Le Quart d'heure Américain - HS 08 - Vivarium

Princesse Mononoké, une fable écologique de Hayao Miyazaki. Zu, Les guerriers de la montagne magique, un wu xia pian fantastique réalisé par Tsui Hark. Martin Scorsese retrouve ses acteurs fétiches Robert de Niro et Leonardo DiCaprio dans Killers of the Flower Moon. David Fincher met en scène le thriller The Killer adapté d'une bande dessinée.

Certaines œuvres, par la force de leur sujet et la qualité de leur interprétation, font l’unanimité. En effet, il n’est pas nécessaire d’être cinéphile, ni d’avoir une compréhension de la mise en scène, pour apprécier la puissance d’évocation de 12 HOMMES EN COLERE. Le film de Sidney Lumet, et sa thématique au caractère intemporel, donne au spectateur, ce que certains cinéastes tentent vainement d’approcher (Coucou Nolan et Villeneuve), de la réflexion. Le film précédent de Just Philippot, LA NUEE, avait reçu un accueil critique en demi-teinte. Alors que la presse généraliste saluait l’alchimie entre le drame et le fantastique, la presse spécialisée vitupérait contre une hybridation douteuse et un manque d’audace. Avec son nouveau film, ACIDE, le cinéaste aura soutenu cette gageure du mélange des genres, et aura surtout réussi ce pari fou d’harmoniser la critique à ses dépens. L’équipe est composée de Thomas, Eléonore, Julien, Mike votre animateur dévoué et de Mathieu le rédacteur en chef.

David Fincher est un cinéaste obsessionnel, perfectionniste et fasciné

par le mal. John Doe, Zodiac et autres énergumènes atrabilaires qui

composent le bestiaire de la série Mindhunter, sont dotés de ces

mêmes attributs. Par syllogisme l’on pourrait s’interroger sur la

condition psychologique du réalisateur. Un sujet que nous nous

refusons d’aborder par désintérêt mais aussi par incompétence. Nous

nous emploierons uniquement à disséquer l’œuvre de la maturité, de

la transition, de la reconnaissance critique, peu importe les

qualificatifs, son chef-d’œuvre ZODIAC.

Michel Gondry est un cinéaste obsessionnel, perfectionniste et

fasciné par…le bricolage. Pierre Niney interprète sans modération

son double fictionnel. Notre émission aime beaucoup Pierre et

Michel. Je me permets cette familiarité, accordée exclusivement aux

artistes qui nous sont chers, mais pas nécessairement onéreux ou

chanteuse, afin de créer une bulle d’indulgence et de réflexion. Et

ensemble posons-nous cette simple question, pourquoi LE LIVRE DES

SOLUTIONS ?

16 ème édition du FEFFS. L’acronyme siffle toujours aussi difficilement,

mais le festival reste un évènement incontournable pour tous les

amateurs de cinéma fantastique. On y était et on vous propose un

compte rendu non exhaustif.

L’équipe est composée de Julien, Eléonore, Thomas, Mike votre

animateur dévoué et de Mathieu le rédacteur en chef.

La nuit américaine vous fait plonger dans l'univers intense et captivant du cinéma coréen avec le film "The Chaser" du réalisateur Na Hong-Jin, avec la sortie de ce nouvel épisode.

Ce thriller coréen acclamé par la critique vous tiendra en haleine de la première à la dernière minute. Dans la deuxième partie de cet épisode, la nuit américaine fera un focus sur la dernière palme d'or "anatomie d'une chute" et nous serons  aux cotés de "Reality" cette lanceuse d'alerte lors de son interrogatoire et notre rédacteur  en chef Mathieu vous expliquera pourquoi selon lui "Reality" est un film sans ambitions.

L'équipe est composé de Mathieu notre rédacteur en chef, Aviva, Éléonore, Mike votre animateur dévouvé et l'incourtnable Thomas.

Le montage et l'arrangement sonore sont réalisés par Sébastien.

Bon écoute.

En 1961, lorsque sort dans les salles LES BAS-FONDS NEW-YORKAIS,

le genre du film noir repose au cimetière des classiques depuis 1958

et La Soif du Mal d’Orson Welles. Il ne s’agit pas du meilleur film de

Samuel Fuller, tant s’en faut, mais il est un jalon important du polar

américain. Fuller annonce le polar urbain, tel A bout portant de Don

Siegel, et préfigure le film de gangsters, comme Les Affranchis de

Scorsese. Cependant, il serait injuste de réduire son film à sa seule

fonction de transition, et de ne pas évoquer le dynamisme et la

virtuosité de sa mise en scène.

Christopher Nolan est un grand cinéaste. Il le sait et vous le savez

également. Chacun de ses films est un évènement, et sa dernière

offrande OPPENHEIMER suscite énormément d’engouement. Ses

comédiens sont habités, son sujet est édifiant, et sa mise en scène

est brillante. Et pourtant, là-bas au loin point un sentiment profond

d’ennui. Le percevez-vous également ?

La Nuit Américaine rend également hommage à WILLIAM FRIEDKIN.

Le cinéaste natif de Chicago est décédé le 7 août dernier. Nous

évoquons dans l’émission certaines de ses œuvres, mais pas

nécessairement les plus connues.

L’équipe est composée de Lorris, Julien, Mike votre animateur

dévoué et de Mathieu le rédacteur en chef.

Entre l’art et la politique, il y a collusion. Entre la poésie épique et le réalisme socialiste, il y a collision. SOY CUBA embrasse cette paronymie. Et dans cette agitation, où la confusion des sens se lit et se ressent aussi bien dans le message que dans son illustration, c’est tout un pays qui s’embrase. La propagande se fait lyrique, et nous déclame un panégyrique poétique à la gloire des révolutionnaires cubains. Chez Mikhaïl Kalatozov, les arbres sont blancs et le ciel est noir. L’étudiant est belliciste mais ne tue pas. Le paysan se meurt mais ne se révolte pas. Peu importe les paradoxes, la caméra se veut céleste, et dans un mouvement zénithal elle donne à Cuba une voix, lui offre un martyr, et transcende son peuple. 

BARBIE, le film réalisé par Greta Gerwin, est un phénomène astucieusement marketé. L’enjeu dramaturgique est balisé, les intentions idéologiques sont anticipées, le female gaze est assumé, et le patriarcat est dénoncé. Patriarcat dont Ken, idiot attachant, se fait le chantre. Malgré le sentiment de voir un produit manufacturé, ou en passe de l’être, BARBIE est un film drôle et rafraichissant. 

L’équipe est composée de Lorris, Julien, Mike votre animateur dévoué et de Mathieu le rédacteur en chef. Les arrangements sonores et le montage sont réalisés par Sébastien.

En 1932, le légendaire comte Dracula de la Universal Béla Lugosi, sa prothèse dentaire plongée dans du Polident et sa cape remisée au vestiaire, interprète un maître vaudou dans White Zombie. En 1968, dans l’Etat de Pennsylvanie les morts sont affamés. La nuit tombée ils s’extraient de leur bière bien trop étroite, et exercent leur droit à la manducation. George A. Romero, cinéaste contrebandier, livre un film politique, une parabole mordante d’une Amérique malade. La mythologie zombiesque est en marche. En 2002, elle ne marche plus elle court. Dans 28 JOURS PLUS TARD le mort-vivant est un infecté du genre véloce. Cillian Murphy n’a pas encore intégré le gang des Peaky Blinders, ni inventé la bombe atomique, et n’a pas d’autre choix que de fuir la fureur.

Ethan Hunt aka Tom Cruise court également. Il court après une clé, une intelligence artificielle, un quelconque MacGuffin, l’amour, la jeunesse éternelle, le Box-office. Dans MISSION IMPOSSIBLE : DEAD RECKONING, PARTIE 1, c’est durant près de 3 heures qu’il court. C’est parfois épuisant, mais nous spectateurs courrons avec lui. 

L’équipe est composée de Lorris, Julien, Mike votre animateur dévoué et de Mathieu le rédacteur en chef. Les arrangements sonores et le montage sont réalisés par Sébastien.

La Nuit Américaine est très attachée à ses traditions. Une raclette au

mois d’août, un apéritif après le dessert, un steak tartare bien cuit, et

un Hitchcock annuel. Après avoir suivi un James Stewart sujet au

vertige, cédé à la scopophilie avec Janet Leigh, nous fuyons en

compagnie de Cary Grant dans LA MORT AUX TROUSSES. Grant, son

élégance et sa nonchalance interprètent Roger Thornhill. Ou alors

est-ce George Kaplan ? Son trouble identitaire sous le bras, des sbires

aux fesses, et son cœur qui bat pour Eva Marie Saint, Cary Grant

voyage. De New York au mont Rushmore, il prend le train mais évite

de justesse un biplan, lunettes fumées sur le nez et coupe de cheveux

impeccable, il est un héros kafkaïen.

Tyler Rake a tutoyé la mort mais celle-ci est restée muette. Neuf mois

de convalescence plus tard, il décide de se mettre au vert, mais sous

la neige. Du coup il se met au blanc. Toujours assoiffé de justice et de

violence, il part délivrer sa belle-sœur des griffes d’un dangereux

géorgien. Interprété par Steven Seagal et réalisé par Andrew Davis,

TYLER RAKE 2 est une production Netflix. Au temps pour moi, il

semblerait que la chose soit réalisée par Sam Hargrave avec Chris

Hemsworth. Dommage.

L’équipe est composée de Lorris, Julien, Mike votre animateur

dévoué et de Mathieu le rédacteur en chef. Les arrangements

sonores et le montage sont réalisés par Sébastien.

Avant de devenir un milliardaire fossoyeur de saga intergalactique,

George Lucas était un véritable Nerd. Nourri aux aventures de Buck

Rogers et de Flash Gordon, émerveillé par les serials de William

Witney, lecteur de Joseph Campbell et admirateur de « La Forteresse

Cachée » de Akira Kurosawa, George façonne son imaginaire. Ses

évasions fantasmagoriques donneront naissance à un immense

Wookiee à poils longs et à un aventurier archéologue, partageant

tous deux une inspiration canine, celle d’Indiana le malamute du

cinéaste barbu. Avec son compère Steven Spielberg, résigné à faire

une croix sur ses velléités bondiennes, ils abandonnent les châteaux

de sable à Hawaï et partent mettre en scène LES AVENTURIERS DE

L’ARCHE PERDUE. Jamais film d’aventure n’aura été aussi bondissant

et trépidant. Son personnage principal, Indiana Jones, devenant

instantanément une icône populaire. Un classique du cinéma à grand

spectacle qui engendrera une illustre saga, de nombreux épigones,

mais également un épisode controversé en 2008.

L’histoire aurait pu, aurait dû, en rester là. Mais Hollywood, à l’instar

de la nature, déteste le vide, surtout quand potentiellement ce vide

peut se remplir de cash. Alors, fédora vissé sur la tête et fouet dans la

pogne Harrison Ford reprend du service. Lucas profite de sa retraite,

Spielberg jette l’éponge, mais James Mangold prend la relève et signe

INDIANA JONES ET LE CADRAN DE LA DESTINEE. Que pense l’équipe

de La Nuit Américaine de ce 5 ème opus ? Pour le savoir il faut

évidemment, et sans attendre, écouter notre épisode consacré aux

aventures d’Indiana Smith.

L’équipe est composée de Lorris, Julien, Mike votre animateur

dévoué et de Mathieu le rédacteur en chef.

Sam Peckinpah a 39 ans lorsqu’il réalise son troisième film Major

Dundee. Sur le plateau de tournage, alors que Charlton Heston et sa

bande de bâtards sans gloire pourchassent le chef apache Chariba,

Sam s’éprend d’une jeune mexicaine, et s’enfuit quelques jours avec

elle pour vivre d’amour et de tequila fraiche. Résultat, un premier

montage de plus de 4 heures, une réputation désastreuse, et une

esthétique de la violence qui préfigure le chef-d’œuvre LA HORDE

SAUVAGE. Bloody Sam et ses vieux cowboys fatigués subvertissent la

mythologie du western crépusculaire, et investissent la fatalité du

tragique. Le Hollywood Breakdown est définitivement mort.

J’aime les films en costumes. J’aime les décors d’époque et la photo

chaude et intime de Barry Lyndon. J’aime l’orchestration des

sentiments par le truchement des fleurs et des tenues d’appart dans

Le Temps de l’Innocence. J’aime la truculence et la verve cruelle des

joutes rhétorique du film Ridicule. Et pour toutes ces raisons, je

n’aime pas JEANNE DU BARRY de Maïwenn (Mais Thomas lui il aime

bien).

Imaginez Vin Diesel, son air renfrogné et son débardeur dans un

fauteuil. Une Corona entre les cuisses, une PS 5 dans les paluches, le

musculeux bovin joue à Gran Turismo 7. Ajoutez dans le cadre un

fond vert, faites-y défiler des photos aléatoires de Los Angeles,

Londres ou Rome. Vous venez d’avoir un aperçu en 49 mots de FAST

AND FURIOUS X.

L’équipe est composée de Lorris, Thomas, Eléonore, Mike votre

animateur dévoué et de Mathieu le rédacteur en chef. Les

arrangements sonores et le montage sont réalisés par Sébastien.