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    Explore "les républicains" with insightful episodes like "582. Bardella, Hayer, Maréchal... La bataille des trentenaires aux européennes", "582. Bardella, Hayer, Maréchal... La bataille des trentenaires aux européennes", "François-Xavier Bellamy : "Ursula von der Leyen a largement contribué à fragiliser l’Europe"", "Immigration : la France à côté de la plaque ?" and "Damien Michallet : un nouveau sénateur pour l'Isère" from podcasts like ""Focus", "Macron, saison 2", "Ici l'Europe", "Arrêt sur info" and "Le Micro Local"" and more!

    Episodes (32)

    582. Bardella, Hayer, Maréchal... La bataille des trentenaires aux européennes

    582. Bardella, Hayer, Maréchal... La bataille des trentenaires aux européennes
    Trentenaires et têtes de liste. Tous les partis ont désigné la personne qui incarnera la campagne électorale pour le scrutin des européennes du 9 juin prochain. La particularité de cette élection, c'est la jeunesse des candidats qui vont être le plus exposés dans cette campagne. Une génération de trentenaires va s'affronter durant trois mois. Qui sont ces têtes de liste ? Est-ce que cela changera le scrutin ? Explications de Marie-Pierre Haddad et du service politique de RTL. Du lundi au vendredi, la rédaction de RTL revient sur un fait marquant de l'actualité avec les reporters, les correspondants et les experts de RTL.

    582. Bardella, Hayer, Maréchal... La bataille des trentenaires aux européennes

    582. Bardella, Hayer, Maréchal... La bataille des trentenaires aux européennes
    Trentenaires et têtes de liste. Tous les partis ont désigné la personne qui incarnera la campagne électorale pour le scrutin des européennes du 9 juin prochain. La particularité de cette élection, c'est la jeunesse des candidats qui vont être le plus exposés dans cette campagne. Une génération de trentenaires va s'affronter durant trois mois. Qui sont ces têtes de liste ? Est-ce que cela changera le scrutin ? Explications de Marie-Pierre Haddad et du service politique de RTL. Du lundi au vendredi, la rédaction de RTL revient sur un fait marquant de l'actualité avec les reporters, les correspondants et les experts de RTL.

    François-Xavier Bellamy : "Ursula von der Leyen a largement contribué à fragiliser l’Europe"

    François-Xavier Bellamy : "Ursula von der Leyen a largement contribué à fragiliser l’Europe"

    À quelques semaines des élections européennes, les agriculteurs se mobilisent encore à travers l’Union pour manifester leur colère, bloquant des autoroutes en Espagne, en France, en Pologne ou encore en Allemagne. Alors que se tient le Salon de l’Agriculture à Paris, nous recevons l’eurodéputé François-Xavier Bellamy, qui a fait de la cause agricole l’une de ses priorités depuis son élection en 2019 pour un premier mandat. Il mène la liste du parti français Les Républicains, membre du Parti populaire européen (PPE) dans l’hémicycle européen, créditée de 8 % d’intention de vote dans les sondages pour le scrutin du 9 juin, mais concurrencée à sa droite par le Rassemblement national de Jordan Bardella et la liste Reconquête! de Marion Maréchal. Il réagit par ailleurs à la déclaration d’Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes au sol en Ukraine et nous dit son inquiétude quant à voir ce pays en guerre devenir membre de l’Union européenne.

    Présent au Salon de l’Agriculture, François-Xavier Bellamy entendait y prouver son attachement à la cause des agriculteurs : "Ça fait maintenant des mois, des années qu'ils disent leur angoisse parce que l'Europe n'a cessé de leur rendre la vie de plus en plus compliquée, comme si le but était de les empêcher de produire". Il pointe du doigt les élus des groupes des Verts, de la gauche et de Renew Europe, "qui ont porté dans l’hémicycle un projet de décroissance", selon lui, entre autres à travers le projet de loi sur la restauration de la nature, symbolique du Pacte Vert pour protéger les écosystèmes. Il a voté contre, dénonçant "une vision complètement idéologique de l'écologie" et regrette que ce texte soit passé : "Il ne protège pas les écosystèmes, au contraire, il les met en danger".

    Selon lui, "c'est la lutte contre l'idéologie et la décroissance qui a marqué ce mandat" de cinq ans. Pour le prochain, il a pour projet d’"imposer un principe de non régression économique qui dirait qu'on n'a pas le droit de voter un texte si son étude d'impact montre qu'il ferait baisser la production dans nos pays, ce qui est le cas de la loi Restauration de la nature".

    Contre plusieurs texte du Pacte Vert, le PPE a formé un vote de rejet avec les groupes d’extrême droite des Conservateurs et Réformistes européens et Identité et Démocratie. Mais pour François-Xavier Bellamy, "il n'y a pas de majorité constante au Parlement européen, il n'y a pas d'accords de coalition et les majorités se font selon les textes. [...] Nous avons vu se construire une majorité constituée par les socialistes, les Verts, les députés macronistes pro-Pacte Vert, et ça ne les dérange pas, eux, de voter avec l'extrême gauche pour organiser la décroissance de l'Europe."

    "Le compte n'y est pas"

    Les 6 et 7 mars prochains, le PPE se réunit à Bucarest pour son congrès. Il devrait y renouveler sa confiance à l’actuelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et l’investir comme Spitzenkandidat ("candidat tête de liste") du groupe pour un second mandat à ce poste. Ce qui n’est pas du goût des Républicains de François-Xavier Bellamy : "Nous nous sommes opposés à la perspective d'un nouveau mandat d'Ursula von der Leyen, simplement parce que nous regardons le bilan et nous sommes nombreux au PPE à dire qu’il n'est pas conforme à ce qu'on doit attendre aujourd'hui d'une Commission européenne qui a pour mission de renforcer l'Europe et qui aura très largement contribué à la fragiliser au cours des dernières années".

    En 2019, Ursula von der Leyen a fait du Pacte Vert la priorité de sa mandature : "Il y a beaucoup de textes dans le Pacte vert, [...] et il y en a certains qu'on a soutenus et qu'on est fiers d'avoir portés, comme le mécanisme d’ajustement carbone au frontières, parce que c’est ça l’écologie dont on a besoin. [...] Mais quand Ursula von der Leyen, avec la stratégie qui la rendait otage de l'agenda des Socialistes et des Verts, a poussé pour des mesures qui ont créé plus de complexité, plus de contraintes, plus de régulations – avec d'une certaine façon, la certitude que cela aboutirait à fragiliser la production en Europe –, évidemment, nous ne pouvons pas la suivre. [...] La cohérence veut que nous disions aujourd'hui qu'au terme de ce mandat, le compte n'y est pas."

    "Un président de la République qui allume des incendies"

    À droite, en France, les sondages créditent la liste Bellamy de 8 % d’intentions de vote pour le scrutin de juin, au coude à coude avec la liste Reconquête! de Marion Maréchal. Jordan Bardella et le Rassemblement national naviguent à 20 points au-dessus. Pour le chef de file, il n’y a pas de risque de voir son parti faire moins de 5 %, et donc disparaître de l’hémicycle européen. "Je crois surtout qu'il y a une chance que la droite française réussisse à retrouver sa place dans cette élection européenne. Il y a une vraie chance et il y a un vrai moment. [...] Les Français veulent retrouver une politique qui les prenne au sérieux et, malheureusement, le faux débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, c'est le faux débat entre deux organisations qui fondent tout sur la communication", analyse-t-il.

    "On voit un président de la République qui allume des incendies qu'il essaye d'éteindre lui-même. [...] On voit un Rassemblement national qui dit tout et son contraire sur les sujets agricoles. Tout et son contraire, quand il propose les prix plancher qui sont la solution de LFI pour l'agriculture française et que dès que le président de la République se rallie à cette idée d'un seul coup, le Rassemblement national finit par abandonner et changer complètement de discours. Ça n'a aucun sens. [...] Il faut retrouver le sens de l'action politique. [...] Parlons du fond et on verra que la droite française est la seule qui répond aux questions que se pose le pays aujourd'hui", car "finalement, en politique, la constance a du sens, la clarté compte, le sérieux finit par payer", estime le Républicain.

    L'avortement "n’est pas une compétence européenne"

    Après l’Assemblée nationale le 30 janvier, le Sénat a voté mercredi à la grande majorité pour l’inscription d’une liberté garantie au recours à l’avortement dans la Constitution française. Pour François-Xavier Bellamy, ce sujet "n’est pas une compétence européenne" et il ne faut pas "voler aux Français cette élection en détournant leur attention vers des sujets qui ne concernent pas le débat européen". Il se veut dans la ligne de son parti, pourtant très partagé sur le sujet : "Notre famille politique assume sa ligne, elle n'a aucun problème avec ça. [...] La Constitution, ce n'est pas un catalogue de droits sociaux. [...] Ce droit existe déjà et, quoi que vous en disiez, il n'est pas remis en cause en France, aucune formation politique ne le remet en question."

    Selon lui, "le vrai sujet pour le féminisme, il est par exemple dans le combat que nous avons mené contre la gauche ici au Parlement européen pour faire en sorte que la Commission européenne arrête de financer des propagandes qui disaient que 'la liberté c’est le hijab'. Et pourtant, on voit des organisations islamistes qui avancent dans nos institutions en exploitant leur naïveté pour leur faire porter un discours qui ne correspond ni à nos principes ni à nos intérêts !"

    Hostile à de "nouveaux élargissements" de l'UE

    Le 26 février dernier, Emmanuel Macron a tenu à Paris une conférence de soutien à l’Ukraine, à l’issue de laquelle il a évoqué l’éventualité d’envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine, déclaration de laquelle beaucoup d’alliés se sont rapidement désolidarisés, y compris l’Otan. Pour François-Xavier Bellamy, "ce manque de sérieux, ce goût de la communication permanente, cette espèce de légèreté et de désinvolture incroyable est d'une gravité inouïe quand on parle d'un sujet comme celui d'une guerre. [...] En faisant cela, il expose notre pays, il met un continent en danger. Et il contribue à fragiliser la cause absolument nécessaire de la défense de l'Ukraine face à l’agression de la Russie".

    À son avis, "les Ukrainiens ne demandent pas que nous leur promettions d'envoyer des hommes au sol. [...] Ils demandent le soutien matériel dont ils ont besoin maintenant [...] et que nous fassions en sorte effectivement de leur donner dans la durée les moyens de conduire cette guerre. [...] Et si demain les Ukrainiens devaient plier face à l'agression de la Russie, ce serait notre propre sécurité qui serait mise en jeu. Si l'on veut faire en sorte d'éviter ce scénario catastrophe, alors faisons ce qui concrètement est attendu par les Ukrainiens, et certainement pas ces fausses promesses qui mettent en danger la sécurité du continent", s’alarme François Xavier Bellamy. 

    Dans ce contexte, il se prononce contre une adhésion pleine et entière de l’Ukraine à l'UE. "Cela me semble être une fausse promesse", nous dit l’eurodéputé du PPE, "d'abord, on le voit, tous les processus d'adhésion sont aujourd'hui à l'arrêt, [...] et à 27, nous n'arrivons pas à avoir un processus de décision qui fonctionne correctement. Comment imaginer que demain, on puisse aller vers de nouveaux élargissements ?" Et d'ajouter que "les différences structurelles entre l'Ukraine et nos pays sont si grandes [...] que faire entrer l'Ukraine dans l'Europe, ce serait déstabiliser directement toutes les politiques européennes"

    À l’Ukraine et aux autres pays qui attendent leur adhésion pleine et entière à l’UE, François-Xavier Bellamy propose de "créer un statut intermédiaire qui fera en sorte qu'ils soient liés au continent européen, arrimés à l'Europe, à nos principes, qu'ils soient reliés à notre agenda, mais sans être pour autant membres à part entière de l'Union européenne. C'est cela qu'il faut inventer pour eux et avec eux, bien sûr", conclut-il.

    Une émission préparée par Isabelle Romero, Perrine Desplats et Sophie Samaille

    Damien Michallet : un nouveau sénateur pour l'Isère

    Damien Michallet : un nouveau sénateur pour l'Isère

    Dimanche 24 septembre, l’Isère a élu ses cinq sénateurs. Parmi eux, Damien Michallet, troisième sur la liste de la droite et du centre, qui siège pour la première fois au palais du Luxembourg ! Une fonction qu'il n'avait pas forcément prévue d'endosser mais qu'il occupe avec humilité afin de faire résonner les préoccupations des Isérois dans la chambre haute.

    #45 Alexandra Borchio Fontimp, Sénatrice des Alpes-Maritimes à 39 ans

    #45 Alexandra Borchio Fontimp, Sénatrice des Alpes-Maritimes à 39 ans

    Alexandra Borchio Fontimp est Sénatrice des Alpes-Maritimes, Présidente du Comité Régional du Tourisme Côte d'Azur, Conseillère départementale des Alpes-Maritimes et Porte-Parole du parti Les Républicains.
     

    Ancienne journaliste, elle entre en politique à l'âge de 27 ans, en rejoignant l'équipe municipale de Vallauris. S'ensuit une carrière plutôt rapide : Conseillère départementale des Alpes-Maritimes, Vice-Présidente du Comité Régional du Tourisme Côte d’Azur, adjointe au maire d’Antibes en charge de l’Économie, Députée suppléante, membre de la Communauté d'agglomération Sophia Antipolis.

    Au Sénat, Alexandra Borchio Fontimp siège à la Commission de la Culture et de l'Education et au sein de la délégation aux droits des femmes. Elle s'illustre notamment avec rapport co-écrit avec ses collègues et un proposition de résolution transpartisane contre les dérives de l’industrie pornographique. 

    Comment est-elle arrivée au Palais du Luxembourg ? A quoi ressemble sa vie de parlementaire ? Comment trouver sa place au Sénat ? Comment concilier ces nombreuses responsabilités politiques et familiales ? Comment se préparer à un poste avec une forte exposition médiatique ? Comment décrocher une investiture ? Quels faux pas est-il préférable d'éviter dans le milieu politique ? 

    Un vrai moment de sororité avec la Sénatrice Alexandra Borchio Fontimp !

    Rappel : Depuis les dernières élections sénatoriales 2023, l’âge moyen est de 59 ans et 11 mois et les femmes représentent 36%. 

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    🔒 Sur la loi immigration, droites et extrême droite sont à l’unisson

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    Le parti Les Républicains, qui menace de faire échouer le texte de Gérald Darmanin examiné à partir de lundi au Sénat, s’est engagé dans une fuite en avant anti-immigration. La droite d’opposition entend durcir le projet de loi et flirte sans complexe avec les positions du Rassemblement national.  Un article de Pauline Graulle et Youmni Kezzouf publié le 5 novembre 2023 lu par Jérémy Zylberberg.

    Après la visite d’Eric Ciotti président LR où en est la relation France-Maroc ? - Par Farida MOHA

    Après la visite d’Eric Ciotti président LR où en est la relation France-Maroc ? - Par Farida MOHA

    Le discours est clair et sans ambiguïté aucune : tout au long de son séjour la semaine dernière au Maroc , Eric Ciotti, président du parti des LR ( Les Républicains ) à la tête d’une délégation française composée de sénateurs et de Rachida Dati, conseillère de Paris et ex garde des Sceaux n’a eu de cesse au cours de ses rencontres politiques et lors d’un point de presse de préciser la position de son parti, à savoir la reconnaissance de « la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud, l’attachement de son parti à son intégrité territoriale.


    Dans la foulée,  il a souligné « les efforts colossaux  investis par le Royaume dans ses provinces à la grande satisfaction des populations  sahraouies », rappelant le « bien fondé de l’initiative d’autonomie auquel, a-t-il affirmé, nous souscrivons entièrement et souhaitons qu’après l’Espagne, l’Allemagne, les Pays Bas,  la France reconnaisse cette position ».


    Eric Ciotti a évoqué également le « partenariat stratégique avec l’Europe, la nécessaire refondation et consolidation des liens entre la France et le Maroc qui partagent des intérêts stratégiques dans une région où le Maroc en tant qu’Etat structuré  tourné vers l’Afrique constitue un pôle de stabilité et joue un rôle charnière». Il a mis en exergue la « nécessité à Paris de  retrouver le chemin d’un dialogue apaisé pour une confiance renouvelée fondée sur les liens historiques amicaux afin de faire face aux grands défis du développement »…


    Il n’est pas jusqu’au projet du gazoduc Maroc Nigeria qui n’ait été encouragé,  ou au rappel en matière d’immigration d’une nécessaire  politique de vigilance afin d’éviter l’exode, le pillage des cerveaux marocains par les pays développés !


    La légitimité du dossier du Sahara marocain


    Un discours qui n’est pas sans rappeler pour le Sahara, la position de Maurice Gourdault Montagne, un diplomate émérite, plusieurs fois ambassadeur de France successivement en Chine, en Allemagne, au Royaume Uni,  au Japon, ensuite Secrétaire General du ministère français des affaires étrangères, Conseiller diplomatique  de  l’Elysée qui, dans son dernier ouvrage  paru au début de l’année « Les Autres ne pensent pas comme nous » et dans le chapitre consacré à la refondation de la relation franco algérienne écrit avec lucidité : « Le Maghreb est entravé par un certain nombre de blocages  dont l’Algérie est largement responsable…Le comble de ces  blocages a été atteint avec la rupture des relations diplomatiques entre la Maroc et l’Algérie à l’automne 2021. Or l’immobilisme de l’Algérie s’agissant du Sahara occidental n’est certainement pas tenable à terme.


    Personne ne peut faire fi de l’origine même de la légitimité du Royaume chérifien  qui se trouve dans l’allégeance  des provinces au souverain. La Marche verte du Roi Hassan II avait confirmé s’il en était besoin que nous étions bien dans ce cas de figure et que la légitimité de la revendication du territoire  concerné par le Maroc était indéniable, le Sahara occidental étant chérifien avant la colonisation espagnole. C’est un point sur lequel Jacques Chirac qui tenait à maintenir une relation étroite avec l’Algérie était inflexible, considérant qu’il était déterminant pour l’équilibre intérieur du régime marocain et sa stabilité  ainsi que celle de la région».


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    Les coulisses du social : Projet de loi immigration, report ou enterrement ?

    Les coulisses du social : Projet de loi immigration, report ou enterrement ?

    Le 22 mars dernier, Emmanuel Macron annonçait le report du projet de loi Immigration, avec la volonté de le diviser en plusieurs textes plus courts. Pourquoi ce choix ? D'où vient la volonté du président de la République de légiférer sur l'intégration par le travail ? Comment construire une majorité sur cette partie du texte ? Eléments de réponse avec Vincent Szpyt et Quentin Chatelier, journalistes à Liaisons Sociales Quotidien.  

    Réforme des retraites et décomposition politique / Chine-Russie : quel partenariat et contre qui ?

    Réforme des retraites et décomposition politique / Chine-Russie : quel partenariat et contre qui ?

    N°290 / 26 mars 2023


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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 24 mars 2023.


    Avec cette semaine :

    • Nicolas Baverez, essayiste et avocat.
    • Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
    • Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du quotidien La Croix
    • Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit


    COMMENT LA RÉFORME DES RETRAITES A ACCÉLÉRÉ LA DÉCOMPOSITION POLITIQUE

     

    Par les tensions qu’elle suscite, la réforme des retraites a accéléré le processus de décomposition du paysage politique. Elle a suscité des critiques au sein du MoDem tandis que le recours au 49.3 a « choqué ». Certains élus sont « furieux » à l'instar du président de groupe à l'Assemblée, Jean-Paul Mattei. Aux tiraillements qui se sont fait sentir au sein de la Macronie entre les trois groupes de la majorité relative – Renaissance, MoDem et Horizons –, s’en étaient ajoutés d’autres le 2 mars autour de l’examen de la proposition de loi portée par la vice-présidente (Horizons) de l’Assemblée nationale, visant à instaurer une peine minimale pour les auteurs « de délits de violences, commis en récidive, contre les agents publics ». Leurs alliés du camp présidentiel ont rejeté le texte.

    La réforme des retraites n'est pas qu'une épreuve pour la majorité présidentielle. Elle l'est également pour l'opposition de droite : au Sénat comme à l'Assemblée nationale, les parlementaires Les Républicains se divisent entre partisans et adversaires du report de 62 à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite. Lundi soir, un tiers du groupe de droite à l’Assemblée nationale (19 sur 61) a voté la motion de censure transpartisane contre le gouvernement.

    Au rang des acteurs évaporés figure la gauche réformiste. Les élus socialistes se disent aussi gênés que leurs pairs écologistes et communistes par la politique d’obstruction imposée par Jean-Luc Mélenchon. Pas au point cependant de rompre l’union derrière l’« insoumis » ni de se désolidariser d’une opposition radicale à la réforme. Mais au point toutefois de se diviser comme en témoigne la tribune sur les retraites publiée dans Le Monde le 21 février par le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, intitulée « Une vraie réforme de gauche est possible ». Ce texte, signé par les principales figures de son courant, Refondations, la maire de Paris, Anne Hidalgo, et la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, est également une critique en règle de la direction du PS, qui a décidé de ne pas proposer de contre-projet à la réforme des retraites du gouvernement pour ne pas souligner les divergences de vues au sein des partis de gauche sur le sujet. Dans le camp d’Olivier Faure, l’initiative a été mal perçue.

    Opposante sans conviction à la réforme des retraites, la présidente du Rassemblement national profite de la crise politique et institutionnelle. Dans la presse internationale, Marine le Pen est même présentée comme la future gagnante à l’issue de ce chaos.

    La réforme des retraites a mis en exergue une nouvelle donne au Parlement : celle d’une fracture entre une gauche qui se radicalise, un groupe LR qui aura étalé ses divisions pendant des semaines, une majorité présidentielle elle-même sous tension et un RN peu audible, mais qui cherche à empocher la mise.


    ***


    CHINE/RUSSIE, QUEL PARTENARIAT ET CONTRE QUI ?

     

    Tout juste investi d'un troisième mandat à la tête de la Chine, Xi Jinping s’est rendu en Russie lundi pour trois jours, afin de rencontrer son homologue russe. Il s’agit de sa première visite officielle en Russie depuis l'invasion de l'Ukraine. Vladimir Poutine et Xi Jinping, qui se posent tous deux en contrepoids de l’influence occidentale, se sont déjà rencontrés à une quarantaine de reprises. En février 2022, trois semaines avant l’invasion russe de l’Ukraine, Poutine s’était rendu à Pékin pour signer un communiqué conjoint et déclarer « une amitié sans limite ». Depuis, Pékin et Moscou dénoncent l'« hégémonisme américain », multiplient les exercices militaires communs et accélèrent les échanges commerciaux. Le commerce bilatéral a atteint, l'an dernier, 190 milliards de dollars, en hausse de 30 %.

    L’axe sino-russe répond, selon Xi Jinping, à un triple critère : « pas d’alliance, pas de confrontation, et ne viser aucune tierce partie ». Cherchant à renforcer le rôle de la Chine sur la scène mondiale, Xi Jinping se présente en médiateur de paix, fort du rapprochement historique qu'il vient d'orchestrer au Moyen-Orient entre les rivaux iranien et saoudien. Alternative à une Europe désormais hostile, la Chine est, pour la Russie, bien plus qu'un soutien de circonstance. Ce partenariat est largement cimenté par la contestation de l'Occident sur la scène internationale. Loin de se distendre avec la guerre en Ukraine, les relations entre Pékin et Moscou sont marquées par un rapprochement diplomatique, mais aussi énergétique, commercial et militaire. Xi a invité cette semaine son homologue russe à participer à un sommet célébrant à Pékin, sans doute à l’automne, le dixième anniversaire des « nouvelles routes de la soie ». Malgré le mandat d’arrêt lancé contre lui par la Cour pénale internationale qui lui interdit, de jure, de voyager dans les 123 pays reconnaissant cette institution, Vladimir Poutine devrait donc pouvoir rencontrer, à cette occasion, des dizaines de chefs d’État et de gouvernement.

    Cependant, la relation sino-russe est aussi traversée de méfiances réciproques, de rivalités ouvertes et même de compétitions féroces : en Asie centrale, dans l’Arctique et en Afrique notamment. La Russie redoute, en outre, depuis longtemps le poids économique, démographique et militaire de la Chine, en particulier dans son propre Extrême-Orient dépeuplé et sous-développé. En matière de population et de PIB, le rapport est de 1 à 10 en faveur de la Chine. A deux reprises au moins durant cette visite, Vladimir Poutine a reconnu la prééminence de la Chine. Lundi, lorsqu’il a confié être « un peu envieux » de l’efficacité du « bond en avant » de son allié, et surtout, mardi, quand il a préconisé « l’utilisation du yuan chinois dans les règlements entre la Russie et l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine ».

    A l’issue de leurs entretiens, les deux dirigeants ont signé deux textes : une « déclaration conjointe sur l’approfondissement du partenariat de coordination stratégique globale de l’ère nouvelle » et une « déclaration sur le plan du développement des priorités de la coopération sino-russe d’ici à 2030 ».



    Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

    🔒 Réforme des retraites : un accord et beaucoup de colère

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    Réunis en petit comité pour réécrire le texte qui devrait être soumis au vote demain, le gouvernement et le parti Les Républicains ont adopté un « compromis ». Dénonçant un « coup de force » démocratique, la gauche a largement levé le voile sur les discussions censées se tenir à huis clos. Un article de Mathieu Dejean et Pauline Graulle publié mercredi 15 mars 2023, lu par Jeremy Zylberberg.

    La Turquie après le séisme / La droite française pourra-t-elle survivre à la réforme des retraites ?

    La Turquie après le séisme / La droite française pourra-t-elle survivre à la réforme des retraites ?

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    N°286 / 26 février 2023

    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 24 février 2023.

    Avec cette semaine :

    • Nicolas Baverez, essayiste et avocat.
    • Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.
    • Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit
    • Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick


    LA TURQUIE APRÈS LE SÉISME


    Le 6 février, deux séismes de magnitude de 7,8 et de 7,5 ont secoué le sud de la Turquie et une partie de la Syrie voisine. Si on recense aujourd’hui plus de 45.000 morts, leur nombre pourrait être de 100.000. A la croisée de trois plaques tectoniques, la Turquie a connu depuis 1900, dix-huit tremblements de terre d'une magnitude égale ou supérieure à 7 sur l'échelle de Richter. 7 habitants sur 10 vivent dans une zone sismique, soit 60 millions de personnes (sur 86 millions). L’Organisation mondiale de la santé déclare que 5 millions de personnes sont en situation de vulnérabilité et craint le développement d’épidémies. Le 20 février, deux nouvelles répliques de forte puissance (6,4 et 5,8) ont eu lieu dans la province turque d'Hatay au sud du pays déjà fortement touché.

    La « diplomatie du séisme » - activée pour la première fois après les tremblements de terre successifs qui ont frappé la Grèce et la Turquie à l'été 1999 et ont conduit à une amélioration des relations gréco-turques - a été réactivée après ce nouveau séisme. Non seulement la Grèce, mais également Israël et l'Arménie, des pays qui ont en commun d'entretenir des relations plus ou moins tendues avec la Turquie, ont été parmi les premiers à avoir proposé leur aide.

    En Turquie, devant la montée des critiques publiées sur les réseaux sociaux, accompagnées des appels à l'aide de familles dont les proches étaient coincés sous les décombres, le gouvernement a choisi le 8 février de couper l'accès au réseau Twitter grâce auquel les survivants communiquaient et ... critiquaient le pouvoir. Des voix s’élèvent pour dénoncer vingt années de politique urbanistique désastreuse, de négligence, de corruption, de clientélisme, de népotisme et de stratégies électoralistes. La plupart des habitations turques ne sont pas construites aux normes antisismiques, malgré une loi votée en 2007, peu appliquée en raison de la corruption. Les sinistrés critiquent le manque de préparation des autorités, le retard des secours, l’absence de l'armée, seule en Turquie à posséder les moyens d'agir dans un tel chaos. Si le président turc Recep Tayyip Erdogan a reconnu des « lacunes » dans la réponse apportée, il a cependant assuré qu’« il est impossible d'être préparé à un tel désastre ».

    D'aucuns rappellent que la gestion hasardeuse du tremblement de terre de 1999, près d’Istanbul, par les autorités d'alors, avait favorisé l'ascension du Parti de la justice et du développement (AKP) d’Erdogan et favorisé son élection en 2003. En difficulté aujourd’hui dans les sondages, la popularité du chef de l’État turc est déjà mise à mal par sa politique monétaire, ayant plongé le pays dans une profonde crise économique. Alors que la chasse aux sorcières contre les promoteurs immobiliers a commencé, au vu de l’ampleur de la catastrophe, la tenue des élections législatives et présidentielle, prévues pour le 14 mai pourrait être reportée.


    ***


    LA DROITE FRANÇAISE POURRA-T-ELLE SURVIVRE À LA RÉFORME DES RETRAITES ?


    Après la défaite de sa candidate à l'Élysée, battue avec moins de 5 % des voix, suivie par la perte d'un tiers de ses députés après les élections législatives, le parti Les Républicains connait de nouveaux déboires. Mi-janvier, son nouveau président Éric Ciotti dévoile l'organigramme des Républicains. A la surprise générale, il nomme deux vice-présidents exécutifs : Aurélien Pradié, député du Lot, qui, au premier tour a recueilli près du quart des suffrages des militants et François-Xavier Bellamy, qui soutien de et soutenu par Bruno Retailleau, finaliste de cette élection. Le député du Lot n’a pas tardé à faire savoir qu’il n’appréciait pas de ne pas être l’unique numéro deux du parti.

    Alors que les rancœurs nées de l'organigramme ne sont pas dissipées, LR doit trouver une position commune sur la réforme des retraites. Le 12 janvier, le Éric Ciotti s’est mis d’accord avec le gouvernement sur un texte qu'il se flatte d'avoir substantiellement orienté : report à 64 ans au lieu de 65 de l'âge légal de départ à la retraite, et accélération de la hausse de la durée de cotisation. Or, si, d’un côté, la direction du parti défend une ligne de « responsabilité » en s'engageant à soutenir le texte du gouvernement qui a accepté ses exigences, de l'autre, les soutiens du député du Lot ne souhaitent pas endosser l'impopularité de la réforme. Pour eux, il faut avant tout reparler aux catégories populaires et s'opposer à tout texte porté par la macronie. Aurélien Pradié dénonce notamment l'absence de prise en compte des carrières longues et réclame que personne n’ait à cotiser plus de quarante-trois ans pour partir à taux plein. Bruno Retailleau dénonce une dérive « socialisante » chez l’élu du Lot.

    Le 14 février, 38 députés Les Républicains sur 62 ont voté contre l’« index seniors », avec la Nouvelle Union populaire écologique et sociale et le Rassemblement national. Le17 février Aurélien Pradié est vivement applaudi par les députés de la Nupes sur les carrières longues dans l'Hémicycle. C'en est trop pour Éric Ciotti et nombre de députés LR. La sanction tombe le lendemain. Le patron des Républicains démet Aurélien Pradié de ses fonctions de vice-président exécutif car « ses prises de position répétées n'étaient plus conformes avec les valeurs de cohérence, d'unité et de rassemblement qui doivent guider la droite républicaine ». « Je refuserai toujours que la droite devienne peu à peu la béquille conciliante de la macronie », répond Aurélien Pradié.

    Le texte sur les retraites qui n’a pas pu être voté à l’Assemblée nationale le 17 février, doit arriver le 28 février en commission des Affaires sociales au Sénat, où les Républicains et les centristes disposent de la majorité. Les sénateurs LR devraient eux aussi poser leurs conditions, mais dans le sens d'un durcissement de la réforme pour le cas des régimes spéciaux.

    Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

    🔒 Violences sexuelles : à LR, des alertes jamais vraiment prises au sérieux

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    L’affaire Damien Abad concerne d’abord la majorité d’Emmanuel Macron qui l’a promu ministre. Mais elle interpelle aussi son ancien parti, Les Républicains, alors que plusieurs élus affirment avoir été alertés de longue date. Un article de Lenaïg Bredoux et Ilyes Ramdani, publié sur Mediapart le 25 mai 2022, lu par Christine Pâris.

    L’état de la droite au seuil des législatives / Le droit à l’avortement et la Cour Suprême / n°245 / 15 mai 2022

    L’état de la droite au seuil des législatives / Le droit à l’avortement et la Cour Suprême / n°245 / 15 mai 2022

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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 13 mai 2022.


    Avec cette semaine :

    • Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale.
    • David Djaïz, essayiste et enseignant à Sciences Po.
    • Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du quotidien La Croix


    ETAT DE LA DROITE AU SEUIL DES LÉGISLATIVES


    Après que la droite de gouvernement est passée sous la barre des 5 % au premier tour de la présidentielle, le président des Républicains Christian Jacob a convoqué en urgence, au lendemain du second tour, un bureau politique, puis un comité stratégique de son parti, Les Républicains. Pour lui, « les choses sont claires : on est soit Républicain, soit majorité présidentielle. La double appartenance n'existe pas ». Aussi, les candidats investis par LR pour les législatives des 12 et 19 juin, devront-ils signer une « charte de clarté et d'indépendance », sorte de cordon sanitaire exigeant qu’ils ne pactisent pas avec la macronie pendant la campagne, qu'après leur élection, ils ne se rallient pas à une éventuelle majorité présidentielle et qu'ils respectent scrupuleusement les orientations du parti pendant toute la durée de leur mandat. Dans 543 circonscriptions sur 577, un candidat unique sera soutenu par Les Républicains, l'Union des Démocrates et Indépendants (UDI) de Jean-Christophe Lagarde (une soixantaine de représentants) et Les Centristes-Le Nouveau Centre d'Hervé Morin (une trentaine). La droite unie a défini « cinq priorités » programmatiques. Le pouvoir d'achat figure désormais en première place : baisser les taxes sur les carburants ; baisser la CSG ; défiscaliser intégralement les heures supplémentaires et permettre la conversion des RTT en salaires ; aucune retraite en dessous du smic (mesure rattachée à la cinquième priorité, la solidarité) ; verser des allocations familiales universelles dès le premier enfant et défiscaliser les pensions alimentaires. Suivent la santé et l'environnement, puis la sécurité et l'immigration.

    Le 5 mai, la nouvelle confédération macroniste « Ensemble » a été créée. Elle repose sur trois piliers, ou plus exactement trois personnalités : Richard Ferrand, François Bayrou et Édouard Philippe. La nouvelle structure est envisagée comme une succession de cercles concentriques avec un « axe central » reposant sur le couple LRM et MoDem, avec le renfort d'Horizons puis des autres partis de centre droit (Agir, Parti radical) et de centre gauche (Territoires de progrès, En commun, Fédération progressiste) qui composent la galaxie macroniste. Dans l'accord scellé, 400 circonscriptions reviendront au parti présidentiel ; le MoDem en récolte, lui, entre 100 et 110, quand le parti d'Edouard Philippe bénéficie de 58 investitures, un peu plus que le seuil de 50 permettant de prétendre au financement public accordé aux partis. Reste à savoir si, parmi ces circonscriptions, le maire du Havre pourra obtenir au moins 15 députés, le nombre minimal pour former un groupe à l'Assemblée nationale. L'enjeu est maintenant d'attirer des dissidents d'autres formations. Nicolas Sarkozy a déjà appelé son parti à rejoindre la future majorité présidentielle. Pour l'heure, les ralliés officiels au macronisme se comptent sur les doigts d’une main : seuls trois sortants LR et deux UDI ont à ce stade décidé de candidater comme soutiens d'Emmanuel Macron.


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    LE DROIT À L’AVORTEMENT ET LA COUR SUPRÊME


    Selon une fuite, révélée le 2 mai par le site d’informations américain Politico, la Cour suprême des États-Unis s'apprête à annuler l'arrêt Roe v. Wade qui, depuis 1973, garantit le droit à l'avortement au niveau fédéral, au nom du respect à la vie privée. L’avant-projet d'une décision majoritaire rédigé par le juge conservateur Samuel Alito, qui devrait être rendu officiel le mois prochain, aurait pour conséquence de rendre sans protection fédérale l'avortement, qui pourrait devenir illégal dans environ la moitié des cinquante Etats américains. Les États où il resterait légal pourraient accueillir les Américaines sans accès à l'IVG dans leur Etat et ayant les moyens de faire le voyage. Les démocrates disposent d’une majorité trop étroite à la Chambre haute pour pouvoir inscrire l’accès des femmes à l’interruption volontaire de grossesse dans la loi fédérale, comme en témoigne l’échec mercredi dernier d’une tentative effectuée en ce sens au Sénat.

    Pourtant, une majorité d'Américains est favorable au droit à l'avortement : 61 % d'entre eux estiment que l'interruption de grossesse devrait être légale « dans tous les cas » ou « dans la plupart des cas », selon l'institut Pew Research Center. « Le fait qu'il n'y ait pas d'exception en cas de viols et d'inceste, est impopulaire même chez les républicains », remarque Robert Erikson, professeur de Science politique à l'Université de Columbia. Les démocrates espèrent en faire le sujet principal des élections de mi-mandat, en novembre prochain. « Je crois que le droit d'une femme à choisir est fondamental », a déclaré Joe Biden au lendemain de cette fuite. Il estime que l'avant-projet va « bien au-delà » de l'IVG, et remet potentiellement en cause « toute une série » d'autres droits, comme le mariage gay ou la contraception. Toutefois, lors des élections de mi-mandat, d’autres enjeux comme l’inflation, la stagnation de l’économie, l’insécurité et la crise migratoire mobiliseront d’autres catégories d’électeurs opposés à l’IVG ou indifférents aux droits des femmes. En outre, « ce sont des élections où les Américains votent généralement peu et le plus souvent à l'encontre du parti présidentiel », rappelle Denis Lacorne, directeur de recherche émérite à Science Po. Contrairement aux autres démocraties occidentales, les Etats-Unis n’ont jamais vu disparaître l’opposition à l’avortement après sa légalisation. Le sujet est devenu un marqueur politique structurant dans le pays.

    En Europe, l’avortement est interdit à Malte, où il demeure un crime qui peut en théorie expédier femmes et médecins en prison. Depuis 2020, il est radicalement limité en Pologne aux cas de viol, d'inceste ou de danger pour la vie. En Italie, il est quasiment impraticable : 67 % des gynécologues se prévalaient d’une objection de conscience en 2019 - 90 % dans certaines régions. Aux Etats-Unis, l'arrêt Roe vs Wade autorise les interruptions volontaires de grossesse jusqu'à ce que le fœtus soit viable, soit au sixième mois (24 semaines), contre trois mois et demi en France, soit 14 semaines, comme en Espagne. En Irlande comme en Allemagne, la limite se situe à 12 semaines.

    Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

    Charles Consigny - Avocat, chroniqueur et engagé en politique

    Charles Consigny - Avocat, chroniqueur et engagé en politique

    "En étant né un 14 juillet 1989 vous auriez pu devenir révolutionnaire ? Non je ne crois pas " (...) "j'ai envie d'être un avocat engagé dans la vie de la Cité" Frédéric Taddéï reçoit Charles Consigny, avocat, chroniqueur, engagé en politique et peut-être futur candidat aux législatives ... Qui est l’homme derrière toutes ces facettes ?


    Un podcast de www.lymedias.com

    🔒 Candidature de Valérie Pécresse : la primaire était pipée

    🔒 Candidature de Valérie Pécresse : la primaire était pipée

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    De nouveaux éléments jettent le discrédit sur l’investiture de Valérie Pécresse comme candidate du parti Les Républicains. Des centaines de faux adhérents ont gonflé les rangs du parti juste avant le congrès, révèle « Libération » : ressortissants étrangers ne parlant pas le français, personnes décédées… Un article d’Ilyes Ramdani et Antton Rouget publié mercredi 23 février 2022, lu par Christine Pâris.

    SQUAWK BOX, MONDAY 14TH FEBRUARY 2022

    SQUAWK BOX, MONDAY 14TH FEBRUARY 2022

    It’s been a weekend of high-end diplomacy throughout Eastern Europe. President Biden has spoken to both President Putin and his Ukrainian counterpart Volodomyr Zelenskyy after U.S. intelligence suggested that a Russian invasion of Ukraine could happen “any day now”. Germany is among more than a dozen nations warning its citizens to leave Ukraine as Chancellor Olaf Scholz prepares to visit Kiev in a show of solidarity. Tensions are felt across Asian equities after Wall Street saw a late sell-off on Friday while crude prices surge over the $95 mark. In France, Les Républicains presidential candidate Valérie Pécresse holds a major rally in Paris. Her spokesperson Alexandra Dublanche tells CNBC she represents a serious threat to Emmanuel Macron.  

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    La droite en désordre de marche / Y aura-t-il une guerre pour l’Ukraine ? / n°223 / 12 décembre 2021

    La droite en désordre de marche / Y aura-t-il une guerre pour l’Ukraine ? / n°223 / 12 décembre 2021

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    Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 10 décembre 2021.


    Avec cette semaine :

    • Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.
    • Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.
    • Nicole Gnesotto, titulaire de la chaire « Union Européenne » au CNAM.
    • Cole Stangler, journaliste américain, pigiste pour plusieurs journaux étasuniens.


    LA DROITE EN DÉSORDRE DE MARCHE


    Quelques 114 000 sympathisants Les Républicains ont choisi à 60,95 % Valérie Pécresse pour candidate à la présidence de la République. L'autre finaliste, le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, a recueilli 39,05 % des voix. Dans son premier discours de candidate, Valérie Pécresse a fait un clin d'œil à chacun de ses rivaux malheureux, en reprenant un thème identifiable à chaque fois. Le régalien pour Éric Ciotti, la justice sociale pour Xavier Bertrand, les services publics pour Philippe Juvin et la place de la France dans le concert des nations pour Michel Barnier et cette semaine, elle s’est rendue dans les fiefs de chacun d’entre eux. Cette image d’union avait été écornée par Éric Ciotti, interrogé après le passage de Valérie Pécresse avait jugé que (son) « message n'était pas un bon message. » En cause, le refus par la candidate de LR de reprendre dans son programme certaines mesures du député des Alpes-Maritimes, comme la création d'un « Guantanamo à la française ». Fort de son score élevé au second tour du congrès de LR, Éric Ciotti a créé son propre mouvement, baptisé A droite !, en promettant de « ne pas trahir » ses électeurs. Pour lui, si la droite veut gagner dans cinq mois, ce sont les électeurs d’Éric Zemmour qu'il faut aller chercher, et non pas ceux d'Emmanuel Macron qui ne reviendront, selon lui, jamais au bercail. Un avis partagé par le directeur de campagne de Valérie Pécresse, Patrick Stefanini, pour qui : « Nous devrons récupérer les électeurs partis chez Zemmour et Le Pen sans faire le distinguo. »

    « Même si je n'ai pas gagné ce congrès, mes idées ont triomphé » a estimé Éric Ciotti. En meeting à Villepinte devant 11 000 supporters, Éric Zemmour a saisi la balle au bond et repris à son compte le slogan identitaire du député des Alpes Maritimes : « Pour que la France reste la France ». Une soirée « Les Républicains avec Zemmour » a reçu sa visite et lui a donné l’occasion de fustiger le parti de Valérie Pécresse et d’appeler les ciottistes à le rejoindre. Pour le leader du nouveau parti « Reconquête », la question des 500 signatures est pendante, alors que Marine Le Pen est, sur ce point, dans une meilleure position. La droite dure est donc désormais représentée par deux candidats et demi : Valérie Pécresse n’avait-elle pas déclaré, lors du lancement de sa campagne : « Je suis 2/3 Merkel et 1/3 Thatcher ». 


    ***


    Y AURA-T-IL UNE GUERRE POUR L’UKRAINE ?


    Mi-novembre, les États-Unis, suivis par l'Otan, ont exprimé des inquiétudes quant aux 175 000 hommes massés par la Russie aux abords de l'Ukraine. Cette « activité militaire inhabituelle » peut faire craindre une invasion du pays, ce dont Moscou se défend. Depuis 2014, l'est de l'Ukraine est en proie à une guerre entre des forces irrégulières pro-russes établies dans la région du Donbass et le pouvoir central de Kiev. Ce conflit a déjà fait 13 000 morts malgré les accords de cessez-le-feu de Minsk, conclus en 2015. Moscou est accusé d'armer et de financer les forces irrégulières, voire de fournir des combattants sans insignes. La Russie et l'Ukraine partagent de nombreux motifs de discorde, les uns remontant à Catherine II, le dernier en date lié à l’annexion par les Russes de la Crimée et de Sébastopol en 2014, suivie de son annexion par Moscou, que quasiment personne dans le monde n'a reconnu, hormis la Biélorussie et la Syrie.

    La Russie se dit obligée de procéder à des déploiements « préventifs » car Kiev fomenterait une reconquête du Donbass où vivent 600 000 citoyens ukrainiens dotés ces dernières années d'un passeport russe. Vladimir Poutine dénonce les « provocations » de l'Otan en mer Noire ou le déploiement de certaines unités à l'intérieur même de l'Ukraine, ce que l'Alliance dément. Le 2 décembre, le Kremlin avait exigé des « garanties sécuritaires » à ses frontières, notamment l'abandon du projet d'adhésion de l'Ukraine à l'Otan. « Ce n'est pas une option », a répliqué le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, en rappelant que l'adhésion de son pays à l'Otan et à l'UE figurait dans la Constitution. Le 6 décembre, Joe Biden s'est entretenu avec Emmanuel Macron, Angela Merkel, Boris Johnson et Mario Draghi afin de se concerter sur la situation en Ukraine. A l’issue, les États-Unis ont fait savoir qu'en cas d'attaque de l'Ukraine par la Russie, ils prendraient de nouvelles sanctions économiques massives, mais sans envisager une riposte militaire directe, a expliqué un haut responsable de l'administration américaine. Des scénarios que les Européens se refusent à envisager à ce stade. Paris et Berlin en tête, les Européens veulent également éviter tout malentendu avec Moscou sur une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Otan. La tension a baissé le 8 décembre, avec le sommet virtuel entre Biden et Poutine, qui a permis de privilégier une « voie alternative ». Le président russe a réclamé des « garanties juridiques » excluant à la fois une extension vers l'est de l'Otan et le déploiement de systèmes d'armement avancés. Les deux dirigeants se sont accordés, selon le communiqué du Kremlin, pour que leurs conseillers conduisent des consultations sur ces « questions sensibles ». Les États-Unis se disent prêts, avec les alliés européens, à soutenir une revitalisation des accords de Minsk, « en soutien » du « format Normandie » (Allemagne, France, Ukraine, Russie). Ce dernier se trouve à l'arrêt, depuis le sommet à l'Élysée de décembre 2019. La Maison Blanche évoque également un nouveau cessez-le-feu et des mesures de confiance.

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