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    simon beyrand

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    Episodes (25)

    La décroissance pour sortir de l’accumulation énergétique ? 🎤 Jean-Baptiste Fressoz

    La décroissance pour sortir de l’accumulation énergétique ? 🎤 Jean-Baptiste Fressoz

    Entretien avec Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l'environnement.


    Avec son livre Sans transition (éditions du Seuil, janvier 2024), Jean-Baptiste Fressoz raconte une nouvelle histoire de l’énergie. D’après ce chercheur au CNRS, nos sociétés industrielles sont dans une logique d’ « accumulation énergétique. » Il n’y a donc jamais eu de véritable transition, mais une « expansion symbiotique de toutes les énergies et de toutes les matières. »


    D’ailleurs, d’où vient cette notion de transition ? La transition est-elle une alliée de l’écologie ou sert-elle davantage les intérêts du capitalisme industriel ? Si l’innovation perpétue l’exploitation massive des ressources naturelles, comment amorcer une décroissance ? Autant de questions éclairées par Jean-Baptiste Fressoz dans ce nouvel épisode de Radio REcyclerie.


    Enregistrement : le 19 janvier 2024 à la REcyclerie / Entretien et mise en ondes : Simon Beyrand / Sound design : JFF / Illustration : Belen Fernandez – Olelala


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    Prix du livre environnement 2023 : L’Histoire planétaire percutée par l’Histoire humaine ? 🎤 Dipesh Chakrabarty

    Prix du livre environnement 2023 : L’Histoire planétaire percutée par l’Histoire humaine ? 🎤 Dipesh Chakrabarty

    Entretien avec Dipesh Chakrabarty, historien indien, initiateur de la pensée décoloniale. Son dernier ouvrage Après le changement climatique, penser l’histoire (Gallimard, 2023) a été nommé pour le Prix du livre environnement 2023 de la fondation Veolia.


    Le concept d’anthropocène représente une notion clé pour penser le temps de l’Histoire naturelle et le temps de l’Histoire humaine. En effet, ces deux échelles de temps ne forment plus qu’un seul et même mouvement, nous dit Dipesh Chakrabarty. Un mouvement qui nous éloigne de la globalisation et nous rapproche du planétaire : 


    « D’après le consensus général, le siècle dernier a été celui de la globalisation, de l’âge du global. Mais en tant qu’historien, j’ai commencé à dire : « non, on arrive désormais à l’âge du planétaire. » On n’est plus seulement global, car la globalisation a été anthropocentrique : c’est l’histoire des humains, uniquement. Aujourd’hui, c’est l’histoire des humains, et de la planète ! Et la planète implique des processus géologiques et biologiques qui créent le système vital de la planète. On impact ce système, donc on crée du danger pour nous-mêmes. »


    Entretien et mise en ondes : Simon Beyrand / Sound design : JFF / Illustration : Belen Fernandez – Olelala

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    Prix du livre environnement 2023 : La philosophie par temps d’urgence écologique. 🎤 Laurence Hansen-Løve

    Prix du livre environnement 2023 : La philosophie par temps d’urgence écologique. 🎤 Laurence Hansen-Løve

    Entretien avec la professeure de philosophie et essayiste Laurence Hansen-Løve. Son dernier ouvrage, Planète en ébullition, a été nommé pour le Prix du livre environnement 2023 de la fondation Veolia.


    Laurence Hansen-Løve retrace l’histoire des idées écologiques, du philosophe Baruch Spinoza à l’anthropologue Philippe Descola, en passant par son disciple Claude Lévi-Strauss. Ces grandes figures intellectuelles ont fait voler en éclat l’opposition nature / culture, et ont permis l’émergence d’une pensée écologique puissante, à la fois scientifique, poétique et politique.


    « Les philosophes ne sont pas là pour nous dire ce qui est bien ou ce que l’on devrait faire. Les philosophes sont là, comme Socrate, pour nous inviter à nous interroger sur nos différences, et pour poser des questions sur notre rapport aux animaux, sur l’intelligence. » 


    Entretien et mise en ondes : Simon Beyrand / Sound design : JFF / Illustration : Belen Fernandez – Olelala

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    Sortir du consumérisme, cultiver des besoins authentiques. 🎤 Razmig Keucheyan

    Sortir du consumérisme, cultiver des besoins authentiques. 🎤 Razmig Keucheyan

    Entretien avec Razmig Keucheyan, sociologue et professeur à l’Université Paris-Descartes.


    Comment se désaliéner des besoins créés artificiellement par le marché ? Comment cultiver des besoins authentiques et concevoir la liberté au sein d’une société écologique ? À l’occasion de la parution en format poche de son livre Les besoins artificiels (La Découverte, 2019), Razmig Keucheyan esquisse une théorie critique du consumérisme et des besoins artificiels.


    « Une manière de penser la transition écologique, c’est de mettre l’enjeu des besoins au cœur de cette bifurcation. Le productivisme du capitalisme conduit au consumérisme, à grand renfort de publicité, d’obsolescence programmée, de financiarisation de la vie quotidienne, etc. Mais les besoins humains ne sont pas infinis ! D’où l’importance d’une réflexion sur une maitrise collective et démocratique des besoins. »


    Enregistrement : le 18 juillet 2023 à la REcyclerie / Entretien et mise en ondes : Simon Beyrand / Sound design : JFF / Illustration : Belen Fernandez – Olelala

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    Vers une écologie politique « des terres. » 🎤 Marine Tondelier

    Vers une écologie politique « des terres. » 🎤 Marine Tondelier

    Entretien avec Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Ecologie Les Verts.


    Influencée par le philosophe Bruno Latour – qui considérait que la « classe écologique » était désormais majoritaire en France – Marine Tondelier entend bien accompagner l’inarrêtable dynamique de l’écologie en France. Objectif : fédérer les acteurs et actrices du changement – naturalistes, militant·es, intellectuel·les ou artistes –, dans l’optique de maintenir une Terre habitable pour tous et toutes.


    « En 2023, les gens ne sont plus forcément attirés par les partis politiques. Le grand mouvement écologiste que l’on prétend créer ne doit donc pas être un mouvement politique au sens strict. Il faut un endroit beaucoup plus large que ça, où l’on mène la bataille culturelle. »


    Enregistrement : le 24 mai 2023 / Entretien et mise en ondes : Simon Beyrand / Sound design : JFF / Illustration : Belen Fernandez – Olelala

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    Agir face à la 6e extinction de masse. 🎤 Paloma Moritz

    Agir face à la 6e extinction de masse. 🎤 Paloma Moritz

    Entretien avec Paloma Moritz, journaliste et réalisatrice.


    En cette rentrée militante, la responsable du pôle écologie de Blast nous présente Zone Sauvage, une campagne de mobilisation lancée par le mouvement On est prêt. L’objectif : pousser à l’action, à l’aube d’une 6e extinction de masse qui galope à une vitesse inédite.


    Enregistrement : le 9 septembre 2021 à La REcyclerie / Interview et mise en ondes : Simon Beyrand / Sound design : JFF / Illustration : Belen Fernandez – Olelala


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    Être ingénieur-e et décroissant-e, c’est possible ! 🎤 Clémence Vorreux, Damien Amichaud

    Être ingénieur-e et décroissant-e, c’est possible ! 🎤 Clémence Vorreux, Damien Amichaud

    Entretien avec Clémence Vorreux et Damien Amichaud, deux membres de l’association The Shift Project qui tentent de repenser le rôle de l’ingénieur-e dans un monde de contraintes et de limites.


    Entretien enregistré le 10 juin 2021.
    Interview & mise en ondes : Simon Beyrand.
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    Les Lumières à l'âge du vivant. 🎤 Corine Pelluchon

    Les Lumières à l'âge du vivant. 🎤 Corine Pelluchon

    Tête-à-tête avec Corine Pelluchon qui, à travers son dernier ouvrage, propose de renouveler l’esprit des Lumières afin d’inscrire la force émancipatrice de cette philosophie à l’âge du vivant.


    Entretien enregistré le 6 mai 2021.

    Interview & mise en ondes : Simon Beyrand.

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    Illustration : Belen Fernandez – Olelala.


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    Agir local, l’antidote à la servitude volontaire ? 🎤 Noël Mamère, Laure Noualhat

    Agir local, l’antidote à la servitude volontaire ? 🎤 Noël Mamère, Laure Noualhat

    Entretien avec Noël Mamère et Laure Noualhat, deux acteurs de l'écologie liés par une vision de l’action locale et par la pratique du journalisme. L'occasion de poser un regard critique sur l’avènement du capitalisme numérique porté par les Gafam.


    Entretien enregistré le 18 mars 2021.

    Interview & mise en ondes : Simon Beyrand.

    Sound design : JFF.

    Illustration : Belen Fernandez – Olelala.


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    « Droits humains et droits de la nature sont absolument liés » 🎤 William Bourdon

    « Droits humains et droits de la nature sont absolument liés » 🎤 William Bourdon

    Entretien avec William Bourdon, infatigable défenseur des Droits humains. Le 22 janvier dernier, l'avocat dépose plainte contre Jair Bolsnaro à la Court pénale internationale au nom du chef indigène Raoni. Quelques jours plus tard, il défend la franco-vietnamienne Tran To Nga face à 14 industriels, lors de l’ouverture du procès dit de l’agent orange. 


    Entretien enregistré le 2 février 2021. 

    Interview & mise en ondes : Simon Beyrand.

    Sound design :

    JFF. Illustration : Belen Fernandez – Olelala. Production : La REcyclerie. 


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    « La Convention citoyenne pour le climat a été un voyage extraordinaire. » 🎤 Guy Kulitza

    « La Convention citoyenne pour le climat a été un voyage extraordinaire. » 🎤 Guy Kulitza

    Entretien avec Guy Kulitza, citoyen tiré au sort et participant de la Convention citoyenne pour le climat.

    Voyage en démocratie

    « Ça a été un voyage extraordinaire – je fais partie de ces gens qui pensent que le chemin est plus important que le but. […] Ça a été enfin une parole citoyenne prise en compte, en dehors de toute élection. Il faut passer par ce genre d’expérience pour comprendre ce que veut dire démocratie », confie ce limousin qui, aux côtés de 149 autres citoyens, s’est vu embarqué au sein de la Convention citoyenne pour le climat.

    « La notion de démocratie participative est fondamentale pour recréer du lien entre le politique et le citoyen », affirme-t-il. En ce début d’année 2021, Guy Kulitza suit de près le projet de loi Climat et Résilience (plus ou moins) inspiré des propositions de la Convention, et entend bien continuer de faire vivre ces voix citoyennes avec l’association Les 150.

    Criminaliser l’écocide 

    « Sauvegarder les écosystèmes en légiférant sur le crime d'écocide », tel est l’un des objectifs phares de la Convention défendu avec force par Guy Kulitza. « L’écocide, expose-t-il, c’est porter atteinte à l’une des neuf limites planétaires. Le réchauffement climatique est l’une de ces limites, ainsi que l’érosion de la biodiversité et le changement d’usage des sols : trois processus qui ont permis l’émergence de cette pandémie. » Une notion décidément au cœur de l’actualité avec l’ouverture, ce 25 janvier, du procès de Tran To Nga contre le déversement de l’agent orange, un désastre écologique considéré comme le premier écocide de l’histoire. 


    Ressources

    La théorie du donut, Kate Raworth (Plon, 2018).

    Homo natura, Valérie Cabanes (Buchet Chastel, 2017).

    Les limites planétaires, Aurélien Boutaud, Natacha Gondran (La Découverte, 2020).


    L’équipe

    Production, programmation : La REcyclerie.

    Interview, mise en ondes : Simon Beyrand.

    Sound design : JFF.

    Illustration : Belen Fernandez – Olelala.

    « La monnaie n’est qu’un moyen ; le but, ce sont les satisfactions. » 🎤 Jean Haëntjens

    « La monnaie n’est qu’un moyen ; le but, ce sont les satisfactions. » 🎤 Jean Haëntjens

    Entretien enregistré le 16 novembre 2020 avec Jean Haëntjens, économiste et urbaniste, auteur de l’ouvrage Comment l’écologie réinvente la politique (Rue de l’Échiquier, 2020), lauréat 2020 du Prix du Livre Environnement de la Fondation Veolia.

    Comment sortir de la fausse controverse économique qui oppose croissance et décroissance ? Par l’économie des satisfactions, répond Jean Haëntjens. Ce concept, « assez peu exploré sur un plan économique et politique », nous invite — et invite les décideurs — à regarder au-delà des indicateurs classiques, à rechercher des satisfactions plutôt que du pouvoir d’achat « à tout prix. »

    De ce point de vue, « l’expérience du confinement a été très un intéressante », analyse l’auteur. « On s’est rendus compte que l’on avait des satisfactions professionnelles, des satisfactions familiales, et que la consommation n’était qu’un élément du jeu. Quand on s’est retrouvés confinés, on a réduit certaines consommations sans forcément s’en porter plus mal, et on les a reporté sur d’autres sources de satisfactions, comme la liberté de travailler sans avoir une hiérarchie qui vous oppresse. »

    L’extrait choisi par l’auteur

    Proposer la décroissance, c’est se mettre dans le piège de raisonnements économiques produits par des experts ou des modèles mathématiques comptant plusieurs milliers d’équations.

    Pour sortir de cette nasse idéologique, il faut pouvoir s’appuyer sur un autre mode de raisonnement. Penser non pas « contre l’économie », mais « hors de l’économie ». S’obliger, au moins pendant un moment, à raisonner « hors de la boîte ». Lorsque l’on fait ce choix, la notion de satisfaction s’impose assez vite : en effet, la finalité majeure de la plupart des activités humaines n’est pas d’accumuler des euros, des dollars ou des yuans, mais bien de procurer des satisfactions. La monnaie n’est qu’un moyen ; le but, ce sont les satisfactions, marchandes et non-marchandes, matérielles et immatérielles, individuelles et collectives. 


    Ressources

    La convivialité, Ivan Illich (1973).

    Effondrement, Jared Diamond (2004).

    Conférence : Chercher du sens au travail, Céline Julien et Julian Guerin (La REcyclerie, 2020).


    L’équipe

    Production : La REcyclerie

    Programmation : Les Filles sur le Pont.

    Interview & mise en ondes : Simon Beyrand.

    Sound design : JFF.

    Illustration : Belen Fernandez – Olelala.

    « Le zéro déchet peut nous aider à retrouver le sens de la fête. » 🎤 Bénédicte Solle-Bazaille

    « Le zéro déchet peut nous aider à retrouver le sens de la fête. » 🎤 Bénédicte Solle-Bazaille

    Entretien enregistré le 20 novembre 2020 avec Bénédicte Solle-Bazaille, autrice du manuel 40 activités zéro déchet pour bricolos éco-responsables, lauréat jeunesse 2020 du Prix du Livre Environnement de la Fondation Veolia.

    Bénédicte Solle-Bazaille a découvert — et continue de découvrir ! — la démarche zéro déchet avec sa fille. Selon cette globe-trotteuse, le zéro déchet représente « une porte d’entrée vers l’écologie à la fois ludique et gratifiante. »

    Avec trois défis majeurs — créer plutôt qu’acheter, réutiliser plutôt que jeter, vivre mieux avec moins d’objets — Bénédicte Solle-Bazaille nous invite à « nous désencombrer », à « revenir à l’essentiel. » Cette démarche positive est souvent portée par les enfants. À l’approche des fêtes de fin d’années, parviendront-ils à amener les adultes sur le chemin de la sobriété ?

    L’extrait choisi par l’autrice

    Aïe, aïe, aïe, les fêtes sont de sacrés défis quand on essaie de produire moins de déchets. N’oublie pas les premier pas de la règle des 5 R : refuse… gentiment. Rappelle à tes amis et à ta famille tes efforts pour éviter le plastique, les objets à usage unique et les emballages inutiles.

    Pour Noël, fais un tour en forêt : les branches de lierre ou de gui sur la table, les pommes de pin bougeoirs, les portes-couteaux brindilles, ou les confettis de feuilles mortes auront beaucoup d’effet !

    Que ce soit pour Noël, ton anniversaire ou celui d’un ami, pense aux emballages récup’, en papier ou tissu. Et privilégie les cadeaux « d’expérience. » Finalement, les meilleurs cadeaux, ce sont les moments partagés avec ceux qu’on aime.


    Ressources

    Demain, Cyril Dion et Mélanie Laurent (2018).

    Petit manuel de résistance contemporaine, Cyril Dion (Actes Sud, 2018).

    Conférence : Agir face au péril plastique, Laura Chatel, Clémence Bernard-Colombat, Matthieu Combe (La REcyclerie, 2019).

    famillezerodechet.com


    L’équipe

    Production : La REcyclerie

    Programmation : Les Filles sur le Pont.

    Interview & mise en ondes : Simon Beyrand.

    Sound design : JFF.

    Illustration : Belen Fernandez – Olelala.

    « Pour que les sans voix soient enfin entendu-es. » 🎤 Priscillia Ludosky, Marie Toussaint

    « Pour que les sans voix soient enfin entendu-es. » 🎤 Priscillia Ludosky, Marie Toussaint

    Entretien enregistré le 30 septembre 2020 avec Priscillia Ludosky, militante, figure du mouvement des Gilets jaunes, et Marie Toussaint, juriste, cofondatrice de l’association Notre affaire à tous et députée européenne.

    « Nous sommes dans l’adaptation, dans l’improvisation sur cette année 2020, analyse Priscillia Ludosky. […] Alors que l’année dernière, le numérique avait déjà pris une place importante dans la lutte – par l’émergence du mouvement des Gilets jaunes via les réseaux –, aujourd’hui [avec le Covid-19],  les actions se font d’autant plus en ligne. » La crise sanitaire oblige ainsi les militants à se réinventer, à se saisir des outils numériques malgré la domination des GAFAM.

    Pour Marie Toussaint, la « période troublée » que nous traversons révèle l’immobilise et l’inaction politique : « Nous avons réussi à hisser des mots, des thèmes, des combats dans le débat. Pourtant, les choses ne changent pas. La structure de la société – qui creuse les inégalités et détruit la planète – continue à s’activer de plus bel. » 

    Alors plus que jamais, l’heure est à l’action collective. « Rejoignez-nous », insistent Priscillia Ludosky et Marie Toussaint dans leur ouvrage commun Ensemble, nous demandons justice, pour en finir avec les violences environnementales (Massot Éditions, 2020). Un puissant appel en faveur de la convergence des luttes, « pour que les sans voix soient enfin entendu-es. »

     

    L’équipe

    Programmation : Les Filles sur le Pont.

    Interview & mise en ondes : Simon Beyrand.

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    Illustration : Belen Fernandez – Olelala.

    Greenwashing : quand les destructeurs de la planète prétendent la sauver. 🎤 Valérie Martin, Sami Cheikh Moussa

    Greenwashing : quand les destructeurs de la planète prétendent la sauver. 🎤 Valérie Martin, Sami Cheikh Moussa

    Une conférence enregistrée le 19 octobre 2020 à La REcyclerie avec Valérie Martin, cheffe du service mobilisation citoyenne et médias de l’ADEME, et Sami Cheikh Moussa, responsable éditorial du mouvement On est prêt.

    Le greenwashing est un procédé de marketing ou de relations publiques utilisé par une organisation dans le but de se donner une image de responsabilité écologique trompeuse [1]. Mais que se cache-t-il derrière ces grands coups de peintures ? Et si le greenwashing était un simple miroir du capitalisme vert, déconnecté de l’urgence climatique et sociale ?

    Le greenwashing à l’heure du tout numérique

    « La réclame » a envahi notre quotidien. On la trouve dans les magazines (terme dérivé de « magasins » [2]), dans les transports publics, dans la rue, et, plus intimement, sur nos écrans personnels, nos smartphones. Ainsi, le marché de la publicité digitale représente désormais plus de la moitié des investissements publicitaires dans le monde [3]. « La publicité digitale est insidieuse, car elle se met partout, analyse Valérie Martin. Il faut ajouter à cela la place grandissante des influenceurs, et leur rôle parfois mal caractérisé. »

    Mais si le numérique et les réseaux sociaux offrent de multiples terrains de jeux pour les greenwashers, ces plateformes permettent aussi aux consommateurs de dénoncer des pratiques trompeuses, soutient Sami Cheikh Moussa. Aujourd’hui, une campagne de greenwashing peut ainsi « créer un bad buz affectant l’image de marque, comme le craignent un bon nombre de publicitaires et de sociétés. »

    Réguler la publicité, une urgence écologique

    « La publicité façonne nos imaginaires, assure Valérie Martin. Et l’imaginaire véhiculé depuis 40 ans, c’est que le bonheur se trouve dans la consommation. Alors autant vous dire qu’il y a un peu de travail à faire ! » Toutefois, selon elle, nous assistons aujourd’hui « à une remise en cause extrêmement forte du secteur de la publicité », par lui-même. Mais pour résoudre les problèmes, peut-on compter sur les acteurs qui en sont à l’origine ? 

    Rien n’est moins sûr. C’est pourquoi la Convention citoyenne pour le climat a notamment proposé de « réguler la publicité pour réduire les incitations à la surconsommation » et même « d’interdire la publicité des produits les plus émetteurs de gaz à effet de serre, sur tous les supports publicitaires » [4], rappelle Sami Cheikh Moussa.


    Sources

    1 Wikipédia

    2 Du magasin au magazine, Anthony Galluzzo, Le Monde Diplomatique, octobre 2020.

    3 Global Digital Ad Spending 2019, emarketer.com.

    4 propositions.conventioncitoyennepourleclimat.fr


    Ressources

    Rapport Big Corpo, SPIM, juin 2020.

    Publicité : pour une loi Évin sur le climat, Greenpeace France, le Réseau action climat, Résistance à l’agression publicitaire, juin 2020.

    Rapport sur la publicité et la transition écologique, Thierry Libaert et Géraud Guibert, juin 2020.

    Guide de la communication responsable, ADEME, janvier 2020.

    Pour une sobriété numérique, The shift project, octobre 2018.

    Une agriculture sans pesticides est-elle rentable ? 🎤 Christian Huyghe, Sophie Danlos, Sodeh Hamzehlouyan

    Une agriculture sans pesticides est-elle rentable ? 🎤 Christian Huyghe, Sophie Danlos, Sodeh Hamzehlouyan

    Une conférence enregistrée à La REcyclerie le 5 octobre 2020, avec Christian Huyghe, directeur scientifique à l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE), Sophie Danlos, directrice générale de l’association Fermes d’Avenir, et Sodeh Hamzehlouyan, administratrice du réseau des AMAP en Île-de-France.

    En 1962, la biologiste américaine Rachel Carson lance l’alerte avec Printemps silencieux, un livre-enquête à propos de la « guerre » menée « contre la nature » par l’utilisation d’insecticides. Où en sommes-nous une soixantaine d’années plus tard ? Comment changer de cap économique, de contrat social, et favoriser l’expansion de l’agriculture biologique et de l’agroécologie ?

    Les pesticides, une « béquille » devenue systématique

    Dès les premiers échanges, Christian Huyghe pointe la dérive du secteur : « avec l’utilisation systématique des pesticides, nous avons quitté l’idée d’assurer la santé des cultures. Et cela se traduit par l’effondrement des régulations biologiques des milieux. » Sophie Danlos dénonce quant à elle l’orientation de « la formation des agriculteurs vers les pesticides », devenus une « béquille ». Mais bonne nouvelle : « l’agriculture avec pesticides n’est pas rentable ! » Ainsi, nombreux sont les chemins à suivre pour changer notre rapport à la terre. 

    Régénérer les sols, diversifier les cultures et les chaînes alimentaires

    La directrice de Ferme d’Avenir souligne, en premier lieu, l’importance de garantir la fertilité des sols, de favoriser une « agriculture régénérative » également appelée « agriculture de conservation. » L’enjeu final ? « Recréer des sols vivants, naturellement productifs. » Parallèlement, nous avons besoin de diversifier les cultures, mais aussi les chaînes alimentaires, affirme Christian Huyghe. Il nous faut de toute évidence « des chaînes alimentaires courtes, territoriales, tracées, qui créent le lien au bien manger – manger est d’abord un acte culturel. Et puis de chaînes longues, avec peu de différenciations de produits. » 

    Les AMAP, une utopie réaliste

    Comment remettre l’alimentation au cœur de nos existences ? Les Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP) amènent une réponse concrète – économique, écologique et sociale – à cette vaste question. Car « quand on est maraîcher en AMAP, non seulement, on en vit, mais en plus, on en est fiers ! Fiers d’avoir chaque semaine des retours des personnes que l’on nourrit », assure Sodeh Hamzehlouyan. L’amapienne appelle ainsi chaque citoyen à écrire l’histoire de l’agriculture de demain, dès aujourd’hui.


    Ressources

    John Chester, The biggest little farm, documentaire, 2018.

    Pierre Charbonnier, Abondance et liberté: Une histoire environnementale des idées politiques, La Découverte, 2020.

    Josh Tickell et Rebecca Tickell, Kiss the ground : l’agriculture régénératrice, documentaire, 2020. 

    Geoffrey Couanon, Douce France, documentaire, sortie prévue pour février 2021.


    L'équipe

    Programmation : Les Filles sur le Pont.

    Animation du débat, podcast, rédaction : Simon Beyrand.

    Illustration : Belen Fernandez – Olelala.

    Sound design : JFF.

    « Avec la 5G, ils veulent nous faire crever. » 🎤 Dominique Bourg

    « Avec la 5G, ils veulent nous faire crever. » 🎤 Dominique Bourg

    Entretien enregistré le 14 septembre 2020 avec Dominique Bourg, philosophe, professeur honoraire à l’Université de Lausanne et directeur de la revue La pensée écologique.

    Très inquiet de la situation écologique actuelle et future, Dominique Bourg en appelle à la lucidité et à l’action collective (même s’il est bien tard pour agir) : « On aura les plus 2 degrés en 2040 (1). Donc ce que l’on peut encore faire, et seulement en quelques années, c’est se mettre en ordre de marche à l’échelle internationale – ce qui ne simplifie pas la chose. Sinon, on va exploser ces 2 degrés et compromettre l’habitabilité de la Terre. L’enjeu est colossal. »

    Et même si la Covid-19 a « accéléré une forme de prise de conscience », la situation est telle sur le plan écologique « qu’il faut encore en ajouter dans notre détermination à changer. » Dans cet élan, Dominique Bourg nous pousse à agir contre les destructeurs, et particulièrement contre « les pauvres gens aux manettes » qui font le forcing pour la 5G. « Que la chose soit claire, ils veulent nous faire crever », affirme-t-il avec conviction.


    Note

    (1) La température moyenne au sol sur Terre est déjà de 1,1 °C supérieur à ce qu’elle était dans la seconde moitié du 19e siècle et, selon l’Institut Pierre-Simon-Laplace, elle devrait atteindre les + 2 °C dès 2040. 


    Pour aller plus loin

    Lire l’ouvrage collectif Retour sur Terre (PUF, juin 2020), avec 35 propositions pour prendre « un virage politique très serré » et « bâtir une civilisation nouvelle ».

    (Ré)écouter la conférence, La 5G : avancée technologique, recul écologique ? (La REcyclerie, mars 2020).


    L'équipe

    Programmation : Les Filles sur le Pont.

    Interview & mise en ondes : Simon Beyrand.

    Sound design : JFF.

    Illustration : Belen Fernandez – Olelala.

    La nature gardera-t-elle « ses droits » repris lors du confinement ? 🎤 Maxime Zucca, Clément Sénéchal

    La nature gardera-t-elle « ses droits » repris lors du confinement ? 🎤 Maxime Zucca, Clément Sénéchal

    Une conférence enregistrée le 21 septembre 2020 à La REcyclerie, avec Maxime Zucca, ornithologue et co-responsable du pôle écologie de Place Publique, et Clément Sénéchal, porte-parole climat de Greenpeace France.


    Mars 2020. Totalement dépassé par la Covid-19, l’État français se voit contraint de confiner sa population. Les routes se vident ; l’air devient plus sain, silencieux. Pouvons-nous alors considérer que la nature reprend « ses droits », ou ne s’agit-il que d’une brève parenthèse enchantée pour quelques espèces ? Et au-delà d’un arrêt forcé des activités industrielles, comment nos sociétés modernes peuvent-elles mieux cohabiter avec le vivant ?

    « La nature » ou « le vivant » ?

    La nature – qu’il nous faudrait soit protéger, soit exploiter – est un concept aujourd’hui fortement critiqué par certains penseurs de l’écologie. Clément Sénéchal émet également des réserves quant à l’emploi de ce mot sur le plan de l’engagement politique. Le terme de nature, analyse-t-il, « crée un en-dehors absolu à l’être humain », et comporte une « connotation bourgeoise », « une conception décorative, muséale, abstraite. » Valorisons plutôt « le vivant », sans le substituer à « l’humanisme », résume le militant de Greenpeace.

    De la résilience du vivant…

    Selon Maxime Zucca, le vivant a partiellement « repris de l’espace », ainsi qu’une « forme de liberté d’expression » lors de cette parenthèse. Et si nous avons pu constater ce phénomène en ville, avec plus d’herbes folles, certains écosystèmes, comme les plages – « en général entièrement accaparées par les humains » –, ont particulièrement bénéficié du ralentissement de la machine, explique le naturaliste. « Cela illustre le pouvoir de résilience du vivant » mais, surtout, « notre emprise sur les écosystèmes. »

    … à la résilience du capitalisme

    « Le capitalisme est le régime de la séparation, affirme Clément Sénéchal : séparation du travailleur avec le produit de son travail, séparation des individus entre eux, et séparation de l’être humain vis-à-vis de son environnement. » L’urgence est donc de « réparer ce qui nous isole aujourd’hui, de lutter en permanence contre les logiques capitalistes. » Parallèlement, Maxime Zucca rappelle l’importance des expériences collectives, notamment menées dans les Zones A Défendre – ou « Zones Auto Gourvernées (1) » –, afin d’ouvrir « des espaces de possibles, de créativité citoyenne et démocratique. » Et renforcer « le tissu du vivant (2) ».


    Note

    (1) Écouter le podcast, Alain Damasio : « Il n'y a pas de lendemains qui chantent, il n'y a que des aujourd'hui qui bruissent » (Radio REcyclerie, février 2020).

    (2) Lire le philosophe Baptiste Morizot, et son article Nous sommes le vivant qui se défend (Socialter, hors-série « Le réveil des imaginaires », avril-mai 2020).


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    Comment se repenser après le Covid ? 🎤 Michel Wieviorka, Aurélie El Hassak-Marzorati, Serge Hefez

    Comment se repenser après le Covid ? 🎤 Michel Wieviorka, Aurélie El Hassak-Marzorati, Serge Hefez

    Une conférence enregistrée le 7 septembre 2020 à La REcyclerie, avec Michel Wieviorka, sociologue, directeur d’études à l’EHES, Aurélie El Hassak-Marzorati, directrice générale du Centre d’Action Social Protestant, et Serge Hefez, psychiatre et psychanalyste, responsable de l'unité familiale au l'Hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris.

    La pandémie de Covid-19 a bousculé – et bouscule encore ! – nos modes de vie, nos manières d’être ensemble, de faire société. L’occasion de revoir en profondeur notre logiciel de pensée ; de réparer les liens sociaux et de développer un nouveau rapport à la politique, au temps, au vivant ? 

    Rompre avec le présentisme

    Dans son dernier ouvrage, Pour une démocratie de combat (Robert Laffont, 2020), Michel Wieviorka fait état d’une société en manque de repères, dont « la projection vers l’avenir est si incertaine, nous dit-il, que des historiens, parmi les meilleurs comme François Hartog, s’inquiètent de la force du "présentisme", qui ramène tout à l’actualité et à l’instant présent. » Et si l’évènement majeur de la Covid-19 marquait un tournant historique, une rupture anthropologique ? « Cette crise nous a confrontés sinon à l’Histoire, du moins au tragique – la mort. Et nous sommes dans une société qui, depuis Mai 68, voire depuis la guerre d’Algérie, n’était plus confrontée au tragique de l’Histoire. […] Je pense que c’est le début d’une mise en cause du présentisme », conclut le sociologue. 

    Repenser notre rapport au risque

    « Une chose que cette épidémie peut nous amener à repenser, c’est notre posture par rapport au risque, au risque avec la mort » poursuit Serge Hefez. Selon lui, il est nécessaire d’ouvrir un espace, d’apporter de la nuance autour des mesures de santé publique, notamment pour le port du masque. « Négocier le risque, le discuter, le mettre en perspective, faire que tout le monde devienne un agent face à la perception du risque », voilà qui, d’après le psychiatre, nous permettra de mieux vivre avec la Covid-19.

    Réinventer la solidarité

    Cette pandémie, « absolument abominable », qui amène beaucoup de personnes précaires à la pauvreté, a toutefois permis d’ouvrir des voies pour le monde du social. « Dans les centres d’hébergements d’urgence et dans les accueils de jour, de belles choses se sont passées durant cette crise. […] Les personnes accueillies ont trouvé de nouveaux modes de vie, sont devenues de plus en plus autonomes, plus actrices dans la distribution des repas. Il y a eu dissolution des responsabilités, y compris du côté des salariés » témoigne Aurélie El Hassak-Marzorati. Un élan à poursuivre, « pour que l’exclusion ne soit pas la réalité de demain. »


    Ressources

    Serge Hefez, Transitions : réinventer le genre, Calmann-Lévy, 2020.

    Ulrich Beck, La Société du risque : Sur la voie d'une autre modernité, Aubier, 2001.


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    « Le compostage de couches, c’est possible ! » 🎤 Maïwenn Mollet

    « Le compostage de couches, c’est possible ! » 🎤 Maïwenn Mollet

    Maïwenn Mollet est directrice du projet « Les couches fertiles » initié par Les Alchimistes. Cette Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale travaille, depuis 2016, à la valorisation des déchets en ville par le compostage électromécanique. Les Alchimistes collectent les biodéchets de La REcyclerie.

    Du compost de proximité au compost industriel

    Si le compost de proximité – réalisé dans les jardins ou sur les balcons – reste la pratique à privilégier dans la mesure du possible, Les Alchimistes proposent de passer à la vitesse supérieure avec le compostage urbain, local, sur sites micro-industriels. Car aujourd’hui, plus de 90 % des déchets alimentaires en France finissent encore à l’incinération ou l’enfouissement. 

    Vers la couche fertile

    Après une première vie dans le marketing et l’industrie, Maïwenn Mollet consacre désormais son énergie à un projet expérimental de couches fertiles. « La couche est un déchet véritablement problématique : 3,5 milliards de couches sont jetées chaque année en France. Or, 75 % de la matière d’une couche est biodégradable (urines, excréments, cellulose). […] Nous étudions donc le compostage de couche sous toutes ses coutures sur le site de Lil’Ô, avec un petit composteur industriel. Et on le voit déjà : le compostage de couches, c’est possible ! Un seul défaut : on retrouve encore du plastique [issu des couches]… »


    Pour aller plus loin

    Petit manuel de résistance contemporaine, Cyril Dion, 2019, Actes Sud.


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