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« Une mauvaise herbe est une plante dont on n'a pas encore trouvé les Vertus » Ralph Waldo Emerson
Il y a des plantes que j’aime particulièrement pour leur ingéniosité et leur générosité. Elles sont souvent « sauvages et envahissantes » dites mauvaises herbes. Elles sont surtout multi-casquettes, des couteaux suisses.
L’ortie en fait partie. Elle pousse aux abords des chemins, il y en a plein les champs et les jardins, j’en parle dans ma série « les trésors du jardin », sur mon compte IG « Magie Verte, sorcière en Herbes ».
C’est une plante médicinale aux multiples tropismes.
L’ortie se mange fraîche, sèche ou cuite, s'utilise en teinture mère ou en vinaigrée, en infusion et en décoction … l’ortie s’accommode et se consomme facilement pour nous en délivrer le meilleur.
Il en existe deux variétés : Urtica dioica L. et Urtica urens (ortie brûlante) de la famille des Urticaceae.
Urticaire dioica L. ou plus communément la Grande Ortie. Une plante merveilleuse aux vertus nombreuses.
Un peu d’histoire, L’ortie a été consommée en légume depuis la préhistoire jusqu’au 16e siècle avant de disparaître de nos tables. La médecine grecque recommandait la décoction des feuilles comme diurétique entre autres et au moyen âge, Sainte Hildegarde de Bingen la conseillait pour différents maux.
A juste titre, cette plante est riche en vitamine ACE FKP et en minéraux et oligo-éléments comme la silice, le calcium, le fer, Zn et le cuivre et contient de la sérotonine.
La liste de ses composants est très longue, ce qui en fait toute sa richesse et la complexité de ses pouvoirs.
Tout est bon dans l’ortie …ses racines, ses feuilles, ses graines, préparées et consommées sous différentes formes :
Les racines sont préparées en décoction pour l’hypertrophie bénigne de la prostate et aussi pour ses pouvoirs anti-inflammatoires et ses vertus immuno-modulateur.
Ses feuilles, préparée en infusion sont anti-inflammatoires, diurétiques, hypotenseur, analgésiques. En application locale, légèrement hémostatique et anti-infectieuse, très bon onguent sur les petits bobos.
Et il y a la teinture mère vinaigrée, reminéralisante et alcalinisante, en cure le matin.
Enfin, la macération hydroalcoolique en cosmétique est excellente pour traiter le cuir chevelu ; anti-pelliculaire, elle stoppe la chute de cheveux et en stimule la repousse. C’est grâce à la silice qu’elle contient.
La silice n’est pas métabolisé par l’humain. L’ortie, a en quelque sorte mâché cette silice pour la rendre bio disponible pour l’être humain. La nature est magique n’est ce pas ?
A la maison, tu peux consommer les feuilles en salade, soupe, quiche ou pesto. Perso j’adore le goût.
Tu peux aussi préparer une macération vinaigrée (feuilles fraîches dans un bocal complété de vinaigre de cidre) que l’on prend en cure le matin (une petite cuillère à soupe dans de l’eau à peine tiède). Cette TMV combine les bienfaits de la plante et du vinaigre de cidre surtout s’il est lacto-fermenté.
Aux doses recommandées, c’est-à-dire pas plus de 10g/jour de feuilles en tisane ou pas plus de 5g de racines en décoction, il n y a pas de risques connus. Toutefois des précautions sont à prendre en cas d’insuffisance rénales et pour les personnes dialysées.
Interactions médicamenteuses : éviter si l’on prend des anti-coagulants, des médicaments hypotenseurs ou anti-diabétiques, analgésiques, anti-inflammatoires.
Je rappelle que ces informations ne peuvent en aucun cas remplacer une consultation médicale. Il ne s’agit que d’astuces pour petits maux du quotidien. Dans tous les cas, il faut demander conseil à son médecin ou à son pharmacien.
