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    Episodes (51)

    Macron, Poutine et la guerre nucléaire - 7 mars 2024

    Macron, Poutine et la guerre nucléaire - 7 mars 2024

    Nos invités : 

    • Claude Guibal, grand reporter à la rédaction internationale de Radio France 
    • Jean-Maurice Ripert, ambassadeur de France 
    • Alban Mikoczy, grand reporter spécialiste des questions internationales et ancien correspondant à Moscou 

    Les trois quarts des Français sont opposés à l’envoi de troupes au sol en Ukraine, comme l’a évoqué la semaine dernière Emmanuel Macron. Mardi 5 mars, le président de la République était en République Tchèque. Il a totalement assumé d’avoir « haussé le ton » face à Vladimir Poutine et invité l’Europe à ne pas être « lâche ». Jeudi 7 mars, le chef de l’État reçoit les chefs de parti politique pour clarifier sa position. 

    Ces déclarations du Président, jugent nos experts, sont à la fois à usage « interne » et usage Européen. Mais comme le juge Claude Guibal, elles ne sont pas aussi efficaces qu’elles auraient dû l’être. Elles ne font au contraire qu’agrandir le fossé des divisions au sein de l’Union Européenne et satisfaire davantage le Kremlin. Jean-Maurice Ripert rappelle néanmoins que le président de la République est aussi, par essence, le Chef des armées. « Il est donc parfaitement dans son rôle». « La situation est extrêmement grave », considère l’ambassadeur de France. Ainsi, le problème n’est pas l’usage de tel ou tel qualificatif mais la situation actuelle. Selon lui, quand Emmanuel Macron demande « Où les Russes vont-ils s’arrêter ? », il a raison. Pour une seule bonne raison : la guerre est en ordre. Une guerre « non seulement contre l’Ukraine, mais aussi contre la démocratie », qu’on le veuille ou non. 

    Les chômeurs à la diète… économies à tous les étages ?

    Les chômeurs à la diète… économies à tous les étages ?

     Nos invités : 

    • Elie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS
    • Anne de Guigné, grand reporter au service économie du Figaro 
    • Etienne Lefebvre, rédacteur en chef au journal Les Échos

    Un an seulement après sa dernière réforme, le Gouvernement oriente ses souhaits vers une nouvelle diminution des indemnités chômage. Bruno Le Maire, de son côté, promet des « économies massives ». « Sinon, on va dans le mur en klaxonnant », considère-t-il. 

    Autre piste envisagée par Matignon : augmenter la contribution spéciale généralisée (CSG), plus basse que celle des actifs. La caractéristique française étant, rappelle Élie Cohen, d’avoir un taux de participation plus faible que ce que l’on peut constater dans certains autre pays, comme par exemple l’Allemagne.

    Ces mesures sont en tout cas vivement décriées par les syndicats, qui redoutent que l’État impose de nouvelles règles au printemps.

    Anne de Guigné indique que ce discours sur « la France qui travaille » pro classes-moyennes défendu par Gabriel Attal est choisi car il s’agit d’un récit apprécié des français. 

    Ce discours est aussi adressé aux classes moyennes dans la perspective des élections européennes à venir, complète Élie Cohen. 

    Actuellement, au sein du Gouvernement, beaucoup estiment que l’objectif de plein emploi visé à l’horizon 2027 est est en train de s’échapper. L’idée ? Aller vers cette société de plein emploi, quoi qu’il en coûte.

    Un salon de l’agriculture… ou un salon politique ?

    Un salon de l’agriculture… ou un salon politique ?

    Un salon de l’agriculture… ou un salon politique ?

    • Audrey Goutard, journaliste, spécialiste des faits de société
    • Emmanuel Kessler, journaliste économique, ancien président de Public Sénat
    • Gaël Slimane, président et cofondateur de l’institut Odoxa

    Après la visite mouvementée du président de la République samedi 24 février 2024 au salon de l’agriculture, ce fut au tour, dimanche 25 février, de Jordan Bardella. Une visite très politique, où le président du Rassemblement national a chargé le chef de l’État, l’accusant notamment d’être « atteint d’une forme de schizophrénie et de dérive paranoïaque. » 

    Des membres de syndicats d’agriculteurs, comme le président de la coordination rurale de la Manche, ont en tout cas semblé apprécier la présence du président du RN. Mais, indique Gaël Slimane, selon plusieurs sondages, aucune force politique n’est jugée capable de bien défendre les paysans. En revanche, si les chiffres restent catastrophiques pour tous les partis, le RN s’en sort quand même le moins mal, avec 35% des français qui pensent que le parti est susceptible de bien défendre les agriculteurs. C’est 10 points de mieux que Renaissance. 

    Audrey Goutard note un fait intéressant remarqué au salon de l’agriculture : les militants qui accompagnaient Jordan Bardella n’étaient pas forcément des agriculteurs, mais parfois des représentants d’autres professions. « Quand le président du Rassemblement national annonce des intentions, il ne le fait pas vraiment pour les agriculteurs », juge la spécialiste. En vérité, il s’adresse plus globalement à une France rurale, qui vit dans les zones blanches. Voilà pourquoi cette visite était si importante pour lui. 

    Israël-Hamas... Peur sur Rafah - 14 février 2024

    Israël-Hamas... Peur sur Rafah - 14 février 2024

    Nos invités : 

    • Amélie Ferey, directrice de laboratoire de recherche sur la défense à l’IFRI
    • Jean-Paul Chagnollaud, professeur Émérite des universités, président de l’IReMMO, directeur de la revue Confluences et Méditerranée 
    • Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro, spécialiste du Moyen-Orient 

    L’attaque de l’armée israélienne sur Gaza est-elle imminente ? Et, du coup, la perspective d’une trêve pour les populations civiles et d’une libération pour les otages s’éloigne-t-elle ?

    Veillée d’armes à Gaza et plus précisément à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Benjamin  Netanyahu a demandé à l’armée israélienne de préparer une attaque. La communauté internationale essaie de l’en dissuader. 

    Est-ce du bluffe de la part du Premier ministre israélien, ou des préparatifs ont-ils vraiment lieu ?

    Pour nos experts, si l’homme politique d’extrême droite a bel et bien une ligne de conduite qui consiste à aller jusqu’au bout de ses paroles et joue en quelque sorte sa survie politique dans cet enjeu, il ne serait pour autant pas à l’avantage d’Israël que cette confrontation survienne. Si le Premier ministre a désormais compris qu’il ne parviendra pas à éradiquer le Hamas comme il l’avait dit, il cherche à tout prix à démontrer, notamment par sa communication, qui relève davantage d’une « politique narrative », que la pression militaire d’Israël sur le Hamas est efficace, et sert notamment à libérer des otages. 

    Dans cette impasse stratégique qui ne semble aller nulle part et qui a déjà provoqué près de 30 000 morts, la résonance de cette guerre sera assurément considérable, et ce pour très longtemps. 

    Barcelone, 6 millions d’habitants… Et plus d’eau ! - 6 février 2024

    Barcelone, 6 millions d’habitants… Et plus d’eau ! - 6 février 2024

    Nos invités : 

    • Nicolas Chateauneuf, journaliste Science et environnement à France Télévision
    • Françoise Vimeux, climatologue, directeur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD)
    • Esther Crauser-Delbourg, économiste de l’environnement, spécialiste des ressources en eau 

    Le gouvernement catalan a annoncé jeudi 1er février l’état d’urgence sécheresse à Barcelone et dans sa périphérie. Tous les habitants sont appelés à réduire leur consommation d’eau. Il s’agit de la pire sécheresse de l’endroit depuis un siècle. De ce côté-ci, en France, lundi 5 février 2024, soit en plein hiver, des températures de 27 degrés ont été relevées, avec des sols secs comme en plein été constatés. 

    La Catalogne est-elle simplement le phare avancé de la sécheresse ? Françoise Vimeux parle en tout cas d’une situation « pas si étonnante que ça », avec une sécheresse qui devrait en effet atteindre les frontières de l’Europe et notamment le pourtour méditerranéen bientôt.

    Faut-il quitter les régions qui subissent les assauts du changement climatique ? Que doivent faire les agriculteurs qui ne peuvent plus exercer dans ces zones ? Nicolas Chateauneuf cite une Espagne où 80% de l’eau douce est consommée par l’agriculture. Existe donc, dans le pays, tout un modèle qui est autant mis en cause que mis à mal. 

    Le "surtourisme" serait-il une des causes du manque d’eau à Barcelone, grande ville où l’on compte 6 millions d’habitants ? Nos invités en débattent également en plateau. 

    Gabriel Attal a-t-il convaincu ? - 31 janvier 2024

    Gabriel Attal a-t-il convaincu ? - 31 janvier 2024

    Nos invités : 

    • Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique
    • Nicolas Prissette, éditorialiste à La Tribune Dimanche 
    • Gaël Sliman, président et co-fondateur d’Odoxa

    Mardi 30 janvier 2024, Gabriel Attal a prononcé son discours de politique générale devant l’hémicycle. Pendant 1h15, le Premier ministre a déployé quelques mots clefs, notamment « autorité », mais aussi « déverrouiller, débureaucratiser, désmicardiser ». A-t-il convaincu ?

    Alix Bouilhaguet a été frappée par le fait qu’il s’agissait d’un « bon discours, quoique d’un discours de début de mandat », avec un style plutôt « vif, incisif et vivant ». La manière de s’adresser aux français a quant à elle été selon elle plutôt efficace. Cependant, l’éditorialiste a aussi lu une idéologie macroniste déjà scandée il y a 6 ans. Serait-ce un aveu d’échec que de la redire comme si rien n’avait évolué ? 

    Une partie de ce discours s’adressait en tout cas clairement, selon Nicolas Prissette, à une  partie de l’électorat sénior d’Emmanuel Macron. Pourquoi s’adresser à eux ? Notamment car les élections européennes arrivent à grands pas et qu’elles mettront en concurrence Jordan Bardella et Gabriel Attal, estime l’éditorialiste. 

    « Dynamique, sympathique, compétent, charismatique » : telles sont les qualités qui sont attribuées à Gabriel Attal, cite en tout cas Gaël Sliman, rapportant le sondage réalisé par Odoxa mardi 30 janvier. Ces qualificatifs sont exactement « le calque inverse » de ce que les Français disaient d’Élisabeth Borne. Un Premier ministre qui n’a jamais été aussi populaire. 

    G. Attal, une journée décisive - 30 janvier 2024

    G. Attal, une journée décisive - 30 janvier 2024

    Nos invités : 

    • Bruno Cautrès, chercheur au CEVIPOF, enseignant à Sciences Po
    • Emmanuel Kesler, journaliste économique, ancien président de Public Sénat 
    • Laure Salvaing, directrice générale de Verian France (ancien Katar Public)

    En ce mardi 30 janvier, la pression des agriculteurs ne faiblit pas, avec, comme depuis plus d’une semaine maintenant, des blocages dans toute la France. C’est dans ce contexte tendu, à Calais, là même où une quinzaine d’agriculteurs a passé la nuit en vue d’une mobilisation au matin, que Gabriel Attal tiendra à 15h son discours de politique générale devant les députés.

    Une journée doublement importante pour le plus jeune premier ministre de France, puisqu’elle lui permettra, selon Emmanuel Kesler, de prouver son autonomie face au président de la République, ainsi que de montrer qu’il possède sa propre tonalité et son propre tempo, « ce qu’Élisabeth Borne n’était pas arrivée à faire tout au long de son mandat ».

    Pour Bruno Cautrès, plusieurs facteurs présents depuis très longtemps s’agrègent aujourd’hui et tendent à cette explosion de colère chez ceux qui nourrissent le pays. Le Gouvernement saura-t-il juguler la plaie ? C’est l’autre défi qui se présente à Gabriel Attal. 

    Il existe en tout cas, alerte Emmanuel Kesler, un important sentiment de perte de repères dans tout le pays. Cette confusion devra être « abrégée » par un ensemble de mesures symboliques, et le syndicat très important et très puissant qu’est la FNSEA sera là pour faire pression. 

    Blindés à Rungis, Gabriel Attal face au siège de Paris - 29 janvier 2024

    Blindés à Rungis, Gabriel Attal face au siège de Paris - 29 janvier 2024

      

    C'est une journée test pour le gouvernement. Les agriculteurs ciblent désormais Rungis et permettent "le siège de Paris". 

    Dimanche 28 janvier 2024, une cellule de crise interministérielle a été créée pour faire face à la gronde des agriculteurs. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a décidé de mettre en place un dispositif XXL : 15 000 membres des forces de l'ordre seront mobilisés pour « garantir que les tracteurs ne se rendent pas à Paris et dans les grandes villes pour ne pas créer des difficultés extrêmement fortes ». Aux abords de Rungis et de l'aéroport de Roissy, des blindés de la gendarmerie ont pris place en début de soirée pour empêcher le blocage. 

    G.Attal face à la colère des agriculteurs - 22 janvier 2024

    G.Attal face à la colère des agriculteurs - 22 janvier 2024

     Nos invités : 

    • Gaël Slimane, président et cofondateur d’Odoxa
    • Jannick Alimi, éditorialiste politique 
    • Jean-Jérôme Bertolus, éditorialiste politique

    Premier test pour Gabriel Attal. Confronté à la colère des agriculteurs, le tout sur fond de hausse de près de 10% du prix de l’électricité, et toujours la polémique Oudéa-Castéra, bref, les ennuis commencent pour le premier ministre !

    Concernant la colère des agriculteurs, elle est, selon Jannick Alimi, tout à « fait justifiée et explicable » par divers facteurs, notamment l’inflation et la concurrence d’autres pays où les mêmes normes ne sont pas respectées. La transition écologique et ses modifications structurelles auront également des « conséquences vitales » sur les agriculteurs. Cette crise est néanmoins « justifiable et anticipable » pour le gouvernement, précise la spécialiste. Va-t-il y répondre autrement que par des mots ? 

    Ce mouvement de protestation pourrait-il réveiller d’autres colères ? Comme le rappelle Jean-Jérôme Bertolus, la grogne se fait voir dans d’autres pays. En Allemagne, par exemple, les agriculteurs se sont vus soutenir dans leurs manifestations par des artisans et des commerçants. Une concordance des colères : c’est justement exactement ce que craint Emmanuel Macron. Dans ce contexte, l’extrême droite et sa figure de proue Jordan Bardella ont « les deux pieds dans la boue » pour tenter de récupérer et d’instrumentaliser ce mouvement. Il s’agit donc d’un dossier plus que prioritaire pour le Gouvernement.

    Ukraine, le doute s’installe - 19 janvier 2024

    Ukraine, le doute s’installe - 19 janvier 2024

    Nos invités : 

    • Pascal Boniface, géopolitologue, directeur de l’IRIS 
    • Tatiana Kastoueva-Jean, directrice du centre Russie de l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI)
    • Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique pour Le Figaro 

    Et si Vladimir Poutine l’emportait dans la guerre russo-ukrainienne débutée début février 2022 ? Sans le dire, les chancelleries européennes envisagent le scénario d’une victoire Russe tant la situation s’enlise sur le terrain militaire. 

    Si, au début, la population Ukrainienne apte à combattre, et notamment les jeunes, était motivée par le patriotisme et l’adrénaline, l’épuisement et la lassitude, au bout de deux ans de guerre, se font désormais ressentir. « Et c’est un très grand problème pour l’armée Ukrainienne », note Tatiana Kastoueva-Jean, invoquant le manque insuffisant de rotations pour certains soldats présents dans les tranchées depuis plus d’un an. Le même problème de capital humain se pose d’ailleurs du côté de l’armée Russe, mais la possibilité de rotation est trois fois supérieure dans le pays de Vladimir Poutine. Logiquement, l’écart se creuse. D’autant que, comme le rappelle Isabelle Lasserre, au problème de manque de population pour combattre en Ukraine s’ajoute celui de l’armement, les pays Occidentaux ayant fourni au pays de Zelenski des armes en quantité nécessaire pour permettre de résister aux Russes, mais pas suffisamment pour leur permettre de gagner. La correspondante diplomatique pour Le Figaro évoque les raisons de cette limitation en plateau. 

    Gouvernement Attal, premier couac sur l’École - 15 janvier 2024

    Gouvernement Attal, premier couac sur l’École - 15 janvier 2024

    Nos invités : 

    • Gilles Bornstein, éditorialiste politique 
    • Élizabeth Pineau, correspondante à l’Élysée et Matignon pour Reuters 
    • Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion d’Ipsos

    Première polémique du gouvernement Attal. La nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, s’est attiré les foudres en expliquant vendredi 13 janvier 2023 au micro de BFMTV avoir retiré ses enfants de l’école publique à cause de « paquets d’heures pas sérieusement remplacées ». Suite à ces propos, les syndicats appellent à une grève le 1er février. 

    Invité pour discuter de ce tollé en plateau, Gilles Bornstein a constaté un « chantier de l’Éducation nationale qui ne pouvait pas plus mal partir dans le gouvernement de Gabriel Attal » et a parlé d’une « extraordinaire erreur de communication ». Stéphane Zumsteeg corrobore mais soumet une hypothèse : les propos tenus par la ministre de l’Éducation étant préparés, ne s’agissait-il pas d’un choix délibéré, « par ces mots de maman plutôt que de ministre », de s’adresser aux parents d’élèves ? En tout cas, « quand on connaît la susceptibilité du corps enseignant sur le sujet de la concurrence entre l’école privée et l’école publique, c’est évidemment une bourde monumentale », juge-t-il aussi. Comment la nouvelle ministre de l’Éducation parviendra-t-elle à rattraper les choses ? Cela promet, en tout cas, d’être « vraiment compliqué », prévient Élizabeth Pineau. 

    Gabriel Attal, jusqu’où ira-t-il ? - 11 janvier 2024

    Gabriel Attal, jusqu’où ira-t-il ? - 11 janvier 2024

    Nos invités : 

    • Carl Meeus, rédacteur en chef du Figaro Magazine
    • Laure Salvaing, directrice générale de Verian France (ex-Kantar public)
    • Guillaume Daret, grand reporter au service politique 

    À peine 24 heures après avoir été officiellement nommé premier ministre, Gabriel Attal a déjà réalisé deux déplacements en France. Lors de celui effectué dans un commissariat du Val d’Oise, mercredi 10 janvier, il a insisté sur l’ordre et la sécurité. La veille, lors de son premier déplacement dans le Pas-de-Calais, il avait insisté sur les mérites de « la France qui se lève tôt » auprès d’une buraliste de la région. Le ton est donné. Est-ce à dire qu’à Matignon, l’ancien militant du parti socialiste va regarder sur sa droite ? 

    Comment juger les premiers pas de Gabriel Attal ? En plateau, nos invités ont scruté les mots du plus jeune premier ministre de l’Histoire. Selon eux, son premier objectif serait « d’occuper le terrain », lui qui est apprécié des français et qui cherche à le rester. Ces derniers mois, son baromètre de popularité avait d’ailleurs considérablement grimpé. Le sentiment d’une sympathie et d’une ouverture au dialogue, qualités pointées par les français interrogés sur Gabriel Attal, se perpétuera-t-il ? En tous cas, cette impression très positive montre une chose : sa communication a jusqu’ici été très réussie. « Mais ce n’est qu’un début ! » préviennent nos invités. Les fonctions que le premier ministre occupera maintenant à Matignon pourraient rebattre les cartes. Et faire émerger, aussi, bien sûr, des rivalités politiques au sein même du Palais de l’Élysée. 

    Qui pour remplacer E. Borne à Matignon ?

    Qui pour remplacer E. Borne à Matignon ?

    Nos invités : 

    • Daïc Audouit, éditorialiste politique 
    • Jean Garrigues, historien et président du Comité d’histoire parlementaire et politique 
    • Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa 

    En visite à l’Élysée, Élisabeth Borne a remis sa démission de son poste de Première ministre au terme d’un mandat de vingt mois lundi 8 janvier 2024. Un rebondissement tiède dans les affaires politiques puisqu’attendu depuis le réveillon et les annonces présidentielles qui laissaient présager l’importance d’un remaniement en ce début d’année. Le nom de son remplaçant, qui aurait dû être annoncé dans la foulée, sera finalement révélé le lendemain en fin de matinée. Une latence qui laisse place à toutes les spéculations, notamment au sujet de Gabriel Attal, l’actuel ministre de l’Éducation, et favori des listes. 

    À seulement 34 ans, cela ferait de lui le plus jeune Premier ministre de la cinquième République, s’il était élu. L’histoire se répète-t-elle ? Attal serait-il le digne successeur de Laurent Fabius, de trois ans son aîné lorsqu’il était promu au rang de Premier ministre en 1984, sous la présidence de Mitterrand ? Comme lui, s’il devenait le nouveau bras droit du Président, Attal serait-il le chouchou d’Emmanuel Macron, ferait-il grincer des dents ses confrères plus âgés qui aimeraient bien avoir sa place ? 

    Une possible élection de Gabriel Attal comme Premier ministre qui interroge. S’il est clair que le jeune ministre est populaire, à la fois au sein de son parti, et auprès des français, les commentaires peuvent affluer sur son inexpérience, son passage trop rapide à la tête du ministère de l’Éducation, ou bien sur son aura qui pourrait ombrager celle d’Emmanuel Macron. Un Emmanuel Macron qui avait pourtant pris l’habitude de ne nommer que des Premiers ministres inconnus du grand public pour ne pas se faire voler la vedette : ce changement, si Gabriel Attal devenait le nouveau Premier ministre, indique-t-il une nouvelle stratégie de la part du Président en vue de la prochaine présidentielle de 2027 ? 

    Noël, réveillon… Se faire plaisir à petit prix ! - 22 décembre 2023

    Noël, réveillon… Se faire plaisir à petit prix ! - 22 décembre 2023

    Nos invités : 

    • Amandine Durr, directrice produit chez Back Market
    • Samuel Dock, psychologue
    • Valérie Guillard, professeure de marketing à l’Université Paris Dauphine
    • Claire Sergent, journaliste Économie 

    J-2 avant le réveillon ! Noël, et ses cadeaux toujours aussi nombreux malgré l’inflation… Mais cette fête est aussi l’occasion des retrouvailles joyeuses en famille, qui peuvent néanmoins parfois dégénérer en dispute !

    Complicité entre parents et enfants, ouverture de l’imaginaire, élargissement du champ des possibles… Nos invités analysent les ressorts de la magie de Noël.

    Les stimulus qui amènent à ce bonheur ne sont-ils que des constructions sociales ? Faut-il s’alarmer de ce que la société de consommation a créé ? Est-il sain de laisser croire aux enfants, à qui Noël est avant tout destiné, qu’une pyramide de cadeaux peut les rendre heureux ? Pourquoi ne pas leur faire plutôt comprendre qu’un seul cadeau aurait suffi ?  

    Pour Valérie Guillard, il faut avant tout se poser la question des quantités et des normes qu’on fait internaliser à nos enfants en leur offrant une myriade de présents. Car la question de la reproduction d’habitudes de consommation est importante. Dans un contexte de sobriété, ne doit-on pas changer nos pratiques, pour apprendre aux générations à venir à agir avec plus de mesure ?

    Les « kidultes » ne sont pas non plus en reste pour se faire plaisir à Noël. Ils sont de plus en plus nombreux à s’offrir des cadeaux régressifs… et hors de prix ! Parmi les catégories phares, on retrouve bien sûr les appareils électroniques. Mais les habitudes de consommation changent : aujourd’hui, on demande de l’argent et des voyages plus que des objets à posséder. La faute à la dématérialisation ? 

    En plateau, les experts donnent des clefs pour créer l’émerveillement sans surconsommer. 

    Loi immigration, la majorité implose, le RN jubile ! - 20 décembre

    Loi immigration, la majorité implose, le RN jubile ! - 20 décembre

    Nos invités : 

    • Nicolas Prissette, éditorialiste à La Tribune Dimanche 
    • Anita Hausser, journaliste politique à Atlantico
    • Laure Salvaing, directrice générale de Verian France - ex Kantar Public

    Psychodrame au gouvernement. La loi immigration a été adoptée mardi 19 décembre au soir à l’Assemblée, avec le soutien du Rassemblement national. Mais c’est une loi considérablement durcie que ne cautionne pas l’aile gauche de la Macronie, effarée de voir que ce texte est soutenu par le RN de Marine Le Pen. La présidente du parti se targue d’ailleurs d’une « victoire idéologique ». Le ministre de la santé Aurélien Rousseau a quant à lui présenté sa démission. 30 députés ont voté contre. L’issue est donc très imparfaite pour le gouvernement, qui voit clairement une rupture marquée dans sa majorité. Un « nouveau quinquennat » tend à commencer aujourd’hui. Quelle sera la suite ? Faute d’avoir la majorité absolue, sur quel terrain le président de la République et les siens vont-ils s'orienter s’ils veulent continuer d’avoir une apparence de gouvernance politique ? Après 18 mois de discussion sur une loi qualifiée par beaucoup d’ « empoisonnée », des fractures assez profondes ont en tout cas été créées en cette date historique du mardi 19 décembre. Ces fractures sont-elles réparables ? Nos invités en débattent dans l’émission du jour. 

    Loi immigration, Élisabeth Borne en danger ?

    Loi immigration, Élisabeth Borne en danger ?

    Nos invités : 

    • Gilles Bornstein, éditorialiste politique 
    • Carl Meeus, rédacteur en chef du Figaro magazine
    • Élizabeth Pineau, correspondante à l’Élysée Matignon pour l’agence Reuters 

    7 députés et 7 sénateurs ont rendez-vous ce lundi 18 décembre à 17 heures pour se mettre d’accord sur la loi immigration. En cas d’échec, il en sera probablement terminé de ce texte, avec, à la clef, comme un parfum de crise pour le gouvernement. Et c’est Élisabeth Borne qui porterait notamment la responsabilité de cet insuccès. Avec plusieurs conseillers ministériels, la première ministre joue donc son avenir au gouvernement.  

    Comment va se dérouler la commission parlementaire ? Elle peut, en tout cas, comme l’explique Élizabeth Pineau, durer plusieurs heures, avec des pauses pendant lesquelles les députés sont autorisés à discuter entre eux pour s’entendre. 

    Comment fera Emmanuel Macron s’il est trahi par une partie des siens, comme il en avait été le cas pour François Hollande et une partie de ses frondeurs de gauche ? Le président de la République a en tout cas exclu la dissolution, sorte de « suicide politique pour pas grand chose », juge Gilles Bornstein. Le chef de l’État tirera-t-il encore plus à droite ? Nos invités tentent en tout cas de décrypter sa phrase, « j’en tirerai toutes les conséquences », prononcée dans l’hypothèse où le texte ne passait pas. Un texte qui signe en tout cas la fin définitive du « en même temps ». 

    Ukraine, l’Europe bloquée… Poutine victorieux ?

    Ukraine, l’Europe bloquée… Poutine victorieux ?

    Nos invités : 

    • Héléna Volochine, grand reporter à France 24, ancienne correspondante en Russie 
    • François Beaudonnet, rédacteur en chef de rédaction européenne 
    • Marc Sémo, journaliste spécialiste des questions internationales 

    La mauvaise surprise de la nuit est que la Hongrie de Viktor Orbán a décidé de mettre son veto à l’adhésion du pays à l’Union européenne et au plan d’aide de 50 milliards d'euros promis à l’Ukraine. Un plan d’aide qui doit malheureusement être adopté à l’unanimité pour être mis en pratique. Vladimir Poutine jubile. Hier, il a promis la victoire à son peuple. Les 27 ont toutefois prévu de se retrouver en janvier lors d’un nouveau sommet. Malgré les réticences de la Hongrie, nombreux ont l’espoir que l’Europe soit unie. Dans L’info s’éclaire de ce jour, on décrypte ce qui s’est passé à Bruxelles pendant ces dernières 24 heures. Le blocage de la Hongrie signifie-t-il que Vladimir Poutine a le droit de veto dans l’Union Européenne ? L’Ukraine sera-t-elle abandonnée par l’Occident ? Les lignes narratrices Russes fonctionnent-elles à l’intérieur de la Hongrie, contribuant à booster la popularité du président russe ? La nouvelle est en tout cas particulièrement compliquée pour l’Ukraine, qui se trouve en grande difficulté sur le front. Quelles seront les conséquences pour le pays de Volodymyr Zelensky ? Nos invités en débattent.

    Darmanin, la chute d'une ambition

    Darmanin, la chute d'une ambition

     Nos invités : 

    • Jeff Wittenberg, journaliste au service politique 
    • Frédéric Dabi, directeur général de l’Opinion de l’Institut de sondages IFOP 
    • Rachelle Binhas, journaliste au service société de Marianne 


    C’est une « gifle » pour Gérald Darmanin titrent en masse les journaux. Le projet de loi sur l’immigration, annoncé depuis plus d’un an par le gouvernement, vient d’être rejeté par l’Assemblée Nationale ce matin. Un refus qui annonce une alliance étonnante entre les partis d’opposition, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite : s’il est clair que ce rejet est une claque pour le parti présidentiel, il interroge sur les réels vainqueurs. Quels sont les enjeux pour une certaine partie de la droite d’une loi sur l’immigration ? À moyen et long terme, est-ce que le rejet de ce projet de loi signifiera toujours une victoire pour la gauche ? Pour les députés En Marche, ce rejet marque-t-il la fin de leur politique du « en même temps » ? Nos invités en débattent sur le plateau de L’info s’éclaire, interrogeant dans un premier temps la place du débat dans la politique actuelle, alors que le gouvernement n’a pas eu le temps de voter un énième 49:3 et que l’opposition n’a pas eu à appliquer de motion de censure, et, dans un second temps, l’importance accordée par les français à la question de l’immigration. Réelle ou supposée, qu’ils soient de gauche ou de droite, les électeurs attendent des réponses claires de la part du gouvernement sur ce sujet, qu’ils n’ont pas pu obtenir suite au rejet du projet de loi de ce matin.