Logo

    Blindés à Rungis, Gabriel Attal face au siège de Paris - 29 janvier 2024

    frJanuary 29, 2024
    What was the main topic of the podcast episode?
    Summarise the key points discussed in the episode?
    Were there any notable quotes or insights from the speakers?
    Which popular books were mentioned in this episode?
    Were there any points particularly controversial or thought-provoking discussed in the episode?
    Were any current events or trending topics addressed in the episode?

    About this Episode

      

    C'est une journée test pour le gouvernement. Les agriculteurs ciblent désormais Rungis et permettent "le siège de Paris". 

    Dimanche 28 janvier 2024, une cellule de crise interministérielle a été créée pour faire face à la gronde des agriculteurs. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a décidé de mettre en place un dispositif XXL : 15 000 membres des forces de l'ordre seront mobilisés pour « garantir que les tracteurs ne se rendent pas à Paris et dans les grandes villes pour ne pas créer des difficultés extrêmement fortes ». Aux abords de Rungis et de l'aéroport de Roissy, des blindés de la gendarmerie ont pris place en début de soirée pour empêcher le blocage. 

    Recent Episodes from L'info s'éclaire

    Ukraine, comment Macron a piégé les députés ?

    Ukraine, comment Macron a piégé les députés ?

     Nos invités : 

    • Roselyne Febvre, cheffe du service politique de France 24
    • Jeff Wittenberg, journaliste au service politique de France TV 
    • Stéphane Zumsteeg, directeur du département politique et opinion d’IPSOS 

    Les députés sont invités à se prononcer sur le projet d’accord bilatéral entre la France et l’Ukraine lors d’un vote organisé cet après-midi, mardi 12 mars 2024, à l’Assemblée nationale. Alors que les mots du président de la République à propos d’un possible envoi de troupes françaises au sol avaient brossé une conséquente partie de l’opposition dans le sens contraire du poil, ce dernier, malgré les tensions, a réaffirmé ses propos plusieurs fois, excluant l’idée qu’ils soient une gaffe. En réunion avec les différents chefs de partis la semaine dernière, Emmanuel Macron a encore insisté sur sa volonté d’envisager toutes les options possibles pour aider l’Ukraine à battre la Russie. 

    Ce matin, Jordan Bardella, du Rassemblement national, affirmait sur France 2 le non-alignement de son parti sur cet accord, estimant le positionnement du Président « dangereux » et « irresponsable ». Jeff Wittenberg explique que le Parlement ne va pas être amené à discuter sur l’envoi de troupes au sol, seulement à choisir de soutenir ou non financièrement l’Ukraine sur les dix années à venir. Roselyne Febvre rappelle qu’il s’agit d’un vote non contraignant qui pourra être passé par le gouvernement avec ou sans l’accord de l’Assemblée, seulement mis en place pour « inciter les opposants à se dévoiler ». Pour Stéphane Zumsteeg, il s’agit d’une opposition simpliste de gentils contre méchants mise en place par le président de la République en prévision des élections européennes. 

    Quelle position devrait adopter la France dans la guerre en Ukraine ? Les français sont-ils encore préoccupés par le conflit ? Jusqu’à quel point doit-on soutenir financièrement les troupes de Zelensky ? Quels sont les risques d’escalade ? Les partis d’extrême gauche et extrême droite sont-ils plus pro-Poutine qu’ils ne le laissent entendre ? Quelles seront les conséquences des propos de Macron dans les élections européennes ? Nos invités en débattent sur le plateau de L’info s’éclaire. 

    Pour une fin de vie en douceur ? - 11 mars 2024

    Pour une fin de vie en douceur ? - 11 mars 2024

    Nos invités :

    • Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du journal La Croix
      Jean-Paul Hamon, médecin généraliste, président d’honneur de la Fédération des Médecins de France
      Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l’IFOP

    Une aide à mourir… Emmanuel Macron a donné les grandes lignes de son projet de loi sur la fin de vie dans une interview accordée à La Croix et à Libération. Et pour accompagner ces patients condamnés, ce dernier propose de mettre en place une aide à mourir. Un véritable bouleversement dont 83% des Français s’y disent favorables. Ce ne sera ni l’euthanasie, ni le suicide assisté, affirme le chef de l’État. « Le terme que nous avons retenu est celui d’aide à mourir parce qu’il est simple et humain » explique-t-il pour définir ce sujet complexe. Concrètement, Emmanuel Macron suggère des conditions très strictes pour bénéficier de cette nouvelle mesure. Peuvent être éligibles aux yeux de la loi les majeurs disposant d’un discernement plein et entier (ce qui exclut de facto les personnes atteintes de la maladie l’alzheimer) atteint d’un mal incurable avec un pronostic vital engagé à court ou moyen terme et avec des douleurs réfractaires aux traitements c’est à dire qu’on ne peut soulager avec des traitements. Nombreux sont les patients souffrant d’une maladie dégénérative et incurable qui attendent cette loi pour partir dignement. La demande d’aide à mourir telle que le conçoit Emmanuel Macron devra être acceptée et décidée par un collège de médecins. Elle pourra dans ce cas précis être pratiquée à domicile ou à l’hôpital par un geste personnel ou accompli par un tiers, un soignant ou un proche. La perspective est saluée par l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, avec toutefois des réserves. Jean-Luc Romero, président d’honneur de l’ADMD, demande au parlement de préciser les choses, dubitatif quant à la décision collégiale qui peut alourdir et complexifier le processus. De nombreux médecins, précisément, font part de leurs inquiétudes et lancent même une mise en garde : « Entrouvrir la porte sur l’aide à mourir, c’est une rupture. Nous ne savons pas où nous allons aller » affirme le docteur Jean-Marie Gomas, spécialiste de la douleur et des soins palliatifs. Un immense chantier donc, pour , « regarder la mort différemment » dixit le président de la République. Le débat est ouvert avec nos invités.

    Harcèlement, salaire… Le combat des femmes continue - 08 mars 2024

    Harcèlement, salaire… Le combat des femmes continue - 08 mars 2024

    Nos invités

    • Rebecca Amsellem, économiste, fondatrice de la newsletter « Les Glorieuses »
    • Michelle Dayan, avocate pénaliste, spécialiste du droit de la famille et des violences faites aux femmes, président de l’association « Lawyers for women » 
    • Dominique Carlac’h, membre du conseil exécutif du MEDEF 


    Ce vendredi 8 mars marque la journée internationale du droit des femmes. L’occasion de soulever quelques chiffres effarants. En effet, la bonne fée de l’égalité n’a pas encore achevé son œuvre au vu des inégalités salariales qui persistent. À poste égal, les femmes sont payées 23% de moins que les hommes. Sans compter les cas de harcèlement à connotation sexuelle dont 80% de la gent féminine déclare avoir été victime. Joutes verbales, remarques déplacées, agressions sexuelles dans les transports en commun… 9 femmes sur 10 font l’objet de ces comportements intolérables. Pour tenter d’y échapper, certaines femmes n’hésitent à partager leurs techniques sur les réseaux sociaux comme la « subway shirt » qu’on peut traduire par la chemise de métro. Cette astuce qui consiste à dissimuler une tenue légère est déjà largement adoptée malgré elle. Mais pour la plupart des femmes interrogées sur le sujet, pas question de se résigner à se cacher et à sacrifier leur féminité. Le problème ne vient pas du vêtement mais bel et bien du harceleur. Et si les femmes sont libres de disposer de leur corps, le droit au recours à l’IVG qui rentre dans la Constitution est là pour nous le rappeler. Une date historique qui signe une belle victoire pour les femmes non seulement en France mais également à travers le monde, en guise d’exemple. Néanmoins, la France a encore une belle marge de progression concernant l’égalité des sexes. En entreprise, la carrière des femmes est encore largement pénalisée par la maternité. Une minorité d’hommes accepte de renoncer à leur activité pour exercer le droit au congé paternité, qui ne fait clairement pas l’unanimité auprès des messieurs. Et même si le congé paternité gagne peu à peu du terrain, des disparités entre travailleurs subsistent. 46% des indépendants y ont recours, bien moins que la moyenne nationale estimée à 71% ou que les fonctionnaires en CDI (91%). Alors, comment faire cesser ce scandale ? La réponse avec nos invitées. 

    Macron, Poutine et la guerre nucléaire - 7 mars 2024

    Macron, Poutine et la guerre nucléaire - 7 mars 2024

    Nos invités : 

    • Claude Guibal, grand reporter à la rédaction internationale de Radio France 
    • Jean-Maurice Ripert, ambassadeur de France 
    • Alban Mikoczy, grand reporter spécialiste des questions internationales et ancien correspondant à Moscou 

    Les trois quarts des Français sont opposés à l’envoi de troupes au sol en Ukraine, comme l’a évoqué la semaine dernière Emmanuel Macron. Mardi 5 mars, le président de la République était en République Tchèque. Il a totalement assumé d’avoir « haussé le ton » face à Vladimir Poutine et invité l’Europe à ne pas être « lâche ». Jeudi 7 mars, le chef de l’État reçoit les chefs de parti politique pour clarifier sa position. 

    Ces déclarations du Président, jugent nos experts, sont à la fois à usage « interne » et usage Européen. Mais comme le juge Claude Guibal, elles ne sont pas aussi efficaces qu’elles auraient dû l’être. Elles ne font au contraire qu’agrandir le fossé des divisions au sein de l’Union Européenne et satisfaire davantage le Kremlin. Jean-Maurice Ripert rappelle néanmoins que le président de la République est aussi, par essence, le Chef des armées. « Il est donc parfaitement dans son rôle». « La situation est extrêmement grave », considère l’ambassadeur de France. Ainsi, le problème n’est pas l’usage de tel ou tel qualificatif mais la situation actuelle. Selon lui, quand Emmanuel Macron demande « Où les Russes vont-ils s’arrêter ? », il a raison. Pour une seule bonne raison : la guerre est en ordre. Une guerre « non seulement contre l’Ukraine, mais aussi contre la démocratie », qu’on le veuille ou non. 

    Trump, qui pour l’arrêter ?

    Trump, qui pour l’arrêter ?

     Nos invités : 

    • Marie-Cécile Naves, directrice de recherche à l’IRIS, spécialiste des États-Unis 
    • Ludivine Gilli, directrice de l’observatoire Amérique du Nord de la Fondation Jean-Jaurès
    • Christophe Gascard, grand reporter et spécialiste des questions internationales 

    Le 5 mars 2024 a été quasi instantanément surnommé « Super Tuesday » par un Donald Trump triomphant, malgré des décomptes pas encore finalisés. Lors de ces primaires organisées dans plusieurs États en vue de l’élection présidentielle américaine à venir en novembre prochain, l’ancien Président a remporté 14 des 15 États participants. Un quasi grand-chelem qui lui est arraché de justesse par Nikki Haley, l’autre tête de liste des Républicains, tandis que l’actuel Président Joe Biden, qui se représente à la gouvernance du pays, ne fait face à aucune opposition sérieuse et remporte l’intégralité des États. 

    Pour Marie-Cécile Naves, face à cette victoire par K.O de Donald Trump dans le camp des Républicains, même si « tout lui sourit » pour l’instant, « le plus dur reste à venir ». Elle rappelle qu’il n’est pas le seul candidat populaire dans son parti, et que 4 procès concernant son immunité à la présidentielle restent encore à venir avant novembre. Si Trump et Biden apparaissent comme les deux mastodontes de ces primaires, Christophe Gascard rappelle que tout peut encore changer, et que les affaires judiciaires du premier et l’âge du deuxième justifient la présence de Nikki Haley et de Kamala Harris dans les scrutins. Il indique que les coups de théâtre sont permis, et qu’on pourrait bien voir deux femmes en course pour la Maison Blanche en novembre prochain. Pour Ludivine Gilli, Nikki Haley ne s’aligne pas derrière Trump pour rester « un plan B » ou se faire connaître des électeurs en vue des présidentielles de 2028. 


    Comment peut-on envisager l’issue des présidentielles étatsuniennes ? Quels rebondissements peuvent se passer d’ici novembre 2024 ? Donald Trump risque-t-il vraiment d’être réélu à la présidence américaine ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.

    Poutine menace Macron d’une riposte nucléaire - 01 mars 2024

    Poutine menace Macron d’une riposte nucléaire - 01 mars 2024

    Nos invités :

    • Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique pour Le Figaro, ancienne correspondante à Moscou 
    • Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman
    • Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Moscou 


    Une menace réelle de guerre nucléaire place sur l’Europe… Entre la France et la Russie, la tension monte d’un cran. Vladimir Poutine a mis en garde Emmanuel Macron qui a évoqué fin février l’envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine. « Les dirigeants occidentaux doivent comprendre que nous aussi avons des armes capables d’atteindre des cibles sur le territoire » : c’est la réponse sans appel du président russe dans son discours à la Nation. En effet, le nouveau dispositif de soutien à l’Ukraine envisagé par l’Élysée serait pour le chef du Kremlin « une menace réelle de conflit avec l’utilisation de l’arme nucléaire et donc la destruction de la civilisation ». Après avoir réclamé une minute de silence pour les soldats russes tombés au front depuis le début de la guerre en Ukraine, le président russe a haussé le ton et a évoqué sans filtre les conséquences tragiques que l’envoi des troupes occidentales pourrait engendrer. Une Russie  contrainte d’employer la France par « l’agressivité de l’Occident », un vieux thème raconté sous forme de fable dans un clip de campagne basé sur un ancien discours du président russe publié sur la chaîne d’État RT. Mais comment les Russes voient-ils ces escalades verbales et la mention de l’arme nucléaire ? La majorité ne peut imaginer une telle démonstration de force. En Allemagne, Olaf Scholz n’a pas attendu pour réagir aux propos d’Emmanuel Macron. Et le chancelier allemand sur la réserve n’a pas caché son hostilité et n’a pas pris de gant pour s’opposer à cette décision. « Il n’y aura aucune troupe au sol. Aucun soldat envoyé ni par les États européens ni par les États de l’OTAN sur le sol ukrainien » a-t-il affirmé. Même fin de non recevoir du côté de la Maison Blanche, le premier fournisseur d’armes à l’Ukraine. « Le président Biden a été clair sur le fait que les États-Unis n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine » rappelle Adrienne Watson, là porte-parole du conseil américain de Sécurité nationale.   

    Au bout du compte, Vladimir Poutine aura consacré moins de la moitié de son discours à la situation internationale et à la guerre en Ukraine. Parmi les autres thèmes abordés : l’examen de fin de scolarité, la prévention des maladies cardio-vasculaires ou encore l’arrivée du gaz dans les datchas. À deux semaines de l’élection présidentielle, Vladimir Poutine a pris soin de parler aux Russes de leur vie quotidienne. Mais la menace Poutine doit-elle être prise au sérieux ? La réponse avec nos invités. 

    Les chômeurs à la diète… économies à tous les étages ?

    Les chômeurs à la diète… économies à tous les étages ?

     Nos invités : 

    • Elie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS
    • Anne de Guigné, grand reporter au service économie du Figaro 
    • Etienne Lefebvre, rédacteur en chef au journal Les Échos

    Un an seulement après sa dernière réforme, le Gouvernement oriente ses souhaits vers une nouvelle diminution des indemnités chômage. Bruno Le Maire, de son côté, promet des « économies massives ». « Sinon, on va dans le mur en klaxonnant », considère-t-il. 

    Autre piste envisagée par Matignon : augmenter la contribution spéciale généralisée (CSG), plus basse que celle des actifs. La caractéristique française étant, rappelle Élie Cohen, d’avoir un taux de participation plus faible que ce que l’on peut constater dans certains autre pays, comme par exemple l’Allemagne.

    Ces mesures sont en tout cas vivement décriées par les syndicats, qui redoutent que l’État impose de nouvelles règles au printemps.

    Anne de Guigné indique que ce discours sur « la France qui travaille » pro classes-moyennes défendu par Gabriel Attal est choisi car il s’agit d’un récit apprécié des français. 

    Ce discours est aussi adressé aux classes moyennes dans la perspective des élections européennes à venir, complète Élie Cohen. 

    Actuellement, au sein du Gouvernement, beaucoup estiment que l’objectif de plein emploi visé à l’horizon 2027 est est en train de s’échapper. L’idée ? Aller vers cette société de plein emploi, quoi qu’il en coûte.

    Un salon de l’agriculture… ou un salon politique ?

    Un salon de l’agriculture… ou un salon politique ?

    Un salon de l’agriculture… ou un salon politique ?

    • Audrey Goutard, journaliste, spécialiste des faits de société
    • Emmanuel Kessler, journaliste économique, ancien président de Public Sénat
    • Gaël Slimane, président et cofondateur de l’institut Odoxa

    Après la visite mouvementée du président de la République samedi 24 février 2024 au salon de l’agriculture, ce fut au tour, dimanche 25 février, de Jordan Bardella. Une visite très politique, où le président du Rassemblement national a chargé le chef de l’État, l’accusant notamment d’être « atteint d’une forme de schizophrénie et de dérive paranoïaque. » 

    Des membres de syndicats d’agriculteurs, comme le président de la coordination rurale de la Manche, ont en tout cas semblé apprécier la présence du président du RN. Mais, indique Gaël Slimane, selon plusieurs sondages, aucune force politique n’est jugée capable de bien défendre les paysans. En revanche, si les chiffres restent catastrophiques pour tous les partis, le RN s’en sort quand même le moins mal, avec 35% des français qui pensent que le parti est susceptible de bien défendre les agriculteurs. C’est 10 points de mieux que Renaissance. 

    Audrey Goutard note un fait intéressant remarqué au salon de l’agriculture : les militants qui accompagnaient Jordan Bardella n’étaient pas forcément des agriculteurs, mais parfois des représentants d’autres professions. « Quand le président du Rassemblement national annonce des intentions, il ne le fait pas vraiment pour les agriculteurs », juge la spécialiste. En vérité, il s’adresse plus globalement à une France rurale, qui vit dans les zones blanches. Voilà pourquoi cette visite était si importante pour lui.