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    Episodes (5)

    Valérie Pécresse parle aux Français du bout du Monde

    Valérie Pécresse parle aux Français du bout du Monde

    Les Français établis hors de France sont rivés sur les chaînes de télévision que l’on peut capter à l’étranger, sur les radios et, particulièrement, les webradios ou les sites Internet. Dire qu’ils se sentent concernés par cette élection présidentielle est rappeler une première évidence, la seconde est que, depuis trop longtemps, ces mêmes expatriés ont le sentiment d’être sinon oubliés, négligés voire abandonnés par le pouvoir politique. Ceci est particulièrement vrai, malheureusement, depuis 2012. 


    Valérie Pécresse s’est donc adressée par visioconférence avec les Français de l’étranger : 1000 personnes (le maximum que Zoom puisse prendre en compte) ont pu ainsi participer en direct qui, connecté à son ordinateur, à sa tablette ou à son téléphone portable, pour entendre des réponses précises à des questions cruciales que se posent ces Français qui vivent et travaillent hors de France. 


    Valérie Pécresse est donc la première à avoir montré son intérêt pour ces Français du bout du monde. Elle-même – tout comme Michel Barnier ou Ronan Le Gleut – a été une « expat » dans sa jeunesse. Valérie Pécresse, étudiante, a ainsi effectué un séjour au Japon et un stage à Moscou à l’ambassade de France. 


    La candidate des Républicains à la Présidence de la République était ce mardi 16 février, aux côtés de Michel Barnier, ancien ministre des Affaires Étrangères et ancien commissaire européen en charge du Brexit, notamment, et du sénateur Ronan Le Gleut, Sénateur représentant les Français établis hors de France et secrétaire général adjoint des Républicains en charge des relations avec les mouvements politiques étrangers, également Secrétaire national de la fédération les Républicains des Français établis hors de France. 


    Plus de 700 questions ont été adressées par courriel dans la semaine qui a précédé. Questions relatives à l’éducation, à la fiscalité, à la sécurité des ressortissants qui vivent dans des pays à risque, à la difficulté au quotidien qu’ont ces Français à trouver « un relai » au Consulat de France le plus proche. Une compatriote qui est établie à Seattle doit se rapprocher de San Francisco (4000 km). Les valises consulaires sont trop rares,
    ne parlons pas des fonctionnaires disponibles pour faire des tournées consulaires ! 


    Valérie Pécresse a bien sûr évoqué ce scandaleux décret gouvernemental en date du 30 janvier 2021, stipulant que « les Français résidant dans les autres pays que l’espace européen devaient désormais justifier d’un « motif impérieux » pour revenir en France ». 

    Comme l’a rappelé François Barry Delongchamps, Président de l’Union des Français de l’Étranger, « j’ai compris que la France était en train de violer un droit fondamental, car nul ne doit être privé du droit de rentrer dans le pays dont il est le ressortissant. »[1]  


    Cet ancien ambassadeur de France a été devant le Conseil d’État où il a obtenu gain de cause : le décret pris par le ministre de la Santé, Olivier Véran, a été annulé. Et désormais, tous les pays européens ont compris qu’ils ne pouvaient pas refuser davantage un de leurs ressortissants vivant hors de l’Union européenne. Il n’y a donc pas ou plus de Français de deuxième catégorie. Un magnifique combat livré par l’Union des Français de l’étranger ! 


    Valérie Pécresse répondant à une question a repris à son compte la proposition de Loi du sénateur Le Gleut instaurant « un fonds de soutien d’urgence » pour les Français établis hors de France, particulièrement dans les zones à risque. Proposition, rappelons-le, qui a été votée à l’unanimité au Sénat et qui n’est même pas passée devant l’Assemblée Nationale suite au refus des députés LREM « élus de l’étranger ». Un comble !  


    Ronan le Gleut avait proposé la création d’un fonds de soutien pour qu’une aide d’urgence puisse être envoyée immédiatement si nécessaire sans attendre des mois. Un dispositif proposé par ce sénateur élu des Français de l’étranger une semaine avant que la pandémie Covid 19 ne soit prise en considération par la ministre de la Santé, Agnès Buzin ![2] 


    Par courrier électronique, tout Français établi hors de France pourra poser ses questions à l’équipe de Valérie Pécresse qui lui répondra. 


    Une initiative saluée par les Français expatriés qui aimeraient bien que cet exemple soit suivi par d’autres au cas où ils auraient intégré ces mêmes Français de l’Étranger comme des citoyens de première catégorie sans les considérer comme un seul réservoir de voix. On ne demande qu’à voir ! 


    Joël-François Dumont 

    [1] Défendreles Droits fondamentaux des Français de l’étranger (UFE- Berlin – 27 avril
    2021)  

    https://ufe-berlin.com/defendre-les-droits-fondamentaux-des-francais-de-letranger/ 

    [2] Pourquoi stigmatiser ainsi les Français de l’Étranger ? (UFE Berlin – 24 mai 2021) - https://ufe-berlin.com/pourquoi-stigmatiser-ainsi-les-francais-de-letranger/ 

    Les Français du bout du monde face au « temps qui perd de l’épaisseur » …

    Les Français du bout du monde face au « temps qui perd de l’épaisseur » …

    En partant à la découverte de ces « Français du bout du monde » au cours de nos émissions diffusées chaque semaine par la Voix du Béarn et relayées en Pologne par Radio Hexagone, on peut être sûr de rencontrer des compatriotes de qualité. Il y en a qui suscitent même une certaine admiration de la part de nos auditeurs pour avoir si bien réussi leur intégration dans un autre pays d’accueil, chose qui est « tout sauf évidente »...  

    Chaque peuple, chaque pays a son histoire collective, sa langue, ses coutumes, ses traditions. Depuis une quarantaine d’années dans les pays qui ont la chance de vivre en
    démocratie, on a le sentiment de partager une même « communauté de destin ». Mais une communauté demande des bâtisseurs, des guides pour fédérer des individus au cœur d’équipes (qui gagnent) : le sport collectif s’avère souvent être un des meilleurs exemples pour y parvenir. 

    Curieusement, depuis dix, quinze ans, le temps semble s’être accéléré du fait d’Internet. La révolution numérique, les smartphones et les réseaux sociaux ont accentué cette perception.
    L’instantanéité générant une obligation d’immédiateté, le « temps perd de l’épaisseur ». Ces nouvelles technologies ont envahi notre vie au quotidien créant un nouveau rapport au temps.  

    Il y a au moins un bon côté, cela permet aux « expats » d’avoir le sentiment d’être reliés
    en permanence à leur pays d’origine, à leurs parents, à leurs amis. Sans oublier ceux dont ils partagent le quotidien. Il est clair que la communication instantanée, la « dictature du temps réel » qui régissent désormais nos économies sont en train de changer sournoisement nos modes de vie, de pensée et d’action. Parmi ceux qui ont vu venir ces évolutions, citons Nicole Aubert.[1] Elle a raison quand elle dit que « notre
    culture temporelle est en train de changer radicalement ». 

    On les appelle des « expatriés »… alors que la plupart ont leur patrie chevillée au cœur. Vivre loin de son pays, de sa famille, de ses amis, devoir changer une partie de ses habitudes pour s’adapter au quotidien et réussir sa vie dans un pays étranger, accompagner des compatriotes à trouver un emploi, un logement, certains s’y emploient avec succès. Sans renier pour autant leur culture ! Plus de 3.500.000 d’expats sont inscrits dans nos ambassades ! 

    Longtemps ignorés en France – on a pu le constater une fois de plus avec cette pandémie –  c’est un fait – à l’exception notable du Sénat qui ne les considère pas comme des « Français de deuxième catégorie » et qui, traditionnellement, défend leurs intérêts, seul certains grands groupes français ont vraiment compris l’intérêt d’avoir de tels relais à l’étranger pour mieux les aider à pénétrer des marchés difficiles et  promouvoir ce « Made in France » qui s’avère, dans bien des cas, de qualité. 

    Avant la COVID comme l’avait rappelé Serge Bosca lors d’une précédente émission, « les distances aussi s’étaient raccourcies avec les avancées technologiques et les lignes
    Low-cost… Les Expats vont devoir encore plus s’intégrer et se soutenir si nous
    sommes amenés à nouveau à vivre de tels confinements (Kick-down). L’intégration
    permettant de connaître les organes des pays où ils vivent. Le soutien pour aider nos compatriotes jeunes, arrivés ou moins bien intégrés, est devenu essentiel ». Leur donner une chance pour avoir envie de bien s’intégrer est devenu une priorité pour les sections de l’UFE à travers le monde. 

    Aujourd’hui nous allons de nouveau dialoguer avec deux de ces Français expatriés dans des villes hanséatiques : Serge Bosca, qui vit à Gdansk, en Pologne et Antoine Desbordes installé à Hambourg en Allemagne. Deux pays voisins pourtant très différents. On vérifiera qu'un Gaulois reste un Gaulois et qu'un Marseillais – même à Gdansk – ne renonce pas pour autant à la bouillabaisse. 

    Serge et Antoine sont tous les deux actifs au sein de l’Union des Français de l’Étranger, une association fondée en 1927 pour accompagner les expatriés français à travers le monde.[2] Deux chiffres pour présenter l’UFE: plus de 20.000 membres dans 110 pays, autrement dit un vaste réseau dont les membres bénévoles ne limitent pas leurs actions au soutien et à l’entraide de ses membres. Trop souvent, « la nature ayant horreur du vide », il leur faut combler le grand vide laissé par nos services diplomatiques et consulaires qui, au fil des ans, ont vu notre immense réseau diplomatique mondial se
    réduire en peau de chagrin… Ces expatriés engagés, on les retrouve souvent derrière des projets emblématiques.  

    Prenons un exemple, dans le domaine de l’éducation : il existe 495 lycées français dans 137 pays, ce qui correspond à 356.000 élèves ! Le Traité de l‘Élysée a même été plus loin en décidant la création de trois lycées franco-allemands. Deux en Allemagne, à Sarrebruck et à Fribourg et un en France, à Bucq, près de Versailles. Trois  établissements dont la renommée n’est plus à faire comme les lycées français de Londres, de Rome ou de Varsovie !
    Et que dire du Lycée français de Berlin, fondé en 1689 par le prince-électeur Frédéric Iᵉʳ de Prusse pour aider les réfugiés protestants après la révocation de l'Édit de Nantes en 1685, un lycée qui depuis sa création a toujours réussi à garder le français comme langue d'enseignement… Le « réseau AEFE » est une belle et grande réussite française.  

    Deux nouveaux projets de lycées franco-allemands ont été lancés récemment : à Hambourg, le projet a été soutenu par le maire Olaf Scholz qui devrait succéder prochainement comme chancelier d’Allemagne à Angela Merkel et à Strasbourg, capitale européenne.  

    Ronan le Gleut, Sénateur des Français de l’étranger,[3] suit de prêt l’évolution de ces deux projets. Quand on a soi-même eu la chance d’être élève au Lycée Français de Berlin, on mesure à quel point de tels projets peuvent être porteurs d’avenir pour les
    jeunes générations. 

    En Pologne, comme en Allemagne, les projets éducatifs franco-polonais ou franco-allemands ont toujours été une priorité de l’UFE. Il arrive même, en Pologne, que l’UFE
    informe notre ambassade de l’existence d’écoles de qualité dans des villes moyennes où l’on enseigne le français, langue considérée comme la deuxième langue étrangère des Polonais…  A Berlin les écoles francophones se multiplient.[4]  

    Au cours de ces échanges on apprend toujours des choses intéressantes. Enrichissantes. L’expérience et le savoir des uns sont vraiment une source de richesse qui gagne à être mieux partagée. Une nouvelle occasion avec Jean-Michel Poulot de revisiter notre vieux continent sans oublier des escapades aux Amériques et en Asie. 

    Joël-François Dumont 

    [1] Voir « Le culte de l’urgence, la société malade du temps » de Nicole Aubert, Éditions
    Flammarion (2018) et « @ la recherche du temps : Individus hyperconnectés, société accélérée : tensions et transformations » aux Éditions Érès (2018) 

    [2] Voir « Vigilance et solidarité pour développer la France d’outre-frontière ». Entretien  avec l’ambassadeur François Barry Delongchamps, président de l’UFE Monde (27.04.2021).  

    [3] Voir « La France et les Français de l’étranger : Entretien avec le sénateur Ronan Le
    Gleut
    » (01.08.2021).  

     [4] Voir « Les écoles francophones à Berlin » in Le Petit Journal.com (18.09.2021).  

    La France et les Français de l’étranger : Entretien avec Ronan Le Gleut

    La France et les Français de l’étranger : Entretien avec Ronan Le Gleut

    Tous les États qui ont « une politique de puissance » intègrent dans leur philosophie leur diaspora. Certains, même, l’utilisent comme un atout précieux et un levier d'influence… Alors, pourquoi la France d’Emmanuel Macron continue-t-elle de faire exception à cette règle ?  


    Cette question, nos compatriotes qui vivent à l’étranger se la posent sans vraiment trouver de réponse. A défaut de comprendre, ils constatent, non sans tristesse, qu’une minorité de politiciens continue de stigmatiser nos compatriotes expatriés en les décrivant de manière caricaturale comme des exilés fiscaux, donc assimilables à de mauvais Français.  


    Depuis son élection, le président Macron a attendu quatre ans avant de leur adresser une première lettre. Il est vrai qu’elle était intéressée… C’était au moment des élections consulaires. Le président a dû être alerté sur le fait que négliger un tel réservoir de voix pourrait bien lui coûter sa réélection… Mais cet intérêt n’a été que de très courte durée. De décret en décret ministériel, on se demande s’il faut seulement y voir les effets d’un
    amateurisme militant ou la manifestation d’une volonté politique.  


    On en est même arrivé à des extrêmes au point que le président de l’UFE, François Barry Delongchamp, en sera réduit à recourir à la plus haute juridiction, le Conseil d'État, pour faire respecter les droits de ces Français qui n’ont pourtant pas démérité de la Nation française.  


    Il y a une constante et elle est ancienne : la seule Assemblée qui a toujours défendu ces Français de l'étranger, c'est le Sénat. Les sénateurs « élus de l’étranger », au-delà de leur travail parlementaire, doivent se mobiliser pour empêcher des discriminations inacceptables du pouvoir politique. 


    Qui sont réellement ces Français de l’étranger ? Sont-ils riches au point d’être montrés du doigt ? Ont-ils des Droits ? Quel est le travail au quotidien d’un sénateur « élu de l’étranger » ?
     

    Ronan Le Gleut, sénateur des Français de l’étranger – élu à Berlin – et ancien président de l’UFE Berlin, a bien voulu répondre à nos questions.  

    Sénatrice Jacky Deromedi : Pour un statut des Français de l’étranger

    Sénatrice Jacky Deromedi : Pour un statut des Français de l’étranger

    Le Sénat a décidé la création d’un groupe d’études "Statut, rôle et place des Français établis hors de France". Celui-ci s’est réuni le 3 février 2021 sous la présidence de M. François-Noël Buffet (Les Républicains - Rhône), président de la commission des lois, pour constituer son bureau. Rattaché à la commission des lois, ce groupe d’études a vocation à traiter tous les sujets concernant les Français expatriés, ainsi que l’a rappelé M. François-Noël Buffet, se félicitant que les 47 sénateurs qui le composent émanent de toutes les commissions permanentes du Sénat.

    Il est présidé par Mme Jacky Deromedi (Les Républicains - Français établis hors de France). Le groupe a procédé à la constitution de son bureau. 

    Ont été désignés comme vice-présidents : 

    - pour le groupe Les Républicains, MM. Christophe André Frassa (Les Républicains - Français établis hors de France) et Ronan Le Gleut (Les Républicains - Français établis hors de France),

    - pour le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, Mme Hélène Conway-Mouret (SER - Français établis hors de France) et M. Jean-Yves Leconte (SER - Français établis hors de France),

    - pour le groupe Union centriste, M. Olivier Cadic (UC - Français établis hors de France),

    - pour le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, M. Richard Yung (RDPI - Français établis hors de France),

    - pour le groupe Rassemblement Démocratique et Social Européen, M. Jean-Claude Requier (RDSE - Lot).

    Le 10 février, Madame Deromedi a établi le programme de travail du groupe d’études et proposé qu’il fasse en premier lieu « un état des lieux de la situation des Français de l’étranger » et entende M. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé du tourisme, des Français de l’étran,ger et de la Francophonie (Source Sénat).

    Entretien avec Madame Deromedi , sénatrice des Français de l’étranger, pour la Voix du Béarn et Radio Hexagone.

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