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    les 4 vérités

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    Episodes (40)

    Alexis Corbière - 6 janvier 2024

    Alexis Corbière - 6 janvier 2024

     Emmanuel Macron l'a annoncé vendredi 5 janvier 2024 en fin d’après-midi : la France et la Jordanie ont largué par les airs 7 tonnes d’aide humanitaire sur la bande de Gaza. Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis et invité des 4 vérités, juge évidemment que « c’est une bonne chose » et rappelle le nombre d’enfants qui ont perdu la vie dans le territoire Palestinien depuis le début du conflit au proche Orient : 5 300, parmi les plus de 20 000 morts recensés. Rien ne justifie, « évidemment », selon lui, les attaques « terribles » du Hamas le 7 octobre 2023, mais rien non plus n’explique « la spirale folle » dans laquelle est engagé le gouvernement de Benjamin Netanyahou, qui ne « sert à rien, met en danger toute la région, y compris les otages Israéliens, et risque de créer encore plus de violence et des générations entières de personnes qui auront envie de mener la guerre ». Pour l’ancien militant du Parti socialiste, la France doit « parler fort » et exiger un cessez-le-feu face à ces crimes de guerre. En ce sens, il se dit d’accord avec certains membres du parti La France Insoumise, qui estiment que l’Hexagone se doit d’exercer une pression internationale sur Israël, notamment en prenant des mesures de cessation d’activité économique. Somme toute, il prône un boycott pour contrer la « politique folle » du premier ministre Israélien. 

    Depuis quelques jours, les rumeurs fusent. Un remaniement semble se redessiner en France.  « Le Président de la République a pris la décision d’appuyer sur le bouton », aurait notamment déclaré un membre du gouvernement à BFMTV jeudi 4 janvier 2023. Tout comme certains ministres de gauche en désaccord avec le projet de loi immigration, qui pourraient être remerciés, Élisabeth Borne pourrait quitter Matignon. L’ancien militant du Parti socialiste s’en réjouit-il ? Il rappelle simplement que la première ministre restera dans l’Histoire comme « celle qui a imposé plus de travail aux français en infligeant la retraire à 64 ans. » En ce sens, « c’est quelqu’un qui a fait mal à des millions de gens », juge-t-il, revenant aussi sur le grand nombre de 49.3, 23 en tout, imposés par la femme d’État. Selon Alexis Corbière, remaniement ou pas, la politique risque de « rester la même » et, à la vue des voeux du président de la République, qui selon lui semble « tout assumer », il craint que le scénario ne change pas dans les temps à venir. 

    Jean-Luc Mélenchon sera-t-il tête de liste de La France Insoumise aux Européennes de 2024 ?

    Les élections Européennes auront lieu pendant la période cruciale du 6 au 9 juin 2024. Pour l’instant, la liste La France Insoumise est créditée de 7 à 8% des intentions de vote. Faut-il trouver une tête de liste forte pour gagner des voix ? Jean-Luc Mélenchon, par exemple, devrait-il mener cette campagne ? Celui qui est engagé depuis plus de 20 ans auprès du leader Insoumis informe qu’ « à sa connaissance », le concerné n’a pas « du tout prévu » de se présenter en tête de cette liste. 

    Alexis Corbière a fait partie de ceux qui ont vivement critiqué la façon dont a été menée la direction de la France Insoumise ces derniers mois. Il regrette notamment la sanction de Raquel Garrido, qui ne pouvait « plus être oratrice au nom du groupe dans les travaux parlementaires pour une durée de quatre mois » après décision du bureau du groupe LFI le 7 novembre 2023. Cette décision avait été prise notamment suite à des critiques qu’elle avait tenues contre Jean-Luc Mélenchon. Finalement, la femme politique a depuis envisagé son avenir en dehors du parti. Alexis souhaite en tout cas que LFI « fasse mieux » en 2024 mais n’envisage sûrement pas, lui qui en est un des membres fondateurs, d’en partir. Une chose est sûre : La France Insoumise n’est pas morte. Et il ne s’agit pas, non plus, d’en évacuer Jean-Luc Mélenchon. Juste de créer un « rassemblement large » à l’occasion des élections présidentielles 2027. 

    Sébastien Chenu - 4 janvier 2023

    Sébastien Chenu - 4 janvier 2023

     Après avoir connu 27 jours de vigilance pluie, inondations et crues depuis le 3 novembre 2023, les habitants des Hauts-de-France sont de nouveau frappés par d’intenses inondations qui envahissent leurs maisons et leur font perdre leurs biens les plus chers. Le Pas-de-Calais, plus particulièrement, est sous les eaux. Cette situation aussi exceptionnelle que inédite fait dire à Sébastien Chenu, député et vice-président du Rassemblement national et invité des 4 vérités, que « des choses auraient peut-être pu être faites » en amont. Même s’il n’est selon lui « pas l’heure d’allumer des polémiques », il juge qu’un plan inondations, et des moyens, notamment pour le curage et l’endiguement, auraient pu être mis en place dès 2021. En effet, informe-t-il, il y a deux ans déjà, les EPCI (établissement public de coopération intercommunale) avaient déjà alerté sur ces potentiels désastres météorologiques. Xavier Bertrand, en son rôle de président du conseil régional des Hauts-de-France, serait « en partie responsable » de ce virage manqué. « Il n’a pas été très clairvoyant », juge Sébastien Chenu. 

    Le 30 décembre 2023, le Washington Post a publié une enquête fouillée sur le RN. Le journal américain évoque notamment des documents du Kremlin qui auraient été obtenus par un service de renseignements européen et qu’il aurait pu examiner. Suite à son enquête, le média accuse le parti d’être « la courroie de la diffusion de la propagande Russe en France ». Sébastien Chenu récuse fermement ces informations, arguant qu’elles sont « complètement bidons » et accusant le Washington Post d’être « engagé contre le Rassemblement national » et de relayer des informations « sans aucune source ». Pour se défendre, il rappelle le rapport d’une commission d’enquête relative aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères publié en juin 2023 par l’Assemblée nationale, qui stipule qu’aucun parti français ne subit d’ingérence russe. Le conseiller régional des Hauts-de-France déplore par ailleurs que les partis français, et notamment la Macronie, ne le soutiennent pas et contribuent même à la diffusion de fake news. « Je préférais les voir se mobiliser pour des entreprises françaises plutôt que d’essayer de décrédibiliser leurs adversaires», regrette-t-il. 

    Un remaniement donnerait-il un cap au gouvernement ?

    Lors de sa venue dans les 4 vérités, mercredi 3 janvier 2023, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a indiqué que les athlètes russes seraient bien présents lors des compétitions en France, mais sous bannière neutre, c’est-à-dire sans drapeau russe. Une décision que Sébastien Chenu juge « assez hypocrite ». Malgré les « relations compliquées avec la Russie », il invoque le devoir de ne pas humilier ce peuple, de continuer à lui parler, lui, qui, un jour, ne sera plus gouverné par le « dictateur » qu’est Vladimir Poutine.  

    Dans ses vœux de nouvelle année présentés le 31 décembre 2023, Emmanuel Macron a dit que 2024 devrait être « l’année de la fierté française ». L’ancien membre du parti Républicain considère que les propos du président de la République française ne sont pas en adéquation avec la réalité, puisqu’il a selon lui « abîmé le pays, sa souveraineté et son économie ». Il pointe le manque de résultats du chef de l’État. La cause de ces maux ? L’inexistence d’un programme politique au départ, selon l’élu RN. Un remaniement donnerait-il un cap au gouvernement? L’homme politique soumettrait plutôt un référendum ou un dissolution, qui, pense-t-il, rebattrait justement les cartes. 

    Quant à Jordan Bardella et Marine Le Pen, ils seraient « complémentaires », et le porte parole du parti assure que la femme politique sera bien candidate à la présidentielle 2027, tandis que Jordan Bardella « fera un très bon Premier ministre. » 

    Rodrigo Arenas - 23 décembre 2023

    Rodrigo Arenas - 23 décembre 2023

    Invité des 4 Vérités, Rodrigo Arenas annonce qu'il a décidé de s’opposer par les actes à la loi immigration de Gérald Darmanin. Concrètement, cela signifie que les communes, départements et collectivités n’appliqueront pas les dispositions de la loi, qu’il l’approuve, et qu’il fera partie de ces opposants. Le député de la France Insoumise et député de Paris stipule que c’est tout à l’honneur de ces collectivités de résister à cette loi. « Des maires la dérogent et payent même des amendes pour ça », précise-t-il. Un dérogement pour prendre soin des habitants qui occupent ces territoires, à l’approche des grands froids, qui ne peuvent pas être rejetés impunément comme le préconise cette loi. Il s’agit, dans ce cas précis, souvent, de municipalités de gauche, mais il existe des cas, dans l’histoire de notre pays, et très récemment aussi, de municipalités de droite qui ont également refusé de se plier à certaines autres lois. L’auteur de l’ouvrage Passeur de monde cite l’exemple de mairies de droite qui refusent de construire des écoles publiques alors qu’elles en ont l’obligation, parce qu’elles souhaitent malgré tout privilégier le privé. « C’est pour faire une résistance par rapport à ses convictions, qu’un maire est élu », rappelle l’homme politique.  

    Aujourd’hui, certains articles de la loi immigration sont attaqués en droit constitutionnel et même critiqués par le président de la République. Le membre de la France Insoumise confirme donc qu’il est « bien normal d’entrer en résistance et de ne pas être volontaire sur une loi qui prône les discriminations. » 

    S’agissant de la « victoire idéologique » dont se vante Marine Le Pen à propos de la loi immigration, Emmanuel Macron s’est défendu il y a quelques jours en disant que cette loi répondait à « ce que voulaient les gens ». Quelle était la finalité du texte ? Y a t-il vraiment un problème de flux migratoire qui dérange réellement l’opinion publique ? Selon le député de Paris, des personnes, surtout issues de l’immigration maghrébine, ont été pointées du doigts depuis des années, et c’est avant tout à cause de la création d’un climat de peur que cette opinion de défiance a été créée.

    La France Insoumise est en tout cas soudée contre ce texte. Cet accord crée-t-il un rapprochement, une unité retrouvée au sein du parti, après ses dissonances sur la guerre entre Israël et le Hamas et les propos contestés de Jean-Luc Mélenchon au sein même du groupe ? « Les circonstances nous obligent à nous soutenir (…) Notamment face à l'extrême droite et ce qui se passe en ce moment », assure Rodrigo Arenas. Dans son livre Passeur de monde, l’ancien codirecteur d’un syndicat de parents d’élèves propose des solutions concrètes pour le système scolaire. Celles-ci sont un peu à contre-courant des mesures proposées par le ministre de l’Éducation Gabriel Attal. Collège unique, lycée pour tous… Il dit surtout que face aux enjeux écologiques, du numérique, et économiques, il faut arrêter de séparer le travail manuel et intellectuel et préparer les enfants au monde qu’on leur prépare. Il voulait prolonger notamment l’âge de l’école obligatoire de 16 à 18 ans, créant ainsi une sorte de « smic éducatif ». Comparant l’hémicycle à l’Assemblée nationale, et l’attitude irrespectueuse d’Élisabeth Borne dans celui-ci, il parle d’un nécessité de réapprendre le collectif, créant un lieu où l’on peut « précisément vivre ensemble », avec plus de mélange à l’école qu’il n’y a en a aujourd’hui, sans des classes de niveau par exemple, ce que propose pourtant Gabriel Attal. « L’égalité est le pacte républicain », a martelé le député de Paris. Les recettes de son livre seront versées à l’association « Mon cartable connecté », une association qui vient en aide aux enfants malades. 

    Jean-René Cazeneuve - 22 décembre 2023

    Jean-René Cazeneuve - 22 décembre 2023

    Cela ne va pas très fort au gouvernement et dans la majorité. Après la démission du ministre Aurélien Rousseau, une autre ministre, Sylvie Retailleau, celle de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a présenté sa démission. Plusieurs autres, comme Clément Beaune, sont cités parmi ceux qui s’interrogent. Invité des 4 vérités, Jean-René Cazeneuve parle de sensibilités de gauche et de droite qui se manifestent légitimement différemment au sujet d’une loi, en l'occurrence la loi immigration. Ainsi, il n’est selon lui ni grave, ni alarmant que certains ministres aient choisi de partir. Faut-il appeler un remaniement, comme le préconise François Bayrou ? « Ce n’est pas d’actualité aujourd’hui », juge-t-il. 

    Une affaire révélée par Mediapart a mis en lumière le fait que la nouvelle ministre de la Santé Agnès Firmin-Le Bodo aurait bénéficié de cadeaux non déclarés. Elle serait visée par une enquête judiciaire. En attendant, le député renaissance du Gers fait « confiance à la décision de justice » et ne s’exprime pas plus amplement sur le sujet. 

    Au sujet de la fameuse loi immigration qui a provoqué le départ de plusieurs ministres, le volet le plus controversé est celui de la caution qui devra être versée par des étudiants étrangers qui viendront s’installer en France pour leurs études. Concernant ce volet, et plusieurs autres, qui semblent ne pas convenir à plusieurs membres du gouvernement, n’est-ce-pas à dire qu’ils attendent d’être défaussés de leurs responsabilités par le conseil constitutionnel ? Jean-René Cazeneuve parle d’un texte équilibré au départ, modifié par la constitution des lois, mais qui a reçu plusieurs motions de rejet. Les concessions, selon lui, découlent de ces motions de rejet votées par les oppositions. La responsabilité incomberait donc à ceux qui ont déposé des motions. En un sens, le gouvernement attend donc que quelques éléments de cette loi soient bel et bien censurés par le conseil constitutionnel. Rien de très anormal, assure l’homme politique : le cas de la modification d’une loi après coup par ledit conseil est assez fréquent dans l’histoire de la France.  

    Jean-René Cazeneuve nie avoir prononcé des mots controversés à Cyrielle Chatelain 

    « Tu seras tondue à la libération pour avoir voté avec le RN », c’est ce qu’aurait dit Jean-René Cazeneuve lors de la séance de questions au gouvernement de ce mardi 19 décembre 2023 à  Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale. Malgré cette information rapportée par le Figaro et plusieurs témoins, il nie avoir prononcé ces mots. « J’ai plein de témoins qui disent que je ne l’ai pas dit ! », jure-t-il. Pour lui, un seul responsable : la Nupes, qui veut juste « transformer l’Assemblée en chaos. » 

    À l’issue de 10 articles 49.3, le budget, notamment celui de la sécurité sociale, a (enfin) été adopté jeudi 21 décembre 2023 à l’Assemblée. Faut-il se résoudre à ce que les lois budgétaires soient désormais adoptées sans vote général, et sans débat dans l’hémicycle ? « Hélas, je crois que oui », déplore le rapporteur général du budget. Pour une raison simple qu’il rappelle : le gouvernement n’a pas la majorité à l’assemblée depuis 2022. Selon lui, « rien de nouveau sous le soleil » : dans la tradition républicaine, les oppositions ont toujours marqué leur opposition en ne votant pas le budget. Pas de quoi s’inquiéter, donc, qu’Élisabeth Borne ne dépasse bientôt la longue série de motions de censure posées par Michel Rocard de 1988 à 1991, qui n’avait pas non plus la majorité absolue à l’Assemblée. 

    Réduire le déficit à 4,4% du PIB, un objectif de 12 milliards d’économie par an en 2025… Comment va faire le gouvernement pour trouver cet argent dont il annonce vouloir faire l’économie ? L’ancien directeur général d’Apple France parle d’une « révision de toutes les dépenses publiques » afin d’utiliser l’argent public de manière plus efficace. 

    Dernier sujet, que pense Jean-René Cazeneuve des déclarations du président de la République sur Gérard Depardieu ? « Il rend fier la France », a notamment dit le Chef de l’État mercredi 20 décembre 2023, sur France 5. « Moi, j’appartiens à une génération qui admire l’acteur (…) et je pense que c’est ce que voulait dire le président de la République. Maintenant, quand on voit le comportement de l’homme et les dérives (…) c’est absolument insupportable et scandaleux. J’ai une pensée pour les victimes, et évidemment que le Président aussi », dit-il, jurant qu'Emmanuel Macron fait de la lutte contre les violences faites aux femmes une « priorité absolue ». 

    Fabien Roussel - 18 décembre 2023

    Fabien Roussel - 18 décembre 2023

    Fabien Roussel a-t-il envoyé un message de félicitations à Miss France ? Invité des 4 vérités, le secrétaire national du parti communiste français répond que oui, puisqu'il a publié un message sur X. Il assure d’ailleurs son soutien envers cette jeune femme venue de la même région que lui, le Nord-Pas-de-Calais, et qui a  fait l'objet de nombreuses critiques sur son apparence, dès son élection. « Alors qu’elle défend le droit à la différence, je lui tire mon chapeau ». 

    Revenant au sujet du projet de loi immigration, actuellement discuté en commission mixte paritaire, l’homme politique martèle qu’il attend que le gouvernement retire ce texte pour le reprendre au départ, purement et simplement. « La manière dont il est traité depuis des semaines, en abordant le sujet de l’immigration uniquement avec des mots durs, stigmatisants, négatifs », est à revoir selon lui. « C’est une question de dignité, de défense même du droit du travail des français. » Pour l’instant, considérant que toute mesure d’amélioration venant de la gauche est rejetée, et puisque le gouvernement a fait le choix de discuter avec la droite et l’extrême droite, la réponse du parti communiste envers ce texte sera un rejet. Fabien Roussel alerte par ailleurs sur le fait qu’en écoutant la droite et l’extrême droite, le gouvernement fait le choix d’alimenter « de la pire manière » la popularité du parti extrême porté par Marine Le Pen. Au moment du vote, aux prochaines élections présidentielles, comment ne pas s’imaginer que les gens préféreront « l’original à la copie » ? « Nous, nous disons qu’il y a d’autres choix, d’autres manières d’aborder cette question, avec dignité. » 

    Fabien Roussel : "Quel désordre la France !"

    Sur le site du PCF, Fabien Roussel a publié ces lignes : « Quel désordre la France ! Le premier responsable reste aujourd’hui le 1er élu (…) Celui qui a décidé de courir derrière la droite et l’extrême droite sur le thème de l’immigration. » Il s’en explique. Dans ce contexte de crise sociale importante, il juge indécent qu’autant de temps ne soit pas consacré à d’autres sujets, comme aux salaires ou aux retraites, plutôt qu’à une crise politique créée autour de l’immigration. Ce que demande avant tout le secrétaire national du PCF, c’est que le gouvernement « fasse respecter l’État de droit dans son pays ». 

    À propos de la guerre entre Israël et Gaza débutée depuis l’acte terroriste du 7 octobre, le député du Nord parle de deux moments de bascule dans l’horreur. Les actes terroristes infâmes commis le 7 octobre par le Hamas, et les personnes assiégées à Gaza depuis maintenant deux mois.  

    Ce que regrette l’homme politique est que les États-Unis ne demandent pas de cessez-le-feu, eux qui auraient pourtant la « puissance et l’autorité » de dire stop à ce massacre. « C’est pourtant à la communauté internationale de peser de tout son poids pour ramener la paix et inciter à la création de deux États. » 

    Tout autre sujet, celui de l’uniforme à l’école. Ce vêtement voulu par Gabriel Attal est-il un coup de communication ou un coup de maître ? Fabien Roussel souhaite avant tout donner la parole aux concernés dans tous les établissements scolaires, c’est-à-dire aux enfants. 

    Nicolas Dupont-Aignan - 16 décembre 2023

    Nicolas Dupont-Aignan - 16 décembre 2023

     Le texte de loi immigration de Gérald Darmanin sortira de la commission mixte paritaire lundi 18 décembre. Nicolas Dupont-Aignan le votera-t-il ? « Si c’est celui de l’Assemblée, bien sûr que non », assure-t-il. En revanche, si ce texte est celui du Sénat, « ce sera un tout petit peu mieux », et il le votera probablement, « mais franchement, c’est une grande mascarade ». Pour le député de l’Essonne, ce texte ne traite pas le fond des problèmes migratoires et ne permet, de plus, pas d’être appliqué. « Si le texte est désavoué par un juge européen parce qu’on a signé des traités absurdes (…), aucun ministre ne pourra expulser les clandestins ». Comme solutions plus efficaces, le président de Debout la France propose un suffrage universel au parlement, une sortie du système Schengen et une sortie du système droit d’asile immigration européen. « C’est aux français de décider qui doit décider qui peut rentrer chez eux », martèle Nicolas Dupont-Aignan. 

    N’existe-t-il pas, aujourd’hui, en France, un besoin de main d’oeuvre étrangère que voulait faciliter cette loi immigration ? « Il y a suffisamment de chômeurs français (…) et suffisamment de misère dans notre pays pour ne pas embaucher des français et des personnes détenant des papiers qui respectent nos lois », dit l’homme politique. Il alerte sur le risque d’une « submersion migratoire » si la France se montre trop généreuse et laisse entendre que la régularisation est une chose simple et accessible. « Ce n’est pas honnête de laisser croire cela ». 

    Dans un contexte de crise importante, faut-il arrêter de faire venir de la main-d’oeuvre étrangère ?

    Giorgia Meloni s’est fait élire sur ses paroles extrêmes contre l’immigration, dont elle disait qu’il fallait la « bloquer ». Face aux pénuries d’emploi dans son pays, la première ministre italienne envisage maintenant de faciliter le recours aux travailleurs étrangers en prévoyant une entrée régulière de 452 000 travailleurs sur les années 2023 à 2025. Une nouvelle fois, Nicolas Dupont-Aignan juge que ce choix est « une folie », qu’il aura des conséquences sur la France puisqu’il incitera ceux qui ne veulent pas travailler à « venir en France pour profiter des aides sociales françaises ». Dans un contexte de crise sociale très importante, le député de l’Essonne considère que la situation est empirée par le fait qu’on l’on fasse venir des « esclaves » que l’on paye très mal, contribuant ainsi à l’abaissement des salaires. 

    Autre sujet, il était question d’accueillir l’Ukraine dans l’UE lors du sommet Européen qui s’est tenu à Bruxelles cette semaine. Une fois encore, Nicolas Dupont-Aignan est totalement hostile à cette idée. Il cite le Financial Times, qui aurait chiffré cette adhésion à 180 milliards d’euros. « Emmanuel Macron ne paye pas les infirmières, ne paye pas les enseignants correctement, réduit les aides au logement, et on donnerait 32 milliards, la part de la France, pour mettre en place une concurrence déloyale ? » L’idée d’accueillir un pays en guerre dans l’UE ne séduit définitivement pas l’homme politique. Comment envisager une paix durable pour le conflit Russie-Ukraine ? Selon lui, il faudrait démilitariser l’Ukraine car « on ne peut pas avoir une guerre sur le continent européen »,  guerre « ruinant » le pays.

    Vladimir Poutine a par ailleurs assuré cette semaine qu’il se représenterait à sa propre élection. Considérant que la France ne paye pas pour la Russie, Nicolas Dupont-Aignan considère qu’il « n’a pas à se mêler de ça ». Pour lui, il faut un projet de paix entre la Russie et l’Ukraine afin d’éviter « un désert industriel européen ». 

    Yaël Braun-Pivet - 13 décembre 2023

    Yaël Braun-Pivet - 13 décembre 2023

    Après le dîner de la majorité qui s’est tenu à l’Élysée mardi 12 décembre, dans le but de trouver une stratégie de sortie de crise après le rejet surprise de la loi immigration, le président de la République est « d’humeur égale ». C’est en tout cas ce qu’assure Yaël Braun-Pivet. Invitée des 4 vérités, la présidente de l’Assemblée nationale décrit un Emmanuel Macron qui a un plan, et deux modes d’actions pour le réaliser : porter au niveau européen une résolution très forte sur le pacte migratoire asile immigration, qui permettra d’avoir une « réponse globale aux frontières de l’Europe », et un projet de loi nationale, le fameux projet immigration, dont le chef de l’État « souhaite qu’il aboutisse très rapidement ». Malgré son échec, il n’est pour le moment pas prévu d’enterrer ce projet de loi. L’objectif ? Trouver un compromis, en réunissant la fameuse commission mixte paritaire constituée de 7 députés et de 7 sénateurs pour discuter. L’espoir de Yaël Braun-Pivet ? Que « chacun sorte de ses postures, car les Français ont besoin de ce texte », et que l’État a besoin « d’assouplir ses procédures, de mieux gérer l’asile, et de mieux traiter les expulsions ». Avant l’accord officiel, la commission paritaire se mettra au travail de façon informelle dès aujourd’hui, avec des discussions jusqu’à la future réunion, qui aura lieu, normalement, « en milieu de semaine prochaine ». Si la commission paritaire est conclusive, c’est-à-dire si elle parvient à un accord, le texte sera voté avant Noël par l’Assemblée nationale et le Sénat. « Il ne doit pas y avoir un 49.3 », martèle en tout cas la député des Yvelines, qui, positive, juge que ne pas y avoir recours est toujours envisageable. Après tout, « de larges points dans le texte ont été votés », et le texte n’est selon elle pas complètement rejeté en bloc. « C’est son examen, qui est rejeté ! » Mais certains volets, notamment ceux concernant la mesure d’expulsion, la simplification des procédures, sont acceptés de tous. 

    Le référendum : une hypothèse dans la majorité ?

    Il existe une hypothèse dont personne ne parle dans la majorité : le référendum. Puisque la situation semble bloquée, pourquoi le gouvernement ne choisit-il pas d’y avoir recours ? L’ancienne avocate parle malheureusement d’une constitution qui ne le permet pas, avec le champ de l’article 11 qui ne prévoit pas de faire un référendum sur les sujets dits « de société ». Toutefois, si le parlement est incapable de statuer, et considérant aussi que 80% des Français souhaitent l’adoption de ce texte, il serait envisageable d’adopter une modification de la constitution pour organiser ledit référendum et ainsi poser directement la question aux Français. Yaël Braun-Pivet se dit en tout cas favorable à cette option, et plus généralement, au fait de consulter les Français « de façon très régulière ». 

    Quant à l’hypothèse de la dissolution de l’Assemblée, la femme politique n’y est pas favorable. Bien que l’Assemblée nationale tourne certes parfois de façon « chaotique », elle considère qu’il est « mieux de continuer ainsi ». Elle juge malgré tout que les opposants, en rejetant cette loi immigration, ont été « irresponsables » parce qu’ils ont empêché toute possibilité de débat. 

    Comment Yaël Braun-Pivet qualifie la crise politique du moment ? Elle assure en tout cas que « la partie n’est pas jouée ». 

    Nadine Morano - 7 décembre 2023

    Nadine Morano - 7 décembre 2023

    Invitée dans les 4 vérités, Nadine Morano a réagi au « ferme ta gueule » lancé par le président du Sénat ce mercredi 6 décembre à l’adresse de Jean-Luc Mélenchon après les propos du leader Insoumis concernant l’éditorialiste Ruth Elkrief. Elle s’est dite « très surprise, voire estomaquée » d’entendre en direct ces mots de Gérard Larcher, lui qui serait si peu coutumier de ce genre de langage. Selon son analyse, celui qui fait partie du même bord politique que son parti s’est exprimé ainsi pour « parler Mélenchon », et ainsi utiliser le champ lexical usité par son rival, rien de plus. Peut-on considérer qu’il a commis une faute en s’exprimant ainsi ? Même si elle affirme qu’elle « ne l’aurait pas fait », la député européenne Les Républicains positionne toute charge sur le président de LFI, « hors du cadre politique » selon elle. 

    Autre sujet, les députés LR ne voteront pas le projet de loi immigration de Gérald Darmanin. La femme politique justifie ce refus par le fait que, selon elle, « les français attendent autre chose », pointant un texte qui propose « la régularisation massive de personnes en situation irrégulière ». Citant Mitterrand, qui avait régularisé 130 000 clandestins du temps de son mandat, et Lionel Jospin, qui en avait régularisé 80 000 en 1997, elle parle d’une régularisation qui serait « dans les gènes de la gauche ». Le but visé par Les Républicains serait d’avoir un texte plus ferme, qui permettrait de « stopper l’immigration, de débouter les droits d’asile et de limiter les demandes d’asile sur le territoire. » Si ledit texte passe en 49.3, le parti est résolu à voter la motion de censure, et même en déposer une au titre des Républicains. Par ailleurs, le groupe compte proposer ce jeudi 7 décembre « deux textes qui permettent vraiment de changer les choses en matière migratoire » : une proposition de loi constitutionnelle qui permettrait à la France de « prendre sa souveraineté » et une proposition de résolution qui permettrait de sortir de la convention franco-algérienne de 1968. Un traité qui selon elle donne illégitimement des conditions migratoires aux algériens « supérieures au droit commun ». L’ancienne secrétaire d’État chargée de la Famille,  affirme que ce dernier « ne devrait plus avoir cours aujourd’hui ». La première ministre Élisabeth Borne a d’ailleurs réaffirmé mercredi 6 décembre 2023 dans les colonnes du Figaro qu’il allait être renégocié au parlement. 

    Nadine Morano candidate aux Européennes ? 

    Pour finir, Thomas Sotto adresse une question simple à son invitée : sera-t-elle candidate aux Européennes en juin prochain ? Cette dernière affirme en tout cas qu’elle aimerait continuer le travail qu’elle a engagé, « notamment au sein de la commission des libertés ». Elle entend, bien sûr, représenter Les Républicains, puisque c’est selon elle son parti qui est capable de « prendre des dispositions qui peuvent changer la vie des français. » Est-il exclu qu’elle se présente sur une liste RN ? « Je vous ai dit que j’appartiens à une famille politique, je pense avoir été assez claire », martèle l’ancienne secrétaire nationale de l’UMP, sous les huées des syndicalistes d’une manifestation CGT, présents lors de cette émission qui se tenait exceptionnellement en direct de la place Stanislas à Nancy, ville dont la femme politique est elle-même originaire.

    Éric-Dupond-Moretti - 6 décembre 2023

    Éric-Dupond-Moretti - 6 décembre 2023

    Reçu dans les 4 vérités, le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti tient en premier lieu à évoquer les plaintes des néo-ruraux contre certains agriculteurs. Si le sujet peut paraître anecdotique, le ministre rappelle qu’il appartient au périmètre de son ministère, et qu’il s’était fait, par ailleurs, la promesse et un devoir envers les paysans de s’occuper de ces affaires ubuesques : « On ne peut pas intenter des procès à ceux qui nous nourrissent. » 

    Sujet plus grave, la menace terroriste qui ne lâche pas la France. Beaucoup de choses ont été faites par le gouvernement, surtout depuis les attentats de 2015, mais face aux attaques qui se multiplient, sommes-nous destinés à nous résoudre à une forme de fatalisme ? L’ancien avocat ne le croit pas. Rappelant la création du parquet national anti-terroriste, le renforcement considérable des renseignements, la mise en place d’un renseignement pénitentiaire, de quartiers d’évaluation de la radicalité et d’un suivi judiciaire des condamnés, il se félicite des mesures prises par l’État. Dans le cas de l’attaque du samedi 2 décembre, le problème soulevé est celui de l’injonction thérapeutique. Mais « comment contraindre quelqu’un à prendre ses médicaments ? » Le ministre parle d’un premier et seul responsable : son auteur. Il serait ainsi ici inexact d’accuser l’État. « Le risque zéro n’existe pas. Exiger cela n’est pas possible. Ce que l’on peut exiger des dirigeants est qu’ils soient proactifs », cite l’homme politique, félicitant le travail brillant et efficace des policiers dans cette affaire. 

    Vers une amélioration du suivi judiciaire des terroristes condamnés ?

    Dans le climat actuel, une question se soulève : celle des détenus condamnés pour des faits de terrorisme qui ont purgé leur peine et sortiront bientôt de prison. L’année prochaine, 36 d’entre eux quitteront ainsi leurs cellules. Des anciens détenus qui seront « tous suivis », insiste le Garde des Sceaux. Et doublement suivis : à la fois par le service des renseignements et par les autorités judiciaires. Ces améliorations ont été apportées en 2020 puis en 2021. Par ailleurs, ne faudrait-il pas, par exemple, durcir la rétention de sûreté concernant ces détenus ? Si toutes les réflexions méritent d’être considérées, elles ne doivent « pas se faire sous l’empire de l’émotion ». C’est pourquoi, concernant ces sujets, il faut nuance garder et prendre en compte l’avis du conseil constitutionnel, un atout précieux qui fait que nos républiques sont telles aujourd’hui.

    Mardi 5 décembre, Marine Le Pen a accusé le gouvernement de ne « pas regarder en face l’islamisme et de le minorer. » Elle pointe la « réalité de l’immigration dans le terrorisme ». Quelle est la part réelle de l’immigration dans la terrorisme en France ? Le ministre de la Justice rappelle avant tout que beaucoup d’attentats dans notre pays sont commis par des Français. Le projet de loi immigration proposé par Gérald Darmanin est ainsi pour le ministre « une forme d’équilibre » et permet de dire à « ceux qui participent à notre économie et se sont bien intégrés que l’on a besoin d’eux. » 

    Enfin, Éric Dupond-Moretti a été jugé et relaxé dans le procès pour prise illégale d’intérêts. Il parle de trois ans et demi pendant lesquels il a été « couvert de boue ». « Ma famille et moi, on a souffert de tout cela ». Aujourd’hui, le ministre de la Justice se réjouit de pouvoir « enfin tourner la page » . Faut-il par ailleurs supprimer la Cour de Justice, vivement critiquée car accusée d’être partiale car composée de Parlementaires ? Volontairement vague, le ministre évoque simplement que l’on « peut se poser la question du fonctionnement des Institutions dans une démocratie ». 

    Alona Fisher-Kamm - 4 décembre 2023

    Alona Fisher-Kamm - 4 décembre 2023

    La trêve est terminée, et c’est maintenant un déluge de feu qui s’abat sur la bande de Gaza. Est-ce à dire que le gouvernement Israélien a décidé de prendre le risque de sacrifier les otages restants aux mains du Hamas en choisissant la guerre totale ? Jugeant une reprise des opérations militaires « compatible » avec la libération des otages, Alona Fisher-Kamm, invitée des 4 vérités, ne le croit pas. Elle affirme par ailleurs avoir eu des preuves de vie de 137 otages, dont 4 français, encore gardés par le Hamas, mais pas de nouvelles récentes. D’autres otages auraient été tués à Gaza. Leurs corps auraient été transportés ensuite et récupérés par Israël. La mort de 6 personnes aurait ainsi été confirmée. « Israël a deux objectifs : libérer les otages et éradiquer le Hamas », martèle l’ambassadrice et chargée d’Israël en France.

    Comme demandé par le gouvernement Israélien, pendant des semaines, près d’un million de personnes ont fui le nord de la bande de Gaza pour se réfugier vers le sud. Sauf que maintenant, c’est dans le sud que l’armée israélienne attaque, pilonne, bombarde. « Pour l’instant Israël est très restreint sur la reprise de feu au sud. Israël a toujours averti. » Ces personnes n’ont nulle part où aller.  Alona Fisher-Kamm pointe la responsabilité du Hamas dans ces bombardements. «Ce sont eux qui ont pris leur propre population en otage, les utilisant comme boucliers humains. Nous, nous ne visons pas des civils. » 

    La destruction totale du Hamas est-elle possible ?

    La destruction totale du Hamas est-elle possible ? S’il s’agit de trouver chaque terroriste, non. « Ce que nous essayons de faire, c’est que le Hamas ne soit plus au pouvoir et ne puisse plus menacer Israël. L’objectif est de mettre fin au Hamas comme dispositif militaire. » L’ambassadrice et chargée d’Israël en France souligne que le seul ennemi d’Israël est le Hamas, et non les Gazaouis ou les Palestiniens.

    Après les horreurs commises par le Hamas le 7 octobre 2023, Israël, en entendant répondre, n’est-il pas en train de basculer elle aussi dans la politique du pire ? L’ancienne  cheffe du bureau de liaison d'Israël au Maroc rappelle les mots du Hamas sur leur intention à continuer le « pire », et invoque le droit à se défendre pour Israël. Mais ce droit implique des victimes innocentes, civiles, qu’elle « déplore beaucoup». « Nous n’avons pas le choix. C’est une guerre que nous devons gagner. (…) Il faut bien comprendre qu’il y a un seul responsable à tout cela, le Hamas. » 

    Samedi 2 décembre 2023, Jean-Luc Mélenchon était présent lors d’une manifestation de soutien aux Palestiniens, à Paris. Le leader de la France Insoumise a alerté sur le fait que, selon lui,  la reprise des bombardements israéliens à Gaza présentait « tous les indices d'une volonté génocidaire ». Alona Fisher-Kamm rétorque qu’« il ne faut pas prendre l’agressé pour l’agresseur » et rappelle que soutenir la cause palestinienne n’a « rien à voir avec soutenir le Hamas », qui n’a d’autre intention que de détruire. 

    À ceux qui voudraient simplement que le massacre s’arrête, la femme politique martèle qu’il faut « lutter ensemble contre la radicalisation, le terrorisme. » 

    Dernier sujet, lors de l’attaque du 7 octobre, le Hamas a également commis des crimes sexuels dont on entend très peu parler. Ce sujet est-il tabou ? « C’est un sujet dont il faut parler. Le problème est que les organisations internationales ont abandonné les femmes Israéliennes », juge la femme politique.

    Gérald Darmanin - 30 novembre 2023

    Gérald Darmanin - 30 novembre 2023

    Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a donc été déclaré non coupable et relaxé mercredi 29 novembre 2023 par la Cour de justice de la République. Gérald Darmanin, invité des 4 vérités, se réjouit pour cet « honnête homme qui se bat tous les jours pour donner les moyens à nos magistrats français » et met à demi mots en cause la légitimité de ce procès, qui, selon lui, a fait beaucoup de bruit pour un résultat moins scandaleux que certaines Unes le prédisaient.

    On ne sait pas en revanche quel sera le sort d’Olivier Dussopt, jugé cette semaine pour des soupçons de favoritisme. C’est le ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion de France qui porte le volet social de la loi immigration proposée par Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur parle là aussi d’un homme honnête, dont il espère également une relaxe. Par ailleurs, le texte sur l’immigration a été discuté, durci ou modifié par le Sénat, mais le ministre promet qu’il n’y aura pas de retour sur le fameux article 3 sur la régularisation des travailleurs sans papier.

    Par ailleurs, Gérald Darmanin est-il favorable à l’aide médicale de l'État (AME), dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins, revenu en commission mercredi 29 novembre à l’Assemblée ? La question qui se pose, selon lui, est si cette aide d’État fonctionne bien. Ce n’est pas une certitude, et un rapport a été demandé par la Première ministre à Patrick Stefanini, membre du Conseil d'État, ancien préfet du Puy-de-Dôme et de la Gironde et ancien directeur général des services de la région Île-de-France, et à Claude Évin, ancien ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion de France. Ce rapport sera rendu lundi 4 novembre et mettra en lumière comment modifier les conditions de l’AME. Sera-t-il nécessaire de recourir à un 49.3 pour ce texte ? Le membre du Rassemblement pour la République, de l'Union pour un mouvement populaire puis des Républicains ne le souhaite pas. Dispose-t-il pour autant de la majorité ? Plein d’espoir, il cite plusieurs exemples de lois dont on lui avait dit qu’il n’en disposerait pas, et qui sont pourtant passées. « Nous y travaillons depuis plusieurs jours, et pour l’instant, le gouvernement n’a pas été battu », assure-t-il en tout cas, ajoutant être contre le 49.3 et préférant « parler » et « trouver des compromis pour le bénéfice des français ». 

    Trafic de drogue : Gérald Darmanin en appelle à la responsabilité des consommateurs 

    Autre sujet : il n’existe pas un jour sans que l’on parle de trafic de drogue. Il y a quelques jours encore, un père de famille a été tué par une balle perdue pendant son sommeil, à Dijon. Après des déclarations tonitruantes, que prévoit le ministre ? Il parle d’une autorité de l’État bien présente, citant 42 interpellations. « Ce n’est pas à cause de la police qu’il y a du trafic de drogue », rappelle-t-il, assurant ne pas se sentir débordé par la situation et préférer se battre. Il en appelle également à la responsabilité des consommateurs, arguant que même « celui qui fume son joint tout seul » est responsable de ce trafic global.

    L’ancien maire de Tourcoing a parlé il y a quelques jours de l’"ensauvagement" de la société. A-t-il, comme Yannick Jadot, qui l’avouait précédemment dans les 4 vérités, « la trouille » d’un potentiel effondrement de la République ? « Je n’ai aucune trouille », dément-il, voyant autour de lui des préfets et gendarmes « courageux ». « J’ai simplement l’envie de mettre fin à une délinquance qui pourrit la vie des français. » 

    À l’approche des fêtes, la France se trouve-t-elle en alerte maximum face à la menace terroriste ? De nombreux attentats ont en effet récemment été déjoués, la France est très visée, mais « grâce aux services secrets et la DGSCI, nous les [les Français] protégeons. » 

    À propos des Jeux Olympiques, certains craignent, à cause des QR codes notamment, de se voir privés de liberté. Gérald Darmanin nie que nous soyons «fliqués », même si, évidemment, chacun ne pourra pas circuler librement lors notamment de la cérémonie d’ouverture, le nombre très élevé de participants obligeant à des règles et un contrôle strict. 

    Yannick Jadot - 29 novembre 2023

    Yannick Jadot - 29 novembre 2023

    Ce matin, le sénateur écologiste de Paris Yannick Jadot était l’invité de Thomas Sotto dans les 4 vérités. Dans le contexte de la COP28, il a cité les mots d’António Guterres, secrétaire général des Nations unies, qui parle d’un monde climatiquement « en train de s’effondrer, de se suicider ».  « Ce chaos climatique, on n’en voit que les prémices », alerte-t-il, pointant l’inaction de nos sociétés comme de nos économies. La peur de changer ses habitudes ? La peur de s’attaquer aux rentes pétrolières ? En tout cas, quelles que soient les raisons qui poussent à cet immobilisme, « il va falloir changer ». Pour ce, la solution (partielle) serait de mettre en place un traité de non-prolifération des énergies fossiles. Porté depuis 2015 par un groupe d’États du Pacifique, celui-ci met en avant des mesures fortes, comme le stoppage des gisements. Il exhorte notamment les actionnaires de TotalEnergies à voter contre le plan climat de l’entreprise, jugé largement insuffisant. Car les scientifiques, les Nations Unies et l’Agence internationale à l’énergie conviennent tous de la même chose : il faut arrêter d’aller chercher du pétrole et du gaz. Les principales banques françaises, dont BNP Paribas et le Crédit Agricole, participent largement au dérèglement climatique. Concrètement, Yannick Jadot propose trois mesures : tripler les énergies renouvelables, investir dans la sobriété et l’efficacité énergétique, et taxer les superprofits des groupes, qui, selon lui « participent du malheur du monde ». À l’heure actuelle, ces superprofits bénéficient d’aides d’État, de subventions et de crédits d’impôts. « L’argent public finance des groupes qui sont en train de remettre en cause nos conditions de vie et le règne du vivant. » 

    D’ici 2050, la France prévoit de tripler les productions nucléaires. Un engagement notamment pris avec le Royaume-Uni, la Suisse, et d’autres pays. Mais l’homme politique parle d’une urgence plus immédiate : « la seule énergie que l’on peut installer maintenant, sont les énergies renouvelables, c’est la seule urgence », martèle-t-il. 

    Dans une France fracturée, un risque maximal de dérives vers des voies extrêmes 

    Lorsque l’on observe le degré de tension en France en ce moment, une autre question se pose : comment en est-on arrivé là ? La France est-elle au bord du basculement ? Le militant écologiste avoue que, en trente années de carrière, c’est la première fois qu’il ressent un sentiment de peur, « une vraie trouille ». L’effondrement démocratique, l’effondrement climatique, la peur sociale, les chocs climatiques, les crises, les pandémies : cette énorme crise de l’avenir entraîne des réactions d’instinct qui pourraient faire advenir le pire, le drapeau de l’extrême droite continuant d’être brandi et faisant les louanges d’une France « qui n’a jamais existé ». Dans  un pays agité, fracturé, au bord du basculement, les individualismes prennent le dessus, et l’angoisse du futur peut mener vers des voies extrêmes. « Ce qu’il faut, c’est arriver à nous remettre en mouvement, et quel plus beau projet que la justice sociale, la fraternité, pour retrouver un dessein commun ? » 

    Au sujet d’Éric Dupond-Moretti —dont la présence dans l’hémicycle comme Garde des Sceaux et en même temps comme personne mise en examen devant la Cour de Justice de la République est « lunaire »— Yannick Jadot apporte une opinion claire et ferme : « S’il est condamné, évidemment, il devra partir. On a besoin d’exemplarité en politique ». 

    Raphaël Glucksmann - 23 novembre 2023

    Raphaël Glucksmann - 23 novembre 2023

    Le parti d’extrême droite et ouvertement islamophobe néerlandais est arrivé en tête aux législatives mercredi 22 novembre 2023. Raphaël Glucksmann, député européen (Place publique), invité des 4 vérités, parle d’un échec face à cette élection, et d’une situation immensément grave en Europe. « Élection après élection, on voit l’extrême droite remporter des succès immenses», alarme-t-il. Dans cette Europe « sous pression », il faudrait  retrouver la puissance suffisante pour secourir cette union européenne, « naine géopolitique» en grand péril dans ce contexte de guerre, de racisme et de menaces. D’ailleurs, cette menace qui pèse sur l’Europe est-elle une menace de l’extrême droite, ou globalement une menace des extrêmes ? Interrogé sur Jean-Luc Mélenchon, Raphaël Glucksmann parle en tout cas d’une « dérive totale ». Voilà d’ailleurs pourquoi il était « hors de question » pour lui et son parti de s'unir aux Européennes avec le leader d’extrême gauche. Il ne met pourtant pas un signe égal entre Marine Le Pen et le fondateur de la France Insoumise, car dans le parti de ce dernier se trouvent des personnes avec qui il est "possible de travailler", ce qui n’est pas le cas de celui de la leadeuse d’extrême droite. Après les propos sur le Hamas de Jean-Luc Mélenchon, il faut à tout prix montrer qu’il existe encore une gauche pro-Européenne capable d’agir.

    Une liste commune entre le PS et Place Publique aux Européennes ?

     Y aura t-il une liste commune entre le PS et Place publique aux législatives ? L’essayiste et homme politique français l’espère et considère que tout porte à être candidat ensemble. Il annonce une campagne déjà lancée. Mais comment donner envie de cette liste très faible au niveau des votes, et qui, finalement, paraît sans audace ? Par exemple, et l’ancien conseiller de Mikheil Saakachvili l’assume, le vote sur les  nouvelles règles des emballages qui s’est tenu mercredi 22 novembre à la Commission européenne a été une « calamité », et les ambitions sur les contenus réutilisables proposés par les Eurodéputés ont largement été revues à la baisse, au grand dam des ONG environnementales et à cause, notamment, du lobbying des entreprises. La transition écologique aurait été ratée à 7 voix près. Raphaël Glucksmann s’inquiète que le Green Deal, ensemble d'initiatives politiques proposées par la Commission européenne dans le but primordial de rendre l'Europe climatiquement neutre en 2050, soit laissé de côté. Sera-t-il sacrifié pendant le mandat présidentiel d’Emmanuel Macron ? « Cela dépend de votre vote à chacun d’entre vous ». 

    Toujours à propos d’écologie, la COP28, qui se tiendra cette année à Dubaï, est organisée par un ensemble de majeures pétrolières. Est-ce une aberration ? « On sait que les COP sont infestées par le lobbyisme, mais il faut quand même y aller », juge l’homme politique. Pourquoi ? Car c’est là qu’on peut « coopérer ». « Par contre, si l’on veut lutter pour la transition écologique, c’est à l’échelle européenne qu’il faut le faire », notamment en empêchant le détricotage de l’ensemble des lois passées pendant ce mandat présidentiel. Le deuxième pan de la transition écologique doit également passer par des investissements dans des usines, avec un retour des politiques industrielles et des retours de contrats en CDI dans ce domaine. Raphaël Glucksmann rappelle ainsi l’enjeu fondamental des élections européennes et celui d’apporter des voix aux socio-démocrates qui vont lutter pour cette transition. 

    Enfin, à propos du conflit entre Israël et le Hamas, l’homme politique rappelle qu’il faut absolument travailler à l’existence des deux États, avec une vraie perspective politique. 

    Aurélien Pradié - 21 novembre 2023

    Aurélien Pradié - 21 novembre 2023

    Lassée d’aller de déception en déception, l’Argentine a élu dimanche 19 novembre 2023 le président populiste Javier Milei. En France, les électeurs ont été déçus par la gauche, par la droite, et par le « en même temps ». Aurélien Pradié, député (LR) du Lot et invité des 4 vérités, espère ne pas contribuer à amener le pays vers le populisme. Pour lui, « ceux qui ont habitué gérer la misère au quotidien » et « baissé les convictions politiques » ont contribué à « fabriquer l’émergence de ces radicalités ». « La vérité, c’est que plus la politique disparaît, plus elle réapparaît dans les plus grandes forces. (…) Cela guette toutes les grandes démocraties du monde », alerte-t-il. 

    Éric Ciotti a refusé d’être à la troisième édition des rencontres de Saint Denis, à l’invitation du Chef de l’État, le 18 novembre dernier. Dans ce contexte, l’ancien secrétaire général des Républicains approuve cette politique de la chaise vide. « Il y a une constitution. Dans cette constitution, connaissez-vous les rencontres de Saint-Denis ? Moi non ». Il parle de ces rencontres comme d’un « outil de communication » sans apparente utilité et d’« une manière de dégrader notre formation démocratique ». « Un parlement existe. Ces discussions doivent avoir lieu devant les Français. » 

    Aurélien Pradié évoqué l’impossibilité d’avancer sans réformer 

    Gérald Darmanin sera auditionné tout à l’heure à la commission des lois de l’Assemblée sur son projet de loi pour contrôler l’immigration. Pour Aurélien Pradié, « ce sera non. » Parlant en son nom, mais considérant toutefois que Les Républicains sont « assez nombreux » à avoir le même avis, le député (LR) du Lot dénonce l’impossibilité d’avancer sans réformer la Constitution. 

    À propos de cette proposition de loi, l’article qui fâche est celui de l’alinéa 3, qui concerne la régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension. Un principe de réalité ne s’impose-t-il pas quant à ces personnes travaillant en France depuis des années ? Pour l’homme politique, deux principes doivent être pris en compte. Celui de la « vraie vie », en effet, mais aussi celui de la « gestion de l’immigration ». Il est question, considère-t-il, de reprendre cette dernière « en contrôle » et ne pas faire « d’appel d’air » à la régularisation. 

    Parfois jugé comme manquant d’humilité, Aurélien Pradié est-il un agitateur ou un enfant turbulent de la droite ? Il parle en tout cas d’un engagement en politique sincère, nourri par des causes profondes. S’il ne déclare pas ouvertement se rêver candidat à la présidentielle, le député Les Républicains, lui « petit gamin qui a grandi dans un territoire avec beaucoup de valeurs », s’imagine indéniablement comme une future personnalité politique de premier plan.

    Un autre sujet suscite de vives réactions dans la classe politique, le retour d'Éric Dupond-Moretti. Après avoir assisté à son procès pendant deux semaines, le garde des Sceaux sera normalement de retour ce 21 novembre 2023 dans l’hémicycle. Aurélien Pradié juge qu’il n’y sera pas à sa place, et qu’il n’y est d’ailleurs plus depuis un moment. Il rappelle l’épisode des trois bras d’honneur pendant un débat, et parle d’une légitimité sérieusement abîmée.

    Enfin, le camp LR n’a toujours pas de tête de liste aux Européennes mais devrait faire connaître son choix d’ici la fin de l’année. François-Xavier Bellamy semble en tout cas notamment « tenir la corde ». 

    Mathilde Panot - 17 novembre 2023

    Mathilde Panot - 17 novembre 2023

    Le parti de la France Insoumise ne sera pas présent aux deuxièmes rencontres de Saint Denis organisées par Emmanuel Macron ce vendredi 17 novembre. Mathilde Panot, présidente du groupe à l'Assemblée nationale, a expliqué dans les 4 vérités les raisons de l’absence des membres de son parti à ces rencontres : « C’est un exercice monarchique par excellence. (…) La dernière fois, cela a duré 13 heures, il n’en est absolument rien ressorti. La démocratie, c’est la représentation du peuple par le parlement, qui a été piétinée 17 fois avec un 49.3, et c’est la souveraineté populaire qui a été bafouée, notamment sur la réforme des retraites », argue-t-elle. 

    Plusieurs partis de gauche, Les Écologistes, le Parti Communiste, seront pourtant présents à cette rencontre. La femme politique admet-elle une division au sein de la Nupes ? Elle préfère rappeler les mots de Fabien Roussel, qui a annoncé lui-même rompre avec la coalition des partis de la gauche. La députée de la 10ᵉ circonscription du Val-de-Marne évoque de nouveau les premières rencontres de Saint Denis inefficaces, citant notamment des inégalités salariales entre les hommes et les femmes toujours persistantes malgré des discussions engagées là-bas. Pour discuter, il existe, rappelle-t-elle, « un lieu qui s’appelle le Parlement », beaucoup plus adapté à une démocratie qui se joue « en délibéré » plutôt qu’à huis clos. 

    Concernant les mots de Fabien Roussel, qui a donc annoncé mercredi 15 novembre sur RTL que le PCF avait « définitivement rompu avec la Nupes », Mathilde Panot note que le groupe parlementaire du Parti Communiste est en désaccord avec son secrétaire national sur cette question. En tout cas, « nous, nous sommes toujours disponibles pour faire une liste unique aux Européennes, qui pourrait battre la liste d’Emmanuel Macron et la liste de Marine Le Pen. Je dis à tous ceux et celles qui nous écoutent que nous continuons à être fidèles à notre programme, à être l’alternative au monde de malheur d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen. (…) Notre stratégie est celle de l’Union populaire, celle de fédérer le peuple. » 

    Une fracture au sein des gauches ?

    La porte-parole de la France Insoumise Raquel Garrido a été écartée pendant 4 mois après ses propos critiquant le fonctionnement du parti. Mathilde Panot ne souhaite pas commenter. À propos de Jean-Luc Mélenchon, elle affiche son soutien inconditionnel, soulignant que c’est celui qui leur a permis d’obtenir la victoire. « Moi, je suis fière que Jean-Luc Mélenchon soit à la France Insoumise. » 

    Le regard sur le conflit Israël Gaza crée une fracture en France. La position et les mots de la France Insoumise à ce sujet ont été très critiqués. De son côté, la présidente du groupe LFI espère que « la voix de la France va se refaire entendre sur le cessez-le-feu ». À propos de la marche contre l’antisémitisme qui a eu lieu dimanche 12 novembre à Paris auquel ni Jean-Luc Mélenchon ni ses fidèles n’ont participé, Mathilde Panot martèle : « Nous n’allons pas défiler contre l’antisémitisme avec des gens de l’extrême droite qui propagent des idées antisémites. ». Elle cite aussi la saillie raciste d’Éric Zemmour pendant cette manifestation. Au contraire, Mathilde Panot salue la récente prise de parole d’Emmanuel Macron, qui a soutenu que l’on ne défendait pas la cause juive en rejetant les musulmans. « Moi, ce qui compte pour moi (…) c’est que la France relance le sujet d’une solution à deux États », a-t-elle conclu. 

    Autre sujet, le glyphosate, récemment autorisé pendant pour dix années supplémentaires dans l’UE par la Commission européenne. La femme politique parle d’un « scandale écologique ». « La France Insoumise au pouvoir, nous interdiront le glyphosate », promet-elle. 

    Christophe Béchu - 16 novembre 2023

    Christophe Béchu - 16 novembre 2023

    La France a battu des records de pluie dramatiques ces derniers temps, notamment dans le Pas-de-Calais, où il a plu 4 fois plus qu’un mois de novembre normal. Une fois que l’eau se sera retirée, que faudra-t-il faire en urgence pour que cela ne se reproduise plus ? Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France, est l’invité des 4 vérités. Il parle d’une situation malheureusement « pas encore pas totalement terminée », avec des milliers de foyers encore privés d’eau. Très concrètement, il considère que la France aura « plein de leçons à tirer » de cette situation, notamment sur le sujet du curage des rivières, des dispositifs de pompe, des bassins, de rétention d’eau, etc. Quand cette catastrophe sera passée, il compte « regarder  avec l’ensemble des élus de toute la chaîne » pour « faire un vrai retour d’expérience ». Une telle situation nécessite « de la compassion et de l’urgence » pour les habitants, et le ministre est en train de travailler sur les grilles climatiques et les règles qui leurs correspondent au niveau des assurances. Des modifications sont à envisager pour la mise en place d’un fond d’urgence et de solidarité pour cet accompagnement des victimes. Le dispositif concerné sera présenté « dans les prochaines heures ». Les assureurs devront-ils verser dans les jours qui viennent une première indemnisation, comme l’a préconisé Xavier Bertrand dans les 4 vérités mercredi 15 novembre ? Le ministre considère que « c’est dans leur intérêt ». Ces dernières se doivent de montrer leur accompagnement.

    Seront aujourd’hui également rendus publics les chiffres sur les nappes phréatiques. Il y a 15 jours, au 1er novembre, celles-ci étaient à 2/3 en dessous des normales de saison. « Nous sortons de 15 mois de déficit de pluie ». À l’heure actuelle, la situation reste compliquée dans le couloir du Rhône, une partie du Languedoc et une partie du Roussillon mais s’est améliorée. Ces pluies très abondantes ont rechargé les nappes, mais croire qu’elles sont un miracle salvateur pour elles est une idée erronée. À propos d’eau, des conversations seront menées dans les prochains jours sur le gaspillage. L’eau des chasses d’eau des toilettes, notamment, restera-t-elle potable ? « À l’heure actuelle, il y aura des économies à faire et il faudra sortir de l’abondance », martèle Christophe Béchu.

    Quels sont les enjeux de la COP28, qui se déroulera à Dubaï ?

    La chaleur ne fait quant à elle que d’augmenter. Une étude publiée par la revue The lancet a dressé un tableau très alarmiste. Près de cinq fois plus de personnes risquent de mourir sous l’effet de la chaleur extrême dans les prochaines décennies. D’ici à 2050, la chaleur devrait augmenter de 370%. La concentration de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique n’a jamais été aussi haute. Comment atteindre les objectifs de limite fixés par l’ONU ? L’ancien membre des Républicains parle d’une Europe appliquée qui a largement baissé ses émissions mais pointe les États-Unis et le Japon, qui n’ont pas fait d’efforts considérables, ou la Chine et l’Inde, qui ont même augmenté leurs émissions. L’enjeu de la COP 28 (qui, pour rappel, aura lieu à Dubaï) sera de convaincre les pays producteurs d’énergie fossile de se mettre en mouvement. L’homme politique se réjouit du fait que pour la première fois, en 2023, un premier pays au monde, la France, a bâti une stratégie de planification écologique.  « Il faut la mettre en œuvre. (…) Je vais faire le tour de toutes les régions de France pour (…) embarquer tout le monde. »

    Xavier Bertrand - 15 novembre 2023

    Xavier Bertrand - 15 novembre 2023

    Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, est venu dans les 4 vérités pour donner des nouvelles du secteur du nord de la France durement touché par les inondations. Des nouvelles qui dépendent beaucoup des alertes météo, dont on redoute qu’elles annoncent que l’eau tombe encore en abondance, ce qui signifierait voir de nouvelles habitations évacuées. Actuellement, 200 000 personnes ont vu leur vie impactée par cette catastrophe naturelle. Dans cette épreuve physique et psychologique, les habitants vivent dans l’incertitude. Vont-ils pouvoir retourner chez eux ? « La réponse est oui. Mais il faut aussi répondre à l’angoisse des enfants. (…) C’est pour ça que la question qui se pose est la reconstruction et la prévention », assure l’homme politique, ajoutant que « l’enjeu clé » est que les assurances « jouent le jeu à fond ». Que faut-il exiger d’elles ? Xavier Bertrand s’est entretenu mardi 14 novembre avec Florence Lustman, la présidente de France Assurance. Il a sollicité, d’abord, l’ouverture d’un sinistre pour inondation, avec une avance  de quelques milliers d’euros qui puissent être débloqués « dans les huit jours » pour les sinistrés. Ensuite, le renfort d’experts de toute la France afin de parvenir à évaluer plus rapidement le sinistre. Enfin, la prise en charge par l’État de la franchise de 380€ pour tous les sinistrés. Ces trois points attendent encore d’être confirmés. 

    Mardi 14 novembre, Emmanuel Macron a rendu visite aux habitants de Saint-Omer, ville gravement touchée par les inondations. Cette rencontre a été la bienvenue, non seulement car elle est une preuve de soutien, mais aussi car elle est une garantie officielle qui n’y aura pas « d’oubliés ». Le président de la République a notamment attesté de son soutien aux agriculteurs. Il a aussi, selon Xavier Bertrand, compris que les assurances étaient « un des sujets clés ».

    Concernant les institutions, collèges et écoles, elles rouvriront dès le jeudi 16 novembre. N’est-ce pas trop tôt ? L’ancien agent d’assurance précise que ces réouvertures interviennent là où les écoles sont hors risque d’eau. « Nous parlons plusieurs fois par jour avec le Préfet pour s’assurer que les questions de sécurité sont respectées. (…) S’il y avait le moindre risque, on ne rouvrirait pas. » 

    Xavier Bertrand considère les rencontres politiques de Sait Denis comme une « occasion de faire entendre sa voix »

    Éric Ciotti, président du parti Les Républicains, a décliné l’invitation d’Emmanuel Macron aux rencontres de Saint Denis. Xavier Bertrand n’adhère pas à cette politique de la chaise vide et « estime en plus qu’il faut saisir les occasions de dialoguer ». À propos du président de son parti, il parle d’une certaine incohérence au sein d’une même famille politique. « On ne peut pas avoir, d’un côté, Gérard Larcher qui y va, et d’un autre, Éric Ciotti, qui n’y va pas. Franchement, nos électeurs sont désarçonnés », regrette-t-il. De plus, cette rencontre était, selon Xavier Bertrand, également l’occasion pour les différents partis présents de faire entendre leur voix, notamment sur « l’islamisme radical ». 

    À propos du conflit qui oppose le Hamas et Israël, l’ancien secrétaire général de l’UMP défend une « éradication totale du Hamas » et parle d’une opération « très difficile ». 

    Mardi 14 novembre, l’imam de la Grande mosquée de Paris Abdelali Mamoum a mis en doute la réalité de l’explosion des actes antisémites en France depuis le 7 octobre. « Où sont ces 1200 actes antisémites en France ? », a-t-il déclaré sur RMC. Le président LR de la région Hauts-de-France parle d’« une forme de nausée » quant à ces propos. « En être aujourd’hui à nier l’antisémitisme, à ne pas considérer le Hamas pour ce qu’il est grave. (…) Si l’on veut lutter contre le Hamas, il ne doit pas y avoir d’équivoque. » La Grande mosquée de Paris doit selon lui sanctionner cet imam. 

    Eric Coquerel - 11 novembre 2023

    Eric Coquerel - 11 novembre 2023

    Une marche contre l’antisémitisme aura lieu dimanche 12 novembre 2023. Marche dont la France Insoumise sera absente. Eric Coquerel, député LFI et invité des 4 vérités, a déployé deux raisons à cette absence. Premièrement, la présence de l’extrême droite. « On ne voit pas très bien comment on peut manifester avec des gens qui puisent leurs racines dans l’occupation. » La deuxième, le texte de la marche « donne une vision partiale de la manière dont ce conflit se traduit en France. » « Elle parle des massacres du 7 octobre qu’elle compare à la Shoah » « Cet appel ne traduit qu'une certaine vision des choses », et l’homme politique pense qu’il s’agit ainsi de « quelque chose qui divise » plutôt que « quelque chose qui unifie ». « Partout en France, où il y aura des appels très clairs, c’est-à-dire qui ont échappé à cette confusion, nous y serons. » Le président de la commission des finances de l’assemblée nationale estime-t-il, comme Jean-Luc Mélenchon, que cette marche est « un soutien au massacre » et que « l’antisémitisme est un prétexte » ? Il réitère ses propos et parle d’une « vision partiale du Proche-Orient ». Il rappelle qu’il  faut considérer de la même manière le massacre des civils israéliens et celui des victimes palestiniennes, et qu’il s’agit selon lui d’une guerre coloniale plutôt que d’une guerre politique ou religieuse. Cette marche est, selon lui, un soutien indirect à Benjamin Netanyahu. 

    La Nupes : vers une facture définitive ? 

    Dans une manifestation pro palestinienne, le député de la France Insoumise et collègue de Eric Coquerel Thomas Portes a accusé l’armée israélienne de commettre du terrorisme d’État. « De la même manière que le Hamas a commis des actes pour terroriser la population, il est clair que du côté Israélien on commet des actes pour terroriser la population et même faire en sorte qu’elle parte de Gaza », réagit Eric Coquerel. 

    Aujourd’hui, la Nupes est en sursis. L’homme politique reconnaît-il qu’il y a actuellement deux lignes à gauche, et ce même au sein du propre parti ? Il reconnaît en tout cas des interprétations différentes de ce qui se passe, mais pense qu’il « peut y avoir un avenir pour la Nupes ». D’ailleurs, tous les partis de gauche demandent la même chose concernant le conflit Israël-Hamas : un cessez-le-feu, et une négociation sur la base de deux États. 

    À propos de la suspension de quatre mois de Raquel Garrido, le député LFI ne « fait pas de commentaire sur le fonctionnement interne de son parti » mais assure qu’elle n’a pas été sanctionné pour des « délits d’opinion » mais bien pour « des problèmes de fonctionnement. »

    Aurore Berger - 10 novembre 2023

    Aurore Berger - 10 novembre 2023

    La ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Berger, est venue dans les 4 vérités ce vendredi 10 novembre pour évoquer la politique familiale en France. Une politique confrontée actuellement à une baisse de la natalité. Les pires chiffres sont actuellement à compter depuis la Seconde guerre mondiale. À titre d’illustration, au premier semestre 2023, 334 000 bébés sont nés sur notre territoire, soit 25 000 de moins qu'en 2022 sur la même période.  Depuis 10 ans à peu près, cette tendance s’est aggravée. Une baisse dont on a du mal à expliquer les facteurs. Que faire pour y remédier ? Soutenir les parents grâce à la création du congé familial, par exemple. Celui-ci diffère du congé maternité, paternité, et parental. Il complètera ceux-ci et sera également mieux rémunéré. Il s’agirait d’un droit supplémentaire, « nouveau pour les parents », qui pourraient prendre soit en même temps, soit l’un après l’autre ce congé. Si pour l’instant le maximum de la somme perçue est de 430 € quel que soit le niveau de revenus, le gouvernement prévoit cette fois d’aller « bien au-delà », mais n’a encore établi précisément aucun montant. Ce congé familial devrait par ailleurs être proportionné au dernier salaire reçu. La ministre prévoit de se déplacer dès début décembre dans certaines villes de France, comme Vesoul, Arras ou le Havre, très engagées sur la parentalité, afin de se documenter au mieux et de s’inspirer pour la mise en place de son projet. « L’idée est d’engager le maximum de débat possible de manière à ce que l’on identifie ce qui bloque avec les parents aujourd’hui. » Au programme, un empilement des connaissances en mettant autour de la table des acteurs du monde de la justice, du monde éducatif, des élus locaux, des pédopsychiatres qui ne « se parlent pas d’habitude ». Dans cet enjeu de politique publique sera aussi abordé le sujet du statut de beau-parent, encore peu valorisé en France, et que la ministre souhaite réformer.

    Le gouvernement souhaite mieux accompagner les personnes en fin de vie et leurs familles

    Cette baisse de la natalité pourrait-elle être également due au réchauffement climatique et à l’inquiétude que ce phénomène suscite ? Si rien ne le prouve, la ministre des Solidarités et des Familles prône en tout cas « plus de bienveillance » et aborde la question de l’infertilité. Tabou, ce sujet ne « devrait pas l’être », et le rôle de l’État est encore une fois d’accompagner et soutenir dans cette problématique.

    Autre sujet, Emmanuel Macron va, avant le 31 décembre, proposer au Conseil des ministres une loi sur la fin de vie. De quoi s’agit-il ? Le but est avant tout, dans ce mandat, précise l'ancienne cadre de l'Union pour un mouvement populaire, d’accompagner les personnes dans leur fin de vie. Et il n’est pas uniquement question d’accompagner la personne concernée, mais également sa famille.

    À propos du sujet d’actualité le plus brûlant du moment, la guerre entre Israël et le Hamas, et les actes dirigés contre les symboles et les personnes juives, Aurore Berger sera présente à la marche contre l’antisémitisme à Paris. Elle a apporté dans les 4 vérités le portrait de Mia, une des 8 otages françaises encore retenue dans la bande de Gaza. Brandissant une photographie de l’enfant, la femme politique a lancé vouloir que l’on « voie leurs visages, entende leurs noms, leurs familles. » « Parce que la vie de ces familles s’est arrêtée […] Et c’est pour cela que l’on doit être très nombreux dans la rue dimanche. Tous les Français doivent se sentir concernés par la question de l'antisémitisme. » La France Insoumise ne participera pas à cette manifestation. « Dégueulasse » : Aurore Berger n’a pas de mots assez durs pour qualifier cette absence. 

    Charles Michel - 9 novembre 2023

    Charles Michel - 9 novembre 2023

    Charles Michel, invité des 4 vérités, se sent très actif avec l’ensemble des européens pour porter une voix dans un monde où le contexte est difficile. Après la tragédie vécue par les victimes de l’attentat du 7 octobre 2023 du Hamas contre Israël, et celui des victimes de Gaza, l’Europe serait-elle en train de jouer une partition différente ? Le président du conseil européen ne le pense pas : « À l’inverse de ce que vous semblez indiquer, l’Union Européenne montre des muscles dans un moment compliqué. Elle a réagi très vite, avec les 27 chefs d’États des gouvernements, et de façon unanime, en condamnant cette ignoble attaque terroriste et en disant qu’Israël a le droit de se défendre si cela peut être en lien avec les règles du droit international. », a-t-il rétorqué à Thomas Sotto.

    Aujourd’hui, la difficulté qui se présente, autant pour les Européens que pour les Américains, est de convaincre d’instaurer des pauses humanitaires au plus vite pour permettre que l’aide puisse arriver à Gaza. Le soutien des Européens à Israël est-il un soutien à Benyamin Netanyahou ? Charles Michel répond par la négative, précisant qu’on ne soutient pas un gouvernement, mais bel et bien un peuple, ce qui oblige à certaines relations diplomatiques et politiques avec lesdits gouvernements qui représentent institutionnellement le peuple israélien. L’homme d’État belge redoute-t-il que l’État d’Israël soit actuellement en train de commettre des crimes de guerre ? « En tout cas, nous conseillons à Israël d’appliquer le droit International dans sa riposte militaire. » Et ceci pour deux raisons : premièrement, celle de correspondre aux valeurs de l’Europe. Deuxièmement, car stratégiquement, si Israël souhaite ne pas être isolé par la communauté Internationale, il lui est important de rester attentif et respecter ces règles. 

    Aujourd’hui, il est également important de parler d’une voix forte pour que des moyens soient envoyés à Gaza. Et pour s’assurer qu’ils n’arrivent pas dans les poches du Hamas et veiller sur le terrain à ce que ces aides ne soient pas détournées, Charles Michel a plutôt confiance en les Nations Unies. Il salue d’ailleurs l’initiative française, ou celle de la Grèce ou de Chypre, d’utiliser la voie maritime pour acheminer ces aides, sachant que le chemin par l’Égypte est difficile et entravé. L’aide doit par ailleurs être délivrée sans conditions et sans délai. Aujourd’hui, les Nations Unis estiment à 1 milliard, voire 1 milliard 500 millions, les besoins dans le court et à moyen terme. L’Union européenne a déjà mobilisé des montants significatifs et le membre du Mouvement réformateur (MR) est là aussi « plutôt confiant ». L’enjeu principal est surtout, rappelle-t-il, de parvenir à acheminer l’aide. 

    D’autres pays face à l’Union européenne : un défi 

    L’Union Européenne étant le premier partenaire économique pour Israël, ainsi que le premier partenaire pour le développement de la Palestine, tout le travail « inlassable » qui est aujourd’hui mené est celui de mettre en œuvre les moyens possibles pour que l’UE ait un impact significatif, avec d’autres, les États-Unis notamment, dans cette guerre. 

    À propos de l’explosion des actes antisémites, et dans ce conflit qui polarise nos sociétés, Charles Michel rappelle que l’on doit « tous être déterminés ». « Ce n’est pas un moment pour la division », martèle-t-il, mais au contraire « un moment pour se rassembler. » « L’Europe doit tenter de rassembler autour de valeurs de dignité parce que l’Europe est un continent qui a été meurtri au siècle passé par des tragédies. » Tragédies qui menèrent à une réconciliation.

    Présentement, la création des deux États, un Israélien, un Palestinien, est une « priorité absolue » pour l’Europe, qui « devrait jouer un rôle de leadership afin d’encourager cette proposition ».

    Concernant la guerre en Ukraine, l’Europe n’oublie pas, non plus, que la situation y est très grave et continue de soutenir le pays. L’Ukraine doit-elle adhérer à l’UE ? L’ancien premier ministre belge en est « personnellement convaincu ». 

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