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    Explore "ultime" with insightful episodes like "Pos. Report #95 avec Yann Eliès et Sébastien Josse", "Pos. Report #94 avec Jacques Caraës et Vincent Riou", "Pos. Report #92 avec Kito de Pavant, Ian Lipinski et Aurélien Ducroz", "Pos. Report #90 avec Yann Guichard et Christopher Pratt" and "Pos. Report #84 avec Paul Meilhat et Anthony Marchand" from podcasts like ""Pos. Report", "Pos. Report", "Pos. Report", "Pos. Report" and "Pos. Report"" and more!

    Episodes (100)

    Pos. Report #95 avec Yann Eliès et Sébastien Josse

    Pos. Report #95 avec Yann Eliès et Sébastien Josse

    Ce 95e épisode de Pos. Report est une nouvelle fois consacré à la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, dont l’épilogue, pour les Ultims, est attendu tôt mercredi matin du côté de Pointe-à-Pitre. Nos deux invités sont Sébastien Josse, qui fait partie de l’équipe Banque Populaire aux côtés d’Armel Le Cléac’h, dont il était le skipper remplaçant sur cette 12e édition, et Yann Eliès, qui travaille au sein de la cellule de routage de l’Ocean Fifty Koesio d’Erwan Le Roux.


    Nous commençons par évoquer avec eux les conditions difficiles de cette 12e édition, “pas tout à fait classiques” d’une Route du Rhum, selon Yann Eliès, dans la mesure où “il n’y avait pas de route sud possible pour aller chercher les alizés”, ce qui a obligé toute la flotte à aller traverser plusieurs fronts, d’où une transat “éprouvante qui va laisser des traces.” “Ça ressemble à une transat anglaise”, ajoute Sébastien Josse qui estime que ces conditions mettent en avant le “côté courageux” des solitaires, tout en étant un vrai test pour les bateaux. Les deux marins racontent au passage comment on traverse de telles conditions en course, Sébastien Josse estimant que “ça se joue au mental.”


    Yann Eliès revient ensuite sur l’incendie survenue à bord de Nexans-Art & Fenêtres, l’Imoca de Fabrice Amedeo qui a perdu son bateau et a été secouru par un cargo. “Le feu à bord, c’est ce qu’il y a de pire, le carbone, ça crame en très peu de temps”, explique le triple vainqueur de la Solitaire du Figaro qui estime qu’il va falloir tirer les enseignements de cet incendie. “Ça glace le sang”, ajoute Sébastien Josse à l’évocation du récit fait de l’accident par Fabrice Amedeo.


    Nos deux invités commentent ensuite la course flotte par flotte : en Ultim, Yann Eliès retient que “les trois bateaux de devant ont super bien navigué” et que rien n’est encore joué, d’autant que le tour de la Guadeloupe, décisif il y a quatre ans, “est une épreuve en soi, peut-être plus difficile que la sortie de Manche.” Ce que confirme Sébastien Josse qui insiste sur la nécessité de l’aborder avec un minimum de fraîcheur. En Ocean Fifty, nos deux invités s’avouent impressionnés par Quentin Vlamynck, l’actuel leader, Yann Eliès regrettant au passage de “ne pas avoir plus poussé” Erwan Le Roux dont il assure le routage, avant de confier suivre “la bonne performance” d’Eric Péron qui a fait “un investissement lourd" au sud potentiellement payant.

    En Imoca, les deux marins saluent la maîtrise de Charlie Dalin, même si, selon eux, rien n’est encore joué, et évoquent leurs coups de coeur pour Paul Meilhat, sur un bateau tout juste mis à l’eau, et surtout Justine Mettraux. En Class40, Yann Eliès souligne “le formidable comeback de Yoann Richomme”, obligé en début de course de s’arrêter quatre heures pour avoir volé le départ, ce qui ne manque pas d’étonner nos deux invités. Enfin en catégorie Rhum, leur coup de coeur se nomme Gilles Buekenhout en tête devant les marins expérimentés que sont Roland Jourdain, Marc Guillemot ou Halvard Mabire. Nos deux invités finissent par parler de leur avenir, avec une saison 2023 qui s’annonce chargée pour eux. 


    Diffusé le 15 novembre 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Pos. Report #94 avec Jacques Caraës et Vincent Riou

    Pos. Report #94 avec Jacques Caraës et Vincent Riou

    Ce 94e épisode de Pos. Report est une nouvelle fois consacré à la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, dont le départ a été reporté du dimanche 6 au mercredi 9 novembre à 14h15, un report que nous évoquons avec nos deux invités, Jacques Caraës, qui officiait en tant que directeur de course sur l’édition 2018, et Vincent Riou, qui s’occupe du routage cette année de Thibaut Vauchel-Camus, engagé en Ocean Fifty.

    Pour nos deux invités, la décision de report était la bonne, car “les conditions étaient vraiment complexes”, selon Vincent Riou, qui ajoute : “Un petit pourcentage de la flotte était capable de passer, mais la Route du Rhum n’est pas une course juste pour les meilleurs.” Jacques Caraës évoque de son côté “un cas d’école” pour un directeur de course, racontant comment est prise une telle décision de report, entre nécessité de préserver les marins et contraintes de l’organisation.


    “La pression de l’organisateur est toujours importante car un report a des conséquences assez importantes, notamment pour les sponsors, mais c’est le sport qui doit primer.” Il explique ensuite comment est fixée la date du deuxième départ, souvent au moins 48 heures plus tard, pour laisser passer la dépression, mais aussi parce qu’il faut du temps pour faire sortir tous les bateaux des bassins.


    Vincent Riou détaille quant à lui les conditions météo du départ de mercredi, avec du vent de face entre la ligne et la porte du cap Fréhel, ce qui promet pas mal de virements et une progression plutôt lente vers la marque de passage. Il voit ainsi les Ultims passer Fréhel en une heure, les Ocean Fifty en 90 minutes, les Class40 “pas avant 17h”. Jacques Caraës estime qu’entre les contre-bords et croisements, ce premier tronçon s’annonce “stressant” pour les marins.

    La suite du programme ? “Deux fronts à passer avant de glisser sous l’anticyclone des Açores et rejoindre les alizés”, selon Vincent Riou qui ne voit pas de route sud possible et pronostique une transat très rapide, puisqu’il estime que les Ultims pourraient mettre moins de 6 jours, les Ocean Fifty moins de 9 ! Nos deux invités font ensuite un état des lieux des forces en présence, des Ocean Fifty aux Ultims en passant par les Imoca et Class40, Vincent Riou ayant navigué cette année avec plusieurs marins au départ : Thibaut Vauchel-Camus en Ocean Fifty, Jean Galfione, Aurélien Ducroz et Martin Le Pape en Class40.


    Nous terminons en évoquant l’avenir : Jacques Caraës confie qu’il a pensé à disputer son premier Rhum cette année sur l’ancien Happy de Loïck Peyron, finalement pas disponible, il continuera en 2023 à diriger une flotte de classiques et devrait se positionner quand l’appel d’offres de la direction de course du Vendée Globe 2024 sera lancé. Vincent Riou, qui se verrait bien courir le Rhum en 2026, “pourquoi pas en Class40”, va quant à lui continuer à entraîner les Imoca au pôle Finistère de Port-la-Forêt, accompagner des projets, mais aussi disputer la Transat Jacques Vabre, sans préciser avec qui… 


    Diffusé le 8 novembre 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Pos. Report #92 avec Kito de Pavant, Ian Lipinski et Aurélien Ducroz

    Pos. Report #92 avec Kito de Pavant, Ian Lipinski et Aurélien Ducroz

    Ce 92e épisode de Pos. Report reçoit trois skippers qui, le 6 novembre, prendront le départ de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe en Class40 : Kito de Pavant (HBF-Reforest’Action), dont ce sera la quatrième participation consécutive, la troisième en Class40, Ian Lipinski (Crédit Mutuel) et Aurélien Ducroz (Crosscall), qui disputeront de leur côté la transat en solitaire pour la première fois.


    Tous, arrivés récemment à Saint-Malo, commencent par raconter leur convoyage, depuis Lorient pour les deux derniers, Port-Camargue pour Kito de Pavant, soit près de 2 000 milles, une navigation “parfaite pour prendre confiance.” Le Languedocien évoque ensuite le “vrai mythe” que constitue à ses yeux la Route du Rhum, une course dont la première édition a été “un vrai déclencheur” pour lui qui avait alors 17 ans. S’il se dit sensible au mythe, Ian Lipinsi explique qu’il essaie de “minimiser la chose”, de peur de se faire dépasser par ses émotions, tandis qu’Aurélien Ducroz, qui a eu une première vie de skieur freeride avant de découvrir la course au large, mesure sa “chance incroyable d’être là.”

    Kito de Pavant évoque ensuite ses trois précédentes participations au Rhum qui lui laissent toutes “un peu de frustration”, entre abandon en 2010 en Imoca alors qu’il y allait “pour gagner”, troisième place en Class40 en 2014 - “Je visais autre chose” -, cinquième en 2018. Nos trois invités parlent de leur programme pendant les dix jours précédant le départ et de la manière dont ils vont préparer la météo, préparation solitaire pour Kito de Pavant, collective avec Lorient Grand Large pour Ian Lipinski et Aurélien Ducroz.


    Chacun présente les forces de son bateau, entre la puissance au près et au reaching du plan Lombard Crosscall, “la capacité à aller vite au portant à partir de 25 noeuds de vent et dans de la mer formée” pour Crédit Mutuel, et un “bateau très polyvalent” pour HBF-Reforest’Action qui, n’étant pas un scow, est cependant “moins puissant” que les “nez ronds”. D’où des objectifs mesurés pour Kito de Pavant : “C’est difficile pour moi d’avoir un objectif clair”, explique-t-il, même s’il ajoute qu’un top 10 le comblerait. Ce qui est aussi le cas d’Aurélien Ducroz qui estime avoir le bateau pour performer, mais un peu moins d’expérience que certains concurrents. Dont Ian Lipinski qui va tout faire pour “batailler pour la victoire.”


    Nous finissons par évoquer l’avenir de nos trois invités : il s’écrira encore en Class40 pour quatre ans de plus pour Ian Lipinski, nouveau bateau à la clé (encore un plan Raison), c’est aussi l’ambition d’Aurélien Ducroz qui se plaît sur ce circuit. Quant à Kito de Pavant, il se demande si “le skipper n’arrive pas à la date de péremption” et hésite entre repartir pour quatre ans en Class40, en changeant de bateau, ou endosser une casquette d’organisateur, rêvant d’une belle course dans cette Méditerranée qui lui est chère. 


    Diffusé le 25 octobre 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Pos. Report #90 avec Yann Guichard et Christopher Pratt

    Pos. Report #90 avec Yann Guichard et Christopher Pratt

    Ce 90e épisode de Pos. Report reçoit Yann Guichard, cofondateur et président de l’écurie Spindrift Racing, également skipper du maxi Sails of Change (ex Spindrift 2) et du TF35 de l’équipe, et Christopher Pratt, nouvel équipier du même Sails of Change, en stand-by à partir du 24 octobre pour s’attaquer au Trophée Jules Verne.


    Nous commençons par évoquer l’actualité récente de nos deux invités, en premier lieu le dernier Grand Prix du TF35 Tour auquel a participé Spindrift du 6 au 9 octobre à Scarlino (Toscane). Yann Guichard dresse un bilan très satisfaisant de cette épreuve, dont l’équipe a pris la deuxième place, et plus globalement de la saison, avec une équipe jeune qui a beaucoup progressé, selon lui, au point de signer son premier succès à Malcesine et de se rapprocher des deux teams qui ont dominé les deux premières saisons du TF35 Tour, Alinghi et Realteam.


    De son côté, Christopher Pratt a participé aux Voiles de Saint-Tropez à bord de Lady First, un Mylius 60, sur lequel il navigue une partie de l’année, entre courses inshore et offshore. S’il regrette que l’événement soit désormais divisé en deux - la première semaine consacrée aux classiques et modernes de moins de 60 pieds, la seconde aux maxis et multicoques - le Marseillais a apprécié les bons moments partagés notamment à bord avec Xavier Macaire et Ronan Treussart.


    Nous ouvrons ensuite une large page Trophée Jules Verne. Yann Guichard présente son équipage pour la nouvelle tentative dont le stand-by débutera le 24 octobre : à ses côtés seront présents plusieurs fidèles - son frère Jacques, Xavier Revil, Thierry Chabagny, Grégory Gendron, Julien Villion, Benjamin Schwartz - sa compagne et cofondatrice de Spindrift, Dona Bertarelli, qui tiendra le rôle de reporter embarquée, tandis que trois nouveaux font leur apparition : Pierre Leboucher, Clément Giraud et Christopher Pratt.


    Ce dernier raconte comment il a été recruté, un peu par hasard, et son bonheur d’avoir été intégré à un équipage “de gentils”, lui qui “rêve de faire le tour du monde”, qui plus est sur “un bateau incroyable, capable d’atteindre des vitesses hyper élevées, tout en étant très sécurisant, même s’il est un peu plus volage que je ne le pensais.”


    Yann Guichard présente justement ce bateau, raccourci il y a deux ans (la coque centrale a été rabotée de 3 mètres pour être à la taille des flotteurs, 37 mètres), un gros travail ayant été fait sur l’énergie à bord, puisque Sails of Change s’élancera sur le tour du monde sans moteur ni générateur, “un vrai défi dans le défi”. Le skipper évoque ensuite le temps à battre, 40 jours et 23 heures par Idec Sport, et les atouts de Sails of Change qui, par rapport aux Ultims qui vont aussi s’attaquer au Jules Verne cet hiver (Maxi Edmond de Rothschild, peut-être Sodebo Ultim 3), est plus performant dans du vent fort, moins dans le petit temps ou le médium car beaucoup plus lourd (22 tonnes, contre 13-14).


    Nous finissons par évoquer la Route du Rhum, Christopher Pratt ayant travaillé cette année aux côtés de Maxime Sorel pour l’aider à prendre en main son nouvel Imoca V and B-Monbana-Mayenne, tandis que Yann Guichard confie suivre avec toujours beaucoup d’intérêt cette transat à laquelle il a participé la dernière fois en 2014 sur Spindrift 2, deuxième derrière Loïck Peyron sur Banque Populaire VII.


    Diffusé le 11 octobre 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Pos. Report #84 avec Paul Meilhat et Anthony Marchand

    Pos. Report #84 avec Paul Meilhat et Anthony Marchand

    Ce 84e épisode de Pos. Report reçoit deux marins, qui, en 2023, disputeront ensemble The Ocean Race à bord de l’Imoca Biotherm, dont la mise à l’eau est prévue mercredi 31 août en fin de journée à Lorient : son skipper, Paul Meilhat, et Anthony Marchand, qui fera partie de l’équipage dévoilé la semaine dernière.


    Avant de parler de cette actualité, les deux marins, qui ont fait leurs armes sur le circuit Figaro Beneteau, évoquent la 53e édition en cours, Anthony Marchand estimant que Tom Laperche, le plus rapide de la flotte, mériterait de l’emporter au vu de sa régularité sur le support depuis maintenant deux ans. Celui qui a participé à dix reprises à la Solitaire (deux podiums) confie qu’il reviendra un jour, mais seulement s’il peut disputer tout le programme d’avant-saison, indispensable selon lui pour performer.


    Paul Meilhat raconte ensuite comment il se sent à la veille de mettre à l’eau son Imoca Biotherm, une première construction pour le vainqueur de la Route du Rhum qui, pour des questions de timing et de coût mais aussi de design, a choisi un sistership de l’actuel LinkedOut de Thomas Ruyant. En version  “upgradée”, cependant, avec “une étrave de dernière génération, des foils, des systèmes de safrans et une casquette différents.” Débuté en décembre, le chantier a duré jusqu'en août chez Persico, en Italie, où le skipper et sa petite équipe (qui compte notamment Baptiste Chardon et Marc Liardet) ont passé tout l’été, d’où une certaine fatigue, mais “beaucoup d’enthousiasme au moment de mettre à l’eau.”


    Les deux marins donnent par ailleurs leur avis sur les nouveaux 60 pieds sortis de chantier cet été, entre “faux bateaux neufs”, selon l'expression de Paul Meilhat, car construits dans les moules d’Imoca existants, et bateaux vraiment différents, comme Malizia et Charal qui ont fait l’objet de “beaucoup de développement.” Le skipper de Biotherm confie ensuite pourquoi il a absolument voulu participer à The Ocean Race, un désir qui remonte à ses années Figaro, et, selon lui, “la meilleure manière de préparer le Vendée Globe.” L’occasion pour Anthony Marchand de raconter les souvenirs de sa participation avec l’équipage espagnol de Mapfre en 2014-2015, “une expérience hyper enrichissante qui m’avait permis de progresser.”


    Paul Meilhat explique ensuite son choix d’équipage pour The Ocean Race, entre nécessité d’avoir des marins aguerris sur ce type de support (Anthony Marchand, Damien Seguin) et désir de s’ouvrir à d’autres expériences - “Je ne veux pas que ce soit une balade autour du monde entre Bretons” - d’où la présence de la Portugaise Mariana Lobato, de l’Italien Giulio Bertelli - rencontré chez Persico - et d’Amélie Grassi. Il finit par détailler son planning d’ici le départ de The Ocean Race - tests de jauge, premières navigations, Défi Azimut, Route du Rhum, retour vers Alicante, chantier. Anthony Marchand a de son côté prévu de se partager d’ici la fin de l’année, puis en 2023, entre le projet Biotherm et le Team Actual, puisqu’il est skipper remplaçant d’Yves Le Blevec sur le trimaran Ultim, “un projet dans lequel je me sens à l’aise sur un bateau fabuleux.”


    Diffusé le 30 août 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Pos. Report #81 avec Antoine Carpentier, Luke Berry et Matthieu Perraut

    Pos. Report #81 avec Antoine Carpentier, Luke Berry et Matthieu Perraut

    Ce 81e épisode est consacré à la Drheam Cup, qui fête cette année sa quatrième édition, et plus particulièrement à la classe qui, avec plus de 35 bateaux, sera la plus représentée le dimanche 17 juillet sur la ligne de départ, la Class40, en compagnie de trois marins qui vont participer à la course, Antoine Carpentier, skipper de Redman, Luke Berry, qui a mis à l’eau le 1er juin son nouveau Mach 40.5, Lamotte-Module Création, et Matthieu Perraut, 3e de la dernière Normandy Channel Race à bord de son plan Raison, Inter Invest.


    Nos invités commencent par présenter leurs projets et bateaux respectifs, avec un Mach 40.4 signé Sam Manuard et mis à l’eau il y a presque deux ans pour Antoine Carpentier, un bateau “aux formes très tendues” assez inconfortable quand il y a de la mer mais qui a prouvé son potentiel, puisque le skipper, associé à Pablo Santurde, a notamment remporté la dernière Transat Jacques Vabre. Luke Berry, qui disposait précédemment d’un Mach 40.3 dont il avait modifié l’étrave l’année dernière, a, lui, souhaité continuer avec le tandem Sam Manuard/JPS Production, mais, plutôt que d’acquérir le dernier exemplaire des Mach 40.4, il les a convaincus d’en faire évoluer le design, avec une carène plus “rockée” pour mieux passer dans la mer et un cockpit protégé sur les côtés par des parois latérales.

    Quant à Matthieu Perraut, il commence par raconter comment il a décidé de changer de vie, passant du métier d’architecte (pas naval) à celui de coureur au large, avec une participation à la Mini Transat 2019 puis ce projet de Class40 qu’il a mis deux ans à monter, avec, à la clé un bateau neuf et un partenaire, Inter Invest. Lui a d’abord fait le choix du chantier, JPS, avant d’opter pour un plan David Raison, “plus polyvalent et peut-être plus facile à faire marcher.” Ce qu’il a prouvé en terminant en mai troisième de la Normandy Channel Race, “un résultat au-delà de ce que j'imaginais."


    Nos trois invités évoquent ensuite le parcours de la Drheam-Cup, proche de celui du Fastnet ou de la Normandy Channel Race, et leurs objectifs. Plus que la qualification pour la Route du Rhum “pas centrale” à ses yeux, Mathieu Perraut, qui n’a plus navigué en solo depuis sa Mini Transat, vient “valider les aménagements à bord”, en particulier d’ergonomie, le skipper d’Inter Invest insistant notamment sur l’aspect sécurité sur des bateaux de plus en plus violents. Ce que confirme Antoine Carpentier : “Depuis un ou deux ans, il n’y a pas une course où quelqu’un ne s’est pas blessé.”


    Pour Luke Berry, qui n’a plus couru en solitaire depuis la Route du Rhum 2018 - tout comme Antoine Carpentier, les deux hommes ayant respectivement terminé 6e et 7e -, l’objectif est de continuer à découvrir son bateau et de se remettre “dans une phase où on passe du temps en mer et où on a des galères !”

    Tous estiment que le plateau est de plus en plus relevé en Class40, Matthieu Perraut expliquant : “Je suis hyper impressionné et fier de me retrouver avec des coureurs que je suis depuis plusieurs années.” Les marins parlent également de leurs objectifs respectifs sur la Route du Rhum-Destination Guadeloupe avant de se projeter sur la suite : Antoine Carpentier tente toujours de monter un projet en Imoca pour The Ocean Race, Luke Berry, qui a encore deux ans de contrat après 2022 avec ses partenaires, a pour ambition à plus long terme de courir le Vendée Globe 2028, Matthieu Perraut, qui courra en 2023 la Transat Jacques Vabre n’a “pas d’objectif précis”, en dehors de vivre de son métier de marin.


    Pos. Report prend ses quartiers estivaux et sera de retour le mardi 16 août pour la Solitaire du Figaro ! 


    Diffusé le 12 juillet 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #79 avec Vincent Riou et Morgan Lagravière

    Pos. Report #79 avec Vincent Riou et Morgan Lagravière

    Ce 79e épisode est consacré au Pro Sailing Tour avec deux marins qui ont participé du 22 au 26 juin au deuxième épisode de la saison 2 à Brest : Vincent Riou, embarqué à bord de Solidaires en peloton-Arsep, et Morgan Lagravière, qui a remplacé Sam Goodchild à la barre de Leyton, avec la victoire à la clé.


    Ce dernier raconte comment il est passé sans transition de la Sardinha Cup (courue avec Tom Laperche), usante, notamment lors d’une deuxième étape au cours de laquelle les deux marins ont effectué “200 changements de voiles”, à l’Ocean Fifty, support qu’il découvrait pour l’occasion. Le fait d’avoir à ses côtés un équipage rodé et entraîné - Aymeric Chappellier, Pierre Pennec, Devan Le Bihan et Laurane Mettraux - l’a aidé à prendre en main le bateau, ce qui explique la domination de Leyton, vainqueur de quatre côtiers sur six et du Défi des 24 heures.


    Sur Solidaires en Peloton-Arsep, les résultats - quatrième place à égalité de points avec le troisième, Arkema - sont jugés satisfaisants par Vincent Riou, compte tenu du fait qu’une partie de l’équipage se découvrait. “Le bateau demande un peu d’organisation, l’objectif de la saison est de faire progresser l’équipage”, explique celui qui avait à bord un rôle, entre autres, de navigateur, aux côtés du skipper Thibaut Vauchel-Camus, d’Hugo Dhallenne, d’Antoine Joubert et d’Aloïs Kerduel.

    Vincent Riou confie en tout cas son plaisir de participer à un circuit en équipage, dans un univers franco-français de la course au large qui privilégie le solitaire et le double, tandis que Morgan Lagravière estime que le Pro Sailing Tour “coche toutes les cases”, avec notamment “la valeur ajoutée exceptionnelle" que représente le fait d’embarquer des invités sur les parcours côtiers. L’un comme l’autre racontent ensuite l’épisode brestois, avec notamment un défi des 24 heures couru dans des conditions soutenues, ce qui fait dire à Morgan Lagravière que “le niveau d’engagement en Ocean Fifty est beaucoup plus élevé qu’en Ultim.”


    Nous évoquons pour finir la suite de la saison des deux marins : Vincent Riou, qui a également navigué en Class40 au printemps, va continuer dès cette semaine sur le Pro Sailing Tour en baie de Saint-Brieuc, avant de s’occuper du routage de Thibaut Vauchel-Camus sur la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Il effectue aussi des missions de coaching pour le pôle Finistère course au large de Port-la-Forêt, pour des skippers Imoca et pour Damien Guillou en vue de la Golden Globe Race. Morgan Lagravière change quant à lui de nouveau de support dès cette semaine puisqu’il retrouve l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild sur la Finistère Atlantique-Challenge Action Enfance, un projet qui va l’occuper jusqu’à la fin de l’année. Il est en effet skipper remplaçant de Charles Caudrelier sur la Route du Rhum - il va devoir pour cela faire une qualification en solitaire de 1 500 milles - et le bateau s’élancera dans la foulée du Rhum sur le Trophée Jules Verne. Ce 78e épisode revient sur la troisième édition de la Sardinha Cup qui s’est terminée dimanche par la victoire de Maël Garnier et Pierre Leboucher (Ageas-Team Baie de Saint-Brieuc), avec deux invités qui y ont participé, Benjamin Schwartz, co-skipper de Gaston Morvan sur Région Bretagne-CMB Espoir), le duo ayant remporté la deuxième étape (6e au général), et Corentin Horeau (Mutuelle Bleue), 11e au classement final.


    Les deux marins commencent par revenir sur la deuxième étape entre le Portugal et la Vendée marquée par une situation météo particulièrement incertaine et orageuse dans le golfe de Gascogne, conduisant les skippers, qui ne disposent plus d’infos météo une fois en mer, à jouer la carte du bord rapprochant. “C’était une étape bizarre, on ne savait pas où donner, je n'ai jamais vu autant d’orages, c’était même un peu angoissant”, commente Corentin Horeau. Qui, avec son co-skipper Julien Villion, que ce soit à l’aller vers Figueira da Foz ou au retour, a beaucoup osé d’un point de vue stratégique, sans doute trop, reconnaît-il.


    Cette absence d’infos météo, renforcée par le fait que, contrairement à une Solitaire du Figaro, les marins ne reçoivent pas de bulletins météo ni de classements de la part de la direction de course, ne plaît que modérément à Benjamin Schwartz, parce que “ça apporte un côté un peu aléatoire qui enlève une partie de la stratégie météo que je trouve intéressante”. Il parle ensuite de Gaston Morvan, qu’il a appris à découvrir sur cette course : “Ce qui m’a impressionné chez lui, c’est sa linéarité d’émotions à bord du bateau, il arrive à les réguler, ce qui est une vraie force quand tu fais du solo, parce que ça permet de ne pas perdre d’énergie et de rester concentré sur la course.”

    Corentin Horeau évoque de son côté le vainqueur Maël Garnier, 21 ans, qu’il a connu en Waszp : “Ce qui est admirable chez lui, c’est que comme il n’est pas dans une filière comme Macif et Bretagne CMB, il arrive en plus à gérer son projet lui-même”, le skipper de Mutuelle Bleue soulignant également “l’apport énorme” de Pierre Leboucher dans cette victoire. Il confie au passage "avoir pas mal bossé pour identifier les points faibles et les points forts” de ses concurrents en vue de la Solitaire, dont le favori, selon lui, sera Tom Laperche, qui est de “la caste des Cammas et autres Lagravière.” Ce qui n’empêche pas Corentin Horeau d’afficher ses ambitions : “Mon rêve depuis que je suis tout petit, c’est d’aller chercher cette Solitaire.”

    Nos deux invités parlent enfin de leurs autres projets, Sails of Change (ex Spindrift) pour Benjamin Schwartz - “Mes meilleurs souvenirs de navigation à date sont sur ce bateau”, explique-t-il - avec une nouvelle tentative sur le Trophée Jules Verne en vue à partir d’octobre prochain, Sodebo Ultim 3 pour Corentin Horeau qui a à peine eu le temps de rentrer de la Sardinha qu’il est de nouveau sur l’eau ce mardi, “avec une nouvelle paire de foils à tester.” 


    Diffusé le 28 juin 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #78 avec Benjamin Schwartz et Corentin Horeau

    Pos. Report #78 avec Benjamin Schwartz et Corentin Horeau

    Ce 78e épisode revient sur la troisième édition de la Sardinha Cup qui s’est terminée dimanche par la victoire de Maël Garnier et Pierre Leboucher (Ageas-Team Baie de Saint-Brieuc), avec deux invités qui y ont participé, Benjamin Schwartz, co-skipper de Gaston Morvan sur Région Bretagne-CMB Espoir), le duo ayant remporté la deuxième étape (6e au général), et Corentin Horeau (Mutuelle Bleue), 11e au classement final.


    Les deux marins commencent par revenir sur la deuxième étape entre le Portugal et la Vendée marquée par une situation météo particulièrement incertaine et orageuse dans le golfe de Gascogne, conduisant les skippers, qui ne disposent plus d’infos météo une fois en mer, à jouer la carte du bord rapprochant. “C’était une étape bizarre, on ne savait pas où donner, je n'ai jamais vu autant d’orages, c’était même un peu angoissant”, commente Corentin Horeau. Qui, avec son co-skipper Julien Villion, que ce soit à l’aller vers Figueira da Foz ou au retour, a beaucoup osé d’un point de vue stratégique, sans doute trop, reconnaît-il.


    Cette absence d’infos météo, renforcée par le fait que, contrairement à une Solitaire du Figaro, les marins ne reçoivent pas de bulletins météo ni de classements de la part de la direction de course, ne plaît que modérément à Benjamin Schwartz, parce que “ça apporte un côté un peu aléatoire qui enlève une partie de la stratégie météo que je trouve intéressante”. Il parle ensuite de Gaston Morvan, qu’il a appris à découvrir sur cette course : “Ce qui m’a impressionné chez lui, c’est sa linéarité d’émotions à bord du bateau, il arrive à les réguler, ce qui est une vraie force quand tu fais du solo, parce que ça permet de ne pas perdre d’énergie et de rester concentré sur la course.”

    Corentin Horeau évoque de son côté le vainqueur Maël Garnier, 21 ans, qu’il a connu en Waszp : “Ce qui est admirable chez lui, c’est que comme il n’est pas dans une filière comme Macif et Bretagne CMB, il arrive en plus à gérer son projet lui-même”, le skipper de Mutuelle Bleue soulignant également “l’apport énorme” de Pierre Leboucher dans cette victoire. Il confie au passage "avoir pas mal bossé pour identifier les points faibles et les points forts” de ses concurrents en vue de la Solitaire, dont le favori, selon lui, sera Tom Laperche, qui est de “la caste des Cammas et autres Lagravière.” Ce qui n’empêche pas Corentin Horeau d’afficher ses ambitions : “Mon rêve depuis que je suis tout petit, c’est d’aller chercher cette Solitaire.”

    Nos deux invités parlent enfin de leurs autres projets, Sails of Change (ex Spindrift) pour Benjamin Schwartz - “Mes meilleurs souvenirs de navigation à date sont sur ce bateau”, explique-t-il - avec une nouvelle tentative sur le Trophée Jules Verne en vue à partir d’octobre prochain, Sodebo Ultim 3 pour Corentin Horeau qui a à peine eu le temps de rentrer de la Sardinha qu’il est de nouveau sur l’eau ce mardi, “avec une nouvelle paire de foils à tester.” 


    Diffusé le 21 juin 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #77 avec Christian Dumard et Tanguy Leglatin

    Pos. Report #77 avec Christian Dumard et Tanguy Leglatin

    Ce 77e épisode de Pos. Report est dédié à la météo, la tactique et la stratégie, puisque nous analysons en compagnie de nos invités les courses en cours : Vendée Arctique-Les Sables d'Olonne, Sardinha Cup et Mini Fastnet. Pour y voir clair, nous avons demandé à Christian Dumard, spécialiste du routage et de la météo, en charge notamment de la Vendée Arctique-Les Sables d'Olonne ainsi que de nombreux coureurs du pôle de Lorient, et à l'entraîneur lorientais Tanguy Leglatin, d'éclairer nos lanternes. 


    Pour ce qui est de la Vendée Arctique, la flotte, ce mardi midi, était en pleine traversée de dorsale avec des stratégies différentes : au sud de la flotte pour les Imoca à foils et plus au nord pour les bateaux à dérives, Charlie Dalin menant les premiers, les seconds étant emmenés par Benjamin Ferré. Les prochaines heures s'annoncent tout aussi stratégiques, avec un passage de front au programme demain. : "Une journée très tactique, souligne Christian Dumard, il faudra bien estimer sa vitesse, pour ne pas tomber dans les calmes qui suivent le passage de front." La suite s'annonce variée, avec de nouveau une dorsale à traverser.


    Côté Sardinha Cup, c'est, là aussi, une journée complexe qui s'annonce au départ de Figueira Da Foz, avec pas mal d'orages au programme, peu de vent dans la première partie de course, un peu de brouillard, puis une traversée du Golfe de Gascogne vers Saint-Gilles Croix de Vie qui s'annonce piégeuse. "Une partie aléatoire, avec pas de schéma écrit, pas de grib, ce sera à ceux qui comprennent le mieux les systèmes", résume Tanguy Leglatin.

    Enfin, les coureurs du Mini Fastnet, qui ont quitté Douarnenez dimanche, sont partis pour une longue course, marquée par des conditions très légères, avec une dorsale à traverser, peut-être, à l'aller, comme au retour ! "Ils ne seront pas là pour la fête du vendredi soir, ça va être encore plus long que prévu", s'amuse Tanguy Leglatin. "Vu l'incertitude, il faut privilégier la route directe", juge Christian Dumard, d'autant qu'en plus de cette incertitude, s'ajoutent le peu d'informations dont disposent les minis en course.


    En bonus, Christian Dumard et Tanguy Leglatin évoquent la grande course du Mondial Class40, partie cet après-midi de La Rochelle pour virer une bouée devant Les Sables d'Olonne, avant un retour par Rochebonne.

    Toutes ces courses sont évidemment à suivre sur notre page Direct Courses ! 


    Diffusé le 14 juin 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #76 avec Thomas Ruyant, Romain Attanasio et Benjamin Ferré

    Pos. Report #76 avec Thomas Ruyant, Romain Attanasio et Benjamin Ferré

    Ce 76e épisode de Pos. Report est consacré à la Vendée Arctique-Les Sables d'Olonne, dont le départ sera donné dimanche 12 juin à 17h depuis le port de départ et d'arrivée du Vendée Globe. Nos invités sont trois concurrents parmi les 25 inscrits à cette course en solitaire réservée aux Imoca : Thomas Ruyant, Romain Attanasio et Benjamin Ferré.


    Nous commençons cet épisode par l'évocation de la grande parade des skippers du Vendée Globe, qui s'est déroulée vendredi dernier : un moment sympa, avec "un monde fou", comme toujours aux Sables d'Olonne, et un moyen aussi de se retrouver entre coureurs du Vendée plus d'un an après l'arrivée, Benjamin Ferré, bizuth en Imoca, l'ayant suivi depuis... son balcon !


    Place, ensuite à l'analyse de la première épreuve Imoca de la saison, la Guyader Bermudes 1000 Race : confirmation que les costauds, comme Jérémie Beyou, Thomas Ruyant - "déçu" de son abandon mais "dans le match" - et Charlie Dalin sont au rendez-vous de ce début de saison, Thomas Ruyant confiant que le skipper d'Apivia s'annonçait difficile à prendre dans les courses avec des phases de transition. Et confirmation, côté Benjamin Ferré, qui n'avait pas navigué en solo depuis sa dernière Mini Transat en 2019, qu'il prenait beaucoup de plaisir à découvrir l'Imoca, cornaqué par Jean Le Cam. Quant à Romain Attanasio, accaparé par des opérations de RP entre Angleterre et Portugal, il n'a pas couru mais a beaucoup navigué sur bateau pendant un mois.

    Nos invités évoquent ensuite le parcours très particulier de cette Vendée Arctique, avec cette route plein Nord ou presque, le tour de l'Islande, avec le Groënland à proximité. Tous s'accordent à dire que l'épreuve, longue de 3 500 milles, s'annonce plus dure que la Route du Rhum, censée être le point d'orgue de l'année - "la Vendée Artcique est le très gros morceau de la saison", selon Thomas Ruyant, Romain Attanasio rappelant que, contrairement aux habitudes, "les marins seront traversés par les systèmes météo".


    De quoi rendre prudent Benjamin Ferré - bien content de ne pas avoir de foils ! -, qui a pour objectif principal de terminer l'épreuve, de "naviguer à mon niveau" et de poursuivre son apprentissage en Imoca, ses deux aînés s'attendant à une course très physique, avec beaucoup de changements de voiles...  Thomas Ruyant, depuis qu'il a gagné la Transat Jacques Vabre, vise désormais le podium et en particulier sa plus haute marche : "On ne va pas se mentir, je veux finir, mais devant". Romain, lui, garde en tête les milles à accumuler et la nécessité de ramener le bateau de contrées particulièrement peu hospitalières en cas de soucis. Quant à Benjamin Ferré, s'il est concerné lui aussi par la course aux milles, il cherche à ne pas trop y penser, participant à toutes les courses du circuit Imoca d'ici le départ du Vendée Globe.


    Nos trois invités concluent cet échange par un point sur l'évolution de leurs projets : un bateau neuf - plan Koch-Finot/Conq - mis à l'eau début 2023 pour Thomas Ruyant ; des évolutions en cours de réflexion côté Romain Attanasio, qui continue la prise en main de l'ex Malizia ; de la fiabilisation avant toute chose et pas de foils pour l'ex SMA de Benjamin Ferré.


    Diffusé le 7 juin 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #75 avec Denis Hugues, Julie Simon et Caroline Boule

    Pos. Report #75 avec Denis Hugues, Julie Simon et Caroline Boule

    Ce 75e épisode est consacré au circuit Mini 6.50, à deux jours du départ de Douarnenez du Trophée Marie-Agnès Péron en solitaire, qui sera suivi, dix jours plus tard, le 12 juin, du Mini Fastnet, aller-retour de 600 milles, cette fois en double, entre cette même ville de Douarnenez et le Fastnet. Nos invités sont le directeur de course de ces deux épreuves, Denis Hugues, et deux navigatrices qui seront au départ du Trophée Marie-Agnès Péron, la première en série, Julie Simon, la seconde en proto, Caroline Boule, cette dernière venant de mettre à l’eau un nouveau proto signé Sam Manuard, Nicomatic.


    Denis Hugues commence par évoquer cette édition 2022 du Trophée Marie-Agnès Péron qui se présente bien avec 82 solitaires au départ, tandis que Julie Simon et Caroline Boule racontent leurs parcours respectifs : la première, analyste financière, s’est lancée sur le circuit Mini en 2020 avec dans le viseur la Mini Transat 2021 dont elle a pris la 33e place en série sur le 963 Dynamips, Maxi 650 ; la seconde, âgée de 24 ans, a vécu jusqu’à ses 18 ans en Pologne, où elle s’est initiée à la voile légère, avant de suivre des études d’ingénieure à Londres, puis d’arriver il y a deux ans en France, où elle effectue une thèse à l’école Polytechnique. Elle s’est d’abord tournée vers le Moth à foil, avant, grâce au soutien de son sponsor, Nicomatic, de se lancer sur un projet Mini en proto, avec à la clé un nouveau plan Manuard, construit en quatre mois et demi et mis à l’eau le 13 mai dernier, et la Mini Transat 2023 pour objectif.


    Si Julie Simon explique avoir choisi de naviguer en série parce que surtout attirée par la confrontation directe avec des bateaux proches en performance, Caroline Boule, de par son profil d’ingénieure, s’est tournée vers le proto, participant à la conception, avec l’architecte et Benoît Marie, mais également à la construction de son Mini. Un bateau sur lequel l’aérodynamisme a été particulièrement travaillé, et qui, entre plans porteurs sur les safrans et foils prochainement installés, qu’elle annonce différents de ce qui s’est déjà vu, a pour ambition de “voler vraiment au large.” Ce qui rend sceptique Denis Hugues, pas encore convaincu par la pertinence des foils sur des bateaux aussi petits.

    Julie Simon se montre quant à elle très satisfaite de son Maxi 650 maintenant que ses problèmes de jeunesse sont derrière lui : “Il est plutôt confortable, mouille peu et il y a plein d’allures où on peut mettre le pilote et il marche très bien, il est vraiment abouti.” Un bateau qu’elle avait acheté d’occasion 114 000 euros TTC il y a deux ans et qu’elle revendra plus cher en septembre, tant la demande est forte ! Encore loin du prix d’un proto qui, aujourd’hui, selon Denis Hugues, dépasse les 300 000 euros.


    Les deux navigatrices finissent par évoquer leurs ambitions sur le Trophée Marie-Agnès Péron, un sprint de 220 milles et d’un peu plus de 24 heures, puis leur participation au Mini Fastnet, avec Benoît Marie pour Caroline Boule, Hugo Picard pour Julie Simon qui reste cependant encore sur liste d’attente.


    Diffusé le 31 mai 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #74 avec Alain Daoulas, Christophe Gaumont et Pierre Leboucher

    Pos. Report #74 avec Alain Daoulas, Christophe Gaumont et Pierre Leboucher

    Ce 74e épisode est consacré à la 21e édition du Grand Prix de l’Ecole Navale (GPEN) qui se déroule du 26 au 28 mai entre Brest et la presqu’île de Crozon. Nos invités : celui qui en a longtemps été le commissaire général et reste encore très impliqué dans l’organisation, Alain Daoulas, le directeur de course Christophe Gaumont et Pierre Leboucher, qui va participer au GPEN sur une série nouvellement acceptée, les Waszp.

    Alain Daoulas commence par raconter comment est né, en 2001, le Grand Prix de l’Ecole Navale, tourné dès l’origine vers la monotypie et qui a vécu en deux décennies plusieurs tournants, avec l’accueil des premiers sportboats dès 2003, la “jolie aventure” des J80, support de formation choisi par la Marine Nationale, le label de championnat de France des monotypes habitables reçu en 2010, l’arrivée des Diam 24 od… Si, en cette année de relance - l’édition 2020 n’a pas eu lieu, celle de 2021 n’a concerné que les supports individuels -, plus d’une centaine de bateaux sont attendus, ils ont été jusqu’à 225 au milieu des années 2010. Avec une volonté de la part des organisateurs de “s’ouvrir aux nouvelles pratiques, notamment individuelles”, d’où l’accueil, l’an dernier, des windsurfers et wing foils, cette année des Waszp.

    Christophe Gaumont, qui fait partie de l’équipe d’organisation depuis 2010, d’abord en tant qu’arbitre, puis en qualité de directeur de course, revient lui aussi sur l’évolution de l’épreuve et sur sa singularité, celle de se disputer sur quatre sites différents, de Lanvéoc, où est installée l’Ecole Navale, à Brest, en passant par Crozon-Morgat et Roscanvel. D’où une équipe de direction de course mobile, capable de passer d’un site à l’autre par voie maritime ou terrestre. Et une organisation qui est de son côté répartie sur les quatre sites, assurée par de nombreux bénévoles issus des clubs de la rade et des villes partenaires, mais aussi des élèves de l’Ecole Navale.


    Pierre Leboucher revient sur ses précédentes participations en Diam 24, qui lui ont laissé de bons souvenirs sur un plan d’eau protégé, donc adapté à la glisse, le Nantais explique ensuite les caractéristiques du Waszp, dériveur à foils qui rencontre un grand succès à travers le monde (environ 1 400 exemplaires vendus), notamment en raison de son prix (13 000 euros), plus accessible que celui de son “grand frère”, le Moth à foil (de 40 à 50 000 euros). Environ 200 concurrents sont ainsi attendus sur le prochain Mondial en Italie, ils seront 25 sur le Grand Prix de l’Ecole Navale, avec des niveaux et des âges assez disparates.


    “C’est un support complémentaire pour beaucoup de coureurs au large”, précise Christophe Gaumont à propos du Waszp, le directeur de course du Grand Prix de l’Ecole Navale se montrant par ailleurs attentif à d’autres séries volantes que pourrait accueillir à terme l’épreuve, comme les GC32, les ETF26 ou les 69F.


    Pour finir, Pierre Leboucher évoque ses autres navigations actuelles, à bord de Sail of Change, l’ex Spindrift 2 de Yann Guichard, avec un objectif de Trophée Jules Verne à la fin de l’année, mais également en Figaro aux côtés de Maël Garnier sur la Sardinha Cup. Il parle aussi de la fin de son partenariat en 2021 avec Guyot Environnement, désormais sponsor de Benjamin Dutreux, et de son envie de s’aligner sur le prochain Vendée Globe, projet sur lequel il travaille en ce moment. 


    Diffusé le 24 mai 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #73 avec Bertrand Favre, Loïck Peyron et Sébastien Col

    Pos. Report #73 avec Bertrand Favre, Loïck Peyron et Sébastien Col

    Ce 73e épisode est consacré à la deuxième saison du TF35 Trophy, qui s’ouvre cette semaine sur le lac Léman avec la Realstone Cup for Léman Hope. Nos trois invités sont l’organisateur du circuit, le Suisse Bertrand Favre, et deux marins français qui participent au circuit cette saison, Loïck Peyron, tacticien au sein de l’équipage tricolore de Team SailFever, et Sébastien Col, qui fait partie de l’équipe suisse de Realteam Sailing.


    Bertrand Favre commence par expliquer pourquoi le circuit lémanique est passé du D35 au TF35, doté de foils, il y a deux ans : “Le D35 arrivait en fin de cycle après quinze ans de bons et loyaux services, il y avait la volonté de renouveler la plateforme et de rendre accessible le foil aux propriétaires”, explique le class manager. Qui ajoute que le cahier des charges du TF35 était de “voler tôt et au près” et d’avoir un bateau “moins typé lac”, l’objectif de l’organisateur étant que le circuit sorte des frontières suisses et que le bateau puisse naviguer sur des plans d’eau maritimes.

    Loïck Peyron et Sébastien Col, qui ont participé à la première saison du TF35 Trophy l’an dernier, font part de leurs impressions, le Baulois commentant notamment : “Le bateau répond parfaitement au cahier des charges, c’est génial de voler sur un miroir”. Sébastien Col loue de son côté “la capacité du TF35 à bien voler au près” avant d’expliquer que le catamaran est particulièrement physique car très toilé. D’où, selon Bertrand Favre, des formats de régates courts (1,2 mille, 20-25 minutes), sur les épreuves de type Grand Prix, à raison de quatre manches par jour.


    Les deux marins présentent ensuite leurs équipes respectives : Team SailFever, celle de Loïck Peyron, est la seule menée par un propriétaire français, Frédéric Jousset, composée par ailleurs de Valentin Sipan, Devan Le Bihan, Arnaud Jarlegan, mais également de marins Suisses : Yvan Ravussin et son fils Matthieu, Lauranne Mettraux. Realteam Sailing, l’équipe de Sébastien Col, est quant à elle menée par un armateur suisse, Esteban Garcia, avec un skipper également helvète, Jérôme Clerc, et plusieurs marins français : Gurvan Bontemps, Benjamin Amiot, François Morvan.


    Bertrand Favre explique pourquoi le D35 d’abord puis le TF35 ont toujours attiré des marins français, entre “une voile suisse très peu professionnalisée au début du D35 donc un manque d’équipiers, et la concordance de la fin du circuit Orma”, qui a d’ailleurs poussé certains sponsors de l’époque, comme Foncia ou Banque Populaire, à s’intéresser au circuit. Il dresse ensuite le profil type des propriétaires de TF35, “des passionnés de voile et de vitesse qui aiment le côté extrême, la plupart barreurs de leur bateau”, ce qui n’est pas obligatoire sur le TF35 Trophy.

    Interrogé sur ses autres navigations prévues cette année, Loïck Peyron répond qu’il continue à naviguer en MOD70, avec PowerPlay en début d’année, et désormais avec un nouveau projet aux côtés du Français Erik Maris, fondateur de l’équipe Zoulou, qui vient justement d’arrêter le TF35 pour acheter lui aussi un MOD 70. Quant à Bertrand Favre, il évoque l’autre circuit de propriétaires dont il s’occupe, la 44Cup, courue à bord des RC44, monocoques monotypes qui, en quinze ans, n’ont cessé d’être optimisés, d’où leur longévité.

    Loïck Peyron commente pour finir le litige qui oppose l’équipe de François Gabart à la classe Ultim 32/23 à propos de la conformité du trimaran SVR Lazartigue aux règles de jauge, évoquant “un très mauvais message envoyé au grand public.” 


    Diffusé le 17 mai 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #72 avec Julien Mauriat et Sébastien Rogues

    Pos. Report #72 avec Julien Mauriat et Sébastien Rogues

    Ce 72e épisode est consacré au Pro Sailing Tour, dont la saison 2 débute le mercredi 11 mai par le premier épisode à Bonifacio. Nos deux invités sont l’organisateur du circuit dédié à la classe Ocean Fifty, Julien Mauriat, et Sébastien Rogues, skipper de Primonial, vainqueur l’année dernière de la Transat Jacques Vabre avec Matthieu Souben.

    Ce dernier commence par nous faire une petite carte postale de Bonifacio où les conditions s’annoncent idéales pour ce premier épisode jusqu’à dimanche, les deux invités revenant par ailleurs sur la saison 1 dont ils tirent chacun un bilan positif, notamment Sébastien Rogues qui apprécie le format, mélange entre Grand Prix à cinq équipiers et course de 24 heures à trois. Une saison 1 nettement dominée par Leyton (Sam Goodchild), qui, selon le Baulois, “avait clairement axé sa préparation sur le Pro sailing Tour”, là où lui avait surtout mis l’accent sur celle de la Transat Jacques Vabre en fin d’année, qu’il a remportée. Cette saison, le skipper de Primonial a clairement des ambitions à la hausse sur le Pro Sailing Tour qu’il considère comme “un grand rendez-vous”.


    Nous évoquons ensuite la série Ocean Fifty, dont la diffusion des quatre épisodes, consacrés à la saison 1, vient de débuter sur les antennes du groupe Canal +. Une série qui, selon Julien Mauriat, aura nécessité près de huit mois de travail entre le dernier tournage, le 10 août 2021, et la livraison des quatre épisodes, le 19 avril, pour trier, monter, étalonner, mixer les 380 heures de rush. Satisfait du résultat, Sébastien Rogues estime que cette série “permet de montrer une autre facette de la course au large” et confie ressentir “encore des frissons” quand il revoit l’épisode de son démâtage à Brest.

    Julien Mauriat présente ensuite le programme de la saison 2 qui, après Bonifacio, passera par Brest, la baie de Saint-Brieuc, Cowes et Roscoff, avec un format d’épreuves inversé, puisque chaque épisode débutera par les courses inshore ou côtières, avant de s’achever par le Défi 24 heures. Sébastien Rogues présente quant à lui son équipage, composé, comme l’année dernière de Matthieu Souben et Jean-Baptiste Gellée, mais également de Matthieu Salomon et de Pierre Quiroga, à charge pour le vainqueur de la Solitaire du Figaro d’apporter sa science de la stratégie, notamment sur le tour de Corse qui constituera le Défi 24 heures de l’épisode de Bonifacio.

    Pour finir, le skipper de Primonial évoque son programme de la suite de la saison, avec la Drheam-Cup en juillet, puis des entraînements en vue de la Route du Rhum, tandis que Julien Mauriat promet “quelques surprises” pour la saison 3, sur laquelle il travaille actuellement, qui, comme cette année, débutera en Méditerranée avant de se rendre en Atlantique. 


    Diffusé le 10 mai 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #71 avec Charlie Dalin, Alan Roura et Nicolas Lunven

    Pos. Report #71 avec Charlie Dalin, Alan Roura et Nicolas Lunven

    Ce 71e épisode est consacré à la Guyader Bermudes 1000 Race, première course de la saison Imoca qui s’élance le dimanche 8 mai de Brest, à laquelle 24 solitaires prendront part. Dont nos trois invités, Charlie Dalin, skipper d’Apivia, Alan Roura, qui va étrenner son nouveau 60 pieds, Hublot, l’ex Hugo Boss d’Alex Thomson, et Nicolas Lunven, qui remplace au pied levé Clarisse Crémer, en attente d’un heureux événement, à bord de Banque Populaire, l’ancien Groupe Apicil de Damien Seguin, aujourd’hui propriété de Tanguy Le Turquais.

    Nicolas Lunven commence par raconter les circonstances de ce remplacement, le choix de Banque Populaire s’étant assez naturellement porté sur lui, dans la mesure où il avait intégré l’équipe pour épauler Armel Le Cléac’h sur son Ultim Banque Populaire XI pour les courses en équipage de la saison et sur la préparation météo de la Route du Rhum. Il a eu trois semaines pour prendre en main un bateau forcément plus facile d’accès qu’un foiler de dernière génération. Charlie Dalin et Alan Roura expliquent quant à eux comment ils ont préparé la Guyader Bermudes 1000 Race. Le Suisse revient par ailleurs sur son choix de racheter Hugo Boss à Alex Thomson plutôt que de faire construire un bateau neuf et sur ses premières semaines de navigation à bord d’un Imoca qu’il juge certes “assez extrême, très typé Vendée Globe, large et portant”, mais aussi “facile à faire aller vite et fiable.”

    Pour Charlie Dalin, le dernier hiver aura été “studieux” entre modifications pour continuer à optimiser Apivia 1, notamment sur le plan de voilure, et la conception puis le lancement de la construction d’Apivia 2, plan Verdier construit chez CDK sous la maîtrise d’œuvre de MerConcept. Ce dernier sera-t-il très différent du premier ? Le Havrais reste assez discret sur la question, même s’il explique : “La conception est différente car on a beaucoup plus de connaissances sur le sujet et je sais ce qu’est le Vendée Globe.”

    Nos trois invités détaillent ensuite leurs objectifs sur la Guyader Bermudes 1000 Race, Nicolas Lunven espère se mêler “à la belle bagarre” entre les bateaux à dérives, Charlie Dalin ne cache pas ses objectifs de victoire sur une épreuve qu’il apparente à “une étape de Solitaire du Figaro”. Doté d’un bateau performant et d’un budget plus conséquent qu’auparavant, “autour de 2 millions d’euros” annuels, Alan Roura reconnaît qu’il a “franchi un cap” et espère sur cette course de rentrée “être au contact des bateaux de même génération”, même si le parcours et les conditions, plus propices à la polyvalence, ne devraient pas forcément être favorables à Hublot.


    Le skipper Suisse et Charlie Dalin évoquent ensuite les nouveaux bateaux attendus cette année, qu’ils ont hâte de voir naviguer. “Je pense qu’il y aura des différences assez importantes, notamment au niveau des formes de carènes, plus que des foils”, indique le deuxième du dernier Vendée Globe qui, pour Apivia 2 (mis à l’eau au printemps 2023), évoque des gains de performance pouvant aller jusqu'à six jours dans certaines conditions par rapport à son actuel Imoca à l’échelle d’un Vendée Globe. Un Vendée Globe auquel Nicolas Lunven espère encore participer en 2024, le double vainqueur de la Solitaire cherchant actuellement des partenaires pour l’accompagner. 


    Diffusé le 3 mai 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

    Pos. Report #70 avec Alexandre Ozon, Jean-Pierre Kelbert et Marcel Dutreux

    Pos. Report #70 avec Alexandre Ozon, Jean-Pierre Kelbert et Marcel Dutreux

    Ce 70e épisode de Pos. Report est consacré à la Cap Martinique, dont le départ sera donné dimanche prochain en baie de Quiberon. Pour évoquer cette transat de 3 800 milles entre La Trinité et la Martinique réservée aux IRC entre 30 et 40 pieds, nous recevons trois coureurs : Alexandre Ozon, double vainqueur de la Transquadra, Jean-Pierre Kelbert, patron du chantier JPK, qui s'alignent tous les deux en solo (15 inscrits), et Marcel Dutreux, CEO d'Eole Performance, spécialisé dans la préparation des bateaux de course, en particulier ceux de son frère Benjamin Dutreux, qui lui, court en double (25 bateaux) avec Tristan De Witte.


    Nous commençons par discuter de la comparaison naturelle de la Cap Martinique avec la Transquadra : Alexandre Ozon, qui l'a gagnée en février, et Jean-Pierre Kelbert, 2e en 2018, insistent sur le format différent, sans escale, de cette nouvelle épreuve, et sur le plaisir qu'ils vont avoir à batailler avec leurs copains habituels (8 coureurs ont participé à la dernière Transquadra), tous étant déjà inscrits à la course avant son report l'an dernier pour cause de Covid. Marcel Dutreux explique de son côté l'envie de passer "de l'autre côté de l'écran" après avoir passé tant de temps à préparer les bateaux des autres.


    Vient ensuite un gros chapitre technique : les deux coureurs solos dévoilent leur organisation technique en termes de voile (4 spis pour tout le monde), d'énergie (pile à combustible pour deux d'entre eux), gestion des pilotes... Jean-Pierre Kelbert soulignant au passage la solidité des IRC, plus lourds et plus costauds que les autres supports des transats, mais aussi leur caractère plus engagé au portant sous spi : "Je suis fataliste, un moment il faut passer sous pilote et aller dormir !" résume Alexandre Ozon.


    Côté préparation, tous sont amateurs avec des boulots prenants : "Il faut jongler avec les emplois du temps de tout le monde", rappelle Marcel Dutreux, tout comme Alexandre Ozon et Jean-Pierre Kelbert, qui mettent en avant boulot, famille, copains... Un autre avantage de la Cap Martinique est de partir un mois "seulement", ce qui va bien à Jean-Pierre Kelbert et Marcel Dutreux. Parmi eux, seul Alexandre Ozon est intégré à un collectif de coureurs à La Rochelle, même s'il s'est peu entraîné, depuis la Transquadra, les bateaux étant revenus par cargo voilà un mois seulement.


    Nous terminons cet épisode en évoquant les causes portées par nos trois invités, puisque chaque concurrent doit en défendre une : le Trophée Estuaire Rose pour Alexandre Ozon ; la SNSM pour Jean-Pierre Kelbert ; les Entreprises du patrimoine vivant et Les Enfants du Mékong pour Marcel Dutreux.


    Diffusé le 26 avril 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Pos. Report #69 avec Didier Ravon, Jacques Guyader et Stéfan L’Hermitte

    Pos. Report #69 avec Didier Ravon, Jacques Guyader et Stéfan L’Hermitte

    Pour ce 69e épisode de Pos. Report, retour du club de la presse avec beaucoup d’actualité à commenter en compagnie de trois journalistes spécialisés, Didier Ravon, qui collabore, entre autres avec Voiles & Voiliers et Libération, Jacques Guyader, de Ouest-France, et Stéfan L’Hermitte, grand reporter pour L'Équipe.


    Les deux premiers commencent par raconter comment ils ont vécu la 44e édition du Spi Ouest-France, qui a eu lieu lors du week-end de Pâques, avec beaucoup de soleil, peu de vent, mais de bons moments sur l’eau et à terre. Jacques Guyader a notamment apprécié de revoir quelques IRC « vintage », Didier Ravon les régates en Open 5.70, série qui attire les jeunes, notamment féminines.


    Nous évoquons ensuite les 1 000 Milles des Sables, qui a réuni Ocean Fifty (victoire de Sam Goodchild) et Class40 (succès de Corentin Douguet), l’occasion de souligner le dynamisme de la Class40. Un dynamisme qui concerne également l’Imoca. Stéfan L’Hermitte raconte ainsi une rencontre par hasard avec un sponsor de Louis Duc qui lui a fait part de son enthousiasme, malgré un projet sans grands moyens, pour le circuit et le Vendée Globe.


    Cet enthousiasme est partagé par nombre de partenaires, comme le confirme le nombre record d’inscrits sur la Route du Rhum 2022 – 138 -, ce qui va obliger les trois journalistes à faire des choix éditoriaux, d’où des discussions parfois animées au sein des rédactions. Nous ouvrons ensuite un chapitre consacré au litige qui oppose l’équipe de François Gabart à la classe Ultim 32/23, un conflit jugé « dommageable » par nos trois invités, d’autant que la situation semble aujourd’hui bloquée.


    Le tour de l’actualité se poursuit avec la Coupe de l’America, dont la 37e édition se disputera à Barcelone, avec sans doute un défi français, à propos duquel Didier Ravon donne quelques informations, la Semaine olympique française de Hyères qui débute le 23 avril, et la Solo Maître CoQ, qui marque le coup d’envoi de la saison de Figaro. 


    Diffusé le 19 avril 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Pos. Report #68 avec Achille Nebout, Elodie Bonafous et Laurent Bourguès

    Pos. Report #68 avec Achille Nebout, Elodie Bonafous et Laurent Bourguès

    Ce 68e épisode de Pos. Report est consacré à la classe Figaro Beneteau, au moment où s’apprête à débuter la première épreuve du championnat de France Elite de course au large, la Solo Maître CoQ. Nos trois invités vont en prendre le départ depuis Les Sables d’Olonne : Achille Nebout, skipper de Primeo Energie-Amarris, Elodie Bonafous, qui porte cette saison les couleurs de Quéguiner, et Laurent Bourguès, qui débute quant à lui en Figaro 3. 


    Tous commencent par raconter comment ils ont préparé cette saison, entre Port-la-Forêt, pour Elodie Bonafous, et Lorient, pour Achille Nebout et Laurent Bourguès qui, sous la houlette de Bertrand Pacé, ont notamment eu le droit à des séances de match-racing en J80 ! « C’est un regard nouveau et ça permet de se concentrer sur plein de domaines qu’on ne travaille pas forcément, comme le départ et le premier bord jusqu’à la bouée de dégagement », explique Achille Nebout, Laurent Bourguès estimant que c’est aussi le moyen de renforcer « la cohésion de groupe. »


    Ce dernier raconte ensuite comment, après sept années au sein de TR Racing, l’équipe Imoca de Thomas Ruyant, en tant que boat-captain puis comme directeur technique, il a décidé de se relancer en Figaro, lui qui avait eu une première courte expérience en 2011, sans toutefois disputer la Solitaire, faute de budget. Son objectif est de « redémarrer un projet » et, à plus long terme, se lancer sur le circuit Ocean Fifty avec un bateau neuf. Pour Achille Nebout, cette saison sera sa quatrième sur le circuit – « La Solitaire est la course qui m’a fait rêver enfant, c’est vraiment mon Graal », commente-t-il. De son côté Elodie Bonafous explique comment, après avoir été la première lauréate du Challenge Bretagne CMB Océane, elle a été choisie par le groupe Quéguiner pour succéder en Figaro à Tanguy Le Turquais.


    Tous évoquent leur programme de la saison, avec l’objectif principal, selon Elodie Bonafous, « d’arriver frais et avec beaucoup d’envie sur la Solitaire », et un plateau qui, cette année, s’annonce ouvert, notamment en raison du départ de quelques têtes d’affiche, comme Pierre Quiroga, Xavier Macaire, Alexis Loison, Corentin Douguet ou Martin Le Pape. « Il y a l’opportunité de bien faire pour les skippers qui sont là depuis quelques années », estime Achille Nebout, qui, parmi les favoris de la saison, cite Tom Laperche, Corentin Horeau, les skippers Macif (Erwan Le Draoulec et Loïs Berrehar), Tom Dolan, mais aussi Elodie Bonafous.

    Du côté des bizuths sur la Solitaire, même s’il ne souhaite pas uniquement se focaliser sur cette catégorie, Laurent Bourguès cite Guillaume Pirouelle, Basile Bourgnon, Chloé Le Bars, Jörg Riechers, Davy Beaudart comme concurrents potentiels. Nos trois invités évoquent ensuite le parcours de la Solitaire, les difficultés de la classe Figaro à attirer de nouveaux entrants, en raison notamment d’une « image un peu trop élitiste » selon Laurent Bourguès, et leur avenir. Achille Nebout se verrait bien passer en Class40 dès l’année prochaine, Elodie Bonafous veut aller au bout de son projet de trois ans avec Queguiner, avant de se projeter sur « un cycle de Vendée Globe. »



    Diffusé le 12 avril 2022

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Julien Badoil/Studio Juno

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