mondialisation

Bonjour les Barons. Voici un nouvel épisode de Carnet de Guerre. Un entretien avec le jeune auteur Rodolphe Cart

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Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
Comment Bombay, devenue Mumbai, s’affirme aujourd’hui comme la capitale du marché de l’art contemporain indien ? Comment l’art contemporain s’est-il développé sur ce territoire ? Quels sont les ressorts de cette industrie, certes plus discrète que celle du Bollywood, mais tout aussi globalisée ? Et enfin, quels sont les acteurs et les lieux qui ont participé à l’essor de l’art contemporain et de son marché à Mumbai ?

Cet ouvrage, Mumbai hors cadre, est une invitation à découvrir – ou redécouvrir – l'une des plus grandes métropoles d’Asie, à partir d’un objet d’étude original : l’art contemporain. Christine Ithurbide nous propose une plongée captivante dans ce monde : ses galeries internationales, ses espaces de production, ses réseaux de travailleurs, ses univers souterrains.

Elle nous entraîne dans une géographie de l’art contemporain complexe et méconnue qui met en lumière de multiples réseaux d’ateliers et de travailleurs invisibles, installés dans les quartiers industriels où les œuvres sont fabriquées, dans une logique de pouvoirs et de castes toujours persistante.

Telle Joyce décrivant les Gens de Dublin, Christine Ithurbide a su pénétrer le cœur de Mumbai et nous amène à repenser la géographie de l’art comme une géographie du pouvoir.

Le sens des mots invite aujourd’hui Christine Ithurbide, auteure de Mumbai hors cadre. Une géographie de l'art contemporain en Inde.

Elle a choisi de nous parler de son livre en trois notions : art contemporain indien, territoire et travailleurs.

Christine Ithurbide est chargée de recherche CNRS à Passages, Bordeaux (UMR 5319). Diplômée en géographie et en histoire de l’art, ses recherches portent sur les reconfigurations sociales et spatiales des industries culturelles en Inde dans le contexte de la mondialisation et du déploiement des technologies numériques. Elle a été consultante pour l’Unesco de New Delhi, en charge d’un rapport sur les politiques artistiques en Inde, et co-auteure avec Tejshree Savara du Legal Handbook for the Artist Community in India (2020). 

Dans cet épisode nous recevons Olivier Jeanne, macroéconomiste et professeur à l'université Johns Hopkins (Etats-Unis).

Nous évoquons avec lui le rôle que joue l'accumulation du capital et les flux financiers Nord-Sud dans la convergence mondiale des niveaux de développement, ainsi que les risques d'instabilité associés à l'intégration croissante des pays du Sud dans les flux financiers mondiaux.

Nous abordons également les enjeux liés à la politique monétaire des pays du Sud soumise à la cyclicité de l'économie-monde ; ainsi que les évolutions récentes de la mondialisation commerciale qui modifient le paradigme de développement. 

La notion de territoire a beaucoup évolué au fil du temps. Les défis auxquels nous faisons face aujourd’hui sont d’échelle planétaire. Dans un contexte de mondialisation, les frontières nationales ont-elles encore un sens? Pour répondre à cette question, l’ICAJ reçoit Richard Ouellet, professeur de droit international économique à la Faculté de droit de l’Université Laval et titulaire de la nouvelle Chaire de recherche sur les nouveaux enjeux de la mondialisation économique.

Le thème de la mondialisation et le droit international vous intéressent? Inscrivez-vous à la 47^e conférence annuelle de l'ICAJ sur Le droit des frontières. Celle-ci aura lieu en personne à Ottawa, du 25 au 27 octobre 2023.

Invités, documentation et plus d'informations sur le site de l'ICAJ

L'habitude française d'être en désaccord et de se distinguer parmi les nations occidentales déplaît aux adorateurs du camp du Bien. Pourtant, comme démontré dans le passé, cette attitude est souvent salutaire. Les explications de Franck Dedieu, directeur adjoint de la rédaction de Marianne. Ecorama du 10 février 2023, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com

Contexte

Chercheuse en science sociale, ethnographe, Mikaëla Le Meur a passé plusieurs années au Vietnam, dans le cadre de sa thèse. Cette synthèse de ses travaux éclaire magistralement la fabrique du faux recyclage mondialisé des déchets. Elle montre que des industries et des multinationales se sont saisies de ce marché, où l’Occident invisibilise ses déchets en les exportant tout en continuant à polluer la planète.

C’est ce que nous démontre la chercheuse, au travers d’une investigation de terrain qui décrit l’enfer environnemental au Vietnam. Voyage dans l’univers de l’externalisation des ordures de l’Occident dans le reste du monde où les prolétaires du tri sont atteints par les miasmes délétères.

Référence

Mikaëla Le Meur, Le mythe du recyclage, éd. Premier Parallèle, 2021.

À l’oreille

Irracible – Le triomphe de l’anarchie
Furax Barbarossa – Milliard

A en croire nombre d’observateurs, nous vivons les prodromes d’une remise en cause -pratique et intellectuelle- de la mondialisation néo-libérale...ayant succédé à l’effondrement du système totalitaire communiste. Quel nouveau visage le monde peut-il prendre avec le retour des États...et leur désir, parfois un peu confus, de remettre en cause l’économisme dominant ? Leur retour hésitant a-t-il des chances de tenir en respect un populisme diffus souvent d’essence « xénophobe »?
Comment refonder une Europe-puissance s’appuyant sur des nations ayant recouvré leur identité, au sens démocratique du terme? Réponses avec un essayiste clair et nuancé 

Le vingtième siècle fut celui des paradoxes: la perte d'influence de l'Europe s'accompagne d'une réinvention de l'impérialisme, la mondialisation va de pair avec une fragmentation, le déchaînement des violences côtoie les progrès scientifiques et techniques. Cette somme regroupant une cinquantaine d'historiennes et d'historiens, sous la direction de Florian Louis et Nicolas Beaupré, retrace les grands enjeux qui ont traversé le siècle dernier, à la fois à hauteur du monde et de ses sous-régions, mais aussi à hauteur des individus ordinaires qui ont pu influer le cours de l'histoire. 

Apparu sur la scène BD en 1992, David Prudhomme est l’auteur de nombreux albums, récompensés par plusieurs prix, marqués par un dessin qui juxtapose détails et épure.
Le festival est heureux d’accueillir ce grand dessinateur, auteur récent d’un album magnifique, Du bruit dans le ciel, délicate chronique qui nous embarque sur le territoire de son enfance dans la banlieue de Châteauroux, dont on pourrait s’attendre qu’il soit un décor paisible… Sauf que ce bout de France anonyme aux allures de petit théâtre assoupi, où l’auteur a emménagé avec ses parents en 1981, concentre à lui seul tous les enjeux de la mondialisation.
Car Grangeroux est situé à proximité d’une ancienne base militaire américaine de l’Otan, construite en 1951, d’où vont décoller dans un bruit fracassant des prototypes de l’aviation civile mais surtout, entre 1981 et 1989, les avions cargos irakiens chargés des armes vendues par la France à Saddam Hussein, alors en guerre contre l’Iran. Et la petite ville, dont l’urbanisme et la sociologie ressemblent à tant d’autres, devra affronter aussi le projet surréaliste d’une gigantesque Silicon Valley chinoise…

Au fil des pages, croisant l’intime et le global, David Prudhomme nous raconte 40 ans d’un territoire de province aux prises avec l’évolution du monde, rendant avec tendresse leurs voix à des habitants en équilibre sur la diagonale du vide.

Un entretien avec David Prudhomme,  animé par Guénaël Boutouilletet enregistré en public au théâtre de La Criée à Marseille, lors de la 6e édition du festival Oh les beaux jours !.

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À lire

• David Prudhomme, Du bruit dans le ciel, Futuropolis, 2021.

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Montage : Clément Lemariey

Voix : Nicolas Lafitte

Musique : The Unreal Story of Lou Reed by Fred Nevché & French 79

Un podcast produit par Des livres comme des idées.

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La 7e édition du festival Oh les beaux jours ! aura lieu à Marseille du 24 au 29 mai 2023.

Si aujourd'hui le sel est à la portée de tous et ne vaut plus grand chose, nous allons voir qu'il a été à l'origine de guerres et de conquêtes, qu'il a façonné nos routes et nos échanges commerciaux. Enjeu politique et économique, l'or blanc a longtemps été la cause de grandes pauvretés et le facteur de grandes richesses.

Après cette table-ronde, vous ne regarderez plus votre salière de la même manière.

Pour en discuter, deux femmes spécialistes et passionnées de l'histoire du sel :

Frédérique Jourdaa, journaliste et romancière, auteure de la route du sel chez Ouest France.

Micheline Huvet-Martinet, professeure agregée et docteure en histoire, auteure d'une thèse sur la gabelle et la contre-bande du sel.

Bonne écoute !

1. Un proprio sur quatre devra vendre sa maison si les taux augmentent, selon Manuvie 2. Anglade lance le bal des promesses électorales... 3. Assaut du Capitole : il y aurait assez de preuves pour accuser Trump 4. Économie : le retour du chacun pour soi

Pour ce dernier volet de l'Esprit du ventre, nous parlons du sel, des sels, en tant que richesse inépuisable et monnaie historique. Produit de la nature et de l'agriculture, c'est aussi le premier ingrédient de la mondialisation. 

Reportage au milieu des marais salants à la rencontre d'Elise Pelé, paludière à Guérande. Elle va tout nous raconter de son métier passionnant. 

Bonne écoute ! 

Invités :  Pierre SINGARAVELOU, professeur au King’s College de Londres et Paris-Sorbonne et Sylvain VENAYRE, professeur à l’université les Alpes

Sujet : Nos objets quotidiens nous disent la mondialisation, et la découverte de nos frères humains.

Livre : « Le magasin du monde », « la mondialisation par les objets du 18e siècle à nos jours » Ed Fayard

La critique du capitalisme a longtemps été l'apanage de la gauche. Pourtant, à l'heure de l'abolition des frontières dans le cadre d'un vaste système de libre-échange, il est indispensable d'analyser le capitalisme d'un point de vue enraciné et vraiment de droite.

Julien Langella, auteur de "La Jeunesse au pouvoir" (Ed. du Rubicon, 2014) et de "Catholiques et identitaires" (DMM, 2017), propose ici une critique de la domination du système capitaliste sur nos vies, nos traditions et notre identité.

00:34 Étymologie de "capitalisme"
01:08 Origine historique du mot
01:35 Le débat sur la définition du "capitalisme"
04:22 Ce qu'en pensent les historiens
04:20 La "propriété privée des moyens de production"
05:38 Les corporations du Moyen-Age : des confréries de métier
07:48 L'économie médiévale autogérée par les producteurs
10:37 et 1:05:45 à 1:06:36 L'invention du "marché" et le tournant du mercantilisme
12:35 La Révolution française, triomphe du libéralisme
14:24 L'épanouissement du capitalisme au XIXe siècle
16:30 La Révolution industrielle et la marchandisation de la société
20:55 Les catholiques sociaux
29:00 La propriété privée selon Aristote et l'Église
32:04 Le corporatisme de La Tour du Pin
35:30 Les premiers nationalistes face au socialisme
36:45 Edouard Drumont, la violence capitaliste et les antifas
40:32 Maurice Barrès, le "socialiste nationaliste"
41:07 Charles Maurras et la question sociale
45:35 Le nationalisme du XXe contre le désordre libéral
50:35 Primo de Rivera et le nouveau corporatisme
53:50 Le national-socialisme
55:03 Primo de Rivera : justice sociale et suprématie du spirituel
56:19 "Politique d'abord" et priorité des questions économiques
57:48 Refaire un peuple, identité et souveraineté
58:12 L'ère du gigantisme
59:30 Le capitalisme est un totalitarisme
01:00:18 La révolution du marché et le monde d'avant
01:02:04 L'Espagne franquiste et l'impasse libérale-conservatrice
01:03:42 La séduction capitaliste : pire que la répression communiste
01:04:35 Pas de sortie du capitalisme sans localisme
01:08:10 Cuba et le localisme
01:08:38 Le fédéralisme suisse
01:08:53 Recréer du relief et reconquérir notre autonomie

Questions, réponses.

01:14:15 Résister concrètement au capitalisme
01:15:03 Le capitalisme ne peut pas être "moralisé"
01:17:48 Refuser la jargon des économistes et désigner l'ennemi
01:20:10 L'incompatibilité entre haute-technologie et démocratie
01:24:30 L'union des droites

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Université d'été 2018 d'Academia Christiana : "Rebâtir la Cité".
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RDV sur http://academiachristiana.org

Mireille Delmas-Marty a été toute sa vie professeur de droit à l'université, à Lille au début de sa carrière, puis à Paris. Membre du Collège de France entre 2002 et 2012, elle est aussi l'auteure d'innombrables articles et de plus d'une trentaine d'ouvrages majeurs. Elle est morte le 12 février, elle avait 80 ans.

Bien sûr, elle aurait pu envisager de prendre sa retraite après une carrière si belle, mais jamais elle n'a pu s'y résoudre. Inlassablement, elle a poursuivi ses recherches, qui consistait essentiellement à analyser le monde contemporain au regard du droit, pour tenter de le comprendre. Elle s'est intéressée, entre autres, au besoin de sécurité en croissance illimitée qui touche depuis deux, voire trois décennies, nos sociétés occidentales et ses conséquences sur l'État de droit.  De ses travaux en particulier, s'il ne fallait citer qu'un ouvrage, ce serait Terrorismes : histoire et droit, que Mireille Delmas-Marty a rédigé en collaboration avec l'historien Henry Laurens, (2010, CNRS Editions). Mais Comment sortir du pot-au-noir, dont il est question dans cette émission, est un ouvrage majeur concernant la mondialisation.

Petite femme frêle, à la voix légère, elle avait en réalité la force d'un roseau et une pensée acérée qui lui rendait limpide des circonstances parfois complexes, en particulier dans ce domaine de l'analyse de la mondialisation et des questions de village global dans notre monde contemporain.