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Citations célèbres expliquées: « Connaître, c’est comprendre toute chose au mieux de nos intérêts. », La Volonté de puissance, Nietzsche, 1888.
La citation est tirée d’un ouvrage inachevé de Nietzsche, abandonné en 1888. Il devait constituer une synthèse de sa pensée, celle qui met la volonté de puissance de l’homme au cœur, au centre de ses pensées et actions, qu’elle ait des conséquences et des origines positives ou négatives. La réalisation de cette volonté de puissance devait le mener au stade supérieur, celui du « surhomme ».
Connaître, c’est savoir, c’est avoir toutes les informations sur quelqu’un ou quelque chose. Connaître, c’est scientifique, c’est ontologique. C’est comprendre, posséder par les caractéristiques du monde ou de l’être. Connaître, c’est être en terrain connu. Ici, Nietzsche se dégage de Socrate qui recherche une vérité universelle, une définition sans faille et absolue. Pour le philosophe allemand Connaître, c’est comprendre toute chose au mieux de nos intérêts.
L’intérêt de la connaissance n’est pas vu sous un aspect désintéressé et humaniste. Il le pense comme un outil. La pensée de Nietzsche est utilitariste. Savoir, c’est savoir pour soi-même. Savoir n’est pas comprendre ou transmettre, c’est utiliser. Savoir, c’est en tirer profit.
Pour lui, le seul savoir efficace est celui qui nous rend quelque chose. La connaissance est différente de la vérité. La connaissance est pouvoir sur le monde, sur les humains. Elle n’a d’autres buts que de servir a soi-même. Elle n’existe que par l’intérêt.
Il expose une vision contraire à l’humanisme, aux lumières, ou même à la philosophie traditionnelle. Le savoir n’est pas subjectif par son essence, mais l’est par son emploi. Sa finalité est celle de celui qui l’utilise, qui le recherche. Sa finalité n’est pas la vérité, puisqu’elle consiste en une subjectivité totale, celle de l’intérêt.
La rationalité du propos de Nietzsche ne peut être discutée. Ce que l’on sait doit nous servir. Sa moralité peut se discuter en fonction de ses croyances et de ses idéaux. Concernant la recherche d’un absolu, d’une vérité, il n’existe plus de quête, si elle ne concerne que soi-même. La tristesse et l’impasse deviennent le but d’une vie. Là nous pouvons douter du bien-fondé d’une pensée intelligente et logique, mais restrictive et infertile, même si de nombreux hommes politiques ou capitaines d’industrie se l’appliquent. Ils ne rendent pas le monde meilleur pour autant…le leur peut-être, le nôtre, celui de l’humanité, certainement pas…
Connaître, c’est comprendre toute chose au mieux de nos intérêts.
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