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    Episodes (100)

    179. Paloma de Boismorel "La fin du sommeil" (Editions de l'Olivier)

    179. Paloma de Boismorel "La fin du sommeil" (Editions de l'Olivier)

    Paloma de Boismorel "La fin du sommeil" (Editions de l'Olivier)

    « Dormir, c’est ce que j’avais fait depuis le début. »

    Devenu malgré lui un architecte à la mode, Pierre-Antoine est le père de trois enfants indifférents et l’époux d’une galeriste surmenée. Au milieu d’une insomnie, ses yeux s’ouvrent sur une étrange révélation. La réalité lui apparaît désormais sous un jour nouveau. Le visage de sa fille, l’éclairage de sa cuisine, les mails de ses clients, le sourire de sa femme, les œuvres qu’il regarde… tout a changé. Alors qu’une simple allergie lui est diagnostiquée, le narrateur annonce à son entourage souffrir d’un cancer de la gorge.
    Cette ruse devrait lui laisser le temps d’écrire un roman, de retrouver l’amour de sa femme, la considération de ses enfants ainsi que le sens de cette existence burlesque.

    Comédie absurde et pleine d’esprit, le premier roman de Paloma de Boismorel se joue avec vivacité de la tyrannie du bien-être, des vanités et des faux-semblants.

    Musique:   "Dans le noir" de Juniore 
    « Pêcheur de perle » de Georges Bizet. « Je crois entendre encore » interprété par Nicolai Gedda

    177. Jérémie Claes "L'horloger" (Editions Héloïse d'Ormesson)

    177. Jérémie Claes "L'horloger" (Editions Héloïse d'Ormesson)

    Jérémie Claes "L'horloger" (Editions Héloïse d'Ormesson)


    La tête de Jacob Dreyfus est mise à prix depuis qu'il a participé au démantèlement d'une milice suprémaciste sévissant jusqu'au Capitole. Mais c'est sa femme qui est prise pour cible. Après cet assassinat, Jacob est exfiltré sous une nouvelle identité dans un petit village de Provence, où il tente de se reconstruire. Dix ans plus tard, alors qu'il coule enfin des jours apaisés dans une bastide des gorges du Loup, son passé le rattrape. La seule vengeance peut-elle expliquer la chasse à l'homme acharnée dont il est la proie ? En compagnie de Solane, le vieux flic français chargé de sa protection, Jacob se lance dans une traque obsessionnelle de la vérité.
    Thriller étourdissant qui nous entraîne de la Louisiane à Bruxelles, de la Patagonie à Paris.


    Musique : « Ah que la vie est belle » par Zaho de Sagazan

    Et « It’s Alright » par The Big Push.

    176. Julia Malye "La Louisiane" (Stock)

    176. Julia Malye "La Louisiane" (Stock)

    Julia Malye "La Louisiane" (Stock)


    " Pour la première fois depuis trois mois, elles discernent enfin le sable que leur cachait l’eau lors de la traversée de l’Atlantique, ce fond de l’océan qu’elles ont brièvement aperçu ce matin en débarquant de La Baleine. Personne ne leur a expliqué où elles seraient logées ce soir, dans combien de temps elles seraient fiancées. On ne dit pas tout aux femmes. "


    Paris, 1720. Marguerite Pancatelin, la Supérieure de la Salpêtrière, est mandatée pour sélectionner une centaine de femmes « volontaires » qui seront envoyées en Louisiane afin d’y épouser les colons français. Parmi elles, trois amies improbables : une orpheline de douze ans à la langue bien pendue, une jeune aristocrate désargentée et rejetée par sa famille ainsi qu’une femme condamnée pour avortement. Comme leurs compagnes à bord de La Baleine, Charlotte, Pétronille et Geneviève ignorent tout de ce qui les attend au-delà des mers. Et n’ont pas leur mot à dire sur leur avenir. Ces étrangères réunies par le destin devront braver l’adversité – maladie, guerre, patriarcat –, traverser une vie faite de chagrins d'amour, de naissances et de deuils, de cruauté et de plaisirs inattendus. Et d’une amitié forgée dans le feu.
    Un roman d’une profondeur et d’une émotion saisissantes, qui nous transporte au cœur d’une terre impitoyable, aux côtés d’héroïnes animées d’une extraordinaire soif d’amour et de vie.


    Musique:

    Queen “Cool Cat” et Beach House “Silver Soul”

    175. Emmanuelle de Boysson "Un coup au cœur" (Calmann-Levy)

    175. Emmanuelle de Boysson "Un coup au cœur" (Calmann-Levy)

    Emmanuelle de Boysson "Un coup au cœur" (Calmann-Levy)


    "Il était 17 h 20 lorsque mon cœur s’est arrêté. Je ne me suis aperçue de rien.
    Ça s’est passé comme si je m’endormais. C’était doux, presque un soulagement."

    Emma est morte le 7 février 2022. Son cœur a cessé de battre pendant trente minutes. Un coup au cœur raconte la bataille qu’elle a dû mener pour revenir à la vie, de la réanimation à la rééducation. Pour se remémorer aussi où elle est partie quand tout le monde la pensait disparue.
    Au fil de cette traversée, Emma explore ses sensations, les images qui lui viennent – certaines d’une beauté à couper le souffle, d’autres, plus inquiétantes, qui interrogent son rapport à la mort, entre attirance et répulsion – puis célèbre, avec un enthousiasme contagieux, ces petits riens qui font notre bonheur quotidien.
    Une plongée dans l’au-delà.


    Lecture de Thibault de Montalembert

    Musique : "Paradis blanc" de Michel Berger

    "I will survive" de  Gloria Gaynor. 

    172. Charles Dantzig "Paris dans tous ses siècles" (Grasset)

    172. Charles Dantzig "Paris dans tous ses siècles" (Grasset)

    Charles Dantzig "Paris dans tous ses siècles" (Grasset)


    Que peuvent avoir en commun Victor, écrivain vieillissant qui ne publie plus et devient un commentateur d’actualité grincheux, son amie Gabrielle, galeriste quinquagénaire éprise d’un homme beaucoup plus jeune, le fils de Victor, la mère et la fille de Gabrielle, des étudiants qui tentent de devenir artistes, des provinciaux qui rêvent de se faire une place, un escort brésilien, le chat Xanax et le teckel Guillaume, un cadavre qui disparaît, un éléphant qui s’échappe et tant d’autres personnages de cette ronde qui efface les frontières entre les espèces, les espaces et les temps  ? 

    Tous vivent à Paris, cette scène du jugement perpétuel. Or, «  Paris est un combat ». Certains cherchent la clef pour conquérir la capitale, d’autres croient l’avoir, d’autres l’espèrent, d’autres pensent qu’elle n’existe pas. Qu’adviendra-t-il des ambitions de chacun  ?

    Parmi les mille inventions de ce roman qui fourmille de trouvailles, de traits d’esprit, de brio et de profondeur, soulignons quelques surprises  :
    Au début de chaque chapitre, un animal parle, animal domestique ou symbolique du personnage qui va suivre, et traité à égalité avec lui. De temps à autre, les rues de Paris se complètent de « déroulés historiques »: leur bitume est retiré, des rambardes s’élèvent et les passants assistent, comme du balcon d’un théâtre, à des scènes du passé, celles de la Libération aussi bien que des conversations des «précieuses» de l’hôtel de Rambouillet.
    En bas de page, quand les personnages se trouvent dans la rue, sont notées des bribes de phrases qui forment la bande passante de conversations saisies au vol en marchant. On n’est pas plus obligé de les lire que de les écouter, mais elles contribuent à donner sa tonalité à la capitale.

    Une façon nouvelle de raconter des vies nouvelles, dans un Paris désordonné, vivace, imprévisible, créatif. Sous les auspices de l'Ulysse  de Joyce, du Berlin Alexanderplatz de Döblin et du Petersbourg de Biély, une histoire à la fois contemporaine et mythologique, un grand roman de la ville.


    LECTURE : Thibault de Montalembert

    Musique : Juniore "A la plage" et Miley Cyrus "Flowers"

    169. Corine Jamar "Les aimantes" (Zellige)

    169. Corine Jamar "Les aimantes" (Zellige)

    Corine Jamar "Les aimantes" (Zellige)

    Avoir un ami et penser que c'est pour la vie, nous avons tous connu cela...
    Delphine, Anne, Noémie et Eléonore ont toujours cru que le lien qui les unissait était indestructible.
    La mort brutale du fils de l'une d'entre elles, dont Delphine se sent coupable, va faire vaciller leur amitié, exacerbant les tensions et alimentant les incompréhensions.
    Et puis, il y a les aléas de la vie, et le temps qui passe, tout simplement. Delphine, prête à tout pour préserver l'unité de leur petit groupe, jusqu'à sacrifier l'amour.
    Un roman poignant sur l'amitié et sa vulnérabilité. On y parle aussi d'amour; de sororité et de mort.

    Musique : Louis Amstrong « Saint James infirmary »

    Georges Brassens « Les passantes »

    168. Bernard Werber "Le temps des chimères" (Albin Michel)

    168. Bernard Werber "Le temps des chimères" (Albin Michel)

    Bernard Werber "Le temps des chimères" (Albin Michel)

    Que deviendrait le monde si l’être humain changeait de forme ?

    C’est le projet fou d’Alice Kammerer, jeune et brillante scientifique, qui parvient, au lendemain de la troisième guerre mondiale, à inventer de nouvelles espèces hybrides : des chimères, mi-homme mi-animal.
    Tandis qu’elle assiste, fascinée, à l’évolution de ces bébés pourvus d’ailes, de griffes ou de nageoires, un monde différent se construit.

    Il est à la fois porteur d’alliances et de conflits, de passion et d’espoir…
    Mais quelle place l’ancienne humanité pourra-t-elle conserver face à ces nouveaux « voisins » ?


    Avec ce roman d’aventures haletant, Bernard Werber nous entraîne dans un monde où les frontières de la réalité sont repoussées, vers un avenir peut-être pas si lointain.

    Musique : Maurane « Pour les âmes et pour les hommes » Richard Gotainer « Halleluya »

    167. Aysegul Savas « Transparence de la lumière » Traduit de l'anglais par Ana Samaka (Bouquins)

    167. Aysegul  Savas « Transparence de la lumière » Traduit de l'anglais par Ana Samaka (Bouquins)

     Aysegul Savas « Transparence de la umière » Traduit de l'anglais par Ana Samaka  (Bouquins)  


    L'art dévoile-t-il ou dissimule-t-il le créateur ?Une étudiante en histoire de l'art loue la maison d'un professeur dont elle suit les travaux de recherche. Il la prévient simplement que sa femme Agnes, qui est peintre, viendra occuper quelques jours l'atelier du premier étage.
    Lorsque celle-ci arrive, une intimité se noue entre les deux femmes : au fil de leurs rencontres dans l'escalier, dans l'atelier ou au café, Agnes se confie sur sa jeunesse, sa famille, son mariage, ses enfants et son rapport à l'art. Il apparaît petit à petit qu'Agnes n'a plus d'autre endroit où aller. Les moments de sa vie racontés avec frénésie trahissent une personnalité dispersée et mouvante. Sa créativité, qui reste à l'état d'une peinture blanche sur une toile blanche, s'en ressent.
    Dans ce roman empreint d'une atmosphère trouble et sensuelle, Ayşegül Savaş, d'une plume précise et subtile, plonge son lecteur dans le monde inquiétant de la création et interroge la figure de l'artiste: l'art dévoile-t-il ou dissimule-t-il le créateur?


    Musique:  Bach: Concerto for 4 pianos BWV 1065
    III. Allegro (D. Fray, J. Rouvier, E. Christien, A. Vigoureux)  


    166. Natasha Fraser "Harold ! Ma jeunesse avec Harold Pinter" (Grasset)

    166. Natasha Fraser "Harold ! Ma jeunesse avec Harold Pinter" (Grasset)

    Natasha Fraser "Harold ! Ma jeunesse avec Harold Pinter" (Grasset) Traduit de l’anglais par François Rosso.


    Harold Pinter (1930-2008), prix Nobel de littérature 2005, est un des plus grands dramaturges du XXe siècle. Né dans une famille juive de l’Est de Londres, fils d’un tailleur pour hommes, élevé dans un quartier pauvre et populaire, il est devenu une célébrité mondiale par la seule force de son talent. En janvier 1975, il rencontre la fameuse biographe Antonia Fraser, éminente membre de l’aristocratie britannique. Ce coup de foudre les entrainera en effet à quitter leurs conjoints respectifs. 

    A l’âge de onze ans, Natasha Fraser, voit sa vie bouleversée par l’arrivée dans sa famille de ce génie. Elevée dans « les meilleures écoles », apprenant à « bien se tenir », elle découvre qu’une autre vie existe, consacrée à l’art.
    Dans la garde-robe d’Harold Pinter, c’était le noir qui dominait. Et pourtant, il n’écrivait ses chefs-d’œuvre que sur des grandes feuilles de couleur paille. Sportif, il adorait tout de blanc vêtu, jouer au cricket. Sa Mercedes décapotable couleur argent éclipsait toutes les autres. Et il y avait surtout la magie du théâtre  : le regarder absorber le déroulement d’une pièce, c’était regarder quelqu’un qui embrassait toute la scène à 360°.
    Un Pinter intime comme on ne l’avait jamais montré.


    Musique : "Falling in love again" Marlène Dietrich  

    Mozart « Clarinet concerto en A major" K.622 adagio. Sabine Meyer 232   

    165. Olivia Elkaïm « Fille de Tunis » (Stock)

    165. Olivia Elkaïm « Fille de Tunis » (Stock)

    Olivia Elkaïm: « Fille de Tunis »  (Stock)


    « D’elle, il me reste un foulard bleu, une bouteille vide de son parfum et ce cliché sépia, conservé dans un cadre rouge : la vingtaine resplendissante, chignon laqué, bustier soulignant le galbe de sa poitrine, Arlette trône sur la cheminée de mon salon. Mais je ne sais presque rien d’elle, quelques dates, mes souvenirs d’enfance. Je fouille ma mémoire, gratte le passé. Comment la saisir, elle qui ne s’est jamais laissé attraper par personne ? »

    Entre Tunis et Marseille, Olivia Elkaim nous entraîne dans le sillage de sa grand-mère maternelle, une femme libre et magnétique au destin percuté par la guerre, la décolonisation et l’exil, dont elle livre un portrait incandescent.


    Musique :Eminem “Cleaning out my closet” et  Dalida "Love in Porto Fino" 

    164. Emmanuelle Favier « Le livre de Rose » (Les Pérégrines)

    164. Emmanuelle Favier « Le livre de Rose » (Les Pérégrines)

    1940 : les nazis s’installent au musée du Jeu de Paume, et Rose Valland entre dans l’Histoire. Attachée de conservation, elle note secrètement – et au péril de sa vie – la provenance et la destination de toutes les œuvres d’art spoliées qui transitent par le musée au bénéfice d’Hitler et de Goering. Après la guerre, elle jouera un rôle essentiel dans leur récupération. Issue d’une classe sociale modeste, femme dans un monde d’hommes, homosexuelle assumée, Rose Valland incarne à elle seule le dépassement de bien des déterminismes.
    Quatre-vingts ans plus tard, une réalisatrice découvre ce mystérieux personnage de résistante et décide de lui consacrer un documentaire. Sous la forme d’un journal d’enquête, elle retrace peu à peu son parcours et y mêle bientôt ses réflexions intimes, ses peurs et ses incertitudes, notamment sur la question de la transmission, en un jeu de miroirs qui la confronte à ses propres contradictions.


    Musique:  Paco Ibañez "Cancion de Jinete", sur un texte de Federico Garcia Lorca  

    Haendel, "Ombra mai fu" (Serse), par Philippe Jaroussky 

    162. Joséphine Tassy « L’indésir» (L'Iconoclaste)

    162. Joséphine Tassy  « L’indésir» (L'Iconoclaste)

    Joséphine Tassy  « L’indésir» (L’Icononoclaste) 


    Ce matin, Nuria s'est réveillée avec une impression d'hier. Dans la nuit, son téléphone a sonné : sa mère est morte. Elle ne ressent rien, aucun chagrin pour cette étrangère qu'elle n'a pas vue depuis huit ans. Avec Abel, un garçon croisé en boîte, elle part à la rencontre des drôles d'individus qui ont connu sa mère. Nuria cherche des réponses sans poser de questions. Sauf une, qu'elle garde pour elle. Le souvenir de cette femme qui n'a jamais voulu d'elle la renvoie à l'indésir qui lui colle à la peau.


    Musiques :  "L’amour à la plage" de Niagara et  "What a Wonderful World" de Louis Armstrong.  


    160. Fabrice Roger-Lacan "Encore un instant"

    160. Fabrice Roger-Lacan "Encore un instant"

    Fabrice Roger-Lacan "Encore un instant" au théâtre des Galeries jusqu’au 12 novembre 


     Suzanne est une actrice adulée du public. Une adoration qui, parfois, va jusqu'au fétichisme de son jeune locataire Simon. Pour son retour sur les planches, elle hésite à jouer dans la nouvelle pièce de Max spécialement écrite pour elle. Ce que veut Suzanne, c’est être seule, encore un instant, avec Julien. 

    Julien qu’elle aime et qui l’aime, Julien qui râle et qui rit, Julien qui vit mais que personne ne voit ni n’entend. Sauf Suzanne… En fait, elle a du mal à vivre (et à retravailler) depuis que son mari est mort et elle préfère rester avec lui, du moins avec son fantôme.  


    Musique:  Serge Reggiani « L’absence » 

    Frank Sinatra “The shadow of your smile”  

       

    159. Laure Murat "Proust, roman familial" (Robert Laffont)

    159. Laure Murat "Proust, roman familial" (Robert Laffont)

    Laure Murat "Proust, roman familial" (Robert Laffont)


    Sélection du Prix Goncourt

    Un texte qui médite sur le pouvoir émancipateur de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconciliation avec la vie.
    "Toute mon adolescence, j'ai entendu parler des personnages d' À la recherche du temps perdu, persuadée qu'ils étaient des cousins que je n'avais pas encore rencontrés. À la maison, les répliques de Charlus, les vacheries de la duchesse de Guermantes se confondaient avec les bons mots entendus à table, sans solution de continuité entre fiction et réalité. Car le monde révolu où j'ai grandi était encore celui de Proust, qui avait connu mes arrière-grands-parents, dont les noms figurent dans son roman.
    J'ai fini, vers l'âge de vingt ans, par lire la Recherche. Et là, ma vie à changé. Proust savait mieux que moi ce que je traversais. il me montrait à quel point l'aristocratie est un univers de formes vides. Avant même ma rupture avec ma propre famille, il m'offrait une méditation sur l'exil intérieur vécu par celles et ceux qui s'écartent des normes sociales et sexuelles.
    Proust ne m'a pas seulement décillée sur mon milieu d'origine. Il m'a constituée comme sujet, lectrice active de ma propre vie, en me révélant le pouvoir d'émancipation de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconciliation avec le Temps."


    Musique :  Halévy : « La Juive » «  Rachel Quand du Seigneur »  

    158. Léonor de Récondo "Le grand feu" (Grasset)

    158. Léonor de Récondo "Le grand feu" (Grasset)

    Léonor de Récondo "Le grand feu" (Grasset)


    En 1699, Ilaria Tagianotte naît dans une famille de marchands d’étoffes, à Venise. La ville a perdu de sa puissance, mais lui reste ses palais, ses nombreux théâtres, son carnaval qui dure six mois. C’est une période faste pour l’art et la musique, le violon en particulier.
    À peine âgée de quelques semaines, sa mère place la petite Ilaria à la Pietà. Cette institution publique a ouvert ses portes en 1345 pour offrir une chance de survie aux enfants abandonnées en leur épargnant infanticides ou prostitution. On y enseigne la musique au plus haut niveau et les Vénitiens se pressent aux concerts organisés dans l’église attenante. Cachées derrière des grilles ouvragées, les jeunes interprètes jouent et chantent des pièces composées exclusivement pour elles.
    Ilaria apprend le violon et devient la copiste d'Antonio Vivaldi. Elle se lie avec Prudenza, une fillette de son âge. Leur amitié indéfectible la renforce et lui donne une ouverture vers le monde extérieur. "Le grand feu", c’est celui de l’amour qui foudroie Ilaria à l’aube de ses quinze ans, abattant les murs qui l’ont à la fois protégée et enfermée, l’éloignant des tendresses connues jusqu’alors. C’est surtout celui qui mêle le désir charnel à la musique si étroitement dans son cœur qu’elle les confond et s’y perd.  
    Le murmure de Venise et sa beauté sont un écrin à la quête de la jeune fille : éprouver l’amour et s’élever par la musique, comme un grand feu.


    Musique: Vivaldi « La Stravaganza » 2eme mouvement grave e sempre piano et 

    Vivaldi "Sovvente il sole"  (Lucile Richardot)

    156. Johanna Cincinatis et Olivier Montégut « J’avais 12 ans et j’étais résistante » (Harper Collins)

    156. Johanna Cincinatis et Olivier Montégut « J’avais 12 ans et j’étais résistante »  (Harper Collins)

    Johanna Cincinatis et Olivier Montégut « J’avais 12 ans et j’étais résistante » (Harper Collins)


    Le témoignage de l'une des plus jeunes resistantes de France

    Josette, 10 ans, vit paisiblement en Bretagne lorsque les nazis entrent dans Saint-Malo. Son père, parti au front, finit par gagner la zone libre. La famille traverse la France pour le rejoindre près de Perpignan. Le quotidien est difficile, mais les Torrent restent soudés. Pourtant, mystérieusement, le père de Josette s’absente de plus en plus longtemps et s’enferme souvent dans une pièce vide de la maison. À l’aube de ses 12 ans, Josette découvre qu’il est résistant et qu’il a besoin d’elle. Elle commence alors une double vie : derrière l’apparence d’une collégienne espiègle se cache l’une des plus jeunes résistantes de France. Qui pourrait soupçonner une adolescente à l’air innocent ? En 1944, son père est arrêté et déporté.
    Le récit captivant et émouvant d’une jeune fille que rien ne prédestinait à jouer un rôle déterminant dans les pages les plus sombres de l’Histoire.


     Musique : "Blood flow" de Grand Brothers  

    155. Luc Lang "Le récit du combat" (Stock)

    155.  Luc Lang "Le récit du combat" (Stock)

    Luc Lang "Le récit du combat" (Stock)


    Avec Le Récit du combat, Luc Lang offre pour la première fois un récit initiatique, contant sa traversée d’un demi-siècle, de l’Europe à l’Asie en passant par l’Afrique.
    Fils d’une mère louve capable d’imposer son désir à l’ordre du monde, d’un père pionnier du judo japonais en France.
    Disciple errant en quête du maître rêvé, puis se révélant à ses côtés. Père enfin, obsédé par la transmission.
    L’auteur, indissociablement romancier et karatéka, parcourt les différents âges de son existence, se souvenant de toutes ses chutes et comment l’on y survit.
    Certaines furent tragiques, le jetant à terre, d’autres lui offrirent la chance de combattre, toutes ont forgé une vie d’adulte encore debout.
    Parce que vivre est périlleux, vivre est un combat. Un combat dont on découvre ici la grammaire, l’éthique, les vertus, la discipline, l’art en somme.


    Musique : Louis Armstrong : “What a wonderful world”  et Miles Davis : Concerto d’Aranjuez   

    152. Pedro Corrêa do Lago "Marcel Prout, Une vie de lettres et d'images" (Gallimard)

    152. Pedro Corrêa do Lago "Marcel Prout, Une vie de lettres et d'images"  (Gallimard)

    Pedro Corrêa do Lago "Marcel Proust, Une vie de lettres et d'images"  (Gallimard)


    Prix Céleste Albaret 2023


    Illustré par environ quatre cent cinquante documents, en grande majorité inédits, cet ouvrage présente l'un des plus importants fonds privés de lettres et de photos autour de Marcel Proust, constitué avec enthousiasme depuis plus de quarante ans par le collectionneur brésilien Pedro Corrêa do Lago, aujourd'hui désireux de partager ses trésors avec le plus grand nombre.Cette nouvelle approche de l'univers proustien et ce parcours, à la fois surprenant et passionnant, permettent de retracer les grands moments de la vie de l'écrivain et d'évoquer des lieux où il a vécu. Ils dépeignent également les personnages les plus fascinants de son oeuvre, grâce à de nombreux documents sur les membres de son entourage qui ont pu les inspirer.


    Choix musical : "Quem te viu" de Chico Buarqué et "Chega de Saudade" de Tom Jobim chanté par Joao Gilberto

    150. Stéphanie des Horts "Cynthia" (Albin Michel)

    150. Stéphanie des Horts "Cynthia" (Albin Michel)

    Stéphanie des Horts "Cynthia" (Albin Michel)

    Son nom est Betty Pack, sachez qu'il n'y a rien de fictif en ce qui la concerne. Américaine, elle est recrutée par les Services secrets anglais au crépuscule des années folles. Cynthia, son nom de code, c'est William Stephenson, dit l'intrépide, qui l'a trouvé. Il est le plus grand des espions, un as de la dissimulation.
    Entre 1936 et 1938, Betty traverse l'Espagne à feu et à sang, révolutionne le Chili, apprend d'un officier polonais les arcanes de la machine Enigma. Churchill s'en mêle et les États-Unis entrent dans le conflit.
    Les relations sexuelles sont fortement conseillées pour déchiffrer les mystères, ça tombe bien, Betty couche à l'international, en plus de tomber follement amoureuse de ses cibles. Ce n'est pas ce que souhaitait sa chère maman, qui la rêvait débutante au grand bal de Washington...
    Elle sera Betty, Cynthia : l'espionne qui a changé le cours de la seconde guerre mondiale.


    Musique :  Ouverture de James Bond 

    Adèle « Skyfall »  

    149. Sophie van der Stegen "L'envol de Tosca" (Ker Editions)

    149. Sophie van der Stegen "L'envol de Tosca" (Ker Editions)

    Sophie van der Stegen "L'envol de Tosca" (Ker Editions)


    Lorsqu’Alina accepte un petit boulot à l’opéra à l'occasion d'une première de Tosca, elle est loin d’imaginer que cette soirée bouleversera sa vie. Ce même soir, Anita, veuve richissime, replonge dans les brumes d’une passion ancienne. Quant à Hélène, sous-directrice du théâtre au bord du burn-out, elle se trouve contrainte à une enquête qui est bien au-dessus de ses forces.
    Pour elles, comme pour Tosca, leurs choix auront des conséquences dramatiques et la liberté se paiera au prix fort.


    Musique :  Puccini « Le vissi d’arte » la Tosca la Callas 

    Arvo Pärt : Fur Alina