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    Laurent Pelly, metteur en scène : « Eugène Onéguine est une réflexion sur le désir et sur la frustration »

    frJanuary 24, 2023
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    Metteur en scène du rire et de l’oubli, Laurent Pelly s’est illustré par son travail autour de l’opéra français. Si ses Offenbach avec Marc Minkowski sont désormais absolument cultes, ses Massenet ont également marqué le public de La Monnaie, ainsi qu’un Coq d’or en tourbillon de couleurs et un inénarrable Don Pasquale.

    Recent Episodes from La Conversation

    Silvia Costa, plasticienne des fantômes

    Silvia Costa, plasticienne des fantômes
    Jeune créatrice longtemps l'une des principales collaboratrices de Romeo Castellucci, Silvia Costa semble avoir pris son envol. En atteste, l'essor assez hallucinant qu'a pris sa carrière sur certaines des principales scènes européennes, avec la Comédie Française (où elle met en scène des textes d'Annie Ernaux et prépare un nouveau Macbeth), l'Opéra Comique ou la Staatsoper de Berlin. "Je veux que mon travail soit proche de l'inconnu et de l'incertain de la poésie." C'est qu'elle s'est nourrie et qu'elle a alimenté la réflexion de Romeo Castellucci. Leur dernier projet commun fut Le Requiem de Mozart, à La Monnaie, elle est revenue voir son Ring comme simple spectatrice. C'est à La Monnaie que nous la rencontrons une première fois, préparant en amont une production de Julie de Philippe Boesmans avec le compositeur. La créateur eut lieu quelques semaines avec sa mort. Ses équipes l'avaient un peu annoncée comme une pythie, c'est une jeune femme détendue, franche, l'œil pétillant que nous rencontrons, s'exprimant avec aisance et sans la moindre cuistrerie sur une infinité de sujets "La poésie est une épiphanie. Les mots permettent des voyages, ils favorisent de surgissement d'émotions inattendues." C'est parfois en rêvant qu'elle travaille, "un rêve récurrent dans lequel ses yeux, mi-clos, ne parvenaient pas réellement à capter le monde". Capter le monde, n'est ce pas quelque part l'un des éléments constitutifs du théâtre ? Une conversation qui s'articule autour des moments clé de la journée. L'aube – son rapport de découverte aux objets : "je souhaite le conserver au plus pros de mon rapport à l'art. Pour ne jamais perdre cet émerveillement." Rester, à l'aube, dans un état de demi conscience, permet parfois de mieux se projeter dans la journée. Refuser, aussi, que la vie accorde une forme de suprématie au travail" La sincérité de la nuit est très importante et ce crépuscule représente une porte vers une réalité de nos êtres. A mesure que s'égrainent les heures de la journée, nous découvrons graduellement l'univers de cette artiste polymorphe et polymorphéïque.

    Romeo Castellucci : "Regarder le mal et regarder Méduse dans les yeux"

    Romeo Castellucci : "Regarder le mal et regarder Méduse dans les yeux"
    Romeo Castellucci est probablement l’un des metteurs-en-scène d’opéra les plus intéressants de sa génération ; il figure certainement parmi les plus sollicités, avec des créations dans la cour d’honneur du Festival d’Avignon, à l’Opéra de Paris, à la Staatsoper de Berlin, au Festival de Salzbourg et surtout, à La Monnaie, qu’il considère comme son théâtre en résidence et où il a monté, entre autres, Parsifal, Orphée et Eurydice, Jeanne d’Arc au Bûcher, le Requiem de Mozart et La Flûte enchantée, captée jadis pour les caméras de la RTBF. Voilà pour le CV de notre invité. Signalera-t-on que ses mises-en-scènes provoquent des réactions contrastées, de l’adhésion délirante à la manifestation visant à interdire l’accès du public au théâtre comme ce fut le cas en 2012, à Paris, lorsque l’une de ses créations fut prise pour cible par un groupuscule spirituel censément offensé. On le signale au passage, comme ça, parce que c’est la réalité de nombreux artistes qui entendent trouver le sens d’œuvres parfois plus complexes que la réalité prosaïque de leurs livrets, mais surtout parce que c’est ce que le Théâtre attend d’eux : qu’ils prennent le risque de réinventer ce qu’on croyait déjà parfait. Cela les rend-il infaillibles, non, bien sûr, mais on attend leurs spectacles avec une sorte d’excitation. C’est le cas de ce Ring de Wagner, qu’il monte à La Monnaie sur deux saisons et dont le point de départ aura lieu ce 24 octobre avec la première de l’Or du Rhin ; le Rhin – le fleuve, donc – qui apparaitra sur scène en une colonne d’eau condensée.

    José van Dam, itinéraire d'un grand timide

    José van Dam, itinéraire d'un grand timide
    Il n'y a pas mille manières de le présenter : José van Dam, c'est le boss. Arrivé au chant par l'intermédiaire d'un professeur opiniâtre (le ténor Frédéric Anspach), le jeune bruxellois a été obligé de s'expatrier à Genève, à Paris et à Berlin avant d'être acclamé de juste droit par le public belge dans les années 80. Ces années 80 qui sont emblématiques vu que sortent deux films, le Don Giovanni de Joseph Losey (dans lequel il incarne Leporello) et Le Maître de Musique de Gérard Corbiau (dans lequel il incarne le rôle principal, celui d'un professeur de chant ombrageux et crépusculaire, qui formate les ténors en leur plongeant la tête dans un lac – méthode dont van Dam se distancie). Et, bien sûr, en 1988 la création du premier Concours Reine Elisabeth de chant dont il intègrera le juré aux côtés, notamment, d'Elisabeth Schwarzkopf. « C'est le seul concours que j'ai accepté d'intégrer, car pour moi on ne juge pas les autres artistes, on les soutient. Ici, c'est une question de loyauté vis-à-vis de Jean-Pierre de Launoit et de Gérard Mortier, qui m'ont fait promettre de soutenir le concours. » C'est sur ce parcours vertigineux que revient José van Dam, par un après-midi de mai, en public, depuis les studios de Musiq3. l'interview commence par l'exposition d'un paradoxe : José van Dam est timide. Lui qui a passé sa vie sur scènes, devant des milliers de personnes, fond comme une praline au soleil quand il est face à des inconnus.
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