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    transat jacques vabre

    Explore "transat jacques vabre" with insightful episodes like "Pos. Report #126 avec Guillaume Pirouelle, Basile Bourgnon et Eric Péron", "Pos. Report #123 avec Vincent Riou, Tanguy Bouroullec et Achille Nebout", "Pos. Report #122 avec Benjamin Dutreux et Benjamin Schwartz", "Pos. Report #120 avec Erwan Le Roux, Thibaut Vauchel-Camus et Pierre Quiroga" and "Caroline Muller, le plein d'énergie" from podcasts like ""Pos. Report", "Pos. Report", "Pos. Report", "Pos. Report" and "Navigantes"" and more!

    Episodes (100)

    Pos. Report #126 avec Guillaume Pirouelle, Basile Bourgnon et Eric Péron

    Pos. Report #126 avec Guillaume Pirouelle, Basile Bourgnon et Eric Péron

    Ce 126e épisode est consacré au Tour de Bretagne à la voile, dont l’édition 2023 s’est achevée le 9 juillet à Quiberon, avec trois invités, Guillaume Pirouelle, vainqueur de l’épreuve sur Région Normandie avec Alexis Loison, Basile Bourgnon, qui a pris la deuxième place à bord d’Edenred avec Corentin Horeau, et Eric Péron, qui accompagnait Gaston Morvan sur Région Bretagne-Crédit Mutuel de Bretagne Performance, 10e au général final, mais vainqueur des deux dernières manches. 


    Tous les trois refont le match de ce Tour de Bretagne qui a vu Edenred prendre les commandes à mi-parcours, avant de les céder avant la dernière manche à Région Normandie. Nos invités évoquent également la suite de leur saison, avec la Solitaire du Figaro puis la Transat Jacques Vabre en Class40 pour Basile Bourgnon (avec Manu Le Roch) et Guillaume Pirouelle (avec Cédric Chateau), peut-être en Ocean Fifty pour Eric Péron qui se laisse encore une semaine pour essayer de convaincre un partenaire de l’accompagner sur l’Arkea Ultim Challenge-Brest.


    Cet épisode est proposé par Harken.


    Diffusé le 11 juillet 2023 

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain 

    Pos. Report #123 avec Vincent Riou, Tanguy Bouroullec et Achille Nebout

    Pos. Report #123 avec Vincent Riou, Tanguy Bouroullec et Achille Nebout

    Ce 123e épisode est consacré à la Class40 à une semaine du départ de Les Sables-Horta, course en double qui s’élancera le 27 juin des Sables d’Olonne, pour un aller-retour, avec escale, aux Açores. Nos trois invités y participent, Achille Nebout, skipper d’Amarris, qui sera secondé par Gildas Mahé, Vincent Riou, qui épaule cette année Aurélien Ducroz à bord de Crosscall, et Tanguy Bouroullec, à la fois navigateur et constructeur de bateau, puisqu’il codirige le chantier Pogo Structures, qui a notamment fabriqué le Pogo S4 Groupe Snef à bord duquel il disputera la première étape de Les Sables-Horta aux côtés de Xavier Macaire.


    Achille Nebout et Vincent Riou commencent par revenir sur la CIC Normandy Channel Race à laquelle ils ont participé début juin (abandon pour le premier, 9e place pour le second), course que Tanguy Bouroullec a de son côté suivie de près puisque plusieurs Pogo S4 étaient engagés. Les marins évoquent au passage les spécificités des différents scows, chacun ayant ses points forts et faibles, sur lesquels architectes et chantiers ne cessent de travailler, comme le confirme le co-directeur de Structures, qui a développé l’hiver dernier une V2 du Pogo S4.


    Nous passons ensuite aux Sables-Horta, course que nos trois invités disputent pour la première fois en Class40, Tanguy Bouroullec connaissant cependant bien le parcours pour l’avoir emprunté deux fois en Mini 6.50 avec deux victoires à la clé ! Nous finissons par évoquer la suite de la saison et notamment la Transat Jacques Vabre Normandie-Le Havre, sur laquelle Achille Nebout, 7e en 2019, 5e en 2021, ne cache pas ses ambitions, une première en Class40 pour Vincent Riou qui y a déjà participé… neuf fois ! 


    Diffusé le 20 juin 2023 

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain 

    Pos. Report #122 avec Benjamin Dutreux et Benjamin Schwartz

    Pos. Report #122 avec Benjamin Dutreux et Benjamin Schwartz

    Ce 122e épisode est consacré à The Ocean Race avant le départ le 15 juin de la septième et dernière étape entre La Haye et Gênes, avec deux marins qui seront de la partie, Benjamin Dutreux, skipper de Guyot Environnement-Team Europe, et Benjamin Schwartz, à la barre de Holcim-PRB.


    Ce dernier explique d’abord comment il a pris le relais au dernier moment de Kevin Escoffier aux commandes de l’Imoca suisse avec un équipage remodelé, tandis que le premier détaille le défi technique, logistique et financier auquel a dû faire face l’équipe de Guyot Environnement-Team Europe pour être au départ de la sixième étape à Aarhus.


    Une étape que les deux marins racontent, avec notamment un passage mémorable dans le fjord de Kiel devant des milliers de personnes, puis un finish qui a tourné de peu à l’avantage de 11th Hour Racing Team devant Holcim-PRB et Team Malizia. Benjamin Schwartz termine en présentant les enjeux de la dernière étape vers Gênes.  


    Diffusé le 13 juin 2023 

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain 

    Pos. Report #120 avec Erwan Le Roux, Thibaut Vauchel-Camus et Pierre Quiroga

    Pos. Report #120 avec Erwan Le Roux, Thibaut Vauchel-Camus et Pierre Quiroga

    Ce 120e épisode est consacré au Pro Sailing Tour, qui s’est terminé lundi 29 mai à Brest par le postlogue et a été remporté par Koesio (Erwan Le Roux) devant Solidaires en Peloton-Arsep (Thibaut Vauchel-Camus) et Viabilis (Pierre Quiroga). Les trois skippers sont justement nos invités. 


    Pierre Quiroga, qui a été sélectionné en mars par l’écurie malouine BE Racing pour prendre la barre de Viabilis (ex Leyton), raconte d’abord comment il a rapidement dû prendre en main le trimaran et ses repères dans un environnement nouveau pour lui, Thibaut Vauchel Camus détaille la course contre la montre l’hiver dernier pour remettre en état Solidaires en Peloton-Arsep après son démâtage lors de la Route du Rhum 2022. Il a d’ailleurs participé au Pro Sailing Tour avec un mât prêté par BE Racing, en attendant son nouveau. 


    Les trois marins expliquent ensuite comment ils ont constitué leurs équipages respectifs pour la saison 3 du circuit, nous rentrons ensuite avec eux dans le détail des trois étapes. Une première entre La Seyne-sur-Mer terminée en match race entre Koesio et Viabilis, une seconde, entre Corse et Sardaigne, une nouvelle fois dominée par Koesio. 


    Avant un Final Rush mouvementé de 1650 milles à destination de Brest, entre vents forts en Méditerranée, rencontre avec des orques, avarie de chariot de grand-voile pour Viabilis contraint d’effectuer un pit-stop à Vigo, conditions musclées au cap Finisterre et traversée du golfe de Gascogne dans du vent fort au près, la victoire revenant à l’équipage de Thibaut Vauchel-Camus. 


    Les trois invités dressent ensuite le bilan de ce Pro Sailing Tour, dont le format a dû être revu à la baisse cette saison pour des questions budgétaires, ils évoquent enfin la suite du programme, avec dès cette semaine un parcours Saint-Nazaire-Saint-Malo dans le cadre de The Arch, puis la saison 2024, entre Pro Sailing Tour et nouvelle Route des Terre-Neuvas.

    Diffusé le 30 mai 2023 

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Caroline Muller, le plein d'énergie

    Caroline Muller, le plein d'énergie

    Caroline Muller est depuis 26 ans une figure connue et reconnue dans monde de la voile, son métier : la communication. Pourtant, sa double maîtrise de droit public et pénal ne la prédestinait pas vraiment à arpenter les pontons. "Ça part d’un échec, j’ai raté le barreau d’un rien et derrière, j’ai eu la chance de faire des rencontres, j’ai découvert un univers dans lequel j’ai plongé aux côtés de gens fabuleux."


    La première est avec Laurent Bourgnon et sa bande de copains suisses pour la Route du Rhum 1998, suivront Philippe Facque, ancien navigateur et surtout créateur du circuit Orma, “hyper visionnaire”, Franck Cammas, Roland Jourdain, Marc Guillemot, Mike Horn ou Ellen MacArthur, qu’elle accompagnera lors de son record du tour du monde en solitaire en 2005. "L’arrivée, quel bonheur ! C’étaient aussi des moments de stress et d’intensité professionnelle parce qu’il ne fallait pas décevoir les nombreux journalistes venus l’accueillir, c’était dingue, on a vécu un tunnel médiatique complètement fou."


    Pendant dix ans, Caroline Muller a formé un tandem de choc avec Vincent Borde au sein de l’agence Welcome On Board, en charge notamment de la communication de Groupama et de Franck Cammas, dont elle dit : "Il a un degré d’exigence et une curiosité incroyables et une force de boulot hors du commun, vous ne pouvez que progresser à ses côtés."


    La collaboration durera jusqu’à la Coupe de l’America en 2017, "une autre dimension, très internationale, le graal, c’est différent de notre milieu de la course au large très français". « Caro », comme on surnomme dans le milieu cette femme énergique, s'occupe ensuite de Yannick Bestaven en vue du Vendée Globe 2020-21, que le skipper de Maître CoQ remporte, nouvelle effervescence médiatique à la clé pour sa communicante.


    Si l’aventure se poursuit avec ce dernier, avec dans le viseur le prochain Vendée Globe, Caroline Muller a pris en charge récemment la communication d’Orient Express Racing Team, le défi français pour la 37e Coupe de l’America, qui s'alignera également sur la Youth et la Women America’s Cup, une grande première pour l’épreuve féminine. Ce qui lui fait dire : "Être au commencement d’une équipe, c’est fantastique, ce sont des femmes inspirantes, qui donnent vraiment envie de se défoncer pour elles." 


    Navigantes est animé par Hélène Cougoule et produit par Tip & Shaft .


    Diffusé le 10 mai 2023

    Post production :  Grégoire Levillain

    Générique : All the summer girls

    Pos. Report #117 avec Yves Le Blevec, Jean Marre et Caroline Boule

    Pos. Report #117 avec Yves Le Blevec, Jean Marre et Caroline Boule

    Ce 117e épisode est consacré à la Mini en Mai, course en solitaire de 500 milles du circuit Mini 6.50, qui s’est élancée le mardi 9 mai à 11h de La Trinité-sur-Mer. Nos invités sont le directeur de course, Yves Le Blevec, le président de la classe Mini 6.50, Jean Marre, qui participe à la Mini en Mai en série sur son plan Raison Sport dans la Ville-Team for The Planet, et Caroline Boule, inscrite quant à elle en proto sur le plan Manuard à foils, Nicomatic.


    Yves Le Blevec commence par présenter le parcours et les conditions qui attendent les 100 solitaires, prévoyant une 10e édition plutôt ventée. Caroline Boule et Jean Marre, après être revenus sur leur première course en solitaire de la saison, la Pornichet Select, évoquent leurs attentes sur cette Mini en Mai qui affiche encore complet, avec 10 ministes en liste d’attente la veille du départ. Un phénomène récurrent sur le circuit que la classe traite du mieux possible via un système de préférences que Jean Marre détaille.


    Yves Le Blevec revient sur la dernière Plastimo Lorient Mini qui, pour la première fois, s’est courue en double mixte, avec 85 duos au départ ! “J’en suis ravi, ça montre que beaucoup de femmes ont envie de naviguer”, commente-t-il. Caroline Boule se réjouit aussi de cette participation féminine, elle qui avait “des doutes” sur la nécessité d’imposer le format.


    Jean Marre évoque ensuite le retour en grâce des protos, 28 cette année sur la Mini en Mai (20 en 2022), favorisé par les mesures prises par la classe et sans doute un phénomène de saturation en série. Parmi ces protos, Nicomatic, celui de Caroline Boule, équipé depuis décembre dernier de foils, ce qui, selon la Franco-Polonaise, “a changé complètement le comportement du bateau”, qui vole à partir de 8 noeuds de vent et va “deux fois plus vite” à certaines allures, avec une moyenne record au portant sur une heure proche de 20 noeuds !


    Jean Marre et Caroline Boule font un état des lieux des forces en présence cette saison en série et en proto, avant d’évoquer leur participation à la Mini Transat, incertaine pour le premier qui tente parallèlement de monter un projet Class40 avec la Transat Jacques Vabre dans le viseur. La seconde se voit quant à elle rester encore quelques années en Mini pour aller au bout du développement de son proto à foils, mais est également ouverte à un projet Class40 si elle trouve des partenaires .


    Enfin, Yves Le Blevec parle de la transmission en cours de la barre de l’Ultim Actual à Anthony Marchand, l’objectif étant de permettre à ce dernier de préparer au mieux l’Arkea Ultim Challenge, qui s’élancera le 7 janvier 2024. 


    Diffusé le 9 mai 2023

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Épisode #39 - Tiphaine Ragueneau : Véto à voiles

    Épisode #39 - Tiphaine Ragueneau : Véto à voiles

    Tiphaine Ragueneau, vétérinaire navigatrice (Nantes Oniris 2018) au 🎙 de Marine.

    Depuis plusieurs années, Tiphaine mène de front sa carrière professionnelle de vétérinaire mixte et celle de sportive de haut niveau. Pourtant, rien ne la prédestinait à ce double parcours, ni son enfance citadine ni son petit niveau de surf 🏄‍♀ acquis au cours de stages d’été chez ses grands-parents. 

    Une chose est sûre, Tiphaine sait ce qu’elle veut et ceux qui auraient pu la décourager tout au long de sa scolarité n’ont fait que renforcer ses certitudes. Après deux ans de prépa parisienne, elle fuit le stress et les désagréments urbains pour se réfugier à Nantes, plus près de l’océan 🌊. Finalement la voile entre dans sa vie en même temps que son rêve de devenir vétérinaire se concrétise : à son entrée à l’ENVN ! Des vétos l’initient à la voile ⛵lors de l’intégration et c’est une révélation. Depuis, son métier et sa passion cohabitent, étroitement imbriqués et se nourrissant l’un de l’autre.

    Arrivée à l’école avec la ferme intention de se spécialiser en biologie marine et malgré un stage captivant au centre de soins d’Océanopolis (Brest) en 2ème année, elle change de cap et choisit de faire une 5ème année tutorée dans l’Orne car son cœur va à la rurale 🐮, elle en est certaine. 

    En mer aussi, Tiphaine ne perd pas de temps : 4 années seulement séparent sa première licence de voile et ses premiers championnats du monde ! Le rythme s’intensifie et le projet se professionnalise car pour progresser il n’y pas de secret, il faut passer du temps sur l’eau. Et le temps justement, c’est le nerf de la guerre ! Elle fait du critère géographique sa priorité dans la recherche de son premier poste et n’hésite d’ailleurs pas à afficher ses ambitions et son besoin de flexibilité au cours de l’entretien. Ses employeurs acceptent de s’adapter et elle mesure parfaitement la chance qu’elle a d’évoluer dans un environnement professionnel aussi conciliant et compréhensif 🗓. 

    Après plusieurs années de match racing (courses courtes de 15 min sous formes de duels) pour mieux figurer sur la ranking mondiale et ainsi gagner le droit de participer à des échéances internationales majeures, Tiphaine se lance un nouveau challenge : les courses au large. Parfois tentée de baisser les bras lorsqu’elle ne parvient pas à décrocher les qualifications tant espérées, elle trouve néanmoins la force de caractère de continuer, soutenue par son compagnon (ingénieur et architecte naval) et sa famille, dont la fierté ne fait aucun doute. Loin de jeter l’éponge et encore moins de jeter l’ancre, elle se prépare donc avec sa coéquipière irlandaise à relever un défi de taille : une première participation à la prestigieuse transat Jacques Vabre, course à la voile en double. Trois semaines pour rallier la Martinique depuis Le Havre qui vont nécessiter une organisation minutieuse, une logistique précise et une préparation exigeante en amont. Encore à la recherche de sponsors pour cet évènement majeur, elle aimerait embarquer à bord des acteurs de l’écosystème vétérinaire et on ne peut que lui souhaiter d’arriver à bon port !

    Tiphaine continue de repousser ses limites, avec humilité et résilience. Devant tant d’efforts pour tout concilier, on peut se demander pourquoi elle ne se consacre pas entièrement à la voile ⛵. Sa réponse est sans appel : choisir c’est renoncer et pour l’instant, elle n’est prête à abandonner ni son métier ni sa passion. Mais même si elle devait mettre les voiles pour un temps, il n’y a pas de date de péremption au diplôme de vétérinaire 😉 et malgré l’appel du grand large, son métier restera toujours un pied-à-terre rassurant... 


    🔗 Liens de l'épisode : 

    - https://www.transatjacquesvabre.org 

    - Compte Instagram : https://www.instagram.com/tiphaine.ragueneau/  


    Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte :  Marine Slove - Enregistrement :  Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes :  Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jon

    Anne-Claire Le Berre, multi-cartes

    Anne-Claire Le Berre, multi-cartes

    Régatière, ingénieure, architecte, responsable technique, ministe, figariste, maman, Anne-Claire Le Berre est tout ça à la fois, plutôt du genre à vouloir sortir de sa zone de confort. A 41 ans, après avoir notamment enchaîné trois préparations olympiques et été une des rares femmes à intégrer le bureau d’études d’une équipe Imoca, celle d’Initiatives Cœur, dont elle est ensuite devenue directrice technique, elle a décidé de vivre sa passion à fond et de devenir navigatrice professionnelle. 


    « Ce n’est pas une décision qui s’est prise sur un coup de tête, surtout quand on a deux enfants », confie celle qui, au fil de ses différentes expériences, a pu se rendre compte de la difficulté, parfois, pour les femmes de s’imposer dans la voile. « L’accès au haut niveau et au professionnalisme est difficile depuis longtemps, parce qu’elles sont peu nombreuses et que les bateaux sont de plus en plus physiques. Et pendant longtemps, les places dans les équipages étaient réservées aux hommes parce qu’on ne considérait que le physique et pas le reste. » 


    Lentement mais sûrement, les mentalités évoluent cependant : « Avec toutes les courses mixtes qui sont mises en place, il y a beaucoup d’opportunités données aux navigantes par les organisateurs de course qui imposent la mixité, je trouve ça très bien. » Ce qui est le cas de la Transat Paprec, dont Anne-Claire prend le départ le dimanche 30 avril aux côtés de Gaston Morvan. 


    Quand on lui a aussi parlé maternité et sport de haut niveau et que le sujet Clarisse Crémer est venu dans la conversation, l’ancienne spécialiste de match-racing a fait part de son expérience : « Sur le circuit féminin de match-racing, la solution a été trouvée il y a très longtemps : geler les points pendant 12 mois le temps des grossesses, pour que les femmes enceintes ne soient pas pénalisées. Il y avait même des femmes qui venaient avec leurs enfants et qui les allaitaient entre deux matchs ! La course au large en France n’a jamais été vraiment confrontée au sujet, mais aujourd’hui, les solutions vont être trouvées, elles ne sont pas très compliquées à mettre en œuvre. »


    Navigantes est animé par Hélène Cougoule et produit par Tip & Shaft.


    Diffusé le 26 avril 2023

    Post production :  Grégoire Levillain

    Générique : All the summer girls

    Pos. Report #116 avec Camille Bertel, Violette Dorange et Sophie Faguet

    Pos. Report #116 avec Camille Bertel, Violette Dorange et Sophie Faguet

    Ce 116e épisode est consacré à la Transat Papec dont le départ sera donné le 30 avril et à laquelle participent les trois invitées, Camille Bertel (Cap Ingelec), qui sera accompagnée de Pierre Leboucher, Violette Dorange, co-skipper de Basile Bourgnon sur Edenred, et Sophie Faguet, qui secondera Guillaume Pirouelle sur Région Normandie. 


    Toutes trois commencent par revenir sur le prologue, le challenge Alex Picot, disputé dimanche, qu’elles considèrent comme “une bonne mise en jambes”, Violette Dorange précisant au passage que “ça porte malheur” de le gagner, dans le sens où le vainqueur du prologue (en l’occurrence le duo Loïs Berrehar/Charlotte Yven) ne gagne quasiment jamais la course qui suit. 


    Camille Bertel raconte son parcours, confiant, toute jeune, avoir toujours eu “le Vendée Globe en ligne de mire”, inspirée par Ellen MacArthur, et avoir très vite pris conscience qu’il y avait “des étapes à respecter” pour y arriver, dont le circuit Figaro, qu’elle découvre cette année après être passée par la case Mini Transat en proto. 


    Violette Dorange revient sur sa première expérience il y a deux ans sur la transat en double aux côtés d’Alan Roberts, avec un départ raté mais une belle remontée (9e place finale) et “des journées entières à enlever les sargasses” prises dans les appendices. 


    Chacune raconte comment s’est formé son duo sur la Transat Paprec : Sophie Faguet a d’abord été contactée par Basile Bourgnon, avant finalement de devoir faire le choix, “hyper difficile”, entre Gaston Morvan et Guillaume Pirouelle ; Camille Bertel, en tant que skipper, reconnaît avoir eu l’embarras du choix et opté pour un marin ayant “l’expérience du Figaro et de la Transat”, en l’occurrence Pierre Leboucher ; Violette Dorange a eu “beaucoup de propositions” et accepté celle de Basile Bourgnon, parce que, dit-elle, “j’aime beaucoup l'esprit de son projet.” 


    Toutes trois commentent ensuite le grand changement de cette édition, le format mixte obligatoire. “C’est génial d’offrir l’opportunité aux filles de faire cette transat, même si c’est dommage d’être obligé d’en passer par là”, estime Sophie Faguet, là où Violette Dorange se réjouit parce que cela permet de “révéler de nouveaux profils”. Elles racontent ensuite leur préparation et le fonctionnement à bord, évoquent le plateau et leurs objectifs, chacune présentant les atouts du duo qu’elles forment avec leurs co-skippers respectifs. 


    Pour finir, nos trois invitées parlent de la suite de leur saison : Sophie Faguet retournera vite en métropole pour des essais en Imoca qui pourraient déboucher sur une Transat Jacques Vabre, Violette Dorange poursuit son rêve de Vendée Globe avec la mise à l’eau de son Imoca en juillet et deux transats en fin d’année, Camille Bertel est engagée deux ans en Figaro et se verrait bien faire encore deux ans de plus dans la foulée.


    Diffusé le 25 avril  2023

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Pos. Report #115 avec Sébastien Delasnerie et Damien Guillou

    Pos. Report #115 avec Sébastien Delasnerie et Damien Guillou

    Ce 115e épisode est consacré à la Golden Globe Race 2022, en compagnie de son directeur de course, Sébastien Delasnerie, et de Damien Guillou, qui a participé à cette deuxième édition sous les couleurs de PRB mais a été contraint de jeter l’éponge au Cap.


    Le directeur de course commence par faire un point de situation après 225 jours de course, avec un duel pour la victoire à un peu plus de 1 000 milles de l’arrivée aux Sables d’Olonne entre la Sud-Africaine Kirsten Neuschäfer et l’Indien Abhilash Tomy. Duel perturbé, comme sur le dernier Vendée Globe, par le jeu des compensations liées aux malheurs de Tapio Lehtinen dans l’Indien (35 heures en faveur de la première, 12 heures pour le second), mais aussi par le Britannique Simon Curwen qui pourrait bien couper la ligne en tête, mais ne pas gagner la course. Il a en effet été reversé en Chichester Class pour s’être arrêté au Chili. “Ce n’est pas impossible qu’il arrive le premier, ça va peut-être brouiller le message pour le grand public, mais le règlement est très clair”, explique Sébastien Delasnerie, qui salue “la remontada” de Simon Curwen et prévoit une ETA des premiers le dernier week-end d’avril.

    Damien Guillou a bien l’intention d’y être, “par respect pour les concurrents”, lui qui explique que même s’il a eu une longue coupure de 55 jours puisqu’il a ramené son bateau par la mer après son abandon au Cap, il a continué à suivre la Golden Globe Race avec passion. Il revient par ailleurs sur les raisons qui l’ont poussé à jeter l’éponge après un peu plus de deux mois de course, en l'occurrence des ennuis répétés avec son régulateur d’allure. D’où une “grosse déception”, d’autant que, après avoir dû rebrousser chemin une première fois aux Sables pour repartir avec six jours de retard sur la flotte, il était revenu au contact, “prêt à l'attaque” sur un “bateau en parfait état”.


    Sébastien Delasnerie explique que les avaries les plus fréquentes ont été justement liées aux régulateurs d’allure, il raconte également le sauvetage récent, le lundi de Pâques, de l’Anglais Ian Herbert-Jones, secouru par un bateau de pêche taïwanais au large de l’Argentine. Un des moments chauds pour la direction de course, qui a dû également gérer la récupération dans l’Indien de Tapio Lehtinen, dont le bateau “a coulé en 5 minutes”.


    Damien Guillou évoque ensuite l’avenir, n’écartant pas une participation à la troisième édition de la Golden Globe Race, lui qui confie ne pas avoir souffert de la solitude. “La seule chose qui m’a dérangé, c’est de ne pas avoir du tout des nouvelles de mes enfants”. En attendant la prochaine édition, il va participer à bord de Pen Duick VI, mené par Marie Tabarly, aux deux premières étapes de l’Ocean Globe Race, “revival” de la première Whitbread, dont le départ sera donné le 10 septembre de Southampton. Et dont le directeur de course sera encore Sébastien Delasnerie, qui annonce un plateau de 15 bateaux, dont 5 ayant participé à l’une des trois premières éditions de la Whitbread. 


    Diffusé le 18 avril  2023

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Charlotte Yven, "Chacha" la terrible

    Charlotte Yven, "Chacha" la terrible

    Charlotte Yven connaît tous les cailloux de la baie de Morlaix et pour cause, c’est là qu’elle a découvert la voile, sur le bateau familial, mais également en Optimist, avant de passer au Laser puis au match-race… A 17 ans, elle décroche un titre de vice-championne du monde de 420 au Japon, “un souvenir incroyable”, elle enchaîne ensuite avec le 470 et une préparation olympique en vue des Jeux de Tokyo. Qui sonne la fin de son parcours en voile légère : “Quand on a appris que le 470 passait mixte pour les Jeux de Paris, je me suis vraiment posé la question, il fallait repartir avec un garçon, en soi ce n’était pas un problème, parce que le côté mixte m’a toujours plu, mais il y avait aussi cette envie de faire du large.”


    Il faut dire que dans sa chambre d’adolescente, il y avait des posters de stars de la voile, “le plus grand, c’était celui de Sam Davies à bord de Roxy pour le Vendée Globe, mais il y avait aussi Michel Desjoyeaux, Armel Le Cléac’h…” En parallèle de ses études d’ingénieur à l’Insa, elle saisit dès lors toutes les opportunités de découvrir le large et se présente à toutes les sélections possibles. Avec succès, puisque la Finistérienne intègre le Team Vendée Formation. “C’était une sélection mixte, j’étais la seule femme, mais ça ne m’a pas dérangée ; que ce soit dans les études ou dans mon sport, j’ai souvent été entourée d’hommes.”


    Deux saisons sur le circuit Figaro Beneteau plus tard, Charlotte Yven postule à la sélection Skipper Macif, pour la première fois 100% féminine, qu’elle remporte en octobre 2022. “Nous étions six finalistes, j’avais préparé cette sélection, je m’étais renseignée sur les épreuves, j’avais surtout bien bossé mon grand oral final. J’étais vraiment super contente d’être choisie, c’est exactement ce qu’il me fallait pour continuer mon parcours, c’est une énorme opportunité.”

    Déterminée mais sans pour autant être du genre à brûler les étapes, la Morlaisienne ne cache pas, à 26 ans, avoir plein de rêves et d’envies : “The Ocean Race, par exemple, est une course à laquelle j’adorerais participer, je trouve le format génial… Bien sûr, il y a aussi le Vendée Globe dans un coin de ma tête mais avant, j’ai encore beaucoup à apprendre.”

    Fin avril, elle prendra ainsi, aux côtés de Loïs Berrehar, Skipper Macif 2022, le départ de sa première traversée de l’Atlantique, la Transat Paprec, passée en double mixte. “C’est bien qu’il y ait des quotas, parce que c’est un cercle vertueux qui va ouvrir plus de portes aux femmes et permettre à celles qui sont très talentueuses de s’exprimer”, commente-t-elle. 


    Navigantes est animé par Hélène Cougoule et produit par Tip & Shaft.


    Diffusé le 12 avril 2023

    Post production :  Grégoire Levillain

    Générique : All the summer girls

    Pos. Report #113 avec Mathilde Géron, Matthieu Salomon et Charles Dorange

    Pos. Report #113 avec Mathilde Géron, Matthieu Salomon et Charles Dorange

    Ce 113e épisode est consacré aux ETF26 Series qui débutent le week-end de Pâques à l’occasion du 45e Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest, et auxquels participeront nos trois invités, Mathilde Geron, skipper de l’équipage 100% féminin de Lady Team Pro, Matthieu Salomon (Entreprises du Morbihan) et Charles Dorange (Youth Foiling Team).


    Tous les trois expliquent comment ils sont arrivés sur ce circuit : Matthieu Salomon et Charles Dorange dès son lancement en 2018, incités par le créateur de la série, Jean-Pierre Dick (qui l’a depuis cédée à Pierre Picot), Mathilde Geron la saison dernière lorsque David Vaidy, patron de Proclim, partenaire de Team Pro, et Laurent Simon, manager de la classe ETF26, ont fait le pari de lancer un équipage 100% féminin.


    Ce qui les attire sur ce circuit ? “Le moteur premier pour nous, c’est le niveau”, répond Matthieu Salomon qui évoque aussi “un budget raisonnable pour des bateaux à foils”, de l’ordre pour lui de 120 000 euros cette saison, même s’il vise plutôt 150 000. Mathilde Geron raconte quant à elle la découverte du catamaran à foils la saison dernière et le fonctionnement à bord avec, pour des raisons de poids, quatre équipières, contre trois pour les équipages masculins. Pour Charles Dorange, “le bateau est top, on peut toucher à pas mal de réglages, comme la profondeur et le rake des foils, l’équilibre latéral de la plateforme est super intéressant.”


    Autre intérêt du circuit selon nos invités, la parité hommes/femmes et un plateau très international, notamment parce que le support sert de plateforme d’entraînement pour les équipes de SailGP ou de la Coupe de l’America. Tous évoquent ensuite leurs objectifs pour la saison qui s’ouvre, “progresser et faire des petits coups” pour Mathilde Geron, gagner le circuit pour Matthieu Salomon, vainqueur en 2021, et Charles Dorange, deuxième l’an dernier.


    Nous finissons par évoquer leurs autres projets respectifs : Mathilde Geron, sitôt le Spi Ouest-France terminé, rejoindra l’ENVSN de Quiberon pour participer aux sélections de l'équipage féminin du défi Orient Express Team pour la Women’s America’s Cup 2024, sélections dont s’occupe justement Charles Dorange, ce dernier effectuant cette année son stage de fin d’études au sein du challenger tricolore. Il confie d’ailleurs qu’un ETF26 féminin aux couleurs du défi s’alignera fin juin sur la Foiling Week, troisième des cinq étapes des ETF26 Series.


    Matthieu Salomon espère quant à lui continuer à naviguer sur le Pro Sailing Tour en Ocean Fifty aux côtés de Sébastien Rogues. 


    Diffusé le 4 avril 2023

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Pos. Report #111 avec Ian Lipinski et Axel Tréhin

    Pos. Report #111 avec Ian Lipinski et Axel Tréhin

    Ce 111e épisode reçoit deux marins qui, le 1er avril, prendront le départ du Défi Atlantique, course en Class40 en équipage (ou en double) entre Pointe-à-Pitre et La Rochelle via une escale à Horta, aux Açores, à savoir Ian Lipinski (Crédit Mutuel) et Axel Tréhin (Project Rescue Ocean).


    Nos deux invités commencent par expliquer pourquoi, après la Route du Rhum, ils ont fait le choix de laisser leur bateau aux Antilles et de le ramener par la mer à l’occasion du Défi Atlantique, Axel Tréhin en ayant d’ailleurs profité pour courir la Caribbean 600 dont il a pris la troisième place.


    Nous faisons ensuite avec eux le bilan de la dernière Route du Rhum. Ian Lipinski, 13e, raconte comment il a été handicapé au bout de quatre par une succession de petits pépins qui l’ont contraint à une route sud pénalisante, avant d’abîmer sa quille dans un choc avec un ofni. A l’arrivée, “beaucoup de déception” pour celui qui était présenté comme un des favoris, mais “la fierté d’avoir été au bout” et “l’envie de recommencer”, même si “on en bave”.

    10e, Axel Tréhin n’a pas été épargné par les problèmes non plus, avec un départ volé, une avarie de barre de flèche qui l’a obligé à s’arrêter aux Açores où Mathieu Perraut, contraint à l’abandon, lui a prêté son mât, ce qui lui a permis de finir en trombe. Faisant dire à Ian Lipinski que sur ce Rhum, le skipper de Project Rescue Ocean doit détenir le record du nombre de places remontées !


    Les deux marins évoquent ensuite les différences de performances entre les scows construits depuis quatre ans, entre leurs Max 40 signés David Raison, les Lift V2 (Lombard), Pogo S4 (Verdier), Musa 40 (Guelfi), Mach 40.5 (Manuard)... Ian Lipinski poursuit en expliquant pourquoi il a choisi de repartir avec son partenaire pour un cycle de quatre ans en Class40 et avec un bateau neuf, dont il disposera début 2024, encore sur plans Raison .


    Axel Tréhin se verrait bien, lui aussi, lancer une construction, à horizon 2025, sa priorité étant actuellement de trouver des partenaires pour boucler un budget annuel de l'ordre de 450 000 euros, communication comprise. Les deux marins finissent par évoquer leurs objectifs sur le Défi Atlantique, que Ian Lipinski courra avec Rémi Fermin et Antoine Carpentier, Axel Tréhin avec Arno Biston, et commentent la Globe40, course autour du monde en double qui vient de se terminer, estimant que les scows ne sont pas adaptés aujourd'hui pour faire un tour du monde. 


    Diffusé le 21 mars 2023

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Marine Derrien, polyvalente et bosseuse

    Marine Derrien, polyvalente et bosseuse

    « A la maison, on avait le droit à la télé pour regarder du sport. » Voilà comment, enfant, Marine Derrien s’est prise de passion pour le sport, au point, confie-t-elle, d’avoir « tout fait pour être dans les coulisses ». Avec réussite, puisque, à 38 ans, elle peut se targuer d’un parcours riche et varié, tant en France qu’à l’étranger.


    Diplômée de commerce international, elle effectue ainsi son premier stage outre-Manche auprès du tandem constitué d’Ellen Mac Arthur et de Mark Turner, deux personnalités qui vont la marquer pour toujours. « Ellen a été un modèle, elle ne se posait pas de question et mettait tout en œuvre pour réussir ce qu’elle avait décidé, Mark, c’est mon mentor. »


    Ce dernier l’embauche comme responsable logistique sur les Extreme Sailing Series, elle passe ensuite par Luna Rossa sur la Coupe de l’America 2013 à San Francisco, puis devient bras droit de Bruno Dubois au sein de l’équipe Dongfeng Race Team, engagé sur la Volvo Ocean Race 2013-2014. « Un des souvenirs les plus forts de toute ma carrière restera le démâtage du bateau et tout ce qu’il a fallu mettre en œuvre pour que l’équipe puisse repartir ensuite. »


    Marine Derrien revient ensuite en France, directrice des opérations événementielles pour OC Sport Pen Duick, oeuvrant sur des courses comme la Solitaire du Figaro ou la Route du Rhum : « Le retour a été rude ; à l’étranger, je n’avais jamais ressenti que le fait d’être une femme puisse être une entrave, on me choisissait pour ce que je savais faire, en France, c’était différent. » Elle prend un nouveau virage en 2020, choisissant de réintégrer des équipes professionnelles.


    D’abord au sein de TR Racing, la structure de Thomas Ruyant, sur le Vendée Globe 2020, ensuite, depuis mai 2021, en tant que team manager de Holcim PRB, l’équipe de Kevin Escoffier, actuellement en tête de The Ocean Race. Là encore, elle a dû s’imposer : « Au départ, il a fallu assoir mon autorité au sein de l’équipe et autour, bien faire comprendre que c’était moi le chef. » Avant d’ajouter : « Je pense que j’apporte de la rondeur, j’aime mener une équipe dans la bienveillance. »


    Marine Derrien estime pour finir que si la féminisation a progressé dans l’univers de la voile de compétition, « il faut des femmes à des postes à grosses responsabilités ! » 


    Navigantes est animé par Hélène Cougoule et produit par Tip & Shaft.

    Diffusé le 15 mars 2023.

    Post production : Grégoire Levillain

    Générique : All the summer girls

    Pos. Report #110 avec Luke Berry et Fabrice Cahierc

    Pos. Report #110 avec Luke Berry et Fabrice Cahierc

    Ce 110e épisode est consacré à la classe Ocean Fifty, que va découvrir cette année à la barre de Le Rire Médecin-Lamotte, mis à l’eau jeudi dernier à Lorient, Luke Berry, tandis que le deuxième invité, Fabrice Cahierc, disposera fin mai d'un nouveau plan VPLP, baptisé Réalités.


    Luke Berry commence par expliquer pourquoi, après cinq ans de Class40, lui et ses partenaires ont décidé de se lancer en Ocean Fifty, évoquant “le bon moment pour évoluer vers autre chose” et notamment cette classe des multicoques de 50 pieds “en pleine expansion”, même s’ils ont aussi regardé du côté de l’Imoca.

    Fabrice Cahierc détaille quant à lui son parcours, d’entrepreneur et de régatier (Dart, F18, FVO, F28, Orma, F40…), qui l’a conduit, la cinquantaine passée, à vouloir se consacrer à 100% à la voile de compétition dans une classe Ocean Fifty qui l’a séduit, car elle propose un double programme inshore et offshore, reste dans des budgets raisonnables et forme selon lui “une famille”.

    Après avoir lancé en 2020 un premier bateau, Planet Warriors, plan VPLP finalement vendu à Erwan Le Roux (l’actuel Koesio), l’ancien chef d’entreprise justifie sa décision, partagée avec son partenaire Réalités, d’en construire un nouveau, dans les mêmes moules, avec l'objectif d'en faire une plateforme encore plus performante. Luke Berry explique de son côté pourquoi il a racheté l’ancien Primonial de Sébastien Rogues, entre “budget plus raisonnable” et, vu son peu d’expérience du multicoque, choix d’un bateau “reconnu pour avoir une marge de sécurité plus élevée du fait de ses gros flotteurs”.

    Les deux skippers évoquent ensuite leurs budgets respectifs et la troisième saison d’un Pro Sailing Tour qui, selon Fabrice Cahierc, va vivre “une année de transition”, en raison notamment d’un mercato important après la Route du Rhum et de l’arrivée de nouveaux bateaux, qui ne seront pas prêts pour participer à ce Pro Sailing Tour. Nous finissons par parler d’avenir, Luke Berry, engagé pour deux ans pour l’instant avec ses partenaires en Ocean Fifty - Fabrice Cahierc jusqu’en 2027 compris - confiant garder le Vendée Globe "dans un coin de la tête”. 


    Diffusé le 14 mars 2023

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Pos. Report #109 avec Hugo Dhallenne, Charlotte Yven et Maël Garnier

    Pos. Report #109 avec Hugo Dhallenne, Charlotte Yven et Maël Garnier

    Ce 109e épisode est consacré au circuit Figaro Beneteau, au moment où s'apprête à débuter la saison 2023 par la traditionnelle Solo Maître CoQ qui réunira 30 solitaires aux Sables d’Olonne du 9 au 19 mars, dont les trois invités, Hugo Dhallenne (YC de Saint-Lunaire), qui débute cette année sur le support, Charlotte Yven (Skipper Macif) et Maël Garnier (Ageas-Ballay-Cerfrance-Baie de Saint-Brieuc), pour lesquels ce sera la troisième saison en Figaro.


    Tous racontent comment ils ont préparé cette saison, du côté de Port-la-Forêt pour Charlotte Yven, à Lorient pour Hugo Dhallenne et Maël Garnier, ce dernier expliquant par ailleurs qu’il a choisi en fin d’année dernière de partir un mois en Thaïlande pour un gros bloc d’entraînement en vélo. Ils évoquent ensuite leurs objectifs respectifs sur la Solo Maître CoQ, avant de revenir sur les raisons qui les ont poussés à se lancer sur le circuit Figaro Beneteau et à détailler comment ils ont structuré leur projet.


    Maël Garnier raconte ainsi comment il a bénéficié du soutien du Team Saint-Brieuc dès l’âge de 18 ans et de partenaires, comme Ageas, engagé jusqu’à fin 2026, ce qui lui a permis de se lancer sur le circuit en 2021. Il table cette année sur un budget de 200 000 à 250 000 euros. De son côté, Hugo Dhallenne navigue cette année “sur fonds propres”, grâce notamment à la vente de son ancien Mini, mais cherche des partenaires, tandis que Charlotte Yven revient sur ses deux premières années en Figaro au sein du Team Vendée Formation et sur son choix de postuler l’an dernier à la sélection Skipper Macif, pour la première fois 100% féminine, qu’elle a remportée.


    Elle raconte ses premiers pas au sein de ce dispositif par lequel sont passés de prestigieux marins - François Gabart, Paul Meilhat, Yoann Richomme, Charlie Dalin… - d’où forcément un peu de pression au moment d’attaquer la saison. Chacun évoque d’ailleurs ses objectifs de l’année, notamment sur la Transat Paprec, pour la première fois courue en double mixte, qu’ils disputeront tous les trois, Charlotte Yven avec Loïs Berrehar, Hugo Dhallenne avec Chloé Le Bars, Maël Garnier aux côtés de Julia Courtois. Ce dernier, dont l’objectif est de courir en Figaro jusqu’en 2024 avant de viser le Vendée Globe 2028, explique pour finir qu’il espère disputer en fin d’année la Transat Jacques Vabre en Class40, avis aux amateurs ! 


    Diffusé le 7 mars 2023

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Alexia Barrier, la fonceuse

    Alexia Barrier, la fonceuse

    Surtout ne pas se fier aux apparences : derrière son petit gabarit, Alexia Barrier cache une détermination et une passion pour la voile qui vous emportent facilement. Pourtant au début, son truc, c’est le basket, et son rêve, la WNBA, la ligue nord-américaine. N’ayant pas le physique de l’emploi, elle doit y renoncer, "une énorme déception", pour celle qui reste alors persuadée que son avenir, "c’est le sport de haut niveau ou rien". 


    Et c’est en regardant le Vendée Globe à la télé, que la voile entre dans sa vie. "De ce jour, je n’ai plus rien lâché", confie Alexia qui, dans le sud de la France, saisit dès lors chaque opportunité de naviguer. Et si elle ne suit pas le parcours classique d’une apprentie navigatrice, elle ajoute : "Je trace ma route et je pense être sur le bon chemin, même si peut-être ce n’est pas le plus court." 


    Une route qui va lui faire croiser celle de grands noms, dont Florence Arthaud, une véritable inspiration, "une femme libre sans compromis", ou la légende de la Coupe de l’America, Dennis Conner. Et puis à force d’abnégation et de démarches, elle parvient en novembre 2020 à réaliser son rêve en prenant le départ de son premier Vendée Globe, qu’elle termine après 111 jours de mer. 


    Sans sponsor pour le suivant, la Niçoise décide de lancer The Famous Project, projet de Trophée Jules Verne avec un équipage 100% féminin, et de marcher ainsi sur les traces de la mythique Tracy Edwards, qui avait tenté pareil défi en 1998. "Il y a eu tellement peu d’opportunité pour les femmes auparavant que pour moi, il était inenvisageable que je laisse une place à un garçon sur le bateau ; ça suffit !"


    Navigantes est animé par Hélène Cougoule et produit par Tip & Shaft.

    Diffusé le 1 mars 2023. 

    Post production : Grégoire Levillain

    Générique : All the summer girls

    Elodie Bonafous, la guerrière

    Elodie Bonafous, la guerrière

    C’était chanteuse comme Lorie ou navigatrice comme Ellen Mac Arthur ! Voilà l’avenir que s’était imaginé, toute petite, Elodie Bonafous au milieu des posters de ses idoles sur les murs de sa chambre. Pour ce qui est de la voile, elle a mordu dedans dès son plus jeune âge : “Quand le vent était fort, mon père se disait qu’il n’allait pas m’emmener naviguer, mais moi, j’allais chercher mes bottes et mon ciré et je me cachais dans la coffre de sa voiture.”


    Au lycée à Brest, elle combine études et 420 sans cependant “trouver une équipière qui ait la même motivation”, ce qui la pousse à se tourner vers l’équipage. J80, match-race, elle fédère autour d’elle des équipages entièrement féminins et devient championne du monde universitaire. Elle décroche son Master 2 Activité physique adaptée et santé et commence à travailler dans un Ehpad. Mais l’appel de la mer, et plus particulièrement du Figaro reprend le dessus : “Je suivais à fond la Solitaire du Figaro en 2019, je me suis dit que ma place était sur l’eau et j’ai quitté mon travail.”


    Ça tombe bien, puisqu’au même moment, la filière de formation Bretagne-Crédit Mutuel de Bretagne, qui a vu éclore les Cammas, Le Cléac’h, Gabart et autres, crée une voie spécifique pour les femmes. Elodie Bonafous met tous les moyens de son côté pour se préparer et remporte la sélection, devenant la première skipper Bretagne-CMB Océane. Première Solitaire en 2020 à 24 ans (25e), deuxième l’année suivante, avec une 12e place à la clé, ce qui lui permet d’attirer l’attention du groupe Quéguiner qui la choisit pour succéder à Tanguy Le Turquais. “Mon sponsor ne m’a pas choisie parce que j’étais une femme, mais plutôt parce que j’avais prouvé ma volonté et mes capacités sur l’eau.”


    Et il ne le regrette pas, puisque sur la Solitaire 2022, la navigatrice de la baie de Morlaix devient la deuxième femme de l’histoire - et première Française - à monter sur un podium d’étape. Elle reçoit aussi le prix de la combativité, ce qui sied plutôt bien à celle qui se définit comme “une guerrière” quand elle est sur l’eau. Si elle se pose des questions sur le bien fondé des quotas qui, sur certaines courses, imposent des femmes à bord, Elodie Bonafous reconnaît que “ça permet d’ouvrir des portes, ça m’en a ouvert une incroyable avec la filière Océane”.

    A 27 ans, elle entame sa quatrième saison en Figaro avec des objectifs précis : finir dans le top 5 des grandes compétitions de l'année, la Transat Paprec en double mixte, qu’elle courra avec Martin Le Pape, et la Solitaire du Figaro. Avec, plus loin, dans un coin de la tête le Vendée Globe 2028. Histoire de marcher sur les traces de celle dont le poster ornait les murs de sa chambre d’enfant… 


    Navigantes est animé par Hélène Cougoule et produit par Tip & Shaft.

    Diffusé le 15 février 2023. 

    Post production : Grégoire Levillain

    Générique : All the summer girls

    Pos. Report #106 avec Sam Goodchild et Anne Beaugé

    Pos. Report #106 avec Sam Goodchild et Anne Beaugé

    Ce 106e épisode de Pos. report revient sur la deuxième étape de The Ocean Race avec le Britannique Sam Goodchild, vainqueur  à bord d’Holcim PRB, et Anne Beaugé, on-board reporter sur Biotherm, l’Imoca de Paul Meilhat, deuxième de cette étape de 4 600 milles entre le Cap Vert et Le Cap, en Afrique du Sud.

    Cette dernière commence par raconter comment, après une première carrière dans la mode et la publicité, elle s’est prise de passion pour la mer, au point de se lancer en Mini 6.50 puis en Class40, avant de revenir à l’image, ce qui lui a valu d'être contactée par Paul Meilhat pour faire partie des on-board reporters de Biotherm sur The Ocean Race. De son côté, Sam Goodchild explique que c’est lui qui a postulé auprès de Kevin Escoffier, skipper d’Holcim PRB, lui qui confie avoir toujours été attiré par The Ocean Race, “une course mythique” dans le monde anglo-saxon.


    Nous commençons ensuite à dérouler le fil de la deuxième étape, avec un premier enjeu majeur, le passage de Pot-au-noir, qui a vu Guyot Environnement-Team Europe prendre le pouvoir grâce à une option à l’est que ses concurrents n’ont pas voulu suivre. “On n’y croyait pas, chapeau à eux”, commente Sam Goodchild. Place ensuite à un premier speed-test lors du bord de reaching vers le Brésil, des conditions pas évidentes lorsqu’on doit, comme Anne Beaugé, tenir une caméra ou un appareil photo, tant les conditions sont parfois bien inconfortables à bord des Imoca lancés à haute vitesse. Cette dernière décrit au passage sa journée type, rythmée par les envois d’images à l’organisation.

    Sam Goodchild raconte ensuite la stratégie du contournement de l’anticyclone de Sainte-Hélène, puis le dernier tronçon entre l’Amérique du Sud et Le Cap, qu’il a fallu négocier par une route très sud, proche de la limite des glaces. La fin de l’étape a totalement redistribué les cartes, en raison d'une dorsale anticyclonique sur la route, nos deux invités racontant comment ils ont vécu les 24 dernières heures, finalement favorables à Holcim PRB, arrivé avec 16 minutes et 45 secondes d’avance sur Biotherm, 25 minutes et 31 secondes sur 11th Hour Racing.


    Nous finissons par évoquer l’avenir, Sam Goodchild confirmant qu’il va se lancer sur un projet de Vendée Globe - bientôt officialisé -, d’où un programme bien chargé cette année, Anne Beaugé souhaitant quant à elle continuer à collaborer avec des équipes et/ou des courses. 


    Diffusé le 14 février 2023

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

    Pos. Report #105 avec Quentin Delapierre et Aloïse Retornaz

    Pos. Report #105 avec Quentin Delapierre et Aloïse Retornaz

    Coupe de l’America, SailGP et voile olympique au programme de ce 105e épisode de Pos. report qui reçoit Quentin Delapierre, skipper de l’équipe de France de SailGP et du futur AC75 du défi français Orient Express Team, présenté le jeudi 2 février à Paris, et Aloïse Retornaz, qui, en plus du circuit SailGP et de sa préparation olympique en 470 pour les Jeux de Paris 2024, participera en septembre 2024 à Barcelone à la toute première Women’s America’s Cup, également sous les couleurs d’Orient Express Team. 


    Nous commençons par évoquer “l’affaire Clarisse Crémer”, Aloïse Retornaz confiant que “c’est décevant d’en arriver là”, elle qui a été indirectement concernée par ce sujet de la maternité des sportives de haut niveau, puisque sa coéquipière en 470 en vue des Jeux de Tokyo, Camille Lecointre, s’était arrêtée quelques mois au début de leur préparation olympique. “La Fédération française de voile s’était à l’époque préparée à ça, il y avait eu beaucoup d’échanges.” 


    Nous ouvrons ensuite une large page Coupe de l’America, nos deux invités racontant comment ils ont vécu de l’intérieur la naissance du défi Orient Express Team, porté par le duo Stéphane Kandler/Bruno Dubois. Quentin Delapierre souligne “l’abnégation” dont a fait preuve le premier pour aller chercher Orient Express, marque du groupe Accor, et explique que Bruno Dubois lui a confirmé après le Grand Prix SailGP de Dubaï, qu’il serait le skipper du défi tricolore. “Les résultats de l’équipe de France de SailGP ont joué en ma faveur.” 


    Aloïse Retornaz détaille quant à elle comment elle a monté un projet féminin avec une autre spécialiste de 470, Paola Amar, l’objectif dans les semaines à venir étant de monter un équipage pour s'aligner sur des circuits "volants", ce qui nécessite de trouver des partenaires complémentaires. L’une comme l’autre évoquent les échéances à venir, avec, en attendant la livraison, l’été prochain, de l’AC40 qui servira de base d’entraînement, un travail sur simulateur déjà commencé, grâce à l’outil développé par Benjamin Muyl, "chief designer" du défi. 


    Place ensuite à SailGP, Quentin Delapierre revient sur le dernier Grand Prix de Singapour dont la France a pris la 8e place - “On n’a pas été bons” - avant de se projeter sur les trois derniers Grands Prix de la saison, l’objectif étant pour la France de se qualifier pour la “Super finale” à trois de San Francisco début mai. Aloïse Retornaz parle pour finir de sa préparation olympique avec Hippolyte Machetti, avec de nombreuses sessions d’entraînement cet hiver aux Canaries et un grand objectif cette année, le test-event de Marseille en juillet.


    Diffusé le 07 février 2023

    Générique : Fast and wild/EdRecords

    Post-production : Grégoire Levillain

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