Je ne suis pas capable…
Aujourd’hui je voulais partager avec vous quelque chose qui s’est passé en séance et qui pourrait peut-être parler à certains d’entre vous.
La personne qui est venue me consulter est cheffe d’entreprise et me disait à quel point elle se sentait sous l’eau, avec une charge mentale énorme. Elle me disait avoir l’impression d’être au pied d’une montage, d’avoir à la gravir jusqu’au sommet, en ne sachant pas comment s’y prendre, et en étant épuisée rien que d’y penser ! J’ai bien aimé la métaphore qu’elle a employée pour m’exprimer son vécu. Elle m’a confié qu’elle n’avait pas confiance en elle. Et je vous rappelle qu’avoir confiance en soi, c’est savoir qu’on a les ressources pour faire face à quelque chose.
Alors je lui demande “qu’est ce que vous vous dites?”. Ce à quoi elle me répond : je n’arrive pas à me dire que je suis capable de faire les choses !
Je lui demande alors qu’est-ce qu’elle ressent quand elle pense ça. Elle me répond : j’ai peur, j’angoisse, et je me sens triste.
Et quand vous ressentez ça, que faites-vous ? Elle me dit : je me renferme, je me coupe des autres, je m’isole.
Et quelle est la conséquence sur vous quand vous vous isolez ?
Elle me dit : c’est un cercle vicieux car plus j’ai peur, plus je me renferme et moins j’ai d’énergie, donc moins je me sens capable de faire les choses.
Ok. Ensuite elle me dit qu’elle essaye d’être positive et de se répéter qu’elle est capable de faire les choses mais que ça ne marche pas.
Hé oui, normal, je lui explique donc un peu le fonctionnement des croyances et je lui dis qu’elle ne peut pas forcer son cerveau à penser blanc si lui est convaincu que la réalité est noire.
Je lui propose de tester par elle-même et de se dire “je suis capable de faire les choses” pour voir ce qu’elle ressent. Elle me dit : “ça coince! ça me referme”.
Ok, donc ce n’est pas la bonne phrase !
Maintenant, je lui demande : quelles sont les caractéristiques sur lesquelles vous savez que vous pouvez compter en vous-même ?
Elle me dit : je sais que j’ai de la force et du courage.
Très bien, donc ça, c’est une réalité pour elle, elle est convaincue de ça.
Je lui propose alors une nouvelle phrase : “j’ai la force et le courage de développer de nouvelles ressources”.
Je lui demande de se dire ça et de voir ce qu’elle ressent. Elle me répond du tac au tac avec un visage qui s’illumine d’un coup : je gravirais des montagnes !
J’ai trouvé vraiment amusant qu’elle reprenne instinctivement la métaphore de la montagne ! et là on voit que son cerveau a fait un 180°, il voit la situation tout autrement !
Je lui demande “et maintenant que vous ressentez ça, qu’est-ce que vous avez envie de faire ?” elle me répond : “j’ai envie de m’y mettre, de prendre les choses les unes après les autres et d’avancer”.
Après ça, je lui ai donné des indications supplémentaires pour qu’elle puisse facilement ancrer cette phrase.
Le défi de cette femme c’est de se confronter aux défis qu’elle a à relever pour développer ses ressources et ainsi augmenter sa confiance en elle.
Sa tendance naturelle c’est d’avoir peur (parce qu’elle ne connait pas ses ressources) et d’attendre d’avoir confiance en elle pour agir - impasse classique dans laquelle beaucoup de personnes tombent! - Là elle a bien compris que c’est l’inaction qui augmente sa peur et nourrit sa difficulté.
Et c’était aussi pour vous montrer à quel point la pensée positive peut être totalement inefficace si vous en restez à quelque chose de mental. Pour adopter une nouvelle pensée, il faut vérifier si elle vous procure de l’élan, de la joie, de l’ouverture. Comment vérifier si une pensée nous convient ? Par le ressenti que vous éprouvez en vous la disant.
Venez me dire en commentaire si vous voulez que je traite de sujets en particulier, posez-moi des questions, j’y répondrai avec plaisir.
A bientôt !