Logo

    Hors-série Déconfinement Un espace à soi, entretien avec Marion Ségaud

    frMay 11, 2020
    What was the main topic of the podcast episode?
    Summarise the key points discussed in the episode?
    Were there any notable quotes or insights from the speakers?
    Which popular books were mentioned in this episode?
    Were there any points particularly controversial or thought-provoking discussed in the episode?
    Were any current events or trending topics addressed in the episode?

    About this Episode

    Avant d’ouvrir la porte et de sortir, on voulait réfléchir avec vous à ce que le confinement a fait de notre rapport à l’espace, comment cela a changé notre regard sur notre chez soi et les relations qu’on y entretient avec soi et les personnes qui habitent avec nous. Marion Ségaud est anthropologue de l’espace. Au départ de son intérêt pour l'anthropologie, il y a un enseignement en Ecole d’architecture en 1968 et une réflexion sur ce que les sciences humaines et sociales peuvent apporter aux architectes dans leur compréhension de l’espace. Cette réflexion est au cœur de sa carrière. Elle commence à l’université de Nanterre, avant d’intégrer le ministère de l’équipement et d’y travailler sur la question du logement. Aujourd'hui retraitée, elle a fini sa carrière à l’Université du Littoral Côte d'Opale dans une filière d’aménagement. Cela lui a permis d’associer professionnels de l’urbain et du logement à la réflexion universitaire dans une ville, Dunkerque qui fait figure de laboratoire des transformations urbaines. Avec Marion Ségaud nous avons commencé par définir ce qu’est l’anthropologie, cette observation méticuleuse du quotidien dans sa banalité et sa régularité qui permet de comprendre le sens que les humains donnent aux lieux, aux pratiques, aux êtres et aux choses. Dans différentes cultures et régions du monde, l’homme habite. Il s’approprie et donne du sens à un espace dont il fait “son coin” qu’il habite un logement, un pas de porte ou une cellule de prison. Notre rapport à l’espace est un rapport à soi et aux autres, de l’intimité de notre logement, au pallier où l’on rencontre ses voisins, à la rue qui nous conduit dans les espaces collectifs que sont l’école ou le travail, par exemple. Après avoir discuté du rapport à l’espace d’avant, nous avons parlé de l’espace confiné, un espace saturé d’activités. Vous pouvez consulter sur notre site internet une bibliographie qui vous permettra d’aller plus loin. http://labonnecage.fr/?p=771 Conduite de l’entretien et réalisation : Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Musique : Ren Lecture : Erell Latimier Texte : Georges Perec, Espèces d’espaces, Paris, Editions Galilée.

    Recent Episodes from La bonne cage

    Mémoire habitante et histoire institutionnelle des modes d’habiter. Entretien avec Margot Delon

    Mémoire habitante et histoire institutionnelle des modes d’habiter. Entretien avec Margot Delon
    Dans l’épisode de cette semaine nous avons parlé à la fois de la mémoire du quartier et de la manière dont on enquête. Nous avons souhaité garder cette double dynamique dans notre entretien bonus. Lorsque nous avons préparé cet épisode nous avons lu avec grand intérêt un article de Margot Delon racontant une initiative mémorielle portée par des habitants à Nanterre. Margot Delon est chargée de recherche au CNRS, au Centre Nantais de Sociologie (CENS) à l’Université de Nantes. Lorsque nous l’avons rencontré, elle nous a parlé de l’expérience habitante de la vie en bidonville qu’elle a analysé dans son travail de thèse. Elle est ensuite revenue pour nous sur un cas particulier rencontré au hasard de son terrain, un blog faisant trace de la mémoire habitante d’une cité de transit de Nanterre. Tout au long de l’entretien, nous avons abordé des enjeux méthodologiques et éthiques liés à la pratique d’enquête. 02 : 30 Présentation du travail de thèse sur les parcours biographiques et résidentiels de personnes ayant habité en bidonville dans deux villes de région parisienne. 14:30 La mémoire habitante des bidonvilles et sa confrontation à l’histoire institutionnelle des modes d’habiter. Des populations habitantes à qui on ne donne pas leur place dans les activités mémorielle. 26:20 Questions éthiques et méthodologiques : la démarche d’anonymisation; l’entrée sur le terrain; la gestion du harcèlement sexuel dans une relation d’enquête. 39:00 Soi et l’objet de recherche. 43:00 - Devenir titulaire en temps de confinement et de loi de Programmation Pluriannuelle pour la Recherche. Pour aller plus loin : Françoise de Barros, 2012, “Les bidonvilles : entre politiques coloniales et guerre d’Algérie”, Métropolitiques. Solène Billaud, Sybille Gollac, Alexandra Oeser, Julie Pagis (dir.), 2015, Histoires de famille. Les récits du passé dans la parenté contemporaine, Paris, Rue d'Ulm, coll. « Sciences sociales ». Muriel Cohen, Cédric David, 2012, “Les cités de transit : le traitement urbain de la pauvreté à l’heure de la décolonisation”, Metropolitiques. Vincent Veschambre, 2008, Traces et mémoires urbaines, enjeux sociaux de la patrimonialisation et de la démolition, Rennes, Presses universitaires de Rennes. Patrick Simon, 2010, « 27. « Race », ethnicisation et discriminations : une répétition de l'histoire ou une singularité postcoloniale ? », dans : Achille Mbembe éd., Ruptures postcoloniales. Les nouveaux visages de la société françai

    Histoire(s) du quartier

    Histoire(s) du quartier
    L’histoire du quartier qu’on vous propose de découvrir aujourd’hui est celle des vies minuscules comme les appelle Pierre Michon. Dans cet épisode, vous entendrez Christine de la résidence-autonomie, née à Nantes Nord il y a 60 ans, Catherine arrivée sur le quartier dans les années 60, Francis, Jean-Louis et Marie-Thérèse arrivés dans les années 1970, Sylvie arrivée dans les années 80 et Christine des ballades qui vient juste d’emménager. Ils vivent aujourd’hui dans un quartier qui n’était encore que des champs au sortir de la seconde guerre mondiale quand il fallut construire dans l’urgence des logements pour remplacer ceux qui avaient été détruits par des bombardements. La ville n’a cessé depuis de se développer. Il n’y a plus de champs mais un ensemble continu de tissu pavillonnaire appartenant principalement au parc privé et d’un habitat collectif appartenant majoritaire au parc social. Les lieux portent encore cette histoire, Bout des pavés, Bout des landes sont des noms qui rappellent que Nantes Nord fut un temps le bout du monde, alors que Boissière évoque la nature qui dominait ce territoire jusqu’aux années 1950. Une nature qui revient aujourd’hui, avec les cours d’eau, les espaces verts, les jardins familiaux et une ferme urbaine que nous découvrons à la fin de l’épisode, introduisant trois nouveaux personnages dans La bonne cage, Margot, Hugo et Maxime. Cet épisode est aussi un autre récit, celui de toutes les sources qui permettent de comprendre le passé : ouvrages d’historien de métiers et d’amateurs, archives municipales, presse régionale, entretiens biographiques, enquêtes conduites par des militants ou par des sociologues. Bonne écoute ! Prise de son, écriture, réalisation et narration : Elvire Bornand et Frédérique Letourneux Mixage : Tiko Musique : Ren, Vivaldi, Eté, Augustlion, Internet Archieve. Lecture : Erell Latimier, Catherine et Christine des ballades Textes : extraits de Alain Croix, Thierry Guidet, Gwenaël Guillaume et Didier Guyvarc'h, 2017, Histoire populaire de Nantes, PUR, Rennes. Site web : http://labonnecage.fr Vous y trouverez les références des ouvrages cités dans l'épisodeChaine You Tube : https://bit.ly/2ZaaFNg Les acronymes mentionnés dans l’épisode CLCV : Association Consommation, Logement, Cadre de vie, créée en 1952. PSU : Parti Socialiste Unifié créé en 1960 et dissout en 1989.

    #7 Bonus Le pigeon, un empêcheur de tourner en rond. Entretien avec Marine Legrand

    #7 Bonus Le pigeon, un empêcheur de tourner en rond. Entretien avec Marine Legrand
    Pour ce bonus de notre épisode 7 “A tire-d'aile”, nous sommes allées à la rencontre de Marine Legrand, docteure en anthropologie de l’environnement, chargée d’animation et de recherche, programme OCAPI (Optimisation des cycles Carbone, Azote et Phosphore en ville) au Laboratoire Eau, Environnement et Système Urbains (LEESU). Le premier sujet de recherche sur lequel elle a travaillé durant ses études concernait les pigeons. Elle a accepté pour nous de se replonger dans ce sujet de recherche. Ensemble on a parlé de la relation entre l’humain et le pigeon au fil de l’histoire, de sa domestication dés l’antiquité à sa propagation à la faveur de la société industrielle et de la société de consommation. Le nombre de pigeons augmente à mesure que les villes grandissent, on peut dire de cet anomal qu’il est un spécialiste du milieu urbain. Un animal omniprésent mais qui ne dispose d’aucun statut juridique et qui jouit aujourd’hui d’une image négative associée à la saleté même s'il est aussi apprécié d'une partie de la population qui le nourrit. Le pigeon nous invite à prendre en compte le contexte écologique, le rapport entre l’homme et l’animal et le statut social de l’animal lui-même lorsqu'on s'intéresse aux marges. Vous pouvez retrouver l’ensemble de nos épisodes et bonus sur les plateformes de podcast ainsi que sur notre site internet où vous trouverez également des références bibliographiques pour apronfondir le sujet. La bonne cage est un podcast de Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Générique : Frédérique Letourneux, REN et TIKO Musique : Ren.

    #7 A tire-d'aile

    #7 A tire-d'aile
    On se déconfine, on s’aventure dehors... là où vivent les pigeons. A la Boissière, les pigeons sont omniprésents, ils laissent rarement les habitant.es indifférent.es. Certains les nourrissent, d’autres les craignent, les associant à la saleté, aux déchets que l’on trouve s’amoncelant près des containers à ordures ou aux restes alimentaires que l’on retrouve aux pieds de certains bâtiments. L’architecture des immeubles de la Boissière est un bonheur de pigeons, des séchoirs, petite pièce sombre ouverte sur l’extérieur leur offrent des conditions de nichage proches des cavernes leur habitat naturel. L’offre de nourriture et les conditions de nichage sont les deux dimensions principales à prendre en compte pour comprendre la présence des pigeons sur un territoire. Entendre les pigeons au-dessus de nos têtes dans le local où l’on travaille, les observer sur l’espace public et en discuter avec les habitant.es et les professionnel.les nous a permis d’en apprendre plus sur les relations sociales sur le quartier. La relation entre l’humain et l’animal est un révélateur des représentations de l’espace privé et public et du vivre ensemble. Dans cet épisode, vous retrouvez Nanou et Sylvie que vous suivez depuis le premier épisode, ainsi que Brigitte que vous avez découvert dans notre épisode 5. Vous allez faire la connaissance de Mohamed, médiateur de quartier, d’Yvonne qui habite la Boissière depuis plus de 40 ans et de Mohamed et Ahmed qui travaillent dans le centre commercial du quartier... Bonne écoute !  Et n’oubliez pas si vous voulez aller plus loin en écoutant notre conversation bonus avec l’anthropologue Marie Legrand. Prise de son, écriture, réalisation et narration : Elvire Bornand et Frédérique Letourneux Mixage : Tiko Musique : Ren Lecture : Thibaut Rabain Textes : extrait de Colon P-L, Lequarré N, 2013, “Le nourrissage des pigeons dans la région parisienne”, Ethnologie française, Vol 43 n°1, p. 155-162 Site web : http://labonnecage.fr

    #6 Bonus L'expérience sociale de la survie. Entretien avec Pascale Pichon

    #6 Bonus L'expérience sociale de la survie. Entretien avec Pascale Pichon
    Si l’on retrouve dans la loi de 2007 sur le droit au logement opposable l’expression” sans domicile stable”, c’est bien celle de sans domicile fixe et son acronyme SDF qui habite notre imaginaire du sans-abrisme. Depuis 25 ans, la sociologue Pascale Pichon travaille sur les enjeux de l’habiter et de l’espace public au sein de l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne. Nous l’avons interrogée sur l’action publique en direction des personnes sans abri. Elle a retracé pour nous les différentes étapes des trajectoires des personnes sans abri en mobilisant le concept de carrière, insistant sur l’importance des liens et des interactions avec les institutions et les personnes. S’il y a une entrée dans la carrière de SDF, cela veut dire qu’il y a également des sorties. Mais ça veut dire quoi “s’en sortir”. En s’appuyant sur une approche ethnographique, Pascale Pichon nous invite à interroger nos représentations du chez soi et de la stabilité. D’un point de vue plus structurel, elle appelle également à dépasser le registre de l’urgence pour penser l’action publique en termes de parcours résidentiels. Ce bonus accompagne notre épisode 6 consacré au thème du logement social. Pour le retrouvez et pour en savoir plus sur les travaux de Pascale Pichon, nous vous invitons à consulter notre site Internet. http://labonnecage.fr La bonne cage est un podcast de Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Générique : Frédérique Letourneux, REN et TIKO Musique : Ren.

    #6 Avoir un toit

    #6 Avoir un toit
    Le temps est venu pour nous de sortir de chez nous pour aller chez eux, les habitant.es de la Boissière que l’on a eu qu’au téléphone depuis plus de deux mois. On repart sur le terrain très lentement, prudemment. Cet épisode est comme une trace de la genèse du podcast. Certains des entretiens que vous allez entendre ont été réalisés en février, d’autres ont eu lieu par téléphone pendant le confinement en avril et en mai. On savait depuis le lancement du projet que l’on ferait un épisode sur le logement. On pensait même que ce serait l'épisode 2 et qu’il nous permettrait de vous présenter la Boissière. Ce que l’on ne savait pas, c’est que l’épisode 2 devenu épisode 6, parlerait aussi de la rue, des gens qui y vivent et des personnes qui ayant connu la grande précarité offrent leur aide et leur soutien à celles et ceux qui ont peu. La Boissière est un quartier principalement occupé par le parc social locatif, habité par quelque 2000 habitant.es. Des petits collectifs, des pavillons, des tours de plusieurs étages… les formes du bâti social varient, les trajectoires biographiques et résidentielles aussi. Dans cet épisode, on donne la parole à trois femmes : Stéphanie, Sylvie et Nanou. Chacune raconte son arrivée à la Boissière, la découverte du quartier, la vie familiale qui s’étale sur plusieurs années... On entend à travers leurs mots comment le logement social peut constituer, pour certain.es, un outil de promotion sociale en permettant de sécuriser une trajectoire, et pour d’autres, une sortie de la grande pauvreté et de l’exclusion. Bonne écoute !  Et n’oubliez pas si vous voulez aller plus loin sur la question du sans abrisme d’écouter notre bonus avec la chercheuse Pascale Pichon. Prise de son, écriture, réalisation et narration : Elvire Bornand et Frédérique Letourneux Mixage : Tiko Musique : Ren Lecture : Romain Bonnaud Textes : extrait de Le logement social en France, Jean-Marc Stébé, Presses Universitaires de France, Paris, 2019. [En ligne sur abonnement]. Site web : http://labonnecage.fr

    Bonus #4 Droit humains et démocratie alimentaire Entretien avec Dominique Paturel

    Bonus #4 Droit humains et démocratie alimentaire Entretien avec Dominique Paturel
    Dominique Paturel est chercheuse au laboratoire Innovation et développement dans l’agriculture et l’alimentation sur le campus de Montpellier. L’axe du laboratoire sur lequel elle travaille plus particulièrement s’intitule “démocratie alimentaire dans les marchés”. Elle s’intéresse à la dimension politique des questions alimentaires et à l’innovation sociale. Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, elle fait le lien entre inégalités sociales et inégalités face à l’alimentation. Dans le système agro-alimentaire industriel actuel, les produits les plus économiques sont aussi souvent les plus nocifs pour la santé (trop gras, trop salés, trop sucrés...). Le droit à manger sain s'avère ainsi quasi-impossible pour les personnes les plus vulnérables économiquement. Sans compter que l’aide alimentaire qui concerne aujourd’hui 5,5 millions de personnes en France s’est aussi structurée sur ce système agro-alimentaire industriel. C’est ainsi toute une chaine qui se met en place et qui favorise la distribution de denrées alimentaires issus de l’industrie agroalimentaire, ultra-transformés, et qui laissent de côté la possibilité de consommer des produits frais. Et qui renforce la passivité des bénéficiaires de cette aide. La crise du Covid a renforcé cette prise en charge caritative, dans une optique d’urgence alimentaire. Mais pour Dominique Paturel, il faut sortir de cette vision court-termiste et penser avant tout l’alimentation comme un droit. En défendant, la notion de “démocratie alimentaire”, elle milite pour que puisse être garantie à tous un accès égal à une alimentation saine et durable. La bonne cage est un podcast de Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Générique : Frédérique Letourneux, REN et TIKO Musique : Ren.

    Travail et émotions confinés

    Travail et émotions confinés
    Le 11 mai est derrière nous. Le déconfinement a commencé mais pour autant on ne se sent pas vraiment dans l’après. Nous avons souhaité placer au cœur de cet épisode l’activité des professionnel.le.s et des bénévoles qui ont tenus à bouts de bras le filet de protection qui a empêché les habitant.e.s de La Boissière de sombrer dans une précarité encore plus importante que celle dans laquelle ils étaient déjà. Si vous aviez demandé avant le confinement à un.e travailleur.se social.e s’iel pensait que son métier pouvait se télé-travailler, il y a fort à parier qu’iel vous aurait dit non. Et pourtant les professionnels et bénévoles du social se sont adaptés au confinement, passant le plus clair de leur temps au téléphone. Ce qui a changé ce n’est pas seulement le moyen de contact, c’est la relation avec les usagers. En temps confinés le téléphone marque une entrée dans l’intimité, chacun.e se parle depuis chez soi. Certaines conversations durent quelques minutes, d’autres plus d’une heure. Il y a des rires, de la colère, des silences et des larmes. Comment chacun.e a géré ses émotions ? C’est la question qui sert de fil rouge à l’épisode qu’on vous propose aujourd’hui. Bonne écoute ! Et n’oubliez pas si vous voulez aller plus loin sur la question des émotions au travail d’écouter notre bonus avec la chercheuse Aurélie Jeantet. Prise de son, écriture, réalisation et narration : Elvire Bornand et Frédérique Letourneux Mixage : Tiko Musique : Ren Lecture : Erell Latimier Textes : extraits de Les émotions au travail, Aurélie Jeantet, Paris, CNRS Editions, 2018. Site web : http://labonnecage.fr

    #5 Bonus Ré-affectiver le travail

    #5 Bonus Ré-affectiver le travail
    Aurélie Jeantet est sociologue, maîtresse de conférences à l'Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 et membre du Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA). Elle analyse les représentations sociales et les émotions dans le travail dans une perspective psycho-sociale. C’est suite à la lecture de son livre, Les émotions au travail, paru en 2018, que nous avons souhaité l’interroger. Dans cet entretien, nous avons parlé des concepts sociologiques qui permettent d'interroger les émotions au travail puis nous avons échangé sur les interactions entre professionnels et usagers, notamment dans le travail social, qu'il soit ou non confiné. Ce qui est aujourd'hui valorisé dans la plupart des organisations, c'est la gestion, la maitrise des émotions, pour Aurélie Jeantet, l'enjeu est tout autre, il s'agit au contraire de ré-affectiver le monde du travail. Ces propos rentrent en écho avec les voix que vous avez entendu dans l’épisode de cette semaine. L'irruption du chez soi dans le travail a transformé la relation à l'usager. Même si on est au téléphone, on ne se voit plus tout a fait de la même façon lorsqu'on entend en bruit de fond l'intimité de la personne qui se trouve au bout du fil (voix des enfants, du conjoint, des voisins, musique, télévision....). La cadence de travail a changé en même temps que le cadre, le rythme et la durée de la conversation ne sont pas les mêmes si on se parle dans une pièce remplie demande, à un guichet ou dans un hall d'accueil ou chacun assit sur son canapé. Ce qui se dit est différent aussi, le dévoilement de soi est parfois plus facile à distance mais l'ampleur des difficultés de certain.e.s habitant.e.s fait éprouver aux professionnel.le.s un sentiment d’impuissance. Si vous souhaitez approfondir le sujet, n’hésitez pas à venir voir du côté de notre site web, on vous y propose des conseils de lecture sur les émotions. La bonne cage est un podcast de Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Générique : Frédérique Letourneux, REN et TIKO Musique : Ren.

    Hors-série Déconfinement Un espace à soi, entretien avec Marion Ségaud

    Hors-série Déconfinement Un espace à soi, entretien avec Marion Ségaud
    Avant d’ouvrir la porte et de sortir, on voulait réfléchir avec vous à ce que le confinement a fait de notre rapport à l’espace, comment cela a changé notre regard sur notre chez soi et les relations qu’on y entretient avec soi et les personnes qui habitent avec nous. Marion Ségaud est anthropologue de l’espace. Au départ de son intérêt pour l'anthropologie, il y a un enseignement en Ecole d’architecture en 1968 et une réflexion sur ce que les sciences humaines et sociales peuvent apporter aux architectes dans leur compréhension de l’espace. Cette réflexion est au cœur de sa carrière. Elle commence à l’université de Nanterre, avant d’intégrer le ministère de l’équipement et d’y travailler sur la question du logement. Aujourd'hui retraitée, elle a fini sa carrière à l’Université du Littoral Côte d'Opale dans une filière d’aménagement. Cela lui a permis d’associer professionnels de l’urbain et du logement à la réflexion universitaire dans une ville, Dunkerque qui fait figure de laboratoire des transformations urbaines. Avec Marion Ségaud nous avons commencé par définir ce qu’est l’anthropologie, cette observation méticuleuse du quotidien dans sa banalité et sa régularité qui permet de comprendre le sens que les humains donnent aux lieux, aux pratiques, aux êtres et aux choses. Dans différentes cultures et régions du monde, l’homme habite. Il s’approprie et donne du sens à un espace dont il fait “son coin” qu’il habite un logement, un pas de porte ou une cellule de prison. Notre rapport à l’espace est un rapport à soi et aux autres, de l’intimité de notre logement, au pallier où l’on rencontre ses voisins, à la rue qui nous conduit dans les espaces collectifs que sont l’école ou le travail, par exemple. Après avoir discuté du rapport à l’espace d’avant, nous avons parlé de l’espace confiné, un espace saturé d’activités. Vous pouvez consulter sur notre site internet une bibliographie qui vous permettra d’aller plus loin. http://labonnecage.fr/?p=771 Conduite de l’entretien et réalisation : Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Musique : Ren Lecture : Erell Latimier Texte : Georges Perec, Espèces d’espaces, Paris, Editions Galilée.
    Logo

    © 2024 Podcastworld. All rights reserved

    Stay up to date

    For any inquiries, please email us at hello@podcastworld.io