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    Bérézina Podcast

    Des fois c’est la lose, des fois ça marche pas.Des fois les autres pensent que… et en fait pas du tout.Des fois on fait genre, des fois on fait de notre mieux, des fois c’est vraiment relou et des fois c’est pour le mieux…Dans Bérézina on parle de contre success story, d’histoires semées d’embûches, avec des gens qui nous racontent que parfois, ça veut pas.Parce que l’échec nous avons toutes et tous ça en commun, parce qu’il est gourmand l’échec, il mord tout le monde, en public parfois, aux yeux des autres et plus secrètement souvent, comme une blessure cachée, un trébuchement honteux.Bérézina, c’est un temps pour délier les bandages et laisser enfin parler les moins bien, les presque réussi, les jamais assez.
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    Episode 16 - Béréziados, partie 1

    Episode 16 - Béréziados, partie 1
    A chaque fois que l’on reçoit des invité.e.s dans Bérézina, on parle de l’école, des façons dont la scolarité nous a formé, appris, empêché aussi parfois, fait passé par des hauts et des bas, c’est aussi souvent le premier lieu des petits commes des grands échecs, sous le regard des autres.Les notions de réussite et d’échec quand on parle d’un parcours scolaire, c’est une grande question. Souvent, c’est seulement une fois que l’on en est sorti.e.s, bien des années plus tard, que l’on se rend compte de ce qu’a pu créer sur notre chemin tout ce temps passé en classe, avec plus ou moins de bonheur. Cela nous tenait donc à cœur d’en parler avec les principaux concerné.e.s : une classe d’adolescent.e.s qui termine le lycée, qui arrive au bout d’un parcours et s’apprête à entamer le début d’un nouveau chemin. A l’invitation de Julien Sigal, Julie Vitry toustes les deux professeurs au Lycée Professionnel Sonia Delaunay à Lomme, nous sommes allés à la rencontre de leurs élèves de terminale en CAP Equipier Polyvalent du Commerce. Et pour ce premier épisode c’est avec Yarie et Sarah que nous avons échangé autour de l’échec.

    Episode 16 - Béréziados, partie 2

    Episode 16  - Béréziados, partie 2
    A chaque fois que l’on reçoit des invité.e.s dans Bérézina, on parle de l’école, des façons dont la scolarité nous a formé, appris, empêché aussi parfois, fait passé par des hauts et des bas, c’est aussi souvent le premier lieu des petits commes des grands échecs, sous le regard des autres.Les notions de réussite et d’échec quand on parle d’un parcours scolaire, c’est une grande question. Souvent, c’est seulement une fois que l’on en est sorti.e.s, bien des années plus tard, que l’on se rend compte de ce qu’a pu créer sur notre chemin tout ce temps passé en classe, avec plus ou moins de bonheur. Cela nous tenait donc à cœur d’en parler avec les principaux concerné.e.s : une classe d’adolescent.e.s qui termine le lycée, qui arrive au bout d’un parcours et s’apprête à entamer le début d’un nouveau chemin. A l’invitation de Julien Sigal, Julie Vitry toustes les deux professeurs au Lycée Professionnel Sonia Delaunay à Lomme, nous sommes allés à la rencontre de leurs élèves de terminale en CAP Equipier Polyvalent du Commerce. Et pour ce deuxième épisode béréziados c'est avec Moussa, Farhan et Jean-Luc que nous avons échangé autour de l'échec.

    Episode 15 - Nathalie Sejean

    Episode 15 - Nathalie Sejean
    Depuis quelque temps, une question nous travaille : comment raconter les histoires différemment?Comment proposer de nouvelles fins, de nouveaux personnages, d’autres schémas narratifs, d’autres parcours ? C’est une question qui est au travail en ce moment, tant dans l’écriture de fiction que dans les milieux militants, car, on le comprend maintenant, la façon dont on se raconte et dont on raconte les autres, dont on prend en charge la narration de sa propre histoire est primordiale. Car il y a certaines histoires que l’on n’entend jamais, des modèles qui n’existent pas - ou en tout cas c’est ce que l’on nous fait croire - et des récits dominants, qui écrasent de tout leur poids nos imaginaires et ce depuis que l’on est enfants… Depuis quelque temps aussi, on croise la présence de Nathalie Sejean.Sur Instagram où elle partage activement des œuvres et des pensées qui la touchent autant que sa parole et ses réflexions à elle, mais aussi parfois à la librairie l’Affranchie, au festival Littérature etc., et même sur les ondes de Radio Moulins, bref on la croise dans ces espaces lillois qui nous invitent à réfléchir activement aux façons possibles de créer de nouvelles histoires et de les partager au monde.Nathalie Sejean se présente comme une fabriqueuse d’histoires, et, tout de suite ce qu’on entend c’est une approche très organique des choses : fabriquer une histoire comme on construit une maison, les mains dans une boîte à outils qu’elle aurait elle même composé, se frotter au risque de faire mal, de faire bancal, mais de faire malgré tout.Pour suivre le travail de Nathalie Sejean : https://nathaliesejean.com/ ou sur instagram: @nathaliesejean

    Episode 14 - Lison

    Episode 14 - Lison
    Lison. Son prénom est rond, comme un soleil. Et lorsqu’on la rencontre ça fait un peu le même effet : une chaleur franche se dégage à son contact, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, elle est déjà partie dans un grand éclat de rire. Lison vit, rit, et avance. Elle habite depuis plusieurs années dans la ville rose, à Toulouse, dans une maison avec des amies, un compagnon, un bébé, un chat et un jardin. Elle n’a pas encore trente ans mais a déjà vécu de l’autre côté du globe, en Australie, où elle était partie sur la piste d’un travail de recherche universitaire. Car Lison est tombée amoureuse de la langue anglaise à un moment, et elle a décidé de faire un vrai chemin au contact de ces sonorités, en étudiant la linguistique. Lison a suivi tout le parcours : Licence, Master, Entrée en thèse. Lison a entamé une thèse, développé sa recherche, et à un moment, elle a arrêté. Elle est partie. Et on se doute bien que sur le seuil de ce départ, au moment de dire “stop” il y a toute une constellation de paramètres qui entrent en jeu, et font peser la balance tantôt d’un côté tantôt de l’autre.
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    frOctober 27, 2021

    Episode 13 - Chien Fou

    Episode 13 - Chien Fou
    Claire Larras a choisi le nom de Chien fou, un nom qui sonne drôle et inquiétant à la fois, comme pour accueillir et mettre sur ses gardes au même instant qu’on le prononce. Chien fou dessine et tatoue sans machine des animaux en aplats noirs, aux yeux en amandes comme une percée dans la peau, comme on découperait un pochoir au scalpel. Il y a des mains qui enlacent, des serpents qui rampent sur les torses et les chevilles, des constellations, des fleurs et des flammes. C’est foisonnant de poésie, ça sent la nuit, la bougie, le pelage mouillé. Son métier c’est de laisser des traces sur les corps, de les marquer définitivement, son métier c’est de toucher, de prendre soin des morceaux de peaux et d’histoires dévoilées et d’y tracer minutieusement, point par point, des images. Alors on se dit qu’il faut une sacré dose de douceur et de bienveillance pour s'immiscer sous l’épiderme des autres et une sacré dose d’humilité pour accueillir et retranscrire en se faisant oublier.

    Episode 12 - Taous Merakchi

    Episode 12 - Taous Merakchi
    Taous Merakchi aime bien, semble t-il, lever les voiles de brume. De sa plume d'autrice, elle choisit un sujet dont elle effeuille l'épaisseur, couche après couche, pour nous le rendre plus accessible, moins effrayant. Elle découvre, elle déterre et sort pour nous de l'obscurité ce qui est souvent considéré comme tabou et/ou suspect dans la société occidentale : le sang des femmes, la mort, la pratique de la sorcellerie. Elle est une sorte de spécialiste de l'obscur d'ailleurs, parce que parmi le vécu qu'elle partage dans ses textes et ses interventions, on peut aussi citer l'expertise en films d'horreur, un passé d'adolescente gothique, une expérience de la dépression, et du deuil.Alors pour vous la présenter, si on devait mettre une image sur l'effet que son travail et sa présence sur l'espace internet ou entre les pages de ses livres nous fait, ce serait celui de la main d'une prêtresse païenne, à la longue chevelure corbeau, qui est là pour nous guider en nous disant que ça va aller si on dédramatise et qu'on parle tranquillement - et même en se marrant un coup - de ce qui nous fait le plus peur. Du coup, quand on la lit ou quand on l'écoute la cata s'éloigne un peu.

    Episode 11 - Mai Hua

    Episode 11 - Mai Hua
    Un trait de pinceau à l’encre rouge relie les femmes de six générations dans les embranchements complexes d’un arbre généalogique tracé à la main, une voix nous raconte, cette lignée est une lignée de femmes maudites. Voilà comment commence le documentaire Les Rivières réalisé par Mai Hua. Pendant plusieurs années, Mai Hua a filmé sa famille, et plus particulièrement ses enfants, sa mère et sa grand-mère à la recherche de réponses, comme une exploration pour comprendre ce qui se joue dans la transmission invisible, non dite. Comme les rivières creusent lentement des sillons dans le sol, façonnent les pierres par le mouvement constant de l’eau, l’exploration de Mai Hua est longue, sinueuse et nous emporte, nous spectateurices, pour partager cette portion du chemin ensemble. C’est un chemin de résilience incroyable, un travail sur le temps long, entrelacé de rêves, c’est une quête pour retrouver sa juste place avec la force de s’accrocher à une généalogie épineuse, pour en escalader les vrilles et les branches fragiles.Chercher demande du courage, parce qu’à force on finit par trouver, et alors, le chemin commence.Découvrez la parole revigorante de Mai Hua, à la lumière du chemin qu'elle a parcouru, et sa façon d'aborder la notion d'échec dans ce onzième épisode de Bérézina.

    Episode 10 - Accidente

    Episode 10 - Accidente
    Pour ce dixième épisode nous sommes très heureuses de recevoir la musicienne et interprète Accidente.Elle s’appelle Accidente et dès le nom, ça dérape. Une sortie de route, quelque chose qui vrille vers le bas côté et sort du droit chemin. Alors que tout était dégagé, que les pieds étaient bien ancrés, ça arrive sans s’annoncer, le sol s'effondre et le gouffre nous avale, on est éjecté à la périphérie. Sans prévenir, surprise, pas le choix. Stop, tout s’arrête, corps kaleïdoscope, sans dessus dessous, c’est le propre du choc de faire exploser les contours et de braquer la lumière sur les espaces de vulnérabilité, et de laisser la fragilité tout envahir.Il faut alors rassembler les morceaux, collecter les débris pour tenter de se reconstruire façon puzzle à la recherche patiemment des pièces qui s’emboitent pour retisser l’image finale. Et peu à peu le point de vue se dézoome. Depuis la marge on voit enfin le centre, on voit les bords, on voit les traces et les trajectoires déviées. Quelque chose se révèle. Un autre chemin, celui qui n’était pas prévu, qu’on aurait jamais osé emprunter. Cette traversée dont on aurait jamais pensé être capable.Elle s’appelle Accidente, et dès le nom on ressent une attention portée sur les zones de danger, le risque que ça nous glisse des mains et nous échappe. Elle chante “Crushed Velvet” et on entend la matière soyeuse déchirée, une voix qui oscille entre puissance et douceur, c’est une musique faite pour l’automne, pour se réconcilier avec la mélancolie. Elle chante “Sunlights” et puis soudain ça s’éclaire, ça se teinte d’une autre couleur, plus chaude et enveloppante une musique pour marcher dans les rues quand il fait froid et que le ciel est couvert. Avec Accidente nous avons parlé des imprévus avec lesquels il faut parfois se réconcilier, d'accueillir l'accidente et de s'accrocher à de petites touffes pour s'en sortir.

    Episode 9 - Léonor Serraille

    Episode 9 - Léonor Serraille
    Pour ce neuvième épisode de Bérézina, nous sommes ravies de recevoir la scénariste et réalisatrice Léonor Serraille. Elle a réalisé un premier long métrage, Jeune Femme, avec Laetitia Dosch dans le rôle titre qui interprète Paula, jeune femme à la chevelure rousse qui déboule un soir aux urgences et se cogne contre la ville de Paris, ses habitant.es, ses travailleur.ses. Léonor Serraille filme la solitude au plus près du corps, on sent comme une affection profonde pour les personnages à la dérive, un respect pour la vulnérabilité et pour la complexité des chemins en zigzags. Elle écrit avec précision la déambulation, la perdition mais aussi la reconstruction, dans ce qu’elle a de détails, de toutes petites choses qui, mises bout à bout forment la résilience. A travers l’objectif on sent son regard acéré, d’une finesse extrême, on sent la bienveillance, la sororité, le soutien en ombre qui ouvre une porte puis une autre. Léonor Serraille nous a parlé d'écriture, de famille, de solitude et de travail d'équipe, de confiance et de complexité, de précarité et de succès.

    Episode 08 - Vincent Pons

    Episode 08 - Vincent Pons
    Pour cet épisode de rentrée nous avons planté nos micros dans le Lot, dehors, parmi les arbres et les oiseaux pour interroger Vincent Pons. Vincent est styliste, il aime les vêtements et il les connaît bien, il aime chiner, il aime fabriquer des images, il a l’oeil et la mémoire, il peut par exemple vous raconter en détail les collections réalisées par Alexander McQueen, il aime fouiller dans les archives, remixer et rendre vivante l’histoire de la mode. Il est né à la campagne et il est parti en ville. Il a travaillé un temps à Paris et depuis plusieurs années maintenant il vit à Londres. Il nous raconte des anecdotes, des missions impossibles et des revers, les shootings à 3h du mat, la préparation, la minutie, les milliers de détails qu’il faut anticiper, l’énergie énorme que demande son métier.Derrière ses grands cils et son air doux ça fait bientôt 10 ans qu’il crée sa propre trajectoire.

    Episode 7 - Véronique et Thibaut, les pains dépaysants

    Episode 7 - Véronique et Thibaut, les pains dépaysants
    Quand on a pu sortir de chez nous on est parties sillonner la campagne pour poser nos micros chez Véronique et Thibaut alias Les Pains dépaysants, voici donc le 7ème crousti-épisode de Bérézina.Depuis Godewaersvelde dans les Flandres Véronique et Thibaut font du pain bio à partir de variétés de blé anciennes, travaillent ensemble et nous racontent le chemin qui a les a mené jusque là. Ensemble, on a parlé de la résilience d'un projet local face à la crise, de tout quitter pour se lancer sur la route d'un nouveau projet de vie, des personnes phares que l'on croise et qui éclairent le chemin, de faire des non-choix, d'apprendre à s'organiser et à travailler à deux... Le pain a tellement été au cœur de nos discussions et de nos foyers ces derniers temps que l'on a eu envie d'aller discuter avec celles et ceux qui ont les mains dedans ??

    Episode 6 - Victor

    Episode 6 - Victor
    Victor est paysagiste et contrairement à ce que l’on pourrait imaginer de lui, il aime les friches, il aime les herbes folles, les pelouses hautes, les flaques que l’on traverse à vélo, le fouillis des ronces emmêlées, les observatoires pour pouvoir percer l’horizon. Ce n’est pas du romantisme, c’est une manière d’être au monde, c’est une humilité face au vivant et une analyse méticuleuse du réel. Mais voilà, Victor est paysagiste, et dans le réel, il faut parfois planter là où l’on aimerait laisser respirer, il faut parfois abattre là où l’on aimerait déployer, il faut parfois redessiner ce qui a pris place en notre absence, oui, dans le réel il faut parfois paysager contre soi.

    Episode 5 - Lucie Baratte

    Episode 5 - Lucie Baratte
    Dans ce cinquième épisode nous recevons Lucie Baratte.Il y a les promesses que l’on fait aux autres, celles que que l’on adresse au ciel et celles que l’on se formule à soi. En secret, tout doucement ou très fort, dans sa tête, on se le promet, juré craché, un jour...Et puis les jours passent, par paquets, les semaines s’accumulent bientôt, ça pèse lourd de partout, sur les épaules, le dos, la tête, on oublie, on s'endort, on se perd, on cherche et peut être, on reprend nos pas en sens inverse. A tâtons, comme ça, tout doucement on cherche du bout des doigts, le point de départ, la racine nourricière, le terreau fertile, où se cache-t-il en nous? Combien de temps passé à hiberner? Lucie Baratte est une typographe qui écrit, une autrice spécialiste des lettres. Alors on imagine que tracer un mot a une saveur toute particulière pour elle. On imagine qu’attacher les lettres entre elles ne se fait jamais par hasard, les faire s’embrasser ou les tenir à distance, leur offrir un socle ou une nuque allongée, un corps gras ou en bascule sur la ligne, faire danser les caractères c’est son métier. Lucie elle les appelle par leur nom les lettres. Et quand Lucie écrit des livres elle prend le temps, elle le saisit littéralement, lui tord le cou, lui dit que c’est bon il peut aller se coucher, pas la peine de roder toujours. Elle nous raconte la route et ses détours, la beauté des rencontres et des questions sans réponses dans Looking for Janis. Elle nous fait frissonner aussi avec Le chien noir, un conte tapissé d’obscurité et de nuit inquiétante, des pages pour côtoyer les ténèbres et la noirceur. On le sent, il y a urgence à vivre, nécessité d’écrire, d’aller à la rencontre de l’ailleurs, de se défaire un peu, juste un peu, du vide cosmique. “Lucie” ça veut dire “lumière”.Bérézina est une émission mensuelle soutenue par Radio Moulins, écrite et présenté par Léa Machado et Marie Pons, aujourd’hui pour cet épisode confiné nous étions accompagné à la régie de Pierre Antoine Naline qui a également composé notre générique.

    Episode 4 - Sylvain Huc

    Episode 4 - Sylvain Huc
    Dans ce quatrième épisode de Bérézina, nous recevons Sylvain Huc. C’est une danse qui secoue la chair et qui bande les muscles. On y voit des corps en scène, jetés dans la bataille, précipités dans le mouvement, insister, aller vers l’épuisement parfois, jouer à sentir la limite, aller buter contre. On y voit un appétit à scruter le corps avec ses pulsions, ses schémas, ses postures, ses codes. Embrasser un côté brut voire brutal, naviguer entre des lignes de transgression, et sonder où l’on place le curseur du barbare et du civilisé, et comment on vit chacun, chacune, dans ces contradictions, voilà comment on dessinerait les contours de la danse écrite par Sylvain Huc.En tant que chorégraphe ça a l’air de l’intéresser, ce point de contact entre une certaine bestialité et notre humanité, pour décortiquer ce qui se jouerait physiquement à cet endroit de rencontre trouble. Pour ça, il s’est attaqué à des contes pour enfants. Il a interprété le grand méchant loup dans deux versions du Petit chaperon rouge. Le danseur y montre les crocs, la gueule en sang. Il y faisait peur peut-être pour de faux mais avec beaucoup de conviction. Il adresse aussi l’injonction à la virilité avec deux pièces Boys don’t cry puis Gameboy - il se frotte à l’échec et au ratage dans Kaputt et plus récemment il se fait anthropologue en mettant en scène des corps sculptés par la lumière et vêtus de leur nudité dans Sujets.Sylvain Huc est chorégraphe et danseur, il est basé à Toulouse et il vient d’arriver en tant qu’artiste associé au Gymnase, centre de développement chorégraphique national de Roubaix où on risque de le croiser pas mal dans les saisons à venir.Ensemble nous avons parlé des blessures qui font perdre l'horizon (mais qui laissent aussi le temps de lire), d'être à la recherche de l'hyperprésence pour être au plus près de son urgence, de perdre le contrôle mais de garder la maitrise, de l'obligation à la virtuosité et de l'héroïsme de l'échec, et aussi, de méticuleusement préparer sa mise à mort pour augurer une renaissance.

    Episode 3 - Chloé Moglia

    Episode 3 - Chloé Moglia
    Dans ce troisième épisode de Bérézina, nous recevons Chloé Moglia. En ouvrant la paume de notre main, on voit des lignes. On les appelle ligne de cœur, ligne de chance, ligne de destin, ligne de vie. La ligne de vie part plus ou moins de la base de l'index pour courir jusqu’au poignet, et si on suit son tracé du bout du doigt on voit bien qu’elle se ramifie par endroit, et que le tout dessine une sorte de carte, un rhizome, qui peut effectivement ressembler à un parcours de vie.Chloé Moglia a décidé au cours de son chemin de s’accrocher, à mains nues, avec ses paumes et ses lignes de vie, à des barres d’acier ou à des tableaux noirs comme à l’école, en laissant exister un grand vide au-dessous d’elle, comme une matière vivante, tangible.Et nous spectateur.ice, en face, ou autour d’elle, on suspend à notre tour quelque chose en nous, on flotte ailleurs, jusqu’à ce moment où elle retrouvera la terre.On a enregistré cette conversation le vendredi 13 mars 2020, le soir-même les salles de théâtre fermaient partout en France, et nous avons eu la chance de partager cette respiration avec Chloé Moglia.Avec Chloé Moglia on a parlé des chevreuils et des loups, de perdre les contours du mot "peur", de la prouesse de la verticalité, des soupirs qui font descendre la gravité, de chercher la limite entre la mer et le ciel, des rythmes de l'obscur et de la lumière, du nombre de particules dans 1m3 d'air, d'échouer en jouant avec le vent et de se liquéfier dans un canapé pour pouvoir entendre les chouettes.

    Episode 2 - Soazic Courbet

    Episode 2 - Soazic Courbet
    Dans ce deuxième épisode de Bérézina, nous recevons Soazic Courbet. Soazic Courbet est libraire indépendante. Voilà, ça pourrait se terminer comme ça, et ce serait déjà bien assez pour remplir une vie entière de défis, batailles et rebondissements.Mais Soazic n’est pas du genre à se faciliter la tâche, si vous avez déjà poussé la porte de sa librairie L'Affranchie à Lille, vous savez que les cordes à son arc sont nombreuses et multiples : libraire, programmatrice culturelle, éditrice, militante, spécialisée dans les écritures théâtrales et les féminismes et reine des cookies, c’est à en donner le tournis tant son quotidien s'apparente à un marathon !Mille vies dans une seule, en soi, Soazic c’est aussi une libraire qui un jour vous glisse entre les mains “Éloge du risque” d’Anne Dufourmantelle, l’air de rien mais avec conviction, comme un indice, et c’est justement ça qui attise notre curiosité, c’est certainement cela qui nous donne envie de la questionner sur son rapport aux plantages et autres trébuchements quand elle semble pourtant en être si éloignée.Avec Soazic on a parlé de la peur de l'échec, de l'art de prendre des risques, de la difficulté de s'accorder des temps de pause et des limites mentales et physique que l'on peut ou non dépasser.Bérézina est une émission mensuelle soutenue par Radio Moulins, écrite et présenté par Léa Machado et Marie Pons, aujourd’hui pour cet épisode confiné nous étions accompagné à la régie de Pierre Antoine Naline, Pierre Antoine qui a également composé notre générique.

    Episode 1 - Seule Tourbe

    Episode 1 - Seule Tourbe
    Pour ce premier épisode de Bérézina, nous recevons la multi-instrumentiste et one-woman band SEULE TOURBE. Dans le nom de scène que Marianne Berthault s’est choisi, il y a l’idée d’une solitude affichée et donc partagée, et il y a la matière, brute, vivante, un sol riche sur lequel poussent les sons comme les sentiments. Avec elle, il y a aussi tout un tas d’instruments : un clavier, du ukulélé, de la flûte, de la guitare, des petites machines électroniques et il y a sa voix, qui parfois fait Nanana et parfois se distord pour mieux compter les monstres tapis dans l’ombre. 
Dans les morceaux de SEULE TOURBE il y a des traversées mélancoliques et des sifflotements énergiques, une superposition de couches et de textures sonores qui ensemble, forment selon ses propres mots, un bon plat de lasagnes végétariennes. Avec SEULE TOURBE on a parlé de s'échouer sur la plage de belle façon, de faire de la musique en pyjama chez soi puis de prendre son courage à deux mains pour la faire écouter aux autres, et de l'importance d'être bien entourée.Bérézina est une émission mensuelle soutenue par Radio Moulins, écrite et présenté par Léa Machado et Marie Pons, aujourd’hui pour cet épisode confiné nous étions accompagné à la régie de Pierre Antoine Naline, Pierre Antoine qui a également composé notre générique.
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