S3-E1 Garuda - l'aigle

Finir cette troisième saison par Kurmasana, la tortue, me tenait à cœur.
Gravée sur les seuils et sculptée à la base des piliers des temples, elle incarne la stabilité, la force, la persévérance. Son corps est à l’image du monde : sa partie ventrale évoque la terre, sa carapace la voûte du ciel, ses pattes, rétractables, sa capacité tant à se mouvoir au dehors qu’à se « retirer en elle même », méditante éternelle. Nous pouvons compter sur elle, "rien ne sert de courir".
Beaucoup de lumière et de joie à toutes et tous!  Isabelle 

Une des variantes de la posture de la grenouille, Mandukasana, demande ici bien des qualités à travailler. Tonicité des jambes, souplesse des articulations, sens de l’équilibre. Les points d’appui sur les orteils, l’ouverture de hanches, la juste répartition du poids du corps sont constamment à affiner afin de maintenir la stabilité. L’intention est de ressentir la possibilité d’un élan puissant vers le haut, impulsé par le « ressort » des membres inférieurs.
Animal vénéré en Inde car annonciateur des pluies fertilisantes, capable de se mouvoir dans trois espaces, les mondes aquatique, terrestre et aérien, elle symbolise la transformation et l’ énergie vitale. 

Bonne séance !

La posture de l’éléphant, Gaja  asana est peu connue et de ce fait peu pratiquée. A la fois très tonique par le travail du dos qu’elle nécessite, précise par la position des bras et des mains afin de dessiner les larges oreilles et la trompe de l’animal, elle est aussi très amusante à expérimenter.
Elle allie dans sa symbolique la puissance, la persévérance, la stabilité et quelque chose de l’ordre de la mémoire par l’intense sollicitation de la musculature dorsale, lieu du passé incarné dans le corps. 

Nous allons  au cours de ce deuxième épisode aller à la rencontre de l’autruche, shutarmurgasana.
Bien loin d’être un oiseau qui fuit le réel, elle est considérée en Inde comme porteuse de force de création. Pour tout explorateur amoureux du désert, ses coquilles d’œufs parsèment ces paysages fait de dunes, d’erg, de rares acacias. L’Egypte se joint à l’Inde pour en reconnaître la valeur de justice et d’équité, des qualités qu’il est nécessaire de travailler lors de la tenue de la posture. En équilibre sur les orteils, confiant dans la force des jambes légèrement fléchies, l’espace du cœur poussé en avant, le bas du buste reposant sur le haut des cuisses, les épaules rejetées vers l’arrière afin de libérer davantage les bras, tout concourt à un subtil ajustement des forces opposées afin de les rendre complémentaires...

Premier épisode de cette saison qui se promène à travers le bestiaire inspiré de l'Inde : Garuda, la posture de l'aigle. Cette posture nous demande à la fois de l'ancrage, de l'élévation, et du discernement, en prenant bien appui sur nos points du corps, essentiels dans ces traversées du temps et de l'espace que nous devons faire en ce moment. 

Bonne séance !

Pour cette troisième saison, Isabelle Morin Larbey nous propose une promenade à travers le bestiaire inspiré de l’Inde et cela, grâce à quelques postures de yoga. Ce fil directeur, ce bhavana, va nous accompagner tout au long  de nos cinq rencontres et viendra appuyer ce qui se dessine en ce moment : le besoin de comprendre, de trouver, d’approcher la force de la portée symbolique de ces asana.

En plus d’être souvent source d’ancrage, d’équilibre et de beauté, elles ont, pour certaines, un côté ludique et espiègle bien nécessaire à l’heure actuelle. Les trois dieux majeurs du panthéon hindou, vous le savez peut-être, ont chacun des véhicules, des montures grâce auxquels ils se déplacent. L’association de l’animalité qui fait socle et de la plus grande spiritualité qui élève ne vous échappera pas. C’est reconnaître notre part terrienne, instinctive, cette part qui nous permet l’accès à une complétude, une unification de notre être.
Cette saison commencera par la pratique de la posture de Garuda,  l’aigle, la monture de Vishnu, le dieu qui maintient l’ordre du monde. L’aigle, doté du regard le plus perçant, va veiller sur l’univers. Guetteur averti, il signalera le déséquilibre et tentera par sa bienveillance, au sens premier du terme, d’alerter son  dieu tutélaire à l’urgence de pouvoir remédier au chaos, ou plus encore de l’éviter.

Bienvenue dans cette saison 3 du Podcast Le Chemin du yoga !   

Pour ce 5e et dernier épisode de cette saison, Isabelle Morin Larbey a choisi la salutation Rasa svara Namaskara. Création d’Isabelle, cette salutation fluide est inspirée de mouvements du yoga de l’énergie : elle précise le lien terre – ciel, où les mains sont agissantes, en revenant continuellement à l’espace du coeur. Les mains représentent la possibilité d’oeuvrer, d’agir, de rencontrer l’autre, une façon d’etre au monde, de nous sentir reliés dans nos actions les plus simples, que nous marquons lorsque nous saluons en Namaste. 

Cette salutation nécessite de vous appuyer sur les dessins en amont disponibles sur notre page tipeee. Ecoutez d’abord l’enchainement pour le visualiser avant de le travailler. Et en répétant le geste comme des gammes, vous sentirez s’installer la fluidité de cette salutation, tout en rond. Vous pourrez la pratiquer n’importe où, n’importe quand, car elle nécessite très peu d’espace. 

Bonne écoute, bonne séance !

Ce quatrième épisode offre la possibilité de travailler et surtout de ressentir toute la profondeur de la salutation préférée de Sri Krisnamacharya. Salutation qui propose une série de postures engageantes, pratiquées dans la fluidité du geste et du souffle.

Il sera souhaitable de refaire les épisodes 1 et 2 du "Temps du passage" pour pouvoir aborder cette salutation en s’ étant préparé avec soin. D’autre part, n’hésitez pas à regarder les dessins explicatifs avant de la vivre, imaginez vous en train de la « faire », cela vous sera très utile.  Enfin, c’est une véritable chorégraphie et une ode à la beauté du monde, une offrande en quelque sorte. Très belle séance à vous.

Lors de l’épisode précédent, la barque nous a permis de quitter le rivage, et aujourd'hui, c'est le bateau, la nef, navasana en sanscrit, qui va nous mener en haute mer. Pour pouvoir hisser les voiles, nous allons ajuster notre centre de gravité, lui donner du lest, ancrer le bassin sur les ischions, affermir les abdominaux.
Les bras et les jambes par le jeu de leur opposition maintiendront l’équilibre et seront les contre-poids contre vents et marées.  

Le petit son, «  boup boup » que vous pouvez deviner au début de la séance est le chant régulier et inopiné de la huppe fasciée qui s’est invitée dans le jardin pendant l'enregistrement...drôle de mouette ! 

Bonne séance !

Lors de ce deuxième épisode, toujours assuré par le grand pas de virabhadrasana, l’équilibre se tente grâce à la posture de la perche, qui elle aussi relie, tonifie, mais dans l’espace horizontal cette fois.

Puis, l’aventure continue à plat ventre en abordant la posture de la barque. La tonicité de la musculature du dos est engagée tandis que toute la partie antérieure du corps est maintenue étirée. Nous sommes prêt-e-s à nous éloigner du sol par la subtile alliance du jeu de la fermeté et de l’aisance, sthira Sukha asana. Il est temps de nous embarquer et d’envisager « le large ».