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    La bonne cage

    Frédérique Letourneux, journaliste et sociologue et Elvire Bornand, sociologue, vous proposent de partager le quotidien des habitant.e.s d'un quartier d'habitat social au fil de 4 saisons, du début du printemps 2020 à la fin de l'hiver 2021. La bonne cage, c'est la cage d'escalier dont l'ambiance, bonne ou mauvaise, joue un rôle déterminant dans le bien-être des habitant.e.s. La cage d'escalier ce sont aussi des solidarités d'hyper- proximité, invisibles pour le regard extérieur mais qui ont un rôle déterminant pour des habitant.e.s isolé.e.s socialement ou fragilisé.e.s financièrement. La bonne cage c'est aussi cette impression d'enfermement intérieur dont parlent parfois les gens du quartier, le sentiment de vivre replié sur un territoire en difficulté. C'est aussi un enfermement venu de l'extérieur véhiculé par une stigmatisation des quartiers qu'on appelle prioritaires et de leurs habitant.e.s. Elvire Bornand et Frédérique Letourneux vous invitent tous les 15 jours à venir découvrir ce quotidien sous la forme d'un épisode ethnographique, porté par les voix des habitant.e.s et d'un bonus dans lequel un.e chercheur.e propose un éclairage plus distancié. Plus de détails sur notre site : http://labonnecage.fr
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    Mémoire habitante et histoire institutionnelle des modes d’habiter. Entretien avec Margot Delon

    Mémoire habitante et histoire institutionnelle des modes d’habiter. Entretien avec Margot Delon
    Dans l’épisode de cette semaine nous avons parlé à la fois de la mémoire du quartier et de la manière dont on enquête. Nous avons souhaité garder cette double dynamique dans notre entretien bonus. Lorsque nous avons préparé cet épisode nous avons lu avec grand intérêt un article de Margot Delon racontant une initiative mémorielle portée par des habitants à Nanterre. Margot Delon est chargée de recherche au CNRS, au Centre Nantais de Sociologie (CENS) à l’Université de Nantes. Lorsque nous l’avons rencontré, elle nous a parlé de l’expérience habitante de la vie en bidonville qu’elle a analysé dans son travail de thèse. Elle est ensuite revenue pour nous sur un cas particulier rencontré au hasard de son terrain, un blog faisant trace de la mémoire habitante d’une cité de transit de Nanterre. Tout au long de l’entretien, nous avons abordé des enjeux méthodologiques et éthiques liés à la pratique d’enquête. 02 : 30 Présentation du travail de thèse sur les parcours biographiques et résidentiels de personnes ayant habité en bidonville dans deux villes de région parisienne. 14:30 La mémoire habitante des bidonvilles et sa confrontation à l’histoire institutionnelle des modes d’habiter. Des populations habitantes à qui on ne donne pas leur place dans les activités mémorielle. 26:20 Questions éthiques et méthodologiques : la démarche d’anonymisation; l’entrée sur le terrain; la gestion du harcèlement sexuel dans une relation d’enquête. 39:00 Soi et l’objet de recherche. 43:00 - Devenir titulaire en temps de confinement et de loi de Programmation Pluriannuelle pour la Recherche. Pour aller plus loin : Françoise de Barros, 2012, “Les bidonvilles : entre politiques coloniales et guerre d’Algérie”, Métropolitiques. Solène Billaud, Sybille Gollac, Alexandra Oeser, Julie Pagis (dir.), 2015, Histoires de famille. Les récits du passé dans la parenté contemporaine, Paris, Rue d'Ulm, coll. « Sciences sociales ». Muriel Cohen, Cédric David, 2012, “Les cités de transit : le traitement urbain de la pauvreté à l’heure de la décolonisation”, Metropolitiques. Vincent Veschambre, 2008, Traces et mémoires urbaines, enjeux sociaux de la patrimonialisation et de la démolition, Rennes, Presses universitaires de Rennes. Patrick Simon, 2010, « 27. « Race », ethnicisation et discriminations : une répétition de l'histoire ou une singularité postcoloniale ? », dans : Achille Mbembe éd., Ruptures postcoloniales. Les nouveaux visages de la société françai

    Histoire(s) du quartier

    Histoire(s) du quartier
    L’histoire du quartier qu’on vous propose de découvrir aujourd’hui est celle des vies minuscules comme les appelle Pierre Michon. Dans cet épisode, vous entendrez Christine de la résidence-autonomie, née à Nantes Nord il y a 60 ans, Catherine arrivée sur le quartier dans les années 60, Francis, Jean-Louis et Marie-Thérèse arrivés dans les années 1970, Sylvie arrivée dans les années 80 et Christine des ballades qui vient juste d’emménager. Ils vivent aujourd’hui dans un quartier qui n’était encore que des champs au sortir de la seconde guerre mondiale quand il fallut construire dans l’urgence des logements pour remplacer ceux qui avaient été détruits par des bombardements. La ville n’a cessé depuis de se développer. Il n’y a plus de champs mais un ensemble continu de tissu pavillonnaire appartenant principalement au parc privé et d’un habitat collectif appartenant majoritaire au parc social. Les lieux portent encore cette histoire, Bout des pavés, Bout des landes sont des noms qui rappellent que Nantes Nord fut un temps le bout du monde, alors que Boissière évoque la nature qui dominait ce territoire jusqu’aux années 1950. Une nature qui revient aujourd’hui, avec les cours d’eau, les espaces verts, les jardins familiaux et une ferme urbaine que nous découvrons à la fin de l’épisode, introduisant trois nouveaux personnages dans La bonne cage, Margot, Hugo et Maxime. Cet épisode est aussi un autre récit, celui de toutes les sources qui permettent de comprendre le passé : ouvrages d’historien de métiers et d’amateurs, archives municipales, presse régionale, entretiens biographiques, enquêtes conduites par des militants ou par des sociologues. Bonne écoute ! Prise de son, écriture, réalisation et narration : Elvire Bornand et Frédérique Letourneux Mixage : Tiko Musique : Ren, Vivaldi, Eté, Augustlion, Internet Archieve. Lecture : Erell Latimier, Catherine et Christine des ballades Textes : extraits de Alain Croix, Thierry Guidet, Gwenaël Guillaume et Didier Guyvarc'h, 2017, Histoire populaire de Nantes, PUR, Rennes. Site web : http://labonnecage.fr Vous y trouverez les références des ouvrages cités dans l'épisodeChaine You Tube : https://bit.ly/2ZaaFNg Les acronymes mentionnés dans l’épisode CLCV : Association Consommation, Logement, Cadre de vie, créée en 1952. PSU : Parti Socialiste Unifié créé en 1960 et dissout en 1989.

    #7 Bonus Le pigeon, un empêcheur de tourner en rond. Entretien avec Marine Legrand

    #7 Bonus Le pigeon, un empêcheur de tourner en rond. Entretien avec Marine Legrand
    Pour ce bonus de notre épisode 7 “A tire-d'aile”, nous sommes allées à la rencontre de Marine Legrand, docteure en anthropologie de l’environnement, chargée d’animation et de recherche, programme OCAPI (Optimisation des cycles Carbone, Azote et Phosphore en ville) au Laboratoire Eau, Environnement et Système Urbains (LEESU). Le premier sujet de recherche sur lequel elle a travaillé durant ses études concernait les pigeons. Elle a accepté pour nous de se replonger dans ce sujet de recherche. Ensemble on a parlé de la relation entre l’humain et le pigeon au fil de l’histoire, de sa domestication dés l’antiquité à sa propagation à la faveur de la société industrielle et de la société de consommation. Le nombre de pigeons augmente à mesure que les villes grandissent, on peut dire de cet anomal qu’il est un spécialiste du milieu urbain. Un animal omniprésent mais qui ne dispose d’aucun statut juridique et qui jouit aujourd’hui d’une image négative associée à la saleté même s'il est aussi apprécié d'une partie de la population qui le nourrit. Le pigeon nous invite à prendre en compte le contexte écologique, le rapport entre l’homme et l’animal et le statut social de l’animal lui-même lorsqu'on s'intéresse aux marges. Vous pouvez retrouver l’ensemble de nos épisodes et bonus sur les plateformes de podcast ainsi que sur notre site internet où vous trouverez également des références bibliographiques pour apronfondir le sujet. La bonne cage est un podcast de Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Générique : Frédérique Letourneux, REN et TIKO Musique : Ren.

    #7 A tire-d'aile

    #7 A tire-d'aile
    On se déconfine, on s’aventure dehors... là où vivent les pigeons. A la Boissière, les pigeons sont omniprésents, ils laissent rarement les habitant.es indifférent.es. Certains les nourrissent, d’autres les craignent, les associant à la saleté, aux déchets que l’on trouve s’amoncelant près des containers à ordures ou aux restes alimentaires que l’on retrouve aux pieds de certains bâtiments. L’architecture des immeubles de la Boissière est un bonheur de pigeons, des séchoirs, petite pièce sombre ouverte sur l’extérieur leur offrent des conditions de nichage proches des cavernes leur habitat naturel. L’offre de nourriture et les conditions de nichage sont les deux dimensions principales à prendre en compte pour comprendre la présence des pigeons sur un territoire. Entendre les pigeons au-dessus de nos têtes dans le local où l’on travaille, les observer sur l’espace public et en discuter avec les habitant.es et les professionnel.les nous a permis d’en apprendre plus sur les relations sociales sur le quartier. La relation entre l’humain et l’animal est un révélateur des représentations de l’espace privé et public et du vivre ensemble. Dans cet épisode, vous retrouvez Nanou et Sylvie que vous suivez depuis le premier épisode, ainsi que Brigitte que vous avez découvert dans notre épisode 5. Vous allez faire la connaissance de Mohamed, médiateur de quartier, d’Yvonne qui habite la Boissière depuis plus de 40 ans et de Mohamed et Ahmed qui travaillent dans le centre commercial du quartier... Bonne écoute !  Et n’oubliez pas si vous voulez aller plus loin en écoutant notre conversation bonus avec l’anthropologue Marie Legrand. Prise de son, écriture, réalisation et narration : Elvire Bornand et Frédérique Letourneux Mixage : Tiko Musique : Ren Lecture : Thibaut Rabain Textes : extrait de Colon P-L, Lequarré N, 2013, “Le nourrissage des pigeons dans la région parisienne”, Ethnologie française, Vol 43 n°1, p. 155-162 Site web : http://labonnecage.fr

    #6 Bonus L'expérience sociale de la survie. Entretien avec Pascale Pichon

    #6 Bonus L'expérience sociale de la survie. Entretien avec Pascale Pichon
    Si l’on retrouve dans la loi de 2007 sur le droit au logement opposable l’expression” sans domicile stable”, c’est bien celle de sans domicile fixe et son acronyme SDF qui habite notre imaginaire du sans-abrisme. Depuis 25 ans, la sociologue Pascale Pichon travaille sur les enjeux de l’habiter et de l’espace public au sein de l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne. Nous l’avons interrogée sur l’action publique en direction des personnes sans abri. Elle a retracé pour nous les différentes étapes des trajectoires des personnes sans abri en mobilisant le concept de carrière, insistant sur l’importance des liens et des interactions avec les institutions et les personnes. S’il y a une entrée dans la carrière de SDF, cela veut dire qu’il y a également des sorties. Mais ça veut dire quoi “s’en sortir”. En s’appuyant sur une approche ethnographique, Pascale Pichon nous invite à interroger nos représentations du chez soi et de la stabilité. D’un point de vue plus structurel, elle appelle également à dépasser le registre de l’urgence pour penser l’action publique en termes de parcours résidentiels. Ce bonus accompagne notre épisode 6 consacré au thème du logement social. Pour le retrouvez et pour en savoir plus sur les travaux de Pascale Pichon, nous vous invitons à consulter notre site Internet. http://labonnecage.fr La bonne cage est un podcast de Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Générique : Frédérique Letourneux, REN et TIKO Musique : Ren.

    #6 Avoir un toit

    #6 Avoir un toit
    Le temps est venu pour nous de sortir de chez nous pour aller chez eux, les habitant.es de la Boissière que l’on a eu qu’au téléphone depuis plus de deux mois. On repart sur le terrain très lentement, prudemment. Cet épisode est comme une trace de la genèse du podcast. Certains des entretiens que vous allez entendre ont été réalisés en février, d’autres ont eu lieu par téléphone pendant le confinement en avril et en mai. On savait depuis le lancement du projet que l’on ferait un épisode sur le logement. On pensait même que ce serait l'épisode 2 et qu’il nous permettrait de vous présenter la Boissière. Ce que l’on ne savait pas, c’est que l’épisode 2 devenu épisode 6, parlerait aussi de la rue, des gens qui y vivent et des personnes qui ayant connu la grande précarité offrent leur aide et leur soutien à celles et ceux qui ont peu. La Boissière est un quartier principalement occupé par le parc social locatif, habité par quelque 2000 habitant.es. Des petits collectifs, des pavillons, des tours de plusieurs étages… les formes du bâti social varient, les trajectoires biographiques et résidentielles aussi. Dans cet épisode, on donne la parole à trois femmes : Stéphanie, Sylvie et Nanou. Chacune raconte son arrivée à la Boissière, la découverte du quartier, la vie familiale qui s’étale sur plusieurs années... On entend à travers leurs mots comment le logement social peut constituer, pour certain.es, un outil de promotion sociale en permettant de sécuriser une trajectoire, et pour d’autres, une sortie de la grande pauvreté et de l’exclusion. Bonne écoute !  Et n’oubliez pas si vous voulez aller plus loin sur la question du sans abrisme d’écouter notre bonus avec la chercheuse Pascale Pichon. Prise de son, écriture, réalisation et narration : Elvire Bornand et Frédérique Letourneux Mixage : Tiko Musique : Ren Lecture : Romain Bonnaud Textes : extrait de Le logement social en France, Jean-Marc Stébé, Presses Universitaires de France, Paris, 2019. [En ligne sur abonnement]. Site web : http://labonnecage.fr

    Bonus #4 Droit humains et démocratie alimentaire Entretien avec Dominique Paturel

    Bonus #4 Droit humains et démocratie alimentaire Entretien avec Dominique Paturel
    Dominique Paturel est chercheuse au laboratoire Innovation et développement dans l’agriculture et l’alimentation sur le campus de Montpellier. L’axe du laboratoire sur lequel elle travaille plus particulièrement s’intitule “démocratie alimentaire dans les marchés”. Elle s’intéresse à la dimension politique des questions alimentaires et à l’innovation sociale. Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, elle fait le lien entre inégalités sociales et inégalités face à l’alimentation. Dans le système agro-alimentaire industriel actuel, les produits les plus économiques sont aussi souvent les plus nocifs pour la santé (trop gras, trop salés, trop sucrés...). Le droit à manger sain s'avère ainsi quasi-impossible pour les personnes les plus vulnérables économiquement. Sans compter que l’aide alimentaire qui concerne aujourd’hui 5,5 millions de personnes en France s’est aussi structurée sur ce système agro-alimentaire industriel. C’est ainsi toute une chaine qui se met en place et qui favorise la distribution de denrées alimentaires issus de l’industrie agroalimentaire, ultra-transformés, et qui laissent de côté la possibilité de consommer des produits frais. Et qui renforce la passivité des bénéficiaires de cette aide. La crise du Covid a renforcé cette prise en charge caritative, dans une optique d’urgence alimentaire. Mais pour Dominique Paturel, il faut sortir de cette vision court-termiste et penser avant tout l’alimentation comme un droit. En défendant, la notion de “démocratie alimentaire”, elle milite pour que puisse être garantie à tous un accès égal à une alimentation saine et durable. La bonne cage est un podcast de Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Générique : Frédérique Letourneux, REN et TIKO Musique : Ren.

    Travail et émotions confinés

    Travail et émotions confinés
    Le 11 mai est derrière nous. Le déconfinement a commencé mais pour autant on ne se sent pas vraiment dans l’après. Nous avons souhaité placer au cœur de cet épisode l’activité des professionnel.le.s et des bénévoles qui ont tenus à bouts de bras le filet de protection qui a empêché les habitant.e.s de La Boissière de sombrer dans une précarité encore plus importante que celle dans laquelle ils étaient déjà. Si vous aviez demandé avant le confinement à un.e travailleur.se social.e s’iel pensait que son métier pouvait se télé-travailler, il y a fort à parier qu’iel vous aurait dit non. Et pourtant les professionnels et bénévoles du social se sont adaptés au confinement, passant le plus clair de leur temps au téléphone. Ce qui a changé ce n’est pas seulement le moyen de contact, c’est la relation avec les usagers. En temps confinés le téléphone marque une entrée dans l’intimité, chacun.e se parle depuis chez soi. Certaines conversations durent quelques minutes, d’autres plus d’une heure. Il y a des rires, de la colère, des silences et des larmes. Comment chacun.e a géré ses émotions ? C’est la question qui sert de fil rouge à l’épisode qu’on vous propose aujourd’hui. Bonne écoute ! Et n’oubliez pas si vous voulez aller plus loin sur la question des émotions au travail d’écouter notre bonus avec la chercheuse Aurélie Jeantet. Prise de son, écriture, réalisation et narration : Elvire Bornand et Frédérique Letourneux Mixage : Tiko Musique : Ren Lecture : Erell Latimier Textes : extraits de Les émotions au travail, Aurélie Jeantet, Paris, CNRS Editions, 2018. Site web : http://labonnecage.fr

    #5 Bonus Ré-affectiver le travail

    #5 Bonus Ré-affectiver le travail
    Aurélie Jeantet est sociologue, maîtresse de conférences à l'Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 et membre du Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA). Elle analyse les représentations sociales et les émotions dans le travail dans une perspective psycho-sociale. C’est suite à la lecture de son livre, Les émotions au travail, paru en 2018, que nous avons souhaité l’interroger. Dans cet entretien, nous avons parlé des concepts sociologiques qui permettent d'interroger les émotions au travail puis nous avons échangé sur les interactions entre professionnels et usagers, notamment dans le travail social, qu'il soit ou non confiné. Ce qui est aujourd'hui valorisé dans la plupart des organisations, c'est la gestion, la maitrise des émotions, pour Aurélie Jeantet, l'enjeu est tout autre, il s'agit au contraire de ré-affectiver le monde du travail. Ces propos rentrent en écho avec les voix que vous avez entendu dans l’épisode de cette semaine. L'irruption du chez soi dans le travail a transformé la relation à l'usager. Même si on est au téléphone, on ne se voit plus tout a fait de la même façon lorsqu'on entend en bruit de fond l'intimité de la personne qui se trouve au bout du fil (voix des enfants, du conjoint, des voisins, musique, télévision....). La cadence de travail a changé en même temps que le cadre, le rythme et la durée de la conversation ne sont pas les mêmes si on se parle dans une pièce remplie demande, à un guichet ou dans un hall d'accueil ou chacun assit sur son canapé. Ce qui se dit est différent aussi, le dévoilement de soi est parfois plus facile à distance mais l'ampleur des difficultés de certain.e.s habitant.e.s fait éprouver aux professionnel.le.s un sentiment d’impuissance. Si vous souhaitez approfondir le sujet, n’hésitez pas à venir voir du côté de notre site web, on vous y propose des conseils de lecture sur les émotions. La bonne cage est un podcast de Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Générique : Frédérique Letourneux, REN et TIKO Musique : Ren.

    Hors-série Déconfinement Un espace à soi, entretien avec Marion Ségaud

    Hors-série Déconfinement Un espace à soi, entretien avec Marion Ségaud
    Avant d’ouvrir la porte et de sortir, on voulait réfléchir avec vous à ce que le confinement a fait de notre rapport à l’espace, comment cela a changé notre regard sur notre chez soi et les relations qu’on y entretient avec soi et les personnes qui habitent avec nous. Marion Ségaud est anthropologue de l’espace. Au départ de son intérêt pour l'anthropologie, il y a un enseignement en Ecole d’architecture en 1968 et une réflexion sur ce que les sciences humaines et sociales peuvent apporter aux architectes dans leur compréhension de l’espace. Cette réflexion est au cœur de sa carrière. Elle commence à l’université de Nanterre, avant d’intégrer le ministère de l’équipement et d’y travailler sur la question du logement. Aujourd'hui retraitée, elle a fini sa carrière à l’Université du Littoral Côte d'Opale dans une filière d’aménagement. Cela lui a permis d’associer professionnels de l’urbain et du logement à la réflexion universitaire dans une ville, Dunkerque qui fait figure de laboratoire des transformations urbaines. Avec Marion Ségaud nous avons commencé par définir ce qu’est l’anthropologie, cette observation méticuleuse du quotidien dans sa banalité et sa régularité qui permet de comprendre le sens que les humains donnent aux lieux, aux pratiques, aux êtres et aux choses. Dans différentes cultures et régions du monde, l’homme habite. Il s’approprie et donne du sens à un espace dont il fait “son coin” qu’il habite un logement, un pas de porte ou une cellule de prison. Notre rapport à l’espace est un rapport à soi et aux autres, de l’intimité de notre logement, au pallier où l’on rencontre ses voisins, à la rue qui nous conduit dans les espaces collectifs que sont l’école ou le travail, par exemple. Après avoir discuté du rapport à l’espace d’avant, nous avons parlé de l’espace confiné, un espace saturé d’activités. Vous pouvez consulter sur notre site internet une bibliographie qui vous permettra d’aller plus loin. http://labonnecage.fr/?p=771 Conduite de l’entretien et réalisation : Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Musique : Ren Lecture : Erell Latimier Texte : Georges Perec, Espèces d’espaces, Paris, Editions Galilée.

    #4 Solidarités

    #4 Solidarités
    #restezchez vous, encore un peu, et ouvrez les yeux. Le terme “invisible” s’est imposé ces dernières années pour parler des personnes qui vivent dans des conditions précaires à l’abri des regards des voisins, des associations et des institutions. Le confinement produit un double effet étrange. Alors même que chacun est plus que jamais hors de vue, la vulnérabilité est de plus en plus visible. Dans le second épisode, nous avons parlé de la vulnérabilité relationnelle et dans le troisième de la vulnérabilité scolaire. C’est de la vulnérabilité financière que l’on souhaite vous parler aujourd’hui. On a choisi de la prendre à l’envers à travers la notion de solidarité pour souligner les engagements militants et professionnels, qui au niveau local, forment aujourd’hui le dernier filet de sécurité pour des ménages aux budgets très serrés que le confinement risque de faire basculer dans la pauvreté. La solidarité dans les quartiers populaires est une histoire ancienne, antérieure aux politiques publiques. Elle se perpétue, parfois de mère en fille comme dans le cas de Christine du CAPS que vous allez découvrir dans cet épisode. Vous y découvrirez également Françoise du CCAS, Muriel du centre socio-culturel, Nicolas de l’AFEV et Nabila, une habitante du quartier. Vous retrouverez Sylvie et Marie-Noëlle que vous connaissez déjà. Bonne écoute. Prise de son, écriture, réalisation et narration : Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Mixage : Tiko Musique : Ren Lecture : Noël Girouard Textes : extrais de Où va l’argent des pauvres, Denis Colombi, Paris, Payot, 2020.

    #2 Bonus La solitude comme expérience sociale. Entretien avec Cécile Van de Velde

    #2 Bonus La solitude comme expérience sociale. Entretien avec Cécile Van de Velde
    Cécile Van de Velde enseigne au Département de sociologie de l’université de Montréal. Ses principaux sujets de recherche concernent la solitude au fil des âges de la vie et la colère sociale dans une perspective comparative internationale. Nous avons souhaité échanger avec elle sur ses travaux pour apporter un éclairage à notre deuxième épisode intitulé Seules qui soulignait le sentiment de solitude ressenti par des habitantes qui vivaient le confinement comme une rupture de liens. Nous avons parlé ensemble des trois principales perspectives au travers desquelles envisager la solitude. La solitude comme mode de vie c’est par exemple la personne célibataire, une figure qui peut s’avérer transgressive s’il s’agit d’une femme sans enfant. La solitude comme relation à autrui renvoie à la notion d’isolement social, elle se traduit dans les enquêtes par un décompte des contacts qu'a un individu au cours d'une journée ou d'une semaine. La solitude comme expérience sociale interroge le sentiment de solitude, le fait de se sentir seul.e. C’est dans cette dernière approche que s’inscrivent les travaux de Cécile Van de Velde. Elle nous a parlé en détail d’un sentiment de solitude qui s’exprime comme envie d’exister et comme souffrance de se sentir invisible, seul.e au monde comme disent les personnes auprès de qui elle mène ses enquêtes. En vous rendant sur notre site internet, vous pourrez en découvrir plus sur les travaux de Cécile Van de Velde. http://labonnecage.fr/?p=724 La bonne cage est un podcast de Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Générique : Frédérique Letourneux, REN et TIKO Lecture de textes : Hélène Lecompte Montage et mixage : Frédérique Letourneux , Elvire Bornand Musique : Ren.

    #3 Bonus Socialisations familiales et inégalités scolaires Entretien avec Gaele Henri-Panabière

    #3 Bonus Socialisations familiales et inégalités scolaires Entretien avec Gaele Henri-Panabière
    Ce bonus vient accompagner l’écoute de notre épisode #3 Apprendre à la maison. Dans cet épisode, Doriane, bénévole de l’accompagnement à la scolarité, racontait la difficile adaptation de Zamzam a l’enseignement à distance alors qu’elle n’a pas d’ordinateur et ne parle pas bien le français. Nous avons aussi entendu Mouslim et sa mère Sitti parler de l’achat de l’imprimante et de la réorganisation du salon pour permettre de faire l’école à la maison. Nous avons souhaité nous entretenir avec Gaële Henri-Panabière pour discuter des socialisations familiales et des inégalités scolaires. Gaële Henri-Panabière est maitresse de conférence en sciences de l’éducation à l’université Paris Descartes, chercheuse au CERLIS (Centre de recherche sur les liens sociaux) et l’une des co-autrice du livre Enfances de classe dirigé par Bernard Lahire, paru l’année dernière aux éditions du Seuil. Avec elle, nous avons évoqué le lien entre inégalités sociales et inégalités scolaires, la spécificité narrative de l’ouvrage Enfances de classe, structuré autour d’études de cas ainsi que les enjeux de l’autonomie scolaire et des socialisations familiales qui jouent un rôle encore plus important en période de confinement. En complément de l’écoute, vous trouverez sur notre site internet des références que nous a communiqué Gaële Henri-Panabière afin de prolonger la réflexion : http://labonnecage.fr/?p=456 La bonne cage est un podcast de Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Générique : Frédérique Letourneux, REN et TIKO Lecture de textes : Romain Bonnaud Montage et mixage : Frédérique Letourneux , Elvire Bornand et TIKO Musiques : Ren.

    Apprendre à la maison

    Apprendre à la maison
    #restezchezvous et apprenez. Depuis plusieurs semaines les enfants sont à la maison. Ils ne vont plus à la crèche ni à l’école et ils continuent d’apprendre. Enfin ils essaient, dans des circonstances plus ou moins difficiles, qui soulignent que nous ne sommes pas égaux devant l’école. Inégalités sociales et scolaires sont liées. Dans cet épisode, nous faisons la connaissance de nouveaux habitants de la Boissière. Isabelle, mère célibataire a emménagé quelques jours avant le confinement. Elle ne peut pas télé-travailler faute d’’accès à Internet et s’occupe de son fils de six mois, qu’elle voit grandir. Doriane a emménagé à l’automne. Elle vit en colocation et poursuit à distance l’accompagnement à la scolarité de Zamzam qui est en CE1. Farouk habite depuis son enfance sur le quartier mais il en était parti pour son apprentissage. Il a repris ses marques dans sa chambre d’adolescent dés le début du confinement. Nous retrouvons Sitti qui nous racontait dans l’épisode précédent qu’elle avait du se mettre en arrêt de travail pour s'occuper de ses deux garçons. Mouslim va au collège, lui et sa mère nousexpliquent comment se passe l’école à la maison. Pour engager la réflexion sur la question des inégalités sociales et scolaires, nous vous invitons à écouter notre bonus. Nous nous sommes entretenues avec Gaële Henri-Panabière, maitresse de conférence en sciences de l’éducation à paris Descartes, chercheuse au CERLIS (Centre de recherche sur les liens scoiaux) et co-autrice de l’ouvrage collectif Enfances de classe dirigé par Bernard Lahire. Pour en savoir plus sur La bonne cage, n’hésitez pas à venir nous voir : Site web http://labonnecage.frTwitter https://twitter.com/BonneCageInstagram https://www.instagram.com/labonnecage/?hl=fr La bonne cage est un podcast de Frédérique Letourneux et Elvire Bornand Générique : Frédérique Letourneux, REN et TIKO Lecture de textes : Romain Bonnaud Montage et mixage : Frédérique Letourneux , Elvire Bornand et TIKO Musiques : Ren.

    Seules

    Seules
    Vous #restezchezvous, les habitants de la Boissière aussi. On avait imaginé que dans cet épisode on donnerait la parole aux nouveaux habitants, pour que vous puissiez découvrir le quartier avec eux. Mais le confinement est arrivé, remettant en cause tout ce que l’on avait programmé pour l’enquête. Alors, pour continuer malgré tout, on a pris nos téléphones et on a appelé pour prendre des nouvelles. Dans cet épisode on a cherché à vous communiquer ce qu’on a ressenti durant ces coups de fil. Les femmes que l’on a jointes sont très actives dans le quartier, elles jouent un rôle essentiel dans les liens sociaux de proximité. Et là, au bout du fil, elles semblaient, toutes, bien seules. Dans cet épisode, on retrouve Sylvie et Nanou et on fait la connaissance de Christine, Sitti et Marie-Noelle. Pour aller plus loin : Notre site web : http://labonnecage.frCécile Van de Velde (dir.), "Solitudes contemporaines", Sociologie et sociétés, vol.1, n.1, 2018. https://www.erudit.org/fr/revues/socsoc/2018-v50-n1-socsoc04838/ La bonne cage est un podcast de Elvire Bornand et Frédérique Letourneux Générique : Frédérique Letourneux, REN et TIKO Lecture de textes : Erell Latimier Montage et mixage : Frédérique Letourneux , Elvire Bornand et TIKO Musiques : Vivaldi, Printemps (Internet Archive) et Ren.

    #1 Bonus Entretien avec Vanessa Jérôme

    #1 Bonus Entretien avec Vanessa Jérôme
    Entretien avec Vanessa Jérôme #restezchezvous et venez avec nous à la Boissière suivre le quotidien des habitants au fil des saisons. Dans le bonus de l'épisode #1 “Vous savez, moi, la politique, on parle avec Vanessa Jérôme, politiste, chercheure associée au CESSP (Centre européen de sociologie et de science politique), Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle a soutenu, en 2014, une thèse intitulée « Militants de l’autrement. Sociologie politique de l’engagement et des carrières militantes chez Les Verts-EELV». Spécialiste du parti écologiste français, ses recherches portent sur l’engagement militant, la socialisation politique, le métier politique et les violences sexistes et sexuelles en politique. Elle a accepté de regarder pour nous un débat télévisé entre les 6 principales candidates à la mairie de Nantes et d’en tirer des enseignements qui s‘inscrivent dans un cadre plus large de réflexion sur le fait politique. Ensemble on a parlé de cet objet hybride qu’est le débat télévisé, de l’image médiatique de la femme en politique, à la fois en termes de symbole et de posture corporelle, et de ce que ça dit plus généralement du fait d’être une femme dans un monde régi par les codes du masculin... Regardez le débat sur Télé Nantes. La bibliographie citée dans le podcast Des conseils de lecture pour aller plus loin sur le rapport entre femmes et élections municipales La bonne cage est un podcast de Frédérique Letourneux et Elvire Bornand. Générique : Frédérique Letourneux, REN et TIKO Montage et mixage : Frédérique Letourneux

    #1 Vous savez, moi, la politique...

    #1 Vous savez, moi, la politique...
    #restezchezvous et venez avec nous à la Boissière suivre le quotidien des habitants au fil des saisons. Le printemps vient de commencer. L’hiver s’est fini sur les élections municipales... ou pas. Aujourd’hui on parle avec les habitants de leurs rapports au vote et à la politique. C'est l’occasion de faire la connaissance de Sylvie, Yoan et Nanou que vous retrouverez dans les prochains épisodes. Quand on arrive à la Boissière en janvier, des affiches collées en bas de la cage d’escalier annoncent un vote important : celui qui permettra de désigner la fresque qui sera réalisée sur le terrain de basket situé en pied d’immeubles. L’autre vote à venir, celui des municipales, n’occupe pas les conversations à moins que nous ne posions directement des questions. On rencontre toutefois Nanou qui est fière de faire partie des assesseurs de son bureau de vote à chaque élection. On décide de vivre le premier tour depuis ce bureau jusqu’à ce que trois jours avant que notre enquête prenne un tournant que l’on n’avait pas envisagé. Retrouvez dans le bonus de la semaine un éclairage socio-politique sur la campagne des candidates aux municipale de Nantes, en compagnie de Vanessa Jérôme, sociologue et politiste. Pour aller plus loin : Notre site web : http://labonnecage.frChristophe Batardy, 2019, “La victoire de l’Union de la gauche aux élections municipales de Nantes en 1977 : la fin de la « Troisième force”, Atlas social de la Métropole nantaise, mis à jour le 19/12/2019, consulté le 24 mars 2020, https://asmn.univ-nantes.fr/index.php?id=297Jean Rivière et Christophe Batardy, 2020, “Comprendre l’abstention par la géographie sociale de Nantes-Métropole”, Atlas Social de la métropole nantaise, mis à jour le : 12/01/2020, consulté le 24 mars 2020 https://asmn.univ-nantes.fr/index.php?id=308Jean Rivière, 2020 : “Municipales 2020 à Nantes : un premier tour anxiogène avant confinement”, Atlas Social de la métropole nantaise, mis à jour le 23/03/2020, consulté le 24 mars 2020. https://asmn.univ-nantes.fr/index.php?id=308 La bonne cage est un podcast de Frédérique Letourneux et Elvire Bornand. Générique : Frédérique Letourneux, REN et TIKO lecture de textes : Romain Bonnaud Montage et mixage : Elvire Bornand, Frédérique Letourneux et TIKO Merci à Erell Latimier et Hélène Lecompte pour les moments réflexifs.
    La bonne cage
    frMarch 24, 2020
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