Sacré es-tu là ?

Après une enfance passée en étroite relation avec la nature, Jan Janssen a suivi diverses études, dont l'ingénierie civile, a enseigné pendant 9 ans chez Barbara Brennan School of
Healing. Cette école s’attache, en collaboration avec des médecins et des
scientifiques, à intégrer la science du healing à la santé publique. 

Jan a une connaissance approfondie de la spiritualité orientale et occidentale, a étudié et pratiqué avec des moines tibétains des techniques de méditation et la philosophie bouddhiste : Le bouddhisme tibétain, le Pathwork et le yoga Ashtanga sont les principaux marqueurs, mais l'esprit ouvert de Jan reconnaît la valeur de nombreux mouvements traditionnels et modernes.  

En 2012, il lance une formation longue : « les énérgies subtiles » à Bruxelles. Au cours de 4 années les participants apprennent une cinquantaine de techniques pour donner des soins énergétiques.  

La Présence Intégrale est un chemin- une voix qu’il develloppe au sein de son école c’est un chemin de croissance, un processus de changement intérieur. C’est à la fois un outil (une pratique et un objectif (un état d’être et une manière de vivre).   

 🎧 méditations guidées . bandcamp 

👉 https://www.energiessubtiles.be/ 

👉 https://www.integral-presence.com/

Nombre de nos auditeurs pensent que les exorcistes n’existent qu’au cinéma. Je leur propose aujourd’hui de découvrir, que cette pratique ancestrale, peut-être indissociable des cultes, existe toujours de nos jours, sous une forme tout à fait ouverte et officielle dans le cas de l’Eglise catholique. L’Excorciste du diocèse de Paris, très régulièrement  nommé par l’Archevêque de Paris est aujourd’hui le père Jean-Pascal Duloisy. Sa misssion, loin d’être secrète et solitaire, s’exerce en communauté avec une équipe d’accueil composée de laïcs et  de religieux, des deux sexes. Ceux d’entre vous qui feront le pas de cette écoute découvriront un grand connaisseur des forces des ténèbres, qui ne s’oppose pas moins de 4 fois par mois en moyenne, aux forces démoniaques. Il considère que le combat spirituel fait partie intégrante de la mission de l’Eglise, notamment en temps de carême. Il offre son assistance par la prière aux personnes qui se sentent sous l’emprise d’un esprit mauvais. Le Père Duloisy et son équipe reçoivent gratuitement près de 2 500 personnes par an. Quand quelqu’un se présente à eux, ces chasseurs de mauvais esprits commencent par diagnostiquer le mal. «Nous écoutons les gens qui viennent nous voir pour identifier quel est vraiment leur problème. Est-ce du domaine culturel ? Mental ? Religieux ? Ou a-t-on vraiment affaire à un cas de possession satanique ?». Je vous laisse découvrir cet univers de pensée de nature à  intéresser même les  esprits irréligieux.

Un repas chez le chef Bruno verjus ne ressemble pas à une restauration banale, dans laquelle on s'assied chacun choissisant son menu, sans se préoccuper du reste. Par certains aspects son approche pourrait faire penser à une philosophie, par d'autres aspects à une religion. Les produits, les ingrédients sont toujours précis, uniques comme l'on image un druide préparant ses mélanges.Tout se combine mystérieusement en suscitant chez les convives une communion parfaite entre le logos et les papilles. 

Table, 3 Rue de Prague, 75012 Paris. www.table.paris

@bruno_verjus

A lire : 'Tous en cuisine', 'Le Pesto dix façons de le préparer', 'D’Yeu que c’est  bon, le tour de l’île en 45 histoires et 45 recettes',  'L’Amour, dix  façons de le préparer', et 'Recettes pour ma femme, cuisine d'amour et d'humeur'. 

Turiya MAGADLELA crée des tableaux abstraits, des environnements à partir de vêtements très connotés collants féminins, uniformes 
de prisonniers. Son œuvre s’articule autour de l’histoire raciale de l’Afrique du Sud et de son expérience personnelle en tant que femme noire.
 Elle aborde les questions de différence et de condition des femmes. 

Il faut écouter ce qu’elle a à nous dire. Elle sculpte un monde en mutation fait de circulation d’idées, de cultures et d’objets.

>The interview is in Original Version UK.

Turiya Magadlela was commissioned by the 16th Istanbul Biennial curatorial team to create a site-specific artwork in Turkey. S’Maidical is a series of giant tapestries made of tights, which cover the ceiling, resulting in a cave-like structure. Throughout the opening week, as a performance, she continued to sew tights in the exhibition space, calling attention to labour conditions, gender disparities, as well as the intertwined histories of sexually and racially-grounded violence and abuse. Magadlela’s use of textiles also calls attention to (skin) colour, as well as referring to the context of South Africa, with allusions to black magic and fetish dolls.

Pour cet épisode n°11 de 'Sacré es-tu là?' je suis allée à la rencontre d'un grand médecin, d'un grand sportif et d'un théologien. Je vous rassure ils ne sont qu’une seule et même personne. Marc Fortier Beaulieu est un médecin spécialiste avec une longue expérience hospitalière, un athlète de triathlon, discipline dans laquelle il participait encore à des compétitions, pour ainsi dire à la vieille du grand confinement et il est aussi un théologien passionné. 

J'ai choisi de ne pas l'interroger sur l'épidémie mais plutôt sur le mariage d'aspects si différents chez un seul homme qui rapporte son existence au sacré. 

Jean-Louis Vullierme se trouve être mon mari, mais ce n’est pas à ce titre que je l’interroge aujourd’hui. Parmi d’autres choses, il est philosophe du politique mais aussi de la religion et il aborde ces deux domaines en s’éclairant des sciences cognitives (cette révolution de la pensée qui consiste à aborder d’un seul tenant le traitement de l’information chez l’homme, chez l’animal et la machine en renversant les frontières que la philosophie avait érigé jusqu’à là entre des connaissances élevées et canoniques et des réalités qui paraissaient méprisables ou du moins sans commune mesures). Jean-Louis est un de ceux qui présente en l’occurrence l’homme et la religion comme des phénomènes cognitifs reliés à notre forme de vie, sans tenir à la hiérarchie traditionnelles des facultés : comme la philosophie servante de la théologie ou des animaux qui ne pensent pas.

Nous allons aborder avec lui une grande diversité de sujets qui comprennent en vrac, les miracles chez Pascal, les doutes de Mère Teresa, le transhumanisme, l'Europe. Nous nous apercevrons chemin faisant, combien la question du profane et du sacré est actuelle et quelle est au centre des réflexions que la catastrophe que nous traversons nous conduit à faire désormais. 

A ma surprise et à mon plaisir, Edgar Morin a souhaité revenir sur le sacré que nous avions abordé ensemble lors de l’épisode inaugural des podcasts ‘Sacré es-tu là ?' 

Il m'avait alors dit que le sacré, il ne savait pas le définir mais qu’il fallait tourner autour, car la notion traverse nécessairement chaque personne toute entière avec ses singularités. 

Pourtant fort de son expérience, je lui ai demandé un conseil, une suggestion pour tous ceux très nombreux qui sentent obscurément que le sacré est très important pour eux, mais qui se sentent mal à l’aise chaque fois qu’ils l’abordent avec ces notions imparfaites que nous ont léguées les prophètes et les philosophes.

Sa réponse renouvelée se se fait prudente, respectueuse, ouverte et surtout profondément personnelle.

Duccio Trombadori, petit fils d’artiste, fils d’artiste et artiste lui-même, petit-fils d’intellectuel et fils d’intellectuel italien et lui même intellectuel. Il a été élevé dans la poésie, la peinture, la politique, l’action syndicale. Il a été commissaire de prestigieuses biennales, professeur et critique d’art. Il est aujourd'hui un acteur et un observateur essentiel des transformations de la scène artistique italienne. Dans ce contexte plutôt enclin à l’athéisme, il va nous livrer le secret caché de l'art moderne des artistes. 

Sisi Ladouche . Bergère 

Je suis allée à la rencontre de Sisi Ladouche, bergère depuis son très jeune âge, originaire des Hautes Pyrénées. Sa rencontre avec le sacré a modifié les paramètres de son monde. Sisi Ladouche pratiquait un métier qui consiste à marcher en silence dans la nature et à s'arrêter de temps en temps avec ses moutons, ses brebis et accueillir l'espace, les arbres, les feuilles, les insectes, les fleurs. A travers cette pratique très puissante, il est si facile de disparaitre pour accueillir et devenir la nature, sans sujet ni objet. L'homme a des chances de rester contemplatif comme l'est la nature elle-même. Le métier de berger évolue et s’écrit désormais au féminin.

Michèle Blondel

Artiste, écrivaine, performeuse ces œuvres abordent le sacré universel, abolissant les frontières, les limitations sémantiques entre le corps et l’âme. 

La masculinité et la féminité, le désir spirituel et physique, la pensée orientale et occidentale. L’artiste étend l’androgynie du Christ pour inclure tous les êtres humains, suggérant que nous avons tous perdu notre identité individuelle et la distinction des genres dans la chaleur de l’extase érotique. 

L’artiste nous incite à reconnaître que la sensualité a une fonction spirituelle, elle nous rappelle que les mystères de la chair aussi sont spirituels. 

Suzanne Husky, plasticienne et vidéaste, vit et travaille entre San-Francisco et Bordeaux, née en 1975 à Bazas (Aquitaine, France). 

Suzanne est une artiste dont la pratique explore la relation entre les hommes et le non humain. Formée en art et à la permaculture, les enjeux du paysage sont matérialisés de diverses manières et matières. Ses pièces engagent des rencontres et des collaborations variées avec des historiens, des habitants, des artisans et des chamanes ici à la Biennale d'Istanbul. 

"The 7th continent", Biennale Istanbul 2019 - 14 Sept au 10 Novembre

Joël Andrianomearisoa représente Madagascar à la 58ème Exposition Internationale d’Art de La Biennale di Venezia. Un événement historique pour Madagascar. Le travail de Joël Andrianomearisoa s’est développé au fil du temps au travers de différents médiums et matières. Ces dernières années, ses créations sont souvent réalisées à partir de textiles, de papiers, parfois du bois, des minéraux, ou bien à partir d’objets inattendus (miroirs, parfums, emballages, tampons... etc) avec lesquels il réinvente le magique et provoque l’émotion. 

Joël nous susurre dans un souffle léger ces incertitudes que tous, l’artiste comme nous, pouvons ressentir. Ce faisant, comme un miroir bienveillant et troublant, il nous murmure aussi ces réassurances dont chacun éprouve le besoin. Il les enveloppe également d’un voile noir qui recouvre intensément ses œuvres, aussi bien ses mots, ses objets que sa peinture, et qui cache autant qu’il révèle.

A Venise, dans un pavillon labyrinthe paré par des « feuilles » imbibées des extraits de poésies de Rabearivelo dans « Traduit la Nuit » qui lui ont inspiré son thème. Joël fera découvrir son pays d’origine au monde ainsi que ses références à la vie, à l’architecture du palais d’Ilafy en hommage au roi Radama II, et les légendes populaires. 

« J’ai oublié la nuit comme toute décision d’oublier autre chose pour mieux s’en souvenir, mais, cet oubli se traduit par plus d’émotion… Au final, dans mon travail, j’ai mélangé le cœur, le désir et j’y ai mis un peu de mon âme aussi ».

PAVILLON MADAGASCAR - BIENNALE DI VENEZIA 11 MAI - 24 NOVEMBRE 2019

Pour ce nouvel épisode, nous allons au coeur des écritures du sacré en compagnie de Catherine Lehideux, bibliste.

Au départ titulaire d’un diplôme canonique de l’institut Catholique de Paris, reconnu par le Saint-Siège. Ce premier apprentissage n’ayant pas suffisamment satisfait un insatiable  appétit de spiritualité, elle se décide alors de regarder plus loin et ailleurs, vers d’autres écritures. 

Sa rencontre avec Olivier Clément va tout changer. Lui-même convertit au Christianisme après une longue quête au sein de l’athéisme, il est devenu pionnier du renouveau théologique orthodoxe. Par lui, Catherine Lehideux accède aux philocalies, ces anthologies des beaux textes patristiques. 

Mais il lui fallait encore compléter son chemin. Elle se dirige alors, aujourd'hui vers la littérature hébraïque et talmudique, en compagnie de rabbins bruxellois.

Le défi de Pascale Mussard : poser un regard neuf sur la matière, réinventer, innover pour créer de nouveaux objets de rêve et d’usage, avec la complicité des artisans. Ce luxe est épanouissant, car on le choisit pour soi et non pour s’identifier à l’autre. Il n’est ni lié aux marques ni à l’apparat, et reste affaire d'émotions personnelles. Ce luxe-là est un vrai luxe d’ouverture qui permet d’affirmer son identité sacré.

Edgar Morin, sociologue et philosophe français nous parle de son rapport au sacré. 

Il raconte l'histoire de la mort de sa mère adorée, Luna, lorsqu'il était enfant, et que sa famille, entretenant non-dits et mensonges, a cru bon de dissimuler cette mort.

Ce déni de la réalité de la mort maternelle lui redonne de l’espoir, ouvre d’un coup le champ imaginaire sur grand écran cosmique.

Comment vivre en même temps l’amour pour Luna et son absence. Il expérimentera alors la nécessaire « dialogique » de la vie et de la mort, d’Éros et de Thanatos.

Edgar Morin consacrera toute son énergie à rendre intelligible ce paradoxe et à comprendre les éléments qui font la complexité de la vie, cette complexité qu’il interprète dès l’âge de neuf ans comme sacré.