir envie de bien s’intégrer est devenu une priorité pour les sections de l’UFE à travers le monde. 

    Aujourd’hui nous allons de nouveau dialoguer avec deux de ces Français expatriés dans des villes hanséatiques : Serge Bosca, qui vit à Gdansk, en Pologne et Antoine Desbordes installé à Hambourg en Allemagne. Deux pays voisins pourtant très différents. On vérifiera qu'un Gaulois reste un Gaulois et qu'un Marseillais – même à Gdansk – ne renonce pas pour autant à la bouillabaisse. 

    Serge et Antoine sont tous les deux actifs au sein de l’Union des Français de l’Étranger, une association fondée en 1927 pour accompagner les expatriés français à travers le monde.[2] Deux chiffres pour présenter l’UFE: plus de 20.000 membres dans 110 pays, autrement dit un vaste réseau dont les membres bénévoles ne limitent pas leurs actions au soutien et à l’entraide de ses membres. Trop souvent, « la nature ayant horreur du vide », il leur faut combler le grand vide laissé par nos services diplomatiques et consulaires qui, au fil des ans, ont vu notre immense réseau diplomatique mondial se
    réduire en peau de chagrin… Ces expatriés engagés, on les retrouve souvent derrière des projets emblématiques.  

    Prenons un exemple, dans le domaine de l’éducation : il existe 495 lycées français dans 137 pays, ce qui correspond à 356.000 élèves ! Le Traité de l‘Élysée a même été plus loin en décidant la création de trois lycées franco-allemands. Deux en Allemagne, à Sarrebruck et à Fribourg et un en France, à Bucq, près de Versailles. Trois  établissements dont la renommée n’est plus à faire comme les lycées français de Londres, de Rome ou de Varsovie !
    Et que dire du Lycée français de Berlin, fondé en 1689 par le prince-électeur Frédéric Iᵉʳ de Prusse pour aider les réfugiés protestants après la révocation de l'Édit de Nantes en 1685, un lycée qui depuis sa création a toujours réussi à garder le français comme langue d'enseignement… Le « réseau AEFE » est une belle et grande réussite française.  

    Deux nouveaux projets de lycées franco-allemands ont été lancés récemment : à Hambourg, le projet a été soutenu par le maire Olaf Scholz qui devrait succéder prochainement comme chancelier d’Allemagne à Angela Merkel et à Strasbourg, capitale européenne.  

    Ronan le Gleut, Sénateur des Français de l’étranger,[3] suit de prêt l’évolution de ces deux projets. Quand on a soi-même eu la chance d’être élève au Lycée Français de Berlin, on mesure à quel point de tels projets peuvent être porteurs d’avenir pour les
    jeunes générations. 

    En Pologne, comme en Allemagne, les projets éducatifs franco-polonais ou franco-allemands ont toujours été une priorité de l’UFE. Il arrive même, en Pologne, que l’UFE
    informe notre ambassade de l’existence d’écoles de qualité dans des villes moyennes où l’on enseigne le français, langue considérée comme la deuxième langue étrangère des Polonais…  A Berlin les écoles francophones se multiplient.[4]  

    Au cours de ces échanges on apprend toujours des choses intéressantes. Enrichissantes. L’expérience et le savoir des uns sont vraiment une source de richesse qui gagne à être mieux partagée. Une nouvelle occasion avec Jean-Michel Poulot de revisiter notre vieux continent sans oublier des escapades aux Amériques et en Asie. 

    Joël-François Dumont 

    [1] Voir « Le culte de l’urgence, la société malade du temps » de Nicole Aubert, Éditions
    Flammarion (2018) et « @ la recherche du temps : Individus hyperconnectés, société accélérée : tensions et transformations » aux Éditions Érès (2018) 

    [2] Voir « Vigilance et solidarité pour développer la France d’outre-frontière ». Entretien  avec l’ambassadeur François Barry Delongchamps, président de l’UFE Monde (27.04.2021).  

    [3] Voir « La France et les Français de l’étranger : Entretien avec le sénateur Ronan Le
    Gleut
    » (01.08.2021).  

     [4] Voir « Les écoles francophones à Berlin » in Le Petit Journal.com (18.09.2021).  

    Les Français parlent aux Français du bout du Monde - A quand un statut pour les Français de l'étranger

    Les Français parlent aux Français du bout du Monde - A quand un statut pour les Français de l'étranger

     Dans cette troisième émission, nous entendrons divers témoignages diffusés par La Voix du Béarn relayés par Radio Hexagone. Nous comparerons la situation d’expatriés qui vivent au sein de l’Union européenne à celle de ceux qui vivent en dehors de l’UE.

    Notre premier témoignage est celui d’une femme longtemps expatriée, devenue sénatrice des Français de l’étranger qui, pendant des années a lutté pour défendre la cause de ces Français de l’étranger, ces mal-aimés, qui, quand ils ne sont pas abandonnés à leur sort – cette pandémie le démontre chaque jour depuis février 2020 – sont traités comme des pestiférés, jusqu’à être interdits par un décret du ministre de la Santé de revenir en métropole ! 

    Jackie Deromedi a été élue présidente d’un groupe de 47 sénateurs au Sénat pour définir un statut des Français de l’étranger. Un combat qui concerne au moins 3.400.000 compatriotes régulièrement inscrits dans nos consulats – On estime pratiquement que 30 à 35% de nos expatriés ne le sont pas !

    Nous dialoguerons ensuite avec un Français, Quentin Dickinson, qui vit à Bruxelles, dans un pays de l’Union européenne. Une catégorie de Français qui font figure de privilégiés comparés à ceux qui vivent en dehors de cette même Union européenne. 

    Nous comparerons en écoutant le vécu de Marc Guyon, à Hong Kong, dans une ville High tech, très dynamique, où les Français se retrouvent plus solidaires. Une solidarité qui aurait tendance à grandir et à devenir proportionnelle chez ces Français avec la distance qui les sépare de la métropole… 

    Regroupés derrière la bannière de l’UFE, certains vont même jusqu’à prendre en charge le retour en France de ces Français qui ont tout perdu et qui, à l’arrivée, s’ils n’ont pas de parents, vont devoir constater qu’aucune aide n’est prévue en leur faveur. 

    Il n’y a pas de quoi pavoiser. Cette situation n’est pas digne d’un pays comme le nôtre. Chacun s’accorde à la reconnaître, mais de là à instaurer le principe d’une aide d’urgence, systémique, « si nécessité fait Loi », à ces compatriotes démunis et dans le besoin, il y a un pas que l’Assemblée Nationale se refuse toujours à franchir. De là à penser pour ceux qui rentrent après avoir tout perdu mais qui sont fiers d’être Français, que nos Lois sont plus généreuses pour ceux qui viennent sans papier, il y a un pas que nombre d’entre eux ne peuvent pas ne pas franchir.

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