Logo

    #105 – Thomas Sankara et la France : l’assassinat d’une révolution. Partie 5

    fr-FRDecember 28, 2021
    What was the main topic of the podcast episode?
    Summarise the key points discussed in the episode?
    Were there any notable quotes or insights from the speakers?
    Which popular books were mentioned in this episode?
    Were there any points particularly controversial or thought-provoking discussed in the episode?
    Were any current events or trending topics addressed in the episode?

    About this Episode

    Contexte

    Ce cinquième épisode de la série d’émissions consacrées au processus révolutionnaire au Burkina faso concentre l’analyse autour du concept de révolution.

    Si l’espèce humaine est embourbée dans la domination des Australopithèques, une unique expérience de transformation humaniste radicale d’une société a été expérimentée dans ce pays, plaçant les paysans pauvres au centre de toutes les attentions. Pourtant prisonnier du pire châtiment terrestre (un des pays les plus pauvres de la planète, exploitation économique par la France, corruption/pillage de l’État, crises politiques à répétitions, migration de main-d’oeuvre de la population vers d’autres Etats africains exploiteurs, taux de mortalité tout azimut au rouge, etc) imposé par le capitalisme, le néolibéralisme et quatre siècle de colonisations, ce petit État a connu pourtant une des expériences les plus improbables : celle d’avoir expérimenté une révolution.

    Après avoir démontré, pendant 4 émissions, que tout avait été fait par les élites politiques, les médias et aussi, hélas, pas mal de chercheurs occidentaux, pour invisibiliser cet “évènement”, il devient nécessaire de poser le cadre théorique : celui de la révolution. Avec cette focale, l’auditeur aura les outils nécessaires pour appréhender le sens des émissions ultérieures développant chaque dimension de cet OVNI politique.

    Il est temps de prendre conscience que la révolution impulsée par le capitaine Sankara constitue une expérience unique dans l’histoire de l’humanité. Car, pour la première fois, l’intérêt au désintéressement était présent. Probité, sacrifice, intelligence, lutte en faveur des pauvres. Un modèle. Le monde des “Blancs” saura-t-il le reconnaître ? Saura t-il reconnaître qu’il a écrasé cette promesse ? La France la première…

    À l’oreille

    Recent Episodes from Les mondes rêvés de Georges

    #82 – L’ennemi intérieur (Partie 3)

    #82 – L’ennemi intérieur (Partie 3)

    Contexte :

    Dans ce troisième et dernier volet de présentation du livre L’ennemi intérieur. La généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine, on finira l’exposé par l’analyse des dispositifs totalitaires mis en place en Algérie.

    On finira la présentation de cette invalidation globale de l’assujetti maghrébin par l’interrogation actuelle. Que reste t-il de cette frappe inhumaine dans le traitement des immigrés aujourd’hui ?

    À l’oreille :

    • Simple Minds – Hunter and the hunted
    • Simple Minds – Mandela Day
    • Gary Jules – Mad World

    #131 – La valeur du service public – Partie 1

    #131 – La valeur du service public – Partie 1
    Julie Gervais, Claire Lemercier, Willy Pelletier

    Il était une fois une lumière sociologique qui irradia le monde. Pas Weber, pas Marx pas Goffman ou pas Elias.

    Une œuvre collective sublime réunissant des militants, des chercheurs, des dessinateurs, tout un monde de traqueurs. Des Traqueurs ? Mais qu’est-ce que c’est ? C’est une nouvelle espèce de penseurs, acharnés, précis et pétris d’ironie. Ils ont inventé un langage, accessible au plus grand nombre, sans rien renoncer de la précision scientifique.

    Sur la forme, c’est une bombe.

    Ces gens-là vous troquent le néolibéralisme comme jamais, en illustrant le livre des mille facettes de la démolition actuelle entreprise par les élites politiques et les capitalistes : la “caste managériale public-privé”.

    C’est sur le fond, une synthèse qui résonne comme un procès.

    Hôpital, cantines pour les enfants, forêts, sauvetage et pompiers, écoles et Universités, autoroutes et toutes les routes, maternités, tout est passé au peigne fin. Ils ont leurs mots pour le dire ce “massacre”, disséqué avec leurs lamelles de biologistes devant un patient qui meurt : les services publics. Lisez les portraits incroyables, documentés, des “killers”, c’est à dire aussi des petites mains, des intermédiaires. La valeur du service public est la bible séculière attendant son Armageddon.

    #62 – Et maintenant les cimes

    #62 – Et maintenant les cimes

    Contexte :

    Les mondes rêvés de Georges présente le travail effectué par Anaïs Cadhillon avec deux femmes SDF. La jeune chercheuse leur a confié deux caméras pour qu’elles se filment dans leur parcours de relogement.

    Cet enregistrement d’un séminaire de troisième cycle parle d’un docu, de leur docu, puisque ces femmes se sont filmées et l’ont coproduit avec Anaïs, doctorante en anthropologie à Bordeaux.

    Il s’agit d’une expérience exceptionnelle, restituée par ces deux femmes présentes lors de la projection suivie d’un débat. C’est ce débat que nous vous proposons, après avec une brève présentation sociologique. La liberté de ton, y compris à l’égard de la chercheuse, montre ici toute la richesse d’un vrai échange humain quand les scientifiques le veulent vraiment.

    Une politique de la recherche se dessine ici.
    Elle devrait s’imposer à tous les professeurs académiques afin que l’innovation vraiment humaniste entre dans le temple du concept et de la raison, non dans la tour d’ivoire qui prétend rendre raison sans la partager.

    À l’oreille :

    • U2 – One Tree Hill

    #121 – La diagonale de la rage

    #121 – La diagonale de la rage

    Contexte

    Michel Kokoreff est un sociologue qui travaille certes sur les banlieues populaires mais surtout avec les jeunes et les militants.

    Loin du socioflic que l’extrême gauche déteste non sans raisons, il a arpenté les manifestations depuis les années 1970, suivant les groupes, notamment les groupes de jeunes maghrébins et leurs parents victimes des crimes racistes qui n’ont jamais cessé depuis la guerre d’Algérie.

    La diagonale de la rage. Une histoire de la contestation sociale en France des années 70 à nos jours, paru aux Éditions Divergences (2022), est un ouvrage d’histoire sociologique mais aussi le résultat d’un travail de terrain au plus près des luttes.

    Beaucoup de choses inédites sont à découvrir, notamment les grandes phases de changements dans les mouvements de luttes qui débordent les mouvements sociaux traditionnels, notamment l’importance du groupe de Tarnac, mais aussi l’histoire invisible des mobilisations politiques de nombreux militants issus des quartiers, que les médias officiels comme les partis politiques ont systématiquement rendu invisibles.

    Une sociologie en creux des violences symboliques incroyables alors que le harcèlement pour l’intégration ne cesse pas. Un paradoxe qui n’est une double peine que parce que l’État et ses élites n’ont cessé d’écraser la question sociale sous toutes ses formes, les gilets jaunes devenant le symbole de ce libéralisme autoritaire qui réprime tout azimut. Au fond, cet ouvrage rend profondément humains des acteurs barbarisés, criminalisés, délinquantisés qui, loin de l’image de black blocs “casseurs”, ont tout fait pour interpeller le pouvoir, appeler à être écouté, demander à participer, solliciter la justice.

    Un envers du décor qui montre les véritables responsables du chaos néolibéral incapables de pratiquer le débat démocratique et d’appliquer les règles élémentaires de l’État de droit.

    À l’oreille

    #19 – Madelaine, un destin de paria et de Romano (Partie 2)

    #19 – Madelaine, un destin de paria et de Romano (Partie 2)

    Contexte :

    Madeleine est une « voyageuse », « une Romano », selon ses termes, née en 1917 dans une petite commune de Normandie.

    Elle est issue du lien amoureux entre la fille d’un charron forgeron, par ailleurs maire de la commune, et d’un jeune homme de culture Rom, dont la famille se déplaçait et vivait dans des « caravanes à chevaux ». Dans le village elle est « la bâtarde », sa mère lui en veut d’exister, la frappe.

    À 13 ans elle part seule à Paris par le train, se fait embaucher comme nurse dans une famille bourgeoise. À 16 ans elle est enceinte, mais c’est la guerre et l’Occupation, l’homme qu’elle aime est tué. Elle-même est incarcérée 6 mois à Compiègne par les Allemands, pour fait de Résistance. Une fois libérée, elle rejoint Saint-Nazaire, dont elle fera son point de gravitation. Au hasard d’une vente de costume et d’une danse, elle rencontre un jeune Manouche. Elle devient sa femme, est intégrée dans le groupe familial, et part sur le voyage, avec la chine pour principale activité, entre commerce et troc, la récupération de ferraille, les services de cannage et d’affûtage.

    Je fais sa connaissance en 1987, dans le cadre d’un enquête sur « les gens du voyage » commanditée par les associations de l’Ouest en lien avec ces populations. Entre Madeleine et moi s’établira une relation d’estime et de confiance, elle aimerait que je fasse un livre sur sa vie, je l’enregistrerai à plusieurs reprises. Madeleine est une femme intrépide, qui s’est construite contre l’animosité de sa mère et contre les épreuves de la guerre, elle est aussi un témoin éloquent du monde voyageur, à la fois claire, précise, et ironique. Elle meurt en 2004, elle a 87 ans.

    Daniel Bizeul est sociologue. Au cours des années 1980 il a fréquenté « les gens du voyage » dans l’Ouest de la France. À la fin des années 1990, il a enquêté au sein du Front national en région parisienne. En 2018, il a publié Martial, la rage de l’humilié, aux Éditions Agone, selon le prénom d’un jeune homme à l’existence disloquée dont il a partagé la vie (trois émissions lui ont été consacrées sur Cause commune).

    Seconde volet : les duretés et les combats d’une existence de nomade

    Cette émission est consacrée à la deuxième partie de la vie de Madeleine, à partir du début des années 50. Désormais, elle est une voyageuse à part entière. Elle chine (va de porte en porte), coud des napperons, brasse la ferraille, fait le rempaillage. Désormais, également, elle fait l’expérience du rejet et des discriminations subies par « ceux de sa race », selon ses mots, qui sont traités comme des parias et des délinquants, soumis au carnet anthropométrique jusqu’en 1969, puis au carnet ou au livret de circulation jusqu’en 2017, avec visas réguliers, contrôles des gendarmes, amendes pour stationnement interdit.

    Madeleine et sa famille toutefois font figure de « petites couches moyennes » au sein du monde voyageur, n’étant ni du côté des « riflards » ni du côté des « cas sociaux ».

    Référence :

    Daniel Bizeul, Nomades en France, Paris, L’Harmattan, 1993

    Musiques :

    Line RenaudLe trèfle à quatre feuilles
    Charles TrénetDouce France
    Jehan JonasMentalité française

    Un dossier : “Sans-abri : expériences et politiques”

    Un dossier : “Sans-abri : expériences et politiques”
    Une première du genre : Patrick Bruneteaux invite Isabelle Carrère, et ensemble il et elle partagent leurs pensées en questionnant les deux invités, avec leur prisme singulier !

    Dans la Revue Française des Affaires Sociales (RFAS), Mauricio ARANDA, Julien LÉVY et Gwen LE GOFF ont coordonné un ouvrage constitué de textes et réflexions — majoritairement sociologiques — à propos de la notion de sans-abrisme, pour faire comme un état des recherches à date, dans des optiques de partage d’expériences situées décrites par des personnes concernées, soit dans le cadre associatif, soit dans des travaux de terrains lors de recherches universitaires, etc. Plus d’une vingtaine d’écrits (8 articles, 4 entretiens, des notes de lectures, …), dans le cadre de l’appel à contributions, sont abordés ici par Mauricio Aranda et Julien Lévy, présents à cette émission — tous deux politistes et chercheurs ayant travaillé leur thèses respectivement en 2019 et 2021.

    Où il sera question des catégorisations des personnes, des normes induites par les notions décrites, des politiques publiques et des choix qu’elles supposent, du rôle des chercheurs et chercheuses dans l’évolution des dispositifs et statistiques en sciences sociales,  de la future Enquête 2025 (la précédente avait eu lieu en 2012),  …

    Où l’on débattra des concepts : “sans abri” vs “sans domicile” vs “sans logement” vs “mal logé.e”, mais aussi de l’accommodement des personnes aux injonctions de stabilité ou de trajectoires, … , des situations subies versus choisies,  et de comment la précarisation entraine de facto des impossibilités d’habiter plus et mieux.

    À L’OREILLE EN PAUSE MUSICALE

    • salutations révolutionnaires
    • OSCAR LES VACANCES – ‘Tourner en rond’

    POUR ALLER PLUS LOIN

    • le numéro 1 janvier 2023 – RFAS – Sans-abri : expériences et politiques, éd. La documentation française
    • le rapport de la fondation de l’abbé Pierre sur le mal-logement
    • Radio Cause Commune, Les mondes rêvés de Georges, N°13, Marie Loison, une recherche sur le voisinage des SDF, 31/01/2019

    #130 – Les mondes rêvés de Georges

    #130 – Les mondes rêvés de Georges
    Un village sans prétention

    Contexte

    Thibaut Besozzi est sociologue. Il a mené une recherche ethnographique pendant plusieurs mois auprès de SDF. Mais dans cette émission, ce qui va intéresser les auditeurs, c’est qu’il est aussi un politique.

    Il nous expose un projet, mieux qu’un projet, une expérimentation alternative. Il s’agit d’un village de SDF où les droits privés de l’humain sont enfin respectés.

    Bien sûr, l’État et les collectivités territoriales qui financent l’initiative, attendent des résultats. D’où la présence, pas loin, de travailleurs sociaux. Mais ces derniers ne sont pas ici des matons. Ils ne viennent pas rappeler immédiatement le règlement intérieur.

    Écoutons dans le détail cette alternative entre la rue ou le foyer d’urgence.

    Car il est possible aussi, dans notre République, de faire autre chose, de faire mieux que l’horreur des CHU. Thibaut est de la partie.

    #129 – Pour une sociologie de la collaboration

    #129 – Pour une sociologie de la collaboration

    Contexte

    Dans cette première émission consacrée à la sociologie de l’aliénation des classes dominées, il s’agit de penser une dimension de “l’attachement” des dominés aux dominants qui est quasiment toujours passée sous silence.

    Loin des poncifs sur la chosification ou la réification, on se penchera sur “les chiens de garde” de Paul Nizan, “Peau noire masque blanc” de Frantz Fanon, les “collaborateurs” (pas besoin de faire un dessin), les “zones grises” de Primo Lévi, les “jaunes” briseurs de grèves, etc. Le terrain est miné, le tabou la règle, le déni la façade de la bonne conscience.

    Alors allons y, et commençons par entrer dans le monde colonial, le plus pervers qui soit, celui qui mouille l’esclave. Le planteur, le béké, l’esclavagiste, bref le monstre social, a créé l’affranchi, le domestique, le Libre de couleur, le sang-mêlé, le mulâtre.

    A savoir, le dominé moins noir retourné en dominant intermédiaire au service du dominant blanc. Bienvenue dans la sociologie du tiers, de la tripartition. Aliénation rime avec tripartition. En ce cas, le dominé voit une partie de lui-même devenir un autre, et cet autre, le Kapo, devient l’enfer du dominé, son double renversé, désormais tiers et totalement autre. L’aliéné prend son envol et n’est plus le dominé aliéné.

    Il devient le collaborateur actif, le mulâtre propriétaire d’esclaves. De 1848 à nos jours, la société néocoloniale est encore prise dans cette structuration socio-raciale, mais de manière plus subtile. On le verra au travers des propres tabou de Frantz Fanon et des impensés de Peau noire masque blanc. Même le grand penseur, le grand révolutionnaire nous invite, avec sa propre grille, à fouiller les interstices du discours.

    Cette première émission pose le décor.

    #128 – Étouffement. Les visages actuels du harcèlement idéologique.

    #128 – Étouffement. Les visages actuels du harcèlement idéologique.

    Contexte

    Étouffement est une actualisation des chiens de garde de Paul Nizan, ou des appareils idéologiques d’État d’Althusser ou des violences symboliques de Bourdieu.

    L’émission se divise en deux parties. La première pose le cadre de tous les principaux intellectuels organiques du monde actuel. La seconde détaille 10 grandes manières avec lesquelles ces idéologues du sens commun dominant étouffent les dominés, les cultures populaires.

    L’originalité de cette émission est de proposer des respirations musicales fréquentes dans la dernière partie de l’émission, quand vous serez en suffocation.

    À l’oreille

    Logo

    © 2024 Podcastworld. All rights reserved

    Stay up to date

    For any inquiries, please email us at hello@podcastworld.io