Alimentation : comment résister à l’intox ?

Le grand public s’implique de plus en plus dans les débats concernant l’alimentation : production, distribution, commercialisation… Bien qu’il y ait consensus sur le fait que l’alimentation soit un enjeu majeur, les responsables politiques doivent désormais répondre des lois qu’ils font voter concernant la réglementation des industries, les programmes d’aide alimentaire, la garantie de la sécurité de l’approvisionnement alimentaire, ou l’étiquetage des aliments. Comment sont prises ces décisions publiques et à quel niveau sont-elles prises ? Qui innove et expérimente d’autres systèmes alimentaires ?

Pour en parler, nous recevrons Dominique Bertinotti, historienne et femme politique, et Ève Fouilleux, directrice de recherche au CNRS en science politique.

Plus de 3,5 millions de personnes en France se trouvent en situation d’insécurité alimentaire, c’est-à-dire dans l’incapacité d’avoir accès à une quantité suffisante de nourriture saine et équilibrée. Besoin vital, l’alimentation est aussi créatrice de lien social tout aussi essentiel à la survie des plus précaires. Loin des préoccupations sur la qualité de l’alimentation ou les meilleures façons de s’informer sur la qualité nutritionnelle des aliments, nos invitées témoigneront de leurs expériences auprès de celles et ceux pour manger n’est plus une évidence mais un combat.

Dans le cadre du Mois des égalités à Université Paris Cité, les Grands Débats s’interroge sur ce que manger signifie pour les plus précaires, mais aussi sur l’alimentation comme marqueur d’inégalités économiques et sociales.
Avec Claudia Girola, maîtresse de conférences et chercheure en anthropologie à Université Paris Cité, et Taïna Forbin, co-directrice de l’accompagnement – Association Cop1 – solidarités étudiantes.

Université Paris Cité s’intéressent aux échanges culturels dans le domaine de l’alimentation. Pour en parler, Pierre Sanner, directeur de la Mission française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires (MFPCA), et Chantal Ndami, historienne de l’Afrique contemporaine.

Il n’y a pas plus culturel que l’alimentation. La diversité des pratiques de production et de consommation est un patrimoine essentiel de l’humanité. Alors que la mondialisation tend à uniformiser nos modes de consommation, l’alimentation peut-elle encore être considérée comme un marqueur culturel, un argument touristique, ou même un outil diplomatique ?

Les Grands Débats d’Université Paris Cité s’interrogent sur les fake news et autres idées reçues sur l’alimentation et la nutrition avec Boris Hansel, professeur de médecine à Université Paris Cité spécialiste d’endocrinologie et de nutrition et Serge Hercberg, professeur émérite de nutrition et épidémiologie à l’université Sorbonne Paris Nord et créateur du Nutri-Score.

les Grands Débats d’Université Paris Cité s’intéressent dans cet épisode  aux liens entre alimentation et santé. Pour en parler, Mathilde Touvier, directrice de l’équipe de recherche en Epidémiologie Nutritionnelle à l’INSERM, et Robert Barouki, professeur de biochimie à Université Paris Cité.

Recommandations officielles, applications, magazines santé, émissions télé… Les informations sur la nutrition n’ont jamais été aussi nombreuses et accessibles. Effet secondaire de cette prolifération, une perte de repère pour le citoyen-consommateur qui doit faire face à une désinformation croissante entretenue à grand renfort de campagnes publicitaires et de pseudo-experts. Plus inquiétant encore, les scandales alimentaires et sanitaires récents entretiennent la défiance et la confusion envers l’industrie, les producteurs et la grande distribution.

Comment démêler le vrai du faux ? Comment mieux éclairer notre choix d’alimentation pour préserver notre santé ? Peut-on allier plaisir et santé dans nos assiettes ?

Un podcast labellisé Science avec et pour la société (SAPS)

Pour Manon Fleury, être cheffe cuisinière c’est avant tout prendre part à un écosystème où la valeur d’un produit est celle du travail fourni pour qu’il arrive jusqu’à sa cuisine et qu’elle s’attache à le sublimer. Passée par les cuisines d’Alexandre Couillon, de Pascal Barbot ou encore celles du restaurant new-yorkais « de la ferme à la table » de Dan Barber, les choix de Manon Fleury reflètent son engagement pour des pratiques vertueuses tout autant que son ambition de l’excellence.
En 2018, alors qu’elle n’a que 27 ans, elle prend les rênes du Mermoz et ravit les critiques avec sa cuisine de convictions : responsable, saisonnière et d’inspiration végétale.
Aujourd’hui, après une résidence en 2021 au Elsa à Monte-Carlo, le premier restaurant étoilé certifié bio et pêche sauvage de l’hexagone, et une résidence en 2022 à la table gastronomique du Perchoir Ménilmontant à Paris, Manon Fleury travaille à l’ouverture de son propre restaurant à Paris, en étroite collaboration avec les producteurs avec lesquels elle entretient une relation privilégiée. Elle intervient régulièrement dans l’émission On va déguster animée par François-Régis Gaudry sur France Inter. Elle a publié en septembre 2022 son premier livre, Céréales – Les recettes d’une cheffe engagée, aux éditions Flammarion qui a reçu le Prix Livres & Savoirs de l’Académie nationale de cuisine.

Patrick Rambourg est historien des pratiques culinaires et alimentaires, chercheur associé au laboratoire ICT (Identités, Cultures, Territoires) de l’Université Paris Cité, enseignant et auteur. Il participe au conseil d’experts pour l’inscription, par l’Unesco, du « repas gastronomique des Français » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, en 2010. Il est également conseiller culinaire historique, notamment pour des expositions, participe à des colloques, à des tables rondes, à des conférences, et est régulièrement sollicité par les médias. Il tient depuis 2016 une rubrique de gastronomie historique dans la revue Historia et participe de temps à autre à la revue L’Histoire. Parmi ses nombreux écrits (livres et articles), son Histoire de la cuisine et de la gastronomie françaises (Perrin) est un ouvrage de référence et traduit. Il a aussi publié À table… le menu ! (Honoré Champion), une histoire du menu, puis L’Art et la table (Citadelles & Mazenod), qui reçoit le prix Jean Trémolières.

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Pour ouvrir cette deuxième saison des Grands Débats consacrée à l’alimentation, nous vous invitons à un premier échange sur le thème de l’agriculture avec Petros Chatzimpiros, maître de conférences à Université Paris Cité et chercheur au Laboratoire Interdisciplinaires des énergies de demain et Thomas Borrell, chargé de mission scientifique et des liens avec le monde académique à l’Atelier Paysan, sous la houlette de Guillaume Monnain, animateur scientifique.

Depuis plus d’une trentaine d’années, l’agriculture intensive connaît une crise profonde. De plus en plus d’exploitants s’éloignent du système productiviste pour se rapprocher de méthodes plus respectueuses de l’environnement. L’agriculture durable n’est pourtant pas seulement un enjeu écologique. Les crises sanitaires et sociales, la disparition des exploitations agricoles et les campagnes vidées par l’agro-industrie posent la question de notre rapport à la nature.

L’injonction de produire davantage se heurte à l’appauvrissement des ressources naturelles et pose un véritable défi scientifique pour assurer la sécurité alimentaire future.Toutefois, le respect des cycles de la nature nous permettra-t-il de nourrir 8 milliards d’êtres humains ? Les exploitations peuvent-elles à la fois être rentables et préserver la nature ? L’agriculture durable n’est-elle qu’une agriculture du passé ou bien le futur de notre alimentation ?

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Une « Masterclasse Histoire » consacrée à l’historienne française Michelle Perrot pionnière dans les études de genre en France et professeure emeritus d’histoire contemporaine à Université Paris Cité. Une rencontre animée par Emmanuel Laurentin (France Culture). Avec Alexandre Rios-Bordes, d’Université Paris Cité, Anaïs Albert, d’Université Paris Cité et Heike Wieters, d’Humboldt-Universität zu Berlin

Cette Master Classe Histoire est co-organisée par l’alliance européenne Circle U. et le laboratoire Identités Cultures et Territoires – Les Europes dans le Monde (ICT) d’Université Paris Cité. En partenariat avec le Musée Carnavalet.

En 2021, trois milliardaires, le britannique Richard Branson et les américains Jeff Bezos et Elon Musk, relancent la course au tourisme spatial, en embarquant des touristes fortunés, sans formation d’astronaute, en orbite terrestre basse. 20 ans plus tôt, l’homme d’affaire californien Dennis Tito avait ouvert la voie avec un séjour dans la Station Spatiale Internationale, devenant ainsi le premier « touriste spatial ». 

Pourtant, l’histoire du tourisme spatial remonte bien plus loin que ces récentes tentatives, s’inscrivant dans une histoire plus riche, plus longue, celle de la conquête spatiale. Toutefois, cette volonté de démocratiser cette nouvelle forme de tourisme nous interroge sur l’utilité, voire la futilité, de ce nouveau secteur.

Le tourisme spatial est-il juste un caprice de quelques clients fortunés ? Ou comme d’autres développements, peut-il contribuer à financer l’innovation technologique, et faire avancer la recherche scientifique ?

Avec :

Florence Porcel, experte en vulgarisation scientifique, spécialisée dans le spatial et les sciences de l’univers.

Sylvain Chaty, astrophysicien, professeur à Université Paris Cité.

Un échange animé par le journaliste Paul de Brem.

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Avec l’épidémie de Covid-19, la parole scientifique semble occuper une nouvelle place : création d’un conseil scientifique pour orienter les politiques publiques, intérêt inédit de la population et des médias pour l’épidémiologie, présence de nombreux chercheurs sur les plateaux télé, à la radio, dans les journaux, sur les réseaux sociaux…

Mais dans un contexte de crise et d’urgence, comment articuler le temps des médias avec celui de la science ? Les médias seraient-ils responsables d’une dilution des frontières entre faits et opinions ? L’intégrité scientifique a-t-elle été mise à mal par la pandémie ? La prolifération d’informations, notamment scientifiques, aurait-elle fini par créer une infodémie ?

Avec :

Claude Forest, directeur de recherche honoraire à l’Inserm, Université Paris Cité.

Nicolas Martin, journaliste producteur et animateur de La Méthode scientifique sur France Culture.

Un échange animé par le journaliste Paul de Brem.

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